Carnet de bord de Septembre 2020 | Partager sur Facebook |
Super petit resto, une dizaine de camions grand max, tout est neuf, cuisine maison même les confitures au petit déj' ! J'essayerai de revenir.
Je suis à une quarantaine de km de mon premier client, ce sera la plus grande étape du jour ! Je commence chez un inquiet, bien sympa mais inquiet. Sa femme me dit qu'elle est experte dans un cabinet spécialisé dans le BTP et qu'elle n'a jamais eu de dossier concernant Waterair. Je vais faire en sorte qu'elle ne commence pas avec moi... Ils m'offrent le café quand on a fini, super gentils ces gens.
La suite est à Léguevin, faut passer Toulouse vers Airbus mais on est mercredi ça roule tranquille. Garé en merde sur un trottoir, les gendarmes passent mais ne me calculent pas, merci les gars, je n'abuse pas, je file au plus vite. Je me fais la Solaé à Vieille Toulouse juste avant midi. Juste le voisin qui vient pleurnicher, il a peur pour son muret quand je vais repartir. Je lui dis qu'au pire on fera un constat... Parfois je suis mauvais mais là quand même, je vois pas comment les gars ont fait pour lui niquer son mur.
J'ai deux trois courses à faire du temps de midi, je me gare près d'un Intermarché, je reste là pour casser la croûte, dans la banlieue quand tu trouves une place correcte t'y restes.
Je saute de l'autre côté de l'autoroute pour 13h. Le chemin des clients me semble bien étroit, je trouve à me garer proprement à 200m, faut pas faire le malin.
Encore une piscine complète à Villate. Dans la cour je vois un chat puis deux puis...je sais pas combien ! Le client m'explique que sa femme est famille d'accueil pour les chats abandonnés. Ils sont vaccinés, stérilisés en attente d'adoption, en ce moment elle en a 22 ! Tout ça à cause de cons qui prennent un animal et puis qui n'en veulent plus par la suite.
Dernière livraison du jour à Carbonne. Le gars est visiblement pêchu, hyper musclé, crâne rasé, genre commando forces spéciales... Je livre, on discute, il me dit qu'il est dans l'administration pénitencière, en fait il est dans les ERIS. Je lui dis que je vois : « quand il y a une mutinerie ou un peu de rébellion dans une prison c'est vous qui intervenez ? Il me répond : oui voilà, avec les détenus les autres font du social, nous on fait le ménage. » Oui je vois, le samedi soir au bal du village si ça tourne mal tu évites de tomber face à lui... Plus sérieusement il ne se la raconte pas, il est super intéressant, avec un vrai recul sur le problème des prisons en France.
Je finis la journée juste à côté à Mondavezan, comme la semaine dernière. J'avoue que j'en ai ras le bol, six livraisons, six fois à débâcher, descendre le chariot, je suis plus fatigué que faire mon Barcelone Madrid du mercredi. Au vu du programme reçu, du reconfinement à Madrid, c'est pas gagné pour y retourner...smiley qui pleure.