FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Juillet 2025 Partager sur Facebook
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  • futur miam-miam
    j'espère que c'est là
    une belle béarnaise
    Navarrenx
  • Mercredi 23 Juillet 2025
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    Je commence à 5km du resto chez un producteur de canards, et donc de maïs pour les nourrir. Je dépose la rénov dans le garage, un café vite fait, un chèque vite fait et je file vite fait.

    Je vais de l'autre côté de St Sever, c'est pas Saint Sévère, ça se prononce Sevé. La rue est dans le centre du pays, je me gare au bout, à une centaine de mètres, je m'en sors bien. La maman rentre le chien, le gosse et m'ouvre le portail. Pourquoi a-t-elle rangé le chien en premier ? Elle y est peut-être plus attaché qu'au gamin, va savoir. La porte du hangar est trop étroite pour entrer le chariot, je pousse la palette de margelles avec des chevrons qui traînent, ça fait un petit train, elle trouve que je me fais chier mais moi ça me fait rire. J'abrège mes conneries, le temps menace, la pluie arrive pile poil quand j'ai fini.

    La suite est de l'autre côté de Pau, je profite de passer chez Henri IV pour mettre du gas-oil à l'AS24 du garage DAF. En repartant la rocade est fermée sur un bout, c'est bien le bouz sur les boulevards du coup.

    Je mange un bout vers Bétharam, j'hésite à descendre du camion de peur de me faire violer par un curé. Mais non bien sûr tous ces salopards de curés ou proches de l'église ne s'attaquent qu'à des plus faibles.

    A 13h je freine pour tourner à droite sur un petit chemin, je me fais klaxonner par une bagnole. Calme-toi mon grand. Ah bé non c'est Jacques le commercial du coin, on ne s'était pas vu depuis un moment. On papote deux minutes. Il me déconseille formellement d'aller plus loin. J'ai eu le client au téléphone, il m'a dit de monter à la deuxième ferme, et que lui descendait en tracteur. Bon, je monte, c'est vrai que c'est beau, mais pas fait pour les semis. Je m'arrête donc à la deuxième ferme, le papy est là avec son Case. Il ne doit pas être à la retraite depuis longtemps le tracteur est récent. Je descends la palette, il la prend avec les fourches, parfait. Sauf qu'il a oublié son carnet de chèques. Il appelle sa femme au secours qui descend en voiture, elle ronchonne un peu contre lui, normal. Il pleut dru, heureusement que ce n'était qu'une rénov. En deux ou trois fois j'arrive à me retourner, ça c'est fait. Sauf qu'à mi-chemin il y a un noyer dans un virage. Un arbre pas un mec avec de l'eau dans les poumons. A l'aller j'étais aligné, en descendant ça va pas du tout, je m'y reprends à deux fois, ouais ouais ouais.

    J'appelle le client 13, il est chez lui comme prévu, j'envoie un texto au 11 pour lui dire de ne plus se dépêcher. Putain les gens sont sympas. A 16h30 je suis à Castelnau Camblong, ça c'est le client de demain matin 8h normalement. Purée j'ai tout changé, j'ai intérêt d'être rigoureux avec les contrôles.

    Là j'ai moins de bol, il tombe une bonne averse, j'en chie pour trouver la maison, j'ai laissé mon tél au camion, y a rien qui va. Les clients ont déjà une Waterair de 30 ans mais trop grosse, ils cassent pour une Elsa bien plus petite. C'est ici que je livre la couverture solaire, je dois faire trois tours, pas le choix. La pluie se calme quand j'ai fini, normal.

    J'ai les retours de mes clients de demain, tout est ok. Avec tout ce bazar je serai vide à 11h ou midi au lieu de 18h. Laurence m'a envoyé un retour, on recharge chez Barcos, au poil.

    Je vais faire ma dernière livraison du jour à Artiguelouve, lotissement large, facile, ça change. J'ai expliqué à tous pourquoi j'ai tout chamboulé, aucun ne savait qu'on n'a pas le droit de rouler le samedi.

    Je vais souper à Cauneille, je prends des cœurs de canards, c'est pour soutenir mon client de ce matin et ses collègues. On ne peut pas manger que le foie et les magrets.