Carnet de bord de Mai 2025 | Partager sur Facebook |
Je me suis bien avancé hier soir, faudrait que je garde mon avance. Je démarre à 7h15 après mes sempiternels café pain-beurre douche. A 8h je suis à Dieuze, il pleut à verse. Papy mamy ont un abri sur la piscine, je dépose la réno au sec, j'accepte un café vite fait. Ces gens ont l'accent vosgien-nancéen alors qu'on est dans la Moselle profonde. Entre nous c'est plus sympa de parler comme Samu que cet horrible accent mosellan.
Ensuite je vais à Fèves, c'est la banlieue nord de Metz vers Woippy. Oh je reconnais le quartier c'est bien chiant, bingo je m'enfile dans le lotissement et au bout ça ne tourne pas, il y a des put... de barrières bleu pour protéger les piétons. Je dépends le chariot sous une pluie battante, je m'en sors. Trempé mais je m'en sors. Maison mitoyenne, accès au jardin par un portillon dans le mur, le gars a acheté une piscine avec un escalier Pacio, le gros truc. Et l'escalier vous comptez le passer comment ? « Ah je sais pas, le commercial ne m'a rien dit. » Bé il suffit de réfléchir deux secondes, pour voir que ça va être complicado. Je lui conseille de démonter le grillage et de passer par chez le voisin. « Oui mais c'est un vrai con ». Rien d'étonnant on est en Moselle mais je garde la remarque pour moi. La pluie s'est bien calmée, je suis toujours trempé mais ça va mieux. C'est ça l'être humain, quand une situation s'améliore on oublie vite.
Je continue sur ma lancée en avance, j'appelle le client de 14h. C'est un numéro en 0049, allemand donc. D'entrée je lui demande s'il parle français, oui. Voilà qui m'évite de baragouiner le peu d'allemand qu'il me reste. Il est chez lui je peux venir de suite. A midi moins le quart je suis juste avant la frontière de Saarlouis. Dans la cour la grosse Merco est immatriculée SLS justement, le papy est bien sympa, je lui pose sa réno à l'abri, il veut m'offrir le café mais à cette heure je décline, il me file un billet de 10 balles. Je disais que les Allemands sont des râpés...
Je me prends du pain à Bouzonville, je mange un bout vite fait juste après. Sur les coups de 13h je suis à Hombourg Budange. Encore un accès à la con au jardin, même si ici c'est plus large, mais pas assez pour le chariot. On traîne l'escalier Enjoy dans l'herbe, pour le reste je le laisse se démerder. De là je monte à Rodemack, c'est à la frontière du Luxembourg. Je m'enfile dans une rue mais c'est une impasse, merde. Au bout il y a une grosse ferme, je vais voir l'agri, je lui demande si je peux faire demi-tour chez lui. « Oh t'as pas besoin, tu traverses, tu fais le tour des bâtiments, tu retombes sur la route. » Il me dit même de rester là le temps que je livre. Trop cool, un Mosellan sympa.... J'exagère, les clients eux aussi sont super gentils, je dépose la réno dans le garage, mamy fait le café, au poil.
La dernière livraison de la semaine est dans la Meuse, pouhh que des routes de chèvres pour aller là. D'entrée le client me dit : « j'ai pas de chèque. » Punaise je me suis payé cette route de merde pour ne pas livrer ? Je lui mets un peu la pression, il veut bien faire un virement. Il a bien du mal, c'est long, il ne retrouve pas le RIB. Je ne lâche pas l'affaire, j'attends. S'il croit me la faire à l'envers... Au bout d'un moment, miracle ! Je prends en photo son écran de téléphone et je l'envoie à la log. Il est 17h30 il ne doit plus y avoir personne mais c'est pas grave. Là j'ai du bol, la pluie reprend quand j'ai fini. Il peut doucher je m'en fous.
Je descends par Étain Toul Nancy, je coupe 30 vers Épinal et à 22h tout pile je suis à Bourogne, comme si c'était prévu. 9h41 de volant, j'ai bien fait de m'avancer hier soir sinon ça faisait une belle infraction. Ce soir je suis mort, 4 jours ça va faire du bien. A lundi, bon week à tous, le ciel vous tienne en joie.