Carnet de bord de Aout 2022 | Partager sur Facebook |
Cure de poisson grillé : check
Cure de bacalhau: check
Cure de pastel de nata : check
Bouffe avec mon homme à Nancy : check
Bouffe avec ma fifille à Audincourt : check
Bricolage au resto de ma chérie : check
Chargement vendredi matin : check
Bon ben puis que toutes les cases sont cochées, faut y retourner.
A 7h et demi je suis à Bourogne, vamos. Comme souvent le lundi j'évite Besac' en passant par le haut, la route va fermer un mois vers septembre octobre, faut que je pense à ne plus passer par là. Je pensais que les travaux seraient finis dans le petit col après Arbois, que nenni il y a toujours la circulation alternée, je m'arrête en haut pour ma demi-tradition traditionnelle.
Cet après-midi j'ai une assistance petit camion dans le 43, le gars m'appelle on se cadre pour 15h. Au poil. En fin de matinée j'appelle le client j'avais dit 16-18h, il sera chez lui. Je comprends que c'est un inquiet, il me dit que je n'arriverai pas à rouler avec le tire-pal dans l'herbe ; ça tombe bien j'en ai pas. Il me dit qu'il faut impérativement venir en porteur, on n'en a pas. Je lui dis de ne pas s'inquiéter, qu'on transvase sur un plateau et qu'on se paye tout à la main. Il ne comprend pas. Je garde mon calme.
A midi je suis à hauteur de Feyzin, j'agresse ma demi-baguette. Le client me rappelle, il ne comprend pas comment je vais faire, pour la dixième fois je lui dis de ne pas s'inquiéter, on a l'habitude. Oui mais chez moi c'est petit, j'explique une nouvelle fois qu'on dépote à la main. Comment à la main ? Je m'énerve, j'avoue, je lui dis : « les trucs qu'on a au bout des bras » et je raccroche. Putain c'est pénible.
J'arrive au Puy un peu avant mon assistance, je trouve une place potable pour transvaser, il arrive dans le quart d'heure. On est un peu loin, on fait le tour avec son plateau et on trouve une route, interdite aux 19t mais ça passe tranquille. Du coup je suis à 300m de la maison, on la voit en contre-bas au fond de la vallée. Le temps de faire notre mamaille le client nous a vu, il vient à pied. C'est un gars de mon âge, visiblement un grand brûlé, il me racontera après qu'il a été pris dans l'incendie de sa maison. Je me rappelle que je lui ai dit que les mains c'est les trucs au bout des bras, eh ben lui il n'en a plus, ou que des moignons ! Putain j'ai l'air con ! Je mérite des baffes. Bon il est quand même bien casse-couilles, directif, mais je n'ai pas le cœur à l'envoyer bouler.
Pour repartir la route n'est pas bien large mais je retrouve assez facilement à Solignac puis sur la N88. Sauvé.
La route jusqu'à Aubenas c'est un régal, le col de la Chavade, il fait grand beau, avec la neige c'est moins marrant c'est sûr. Je finis cette journée de reprise à Villeneuve de Berg, c'est d'ailleurs plutôt St Germain mais on s'en fout c'est par là. Après souper j'écris ces quelques lignes et je me fais aborder par un lecteur des carnets de bord, un homme de goût bien sûr, Pierrick, il roule chez Avi Euro Trans du 85, on a papoté un moment. Il regrette le carnet de Samu, lui aussi …