Carnet de bord de Décembre 2019 | Partager sur Facebook |
Ce troquet est rock n' roll, ça fume au bar, les adjectifs vieillot et vétuste ont été faits pour eux mais on y mange bien, les sanitaires sont propres et la douche gratuite. Sam' suffit.
A 8h et quelques je suis à St Félix de Lodez, pas loin de l'usine de pinard. Je sonne, personne. J'appelle le client, il me dit qu'il arrive dans les 10 minutes, je déballe en attendant. En arrivant il me dit qu'il est surpris que je sois là si tôt, il pensait que je ne viendrais que vers 10h. C'est pour ça qu'il a décallé la livraison. Putain je suis vert ! Tout ça pour ça !
Ensuite je me fais une rénovation à côté, St André de Sangonis, chez un qui a aussi décalé la livraison. Pour pas grand chose à ce que je comprends aussi. Bon c'est le boulot mais je crois bien qu'on s'est fait niquer sur le coup, on cède aux caprices des gens et on fait des km en camion.
Des km j'en bouffe un peu jusqu'à l'entrée de Barcelone. J'appelle Nestor quand je suis à Hostalric, on se retrouve pile poil à Argentona. Il a trouvé un parking en terre-battue nickel. La maison est un peu loin, on va voir en bagnole si je peux approcher. En voiture c'est difficile à dire, il y a une rangée de platanes bien noueux mais je pense que ça passe. On va chercher le camion... Putain il y a des fois où je ferais mieux de ne pas être optimiste. Faut tourner à l'équerre sous les platanes, je baisse les suspensions, je manœuvre 100 fois, j'ai vu le moment où je laissais le déflecteur de mon cher Scania à Mataro. Bien sûr les bagnoles klaxonnent, Nestor va discuter avec les gens, je fais riper le cul de la semi avec le Manitou. Je m'en sors par miracle. D'ici on est encore à un km de la maison, je vide la piscine sur un trottoir, Raùl monte la garde et nous on redescend le camion où j'aurais dû le laisser finalement. Il me remonte en bagnole et je fais deux tours avec le chariot. Putain l'aventure ! Au final j'ai rien cassé, les flics ne sont pas venus, parce que oui bien sûr, le quartier est interdit aux 5t5 … Quand on a fini on se dit adieu avec Nestor, je perds un bon copain j'avoue. Je redescends jusqu'au camion, purée c'est loin.
Hier Laurence m'a envoyé un retour mais c'était de la ferraille à Castellbisbal, ça se charge par le toit, c'est un voyage qu'on a fait l'an dernier, c'est pour le 70 c'est bon, sauf que le toit de cette semi ne s'ouvre plus. Laurence ne s'en souvenait plus. J'ai bataillé ce matin mais c'est impossible. C'est une ancienne transports Ladret, eux ne rechargeaient jamais si ce n'est à Damazan, donc ouvrir le toit, au grand jamais ! En plus elle a un contre-poids à l'avant, on ne peut charger que 23t, donc un prix tout pourri, bref c'est mort. Elle m'a trouvé un retour à Perpignan demain matin, tip top.
Comme toujours je m'arrête au gasoil à Figueras, il y a plein de pompes libres ça fait bizarre. Les Polonais sont déjà rentrés pour les fêtes ?
Vu qu'il n'y a plus rien à Perpi pour manger, je dîne à la Sol à la Jonquera et je vais couper au plus près du transporteur pour demain. C'est pas le top de dormir dans la zone St Charles mais le centre routier est bouclé, pas le choix si je veux rentrer demain.