Carnet de bord de Mai 2025 | Partager sur Facebook |
Quelle déception ! La serveuse demande à chaque client ; « Qu'est ce que vous voulez ? » J'ai eu le temps de réfléchir, quand c'est mon tour je dis : « La paix dans le monde, la mort du fascisme, un grand crème et un pain-beurre. » Eh bien personne n'a ri, tout juste un sourire affligé. J'étais content de ma vanne pourtant. Gros échec, ma carrière d'humoriste est tuée dans l'oeuf, tant pis je vais à la douche et je mets en route.
A 9h45 je suis chez Doras à Chenôve. D'entrée le gars me demande si j'ai rendez-vous, je sais bien que non, Laurence m'a dit qu'elle a oublié. Bien sûr je lui casse du sucre sur le dos, c'est bien de critiquer son chef devant les imbéciles, le mec me dit de retourner au camion on va venir me chercher, ouf ! Punaise je n'ai qu'une palette faut pas déconner, heureusement qu'on vide. Je vire le chariot, un coup de fourche et salut. Le second client est dans la même rue, ça s'appelle Litt, ça ne me disait rien mais c'est Larivière en fait. Idem, une palette, en vingt secondes c'est livré. Encore un marchand de matériaux vers Cap Nord, cette fois c'est un Gédimat, encore une palette et zou ! Quand Naguy commence j'ai livré trois clients.
Je vais à Dôle par la nationale tranquillou, il fait beau, c'est vendredi... Je suis chez Scabois à midi moins dix, je vais voir au bureau, la fille me dit d'ouvrir. Rebelote, une palette de portes, un peu plus grosse celle-ci. Le cariste couine un peu. Retour au bureau, la fille me demande si ça a été. Je lui réponds que le cariste a eu un petit mouvement d'humeur, rien de grave. « Il abuse, il finit à midi et demi. » Pfou. J'ai 4h20 de volant, je mange un bout dans la zone et je rentre à Devecey.
Personne à la pompe, je commence par les pleins. Le quai est plein, je file un coup de main au Seb à charger un complet de terreau, ça fait un peu de place. Je me vide puis je recharge Lure et St Loup pour lundi. Je raconte à Laurence que je l'ai déboulonnée chez Doras : « t'as bien fait, j'ai le dos large, l'important c'est de livrer. » Ensuite je descends à la halle fret, on charge un énorme abri, ça doit être un garage en bois, voilà qui va m'occuper lundi matin.
Je n'ai plus qu'à me rentrer, par la Haute Saône. Pile poil pour la fin de Mathieu Noël je suis à Bourogne, bon week, le ciel vous tienne en joie.