Carnet de bord de Mai 2025 | Partager sur Facebook |
Il faut retourner au taf après un magnifique week-end au soleil. Grosse balade dimanche dans la Forêt Noire, enfin, sur les routes pas interdites. Par exemple, la route du Schauinsland est interdite aux motos le week-end, c'est ce que voudrait faire le préfet du Haut Rhin sur la route des Crêtes. Après je comprends, on a mangés en terrasse, on était impressionnés par le nombre de bécanes qui sont passées en une heure, les riverains ont de quoi en avoir ras le cul.
A 6h je suis à Bourogne, venga ! Je commence à côté de Bruyères, je suis sur le chantier à 7h30, il n'y a personne, j'attrape les papiers pour téléphoner je vois arriver le voisin. C'est le père du client, il m'explique le truc. Son fils construit deux chalets sur un grand terrain, le premier a été livré par Bruno le collègue avec la city, vu la description que m'en fait le client. Il n'a pas dû rigoler, les longueurs de 6m ça tangue avec mon gros Moffett, alors avec son petit yoyo... Il a même été obligé de se retourner pour choper les palettes du fond. Le père fait péter le café, 5 minutes et je file.
A 9h30 je suis à St Loup sur Semouse, chez Big Mat ex Bâtiloisirs ex Antoine, il reste le nom à la peinture sur un mur défraîchit. Quand j'étais gosse les quincailleries Antoine avaient une pince multiprise en forme de bonhomme comme logo et le slogan : « Antoine en pince pour vous. » Ah mais on savait rire à l'époque ! C'est bien des miséreux, ils n'ont même pas un tire-pal, le cariste veut sortir la palette par la longueur, t'es sérieux ? Je lui explique que c'est trop lourd, les fourches vont niquer la porte du dessous de la pile. « Ah c'est pour ça qu'on a toujours une porte marquée, moi je ne suis pas du métier, aucune formation, le chef m'a dit : boh tu vas bien te démerder. » Super ! Rebelote chez leurs collègues de Lure, je prête à nouveau mes rallonges de fourches. Putain ils ont la bite et le couteau ! A 10h30 je suis vide, ciao, richtung Seppois.
Je suis à l'usine bien avant midi, Christine me présente à une étudiante en licence, elle veut connaître nos « problématiques » comme on dit maintenant au lieu de dire problème. Ça fait mieux certainement. Je rabâche une énième fois ce qu'il faudrait améliorer, je ne suis plus un lapin de trois semaines, je sais bien que c'est peine perdue. La petite est satisfaite, c'est le plus important. J'ai le temps de manger, Alex a sorti mon voyage, au poil.
A 13h on attaque, tout passe au sol, tranquille. Prêt à partir la cheffe revient à la charge mais pour la semaine prochaine cette fois, j'ai un rajout sur la tournée, faut que je donne en rendez-vous. A 14h25 je reprends la route. Pas trop pressé je garde cette bonne vieille N83 jusqu'à Baume les Dames histoire d'économiser un peu parce qu'après je garde l'A36 jusqu'à Beaune à cause du pont de Navilly bien sûr. A 19h je suis au Tom Bar avec quasi 9h de volant, ça suffit pour un lundi.