FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Mars 2024 Partager sur Facebook
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  • sur la photo ça n'a pas l'air profond, pourtant ...
  • Mercredi 20 Mars 2024
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    Juste avant 8h je suis à côté de Leuze en Hainaut, le bled est un village western, une seule rue tout en longueur, ne manque que le saloon la banque et la quincaillerie. Je vais me retourner au bout du pays, ça c'est fait. Premier tour j'apporte l'escalier, ça fait juste des traces dans la pelouse, cool. Au deuxième tour avec les tôles le chariot s'enfonce dans le mou, je suis enlisé, posé au fond. Putain je suis vert ! Bon, pas le choix, faut se démerder, le client me regarde faire... Je trouve des bûches de bois de chauffage, j'en pose sous les patins histoire de pouvoir monter les roues avant, je balance du bois dans le trou, pour l'arrière le gars daigne me prêter une bêche, je dégage la terre puis je balance encore du bois, j'arrive à m'en sortir. J'ai pris une bonne suée de bon matin. Avec la bêche je récupère le bois enterré. Conclusion du client : « ça ne me dérange pas, c'est l'emplacement de la piscine. » Merci pour ta compassion. On se fait la couverture à la main et je me sauve.

    Je retraverse la frontière et je me retrouve à Sin le Noble pour 10h. Pour accéder à ma rue il y a un pont à 3m80, inconnu du GPS Scania d'ailleurs. Je le vois de loin, je ne m'y aventure pas. Je fais le tour par le centre de la ville. Arrivé sur place le commercial du secteur est présent, il me dit que la cliente est délicate, comprenez que c'est une chieuse. Je livre une Joana, c'est un nouveau truc avec un énorme escalier. Normalement c'est du « prêt à plonger », on dépose et on se casse mais là il nous faut tout dépoter, il n'y a aucun accès. On décide de descendre ce putain d'escalier de la palette, il fait le poids d'un âne mort ce truc. Le commercial est gentil mais il est gaulé comme un pince-oreille, il lâche rapidement et tout seul je sens une douleur au bras à forcer comme un con. Dans le garage on trouve un skate board de gamin qu'on met d'un côté et un diable un peu pourri de l'autre côté, on arrive à rentrer l'escalier comme ça. Sans cela c'était impossible à deux. Heureusement il n'y a pas de margelles, j'ai quand même pris la deuxième suée du matin. La cliente est tout le temps au téléphone, je comprends qu'elle renâcle pour le contre-remboursement. Quand tout est rangé elle me donne le chèque convenu, parfait. Le vendeur m'emmène en bagnole, on fait le tour du quartier pour voir par où repartir. Retour au camion je vais me retourner au niveau du pont, c'est assez large. J'ai un message de Martine, je la rappelle, en fait elle me prévenait pour le problème du chèque, elle a dû négocier, expliquer. Parfait je préfère que ce soit avec toi...

    Bien sûr j'ai un rechargement depuis hier, on va à Marles les Mines. Je fais chauffer Maps en chemin, je trouve une boulangerie facilement accessible je ne sais plus où.

    A 13h30 je suis chez Flex quelque chose, c'est le nouveau nom de Faurecia tout bêtement, qui était lui même le nouveau nom de Bertrand Faure. C'est bien ça occupe du monde ces conneries. Le gardien me dit qu'il y a deux camions devant moi, qu'il y a une heure et demi d'attente au moins. Boh en fait c'est un peu moins. On charge des peaux comme ils disent, c'est des pares-chocs noirs, brut. Il y a plus lourd de conteneurs grillagés que de plastoque. A 15h40 je me sauve, complet jusqu'aux portes. J'appelle Céline chez ATS, elle fait une déclaration d'accident du travail, elle me dit que c'est plus prudent si ça se remet mal.

    Je me fais un quart d'heure de coupure vers Reims pour me détendre les guibolles et jeter un œil au programme Waterair. Ce sera la semaine de Pâques, je vais pleurer...

    A 20h je suis à Fronville, j'ai 4h27 de volant, ça sert à rien de recouper, demain il fera jour. Et j'ai mal au coude.