Carnet de bord de Aout 2022 | Partager sur Facebook |
Je refais les 200m à pince, café pain-beurre, douche. Je recadre un peu la patronne, c'est une vieille raciste pénible, sur le thème : quand on est commerçant on garde ses idées pour soi. Surtout quand elles sont puantes... Elle me dit : on est en République je dis ce que je veux. Ben non justement la République c'est pas ça, le racisme c'est pas une opinion c'est un délit. Enfin bref, je pense qu'elle me déteste mais c'est pas grave.
Pour 9h je suis à Reynès, je suis venu dans le quartier il y a peu pour livrer une couverture. Je me gare au même endroit, faut dire que la route est interdite aux 10t. Je vais voir à pieds, je peux me retourner un peu plus loin, j'économise 300m de chariot mais surtout j'évite de sortir à l'aveugle en marche arrière. Je tombe sur des Savoyards bien sympas qui préparent leur retraite. Malgré un gros dévers je descends les tôles au bord du trou, le client est super content. Un chèque un café et je file.
J'ai le temps je passe à la Jonquera pour refaire le plein de douceurs. C'est plein de Français, je ne m'éternise pas. Ensuite je passe au gas-oil à Figueras, le dernier plein date d'Auxerre en redescendant de la région parisienne, autant dire que c'est marée basse dans le réservoir. Si je soulève les pierres je dois trouver des crabes...
Il ne me reste plus qu'à me rapprocher de Madrid au mieux. J'écris à Iñaki qui ne me répond pas. J'agrémente la route de quelques petites coupures réglementaires, un café à Fraga. Sur l'A2, dans l'autre sens, heureusement, un camion a cramé, l'autoroute est fermée, je vous laisse imaginer le bordel à la sortie juste avant...
Dans l'après-midi c'est le gros Javi qui m'appelle, j'aime bien ce gars, toujours jovial, toujours d'humeur égale, il me demande à quelle heure je pense arriver. J'avais dit 10-12h mais je propose 9h, ok on fait ça.
Comme prévu je finis la journée au km 103 avec 8h58 de volant. J'ai encore mes deux cartouches de 10h, ça ne servira probablement à rien mais c'est pas grave.