Carnet de bord de Mai 2020 | Partager sur Facebook |
A 8h je suis à La Roque d'Anthéron, la rue est bizarre, je ne trouve pas la maison. J'appelle le client, il me dit qu'il arrive. Un gars traverse la rue, il me montre où est la baraque, m'ouvre le portail. Je retourne au camion chercher la première palette. Quand je reviens il a changé de t-shirt, il en a un blanc cette fois et il me redit bonjour ! Bizarre ce gars. Je reviens avec l'escalier, il n' a pas rechangé de t-shirt, ce sont des jumeaux. Le premier m'a ouvert la maison de son frère pour gagner du temps. J'explique pourquoi je suis en avance, ça l'arrange, après il part au taf.
La dernière livraison de cette semaine chargée en piscines mais pas en km est juste de l'autre côté de la Durance. Petit lotissement sous des arbres, je me fais bien chier. La galère continue pour ressortir en marche arrière, le carrefour est en dévers, je ne passe plus sous les fils du téléphone. Je voulais me retourner là, pas le choix faut que j'aille plus loin. Je tombe sur une brave dame qui me guide pour sortir, elle me dit que selon elle je pourrai faire demi-tour un peu plus loin en mettant la remorque dans l'entrée d'un château. Eh ben elle avait raison la petite dame. Nickel.
Comme toujours Laurence m'a envoyé un retour hier soir, direction Laudun. Le gps voulait me faire tourner à Orange, courage tonton Pierre, va pour le boulevard d'Avignon. Il est midi, c'est la plaie.
J'ai le temps de manger un morceau sur le parking de chez FM. A 13h pile je suis au poste de garde, prise de température, masque, la procédure habituelle. Et j'attends devant le guichet, et j'attends, et j'attends...Les trois vigiles discutent, ça rigole à gaga. La pression monte dans mon cerveau malade... Je les interpelle, ils se retournent, pas un ne moufte. J'aurais bien aimé qu'un d'eux ouvre sa gueule... Quai 112. Ça va pas trop mal à charger, c'est prêt, les palettes sont à portée de trans-pal. Je fais le tour du bâtiment pour les papiers et bien sûr pour Carrefour faut passer le câble TIR. Une fois de plus je regrette de ne pas avoir les supports, faut déballer, régler, se faire chier quoi ! A 15h je me casse. J'applique toujours mon vieux principe, ne jamais revenir sur mes pas pour reprendre l'autoroute. Le faire ça me donnerait de l'urticaire. Donc je monte par Bagnols Donzère, et puis j'adore cette route mais je crois l'avoir déjà dit mille fois.
Les 4h30 depuis ce matin m'amènent à Sérézin. C'est pas trop la bonne heure pour passer Lyon mais ça roule nickel. Un peu avant 21h je suis à Mouchard chez le Thierry, game over.