FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Octobre 2019 Partager sur Facebook
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  • la francilienne sous la pluie
    ça charge
  • Mercredi 9 Octobre 2019
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    Ce resto est ultra vétuste mais la douche est correcte, m'en faut pas plus.

    A 8h et demi je suis à Pomponne. La maison est fermée, je sonne, rien. Merde ! J'appelle le 06 qu'on m'a donné, une femme me dit qu'elle ne m'attendait pas si tôt... Elle arrive. Je vois les volets s'ouvrir quand je débâche. La pluie commence au même moment, de plus en plus forte. Je dépose les colis dans le garage, le reste dehors. Bien sûr la pluie se calme quand j'ai fini. J'accepte volontiers un café, je suis trempé putain. La rue fait une boucle mais il y a des bagnoles garées partout, on se croirait dans une zone industrielle de Barcelone. Je recule à contre-main.

    J'ai vu sur Maps que mon client suivant habite une rue de 2m10 de large. Ça pue bien. De l'autre côté il y a un pont à 2m50, c'est mort. J'appelle le client pour des infos. Le gars est embrouillé, en fait il ne veut pas de la piscine. Merde ! Je sors de ma manche mon joker : si vous n'acceptez pas la livraison aujourd'hui Waterair va vous facturer une deuxième présentation. Il me dit qu'il appelle mais que de toutes façons il n'a pas le contre-remboursement de 8000 et quelques Euros. A partir de là je sais que c'est mort. No dinero, no piscina comme on dit en patois francilien. Je me gare à Combs la Ville, j'appelle la logistique. Philippe, un gars bien sympa qui vient d'être embauché me dit d'attendre, il se renseigne. De mon côté je préviens Laurence, elle m'avait pris un Crépy en Valois pour Besac'. Elle est dég' : « déjà qu'il n'y a pas de fret, le lot qu'on prend on le merde. Fait chier ! » Parfois elle a un langage peu châtié, m'enfin ça fait chier faut avouer. Un quart d'heure plus tard Philippe revient vers moi, le client ne veut rien savoir, faudrait que j'aille faire signer le récépissé. J'essaye donc de m'approcher mais c'est impossible, je tente de me garer près d'un centre commercial mais en région parisienne c'est pas possible de se garer il y a des bites et des trottoirs hauts partout. Je rererappelle Waterair, faudra le moment venu faire une assistance petit camion. Maintenant me vlà beau, avec une piscine et une couverture de 6m.

    Je monte à Herblay. Sur Google la rue me semblait accessible, fatal error. C'est dans un vieux quartier résidentiel. Pour la faire courte, j'ai manœuvré presque une heure en tout, bloqué devant derrière, j'ai pris un sens interdit en désespoir de cause. Je suis quand même d'un grand calme mais là j'ai pété un câble. Un mec moins posé il fait une crise de nerfs. J'arrive péniblement à me garer à 200m de la maison, mais dans le bon sens pour repartir. Je me fais engueuler par une mémé parce que je suis garé devant une boîte aux lettres, elle doit descendre de voiture pour poster son courrier. Je l'envoie chier, dégage la vieille, chuis pas d'humeur à me laisser emmerder. Quand j'ai fini j'empile la piscine qui reste au mieux, la couverture le long. Laurence m'a trouvé un retour miraculeux. Des palettes et des longueurs, faut juste que j'y sois avant 15h30. Je lui dis que ça va le faire. Il faut.

    A 3h10 je suis à Le Thillay 95F. Purée mais qu'est ce que c'est reposant le fret industriel ! Tu te présentes, tu entres, tu charges, no stress. Un cariste me charge les palettes, ensuite j'attends qu'un camion du levant sorte du hall, je prends sa place. Un coup de pont et c'est torché.

    Il est 16h je me dis que c'et la limite pour filer avant les bouchons. Je regarde Cytadin, ça roule. Zou ! Sauf qu'entre-temps un espagnol avec un vieux FH tombe en panne juste après Villepinte sur l'A 104. Big bordel. Pis quand t'es là, ben t'es mort, tu attends avec les autres. Ensuite ça va mieux, A 104, N4, D231 pour retomber sur la vieille N19, l'itinéraire Buffa/Gefco quoi !

    Le gas-oil est à marée basse, je complète à Troyes. J'hésite à couper par ici, je suis encore fin énervé, je roule ça va me calmer. Je coupe d'abord 45 et je file.

    La sortie Chaumont sur l'A5 est fermée ce soir, je sors avant et j'enquille les petites routes, je suis le seul cinglé à passer par là, j'ai pas vu un camion. Pleins phares j'attaque dans les courbes tel un Sébastien Loeb reconverti sur Scania. Il ne manque que le public et les banderoles. Fin de spéciale à Semoutiers, il est 21h, personne pour secouer une bouteille de Champagne, je bois un kir.