FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Novembre 2019 Partager sur Facebook
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  • le Revermont
    j'y pense, j'y pense
  • Mardi 12 Novembre 2019
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    A 7h il fait à peine jour, je bazarde mes affaires dans le camion je rangerai plus tard. Fatal error. Mais n'allons pas trop vite comme disent Samu et monsieur X. Comme un lundi c'est le bordel à Valentin, c'est pas que je sois pressé m'enfin c'est pénible.Au dépôt pendant que le gas-oil coule je récupère mes extincteurs et le Moffett. Dans ma vie de routier le seul extincteur que j'ai percuté c'est en formation matières dangereuses, ça aurait été malheureux que j'en aie besoin pile vendredi ou ce matin. Un café pour laisser le temps au bouchon de Cayenne de se résorber et je file.

    Le parking de la boulan' de Buvilly est squatté par des pays de l'Est, pas grave j'irai plus loin. A Joudes la boul' est fermée, bizarre. Ça craint mon histoire. Je trouve enfin du pain à Coligny. Un repas sans pain, nan mais allo quoi ! Le Revermont c'est joli à cette saison, je veux prendre une photo... Putain j'ai oublié mon ordi dans la bagnole. Il faisait sombre ce matin, merde !

    J'ai fait le crochet au dépôt mais les 4h30 m'amènent quand même au péage de Montluel, je mange ma ficelle bien cuite acquise de haute lutte. Du temps de midi Lyon passe fin bien.

    Dans l'après-midi Nestor m'appelle pour demain. Ah non compañero, avec le jour férié je suis décalé d'une journée. Ensuite j'appelle mon client je vois qu'il habite Issanka, lieu-dit de Balaruc les Bains. Il me demande si je connais. Oh tu m'as pris pour qui ? Dès qu'il y a un bon routier je connais.

    Pour 17h je suis donc à Issanka, je ne comprends pas où est la maison, j'appelle le gars, il m'explique et me dit qu'il ouvre le portail. Nickel. Je me gare à 100m, je débâche et j'apporte les margelles. Je livre en trois fois mais le gars je ne l'ai jamais vu. Si ça se trouve elle le séquestre, le pauvre est enchaîné dans la cave. Ou pire, elle l'a tué entre-temps. Les flics vont éplucher son téléphone, vont remonter à moi, me dire que je suis le dernier à l'avoir vu vivant. Je vais être condamné pour un crime que je n'ai pas commis. Si je prends perpét' vous m'apporterez des oranges.

    Je finis à 18h, la nuit tombe, ça roule fort, j'ai pas envie de mourir, je remballe au plus vite. Je suis à Issanka mais il est bien tôt, m'en vais. Pour finir mes heures je pense à l'Oppidum mais ça me fait 9h10 de volant, c'est con. Je pousse jusqu'à Lézignan, c'est une bonne adresse aussi.