FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Décembre 2019 Partager sur Facebook
  • Photos
  • Lyon midi et demi
    je voulais arriver avant la nuit ...
  • Lundi 2 Décembre 2019
  •  

    Depuis hier je suis un autre homme. Je sais chers lecteurs que vous me voyez comme une force tranquille, le type serein qui glisse dans la tempête et le tumulte mais j'ai moi aussi mes faiblesses, mes fêlures. Parfois dans la vie d'un homme il faut renoncer à ses promesses, à ses idéaux, revenir sur ce qu'on s'était juré de ne jamais faire, par amour, pour ne pas décevoir l'autre, je dois vous l'avouer, c'est dur à reconnaître mais hier soir j'ai accepté d'aller au marché de Noël à Montbéliard. Pour moi le marché de Noël c'est le truc le plus kitch du monde, d'un ridicule achevé. Je pensais trouver les marchands du temple qui vendent dans leurs cahutes en bois des merdes impotées de Chine. Devant le temple bien sûr puisque Montbéliard est une vieille ville protestante. Pas du tout. C'était super sympa, pas trop de monde, des estancots de vin chaud, de saucisses cancoillotte, brioches, ensuite on a dîné dans une brasserie, c'était un moment délicieux.

    Si je veux faire des cadeaux de Noël faut un salaire, et donc retourner à la mine. Ça commence mal ce matin, dans le bois entre Etupes et Fesches le Châtel un de nos amis du pacte de Varsovie n'a rien trouvé de mieux que de faire demi-tour dans le bois. Il a la semi dans le fossé à droite, le tracteur à gauche. Sans déconner ? Sachant que ta semi fait un peu plus de 13m pourquoi tu tentes un demi-tour sur une route qui n'en fait pas 10 de large ? Les gendarmes nous renvoient à Etupes pour redescendre dans le Technoland, en voiture c'est pas trop grave,10 minutes dans le cul quand même.

    Ma remorque doit aller au garage donc à 7h et des boulettes je suis à Devecey pour transvaser dans la semi de Jérôme. C'est une remorque rescapée de feu les transports Ladret, elle n'est plus de première jeunesse, le rideau est raide comme la justice (impossible de violer cette femme pleine de vices comme dit Bernie Bonvoisin). Bref j'y passe un moment, pas avec la justice, à transvaser. Jérôme arrive entre-temps, il enlève son tracteur de sous la semi et me donne un coup de main, cool. Quand j'ai fini j'embarque le vieux Manitou au cul de la remorque, ça va être une semaine de régalade avec cet engin. Pour ma prochaine semi j'ai négocié un système d'accrochage Manitou et pas Moffett...et des feux de travail à leds sur les côtés comme les grumiers...à suivre. Un coup de gas-oil et à 9h15 je m'en vais enfin.

    Comme un lundi je me prends ma demi tradition 1900 à Arbois. Pas le temps de niaiser, je fonce sur la 83. Je passe Lyon à midi et demi, ça roule. Et donc puisque Valence ne s'est pas déplacée depuis la semaine dernière, j'y suis en un petit 4h30 depuis le dépôt. C'est mal j'ai transvasé en coupure pour remettre le compteur à zéro, ensuite j'ai fait le tour de la cour pour le gas-oil et le chariot j'ai coupé 15, donc je n'ai plus que 30 à faire. C'est ridicule mais soyez certains que ce n'est pas un chauffeur qui a inventé cette loi.

    Je chope un coup de moins bien, voire de tout à fait mal avant Nîmes, je me claque un quart d'heure dans la niche au lieu de me claquer une pile de pont. Ce serait dommage pour le Manitou... A 17h30 je suis à Saint Martin de Londres, c'est la lointaine banlieue de Montpellier. Je livre une rénovation avec des réhausses de tôles. Le client a racheté la maison avec la piscine existante, elle a été mal posée, il y a plus d'eau à droite qu'à gauche, à tel point que d'un côté ça déborde et de l'autre l'eau n'entre pas dans le skimmer. Avec les bouts de tôles ils vont pouvoir tricher pour rectifier le truc. Je trouve extraordinaire que l'ancien proprio ait mis 10 12 ou 15000 Euros dans une piscine pour faire du travail de gougnafier. Après tout, ça nous fait du boulot...

    Je redescends à Montpellier, le Pont de Barre à St Jean de Védas, très très bonne adresse.

     

  • Photos
  • cadrage France Routiers 1984
    j'ai réduis ma consommation de vin et voilà le résulat
  • Mardi 3 Décembre 2019
  •  

    Café, croissant trop cuit, douche et zou ! Ici il faut vite se sauver avant 7h, à 7h05 c'est déjà à l'arrêt devant le resto, c'est un truc de fou. Dans les ronds-points vers La Mosson-les facultés le bordel commence. Personne ne laisse de passage pour ceux qui tournent autour du rond-point, c'est à celui qui niquera l'autre d'une place. C'est terrible qu'un brave type dès qu'il monte dans sa bagnole il perd sa dignité. A quoi bon se comporter comme un sauvage ? Pour gagner une place et quatre secondes ? Et pour en faire quoi de ces quatre secondes ? T'es pas bien dans ta bagnole à écouter la matinale de Skyrock ? Bref, je suis bien content de ne pas habiter dans le coin.

    Un peu avant 8h je suis à St Gély du Fesc, le commercial annonçait un stationnement à 500m, je me gare à 100m de la baraque. C'est bien quand la surprise est dans ce sens. Je livre chez un récent retraité, le gars m'a l'air opérationnel, vif, décidé, ça ne traîne pas.

    Je traverse Montpellier une nouvelle fois, la circulation s'est tassée. A 10h je suis à Gigean, même quartier que l'autre jour quand j'ai eu l'embrouille avec les cow-boys municipaux. Le client est avec son père. L'ancien m'a vu avec le Scania, il me dit qu'il est routier à la retraite, il a eu un Scan les derniers temps mais il a commencé avec un F88 paraît-il. Il ne me sort pas la rengaine sur le métier foutu, un vieux qui n'est pas aigri c'est rare.

    A 13h je suis à St Paul et Valmalle dans une maison typique du coin. Une maison mitoyenne des deux côtés, genre hangar, de dehors c'est moche mais l'intérieur est magnifiquement refait à neuf. Le gars est bien sympa, il veut se faire chier avec l'escalier, je lui propose de faire le tour du pâté de maisons avec le chariot. Je lui dépose dans le jardin, il est content. Moi quand les gens sont cool et ne me prennent pas de haut...

    Ensuite j'ai une rénovation à Gignac, en plein centre derrière une école. Le commercial a coché la case : stationnement chez le client. Je pense qu'il n'y est pas allé, il a coché au hasard. La maison est dans une ruelle, en chariot c'est chaud. Je suis garé au calme route de St Guillem, pas grave.

    Je me fais une dernière réno, escalier, couverture Solaé à Sérignan. Rebelote c'est en ville, je tourne autour du cimetière, pas possible de m'approcher plus, je finis en triporteur. Je termine juste à la nuit, pile poil mon histoire.

    Demain matin je monte dans les Corbières, je vois à peu près mais vu la route sur la carte j'appelle le client pour confirmer. Il me conseille au mieux, on verra demain. Je me pose chez la Vosgienne à Sigean, demain en sortant du troquet je tourne à droite et hop !

     

  • Photos
  • Perrenot attitude
  • Mercredi 4 Décembre 2019
  •  

    Donc ce matin je tourne à droite sous le pont de l'autoroute et hop ! Oui hop, vu le village sur l'atlas Michelin, hop, pas trop en fait. C'est pas que je suis inquiet mais en semi le village est en cul de sac, j'y vais cool, on verra, j'ai prévu du temps. Jusqu'à Durban ça va, je connais. Je connais parce que c'est Durban (des Corbières) et pas Durban en Afrique du Sud. Le coin est magnifique, même à cette saison. Je me régale. La route en fait est bien tranquille jusqu'à mon patelin, Fraissé. La cave coopérative est fermée, certainement depuis que je freine un peu sur le vin, mais j'arrive à me garer le long, et surtout à faire demi-tour. Sauvé ! Pendant que je descends le Manitou un pépé arrive à vélo , c'est chez lui que je viens, il m'a vu depuis sa maison. Encore un ancien qui regrette d'avoir une piscine aussi grosse, une Claire 10, c'est énorme. Beaucoup d'entretien pour pas beaucoup d'utilisation. Ça confirme les statistiques de chez Waterair, les piscines sont de plus en plus petites.

    Le pauvre n'a pas vraiment de solution, il va devoir faire avec. Il a préparé le chèque, on signe sur le gros congél' du sous sol, transformé en bureau et je file.

    Je descends à Perpignan, bien sûr je ne fais pas le malin à passer au plus court, je repasse comme je suis venu. Ça rallonge mais tant pis. A 10h et demi je suis à Perpignan, un quartier résidentiel côté Cabestany.

    Le client est vaillant, en survêt'. On discute un peu, il me dit qu'il joue au rugby, il est un des responsable du centre de formation de l'USAP. Ceci explique cela. Je lui parle de l'ancien commercial d'ici, un proche de l'USAP, il le connaît, le monde est petit.

    Petit arrêt à La Jonquera, c'est bientôt les fêtes, faut remonter les stocks de douceurs...et de lessive pour la maison. La SKIP est en promo, 2€ le litre, c'est pas cher du tout selon ma chérie.

    Ce matin je n'ai pas pris la pluie mais sitôt passé la frontière ça a été le déluge. Il douche mais là c'est vrai, comme sous la douche. Le temps de poser deux palettes à l'agence de Barcelone je suis trempé. Retour au camion je change de froc et de chaussettes, je fais sécher le blouson. La pluie fait un rideau d'eau, la flotte entraîne les feuilles mortes dans les caniveaux, ça dégueule de partout.

    Comme toujours Laurence m'a envoyé mon retour, faut que je récupère des Europe au Boulou. Il est 16h45, j'appelle le transporteur, un gars me dit qu'ils ferment à 17h. Il veut bien m'attendre jusque là . Santa Perpetua/Le Boulou il doit y avoir 150 bornes, en 15 minutes il faudrait donc rouler à 600km/h. Il marche mon Scania m'enfin...

    Une nouvelle fois j'ai du bol à la Petrem de Figueras, j'ai une pompe direct. Je garde la N II interdite ensuite, vu ce qu'il pleut les Mossos doivent se tenir à l'abri. Et je finis la journée au relais Mont Roig à Biure d'Emporda, pas loin de la frontière.

     

     

  • Photos
  • ça commence ...
  • Jeudi 5 Décembre 2019
  •  

    Avant de m'arrêter là hier soir je suis allé demander au patron si les douches étaient réparées, c'est fait. L'eau est bouillante même, ce serait bien de régler un peu moins chaud. Je présente mon ticket de caisse d'hier soir, je ne paye la douche qu' 1€50 au lieu de 3 balles. En tout, le repas du soir, café croissant ce matin et la douche ça me fait 15€30, j'adore ce pays.

    A 7h et demi je suis chez les transports Cabaillé au Boulou. D'entrée le chef de quai super désagréable me prend à la légère : « pour les Europe revenez à 8h. » Je descends le chariot, range un peu la semi, sort une sangle, retourne au bureau me tirer un café. Le type a changé du tout au tout, cette fois il me tutoye : « viens on fait les papiers, ce sera fait, tu pourras partir direct. » J'en ai déjà vu des lunatiques... Une lune c'est tous les 28 jours, lui c'est 3 minutes.

    En face de chez Cabaillé il y a un petit centre commercial avec une Marie Blachère, je me prends une baguette, en ces jours de grève faut être prévoyant.

    A 9h et demi je suis ric rac au rendez-vous chez Castel à Béziers. La rue est pleine de camions garés n'importe où, je me claque devant un panneau de stationnement interdit, c'est quoi ce bordel ici ?

    Je vais m'inscrire au gardien, en fait le courant est coupé depuis 5h du mat'. Le gardien ne sait pas si c'est à cause de la grève ou quoi mais en attendant ça charge pas. Pas d'ordis, la barrière est fermée, pas de rampes de quais, sans électricité c'est la merde. Ça discute ferme devant l'usine, j'ai passé l'âge de m'affoler, les pieds sur le tableau de bord j'attaque mon bouquin... J'ai bien fait de prendre du pain pour midi.

    A 11h je vois que ça bouge, plein de monde au gardien... J'y vais aussi... Je dis au gardien que je suis inscrit depuis tout à l'heure, il regarde sa feuille et me fait entrer direct. Vu le nombre de camions dans la rue je pense que je suis passé devant plein de gars, mais c'est involontaire. Le chef de quai annonce : « système U, quai 5 ! ». Vu le peuple là dedans je ne me fais pas prier, je m'y mets vite. Ensuite j'assiste à un impressionnant balai de Fenwick, ils sont surexcités, c'est même dangereux, je reste sagement près de ma semi, si tu traverses le quai t'es mort ! On voit que c'est bientôt les fêtes, l'essentiel du chargement c'est du pétillant framboise ou pêche, 3° d'alcool, de la merde quoi ! Le cariste va tellement vite qu'il déchire une palette dans le deuxième poteau, il n'a pas remarqué que je l'ai vu, il fait genre ni vu ni connu, t'es gentil mon garçon, je lui fais changer la palette, il râle mais tant pis. A midi je me casse de ce bordel. Franchement je m'en sors bien, j'ai vu le moment où je coupais à l'Oppidum ce soir. C'est une bonne adresse m'enfin on est jeudi.

    Pour l'instant j'ai rien vu du jeudi noir. Avant Nîmes les panneaux annoncent l'autoroute fermée mais c'est direction Marseille, sur l'A9 ça roule. J'attaque ma baguette fraîche après Nîmes. Ce week-end je me suis acheté chez Lehmann du Comté 24 mois, il commence à faire des morceaux comme du Parmesan, tu sens les grains de sel, avec la baguette fraîche c'est mortel.

    Je finis mes 30 au pied du Grand Boeuf. Avec la grève des transports en commun je me dis qu'à Lyon ça va être le brun, mais bof, ni plus ni moins que d'habitude, c'est pourtant la mauvaise heure.

    Je croise Samu, on papote un peu et je me retrouve à la sortie Heyrieux sans m'en rendre compte, ça a roulé nickel. Fin de journée aux Gourmets Jurassiens chez le roi des ficelles, comme on disait avec Samu, on y mange aussi bien que le patron est con, ça vous donne une idée.

     

  • Photos
  • ce Paso n'est pas pour moi
  • Vendredi 6 Décembre 2019
  •  

    En fait non il n'est pas con, il est bizarre. Il n'est sympa qu'avec les gens qu'il connaît. C'est contreproductif pour un commerçant parce que l'objectif c'est d'augmenter sa clientèle mais lui non.

    La régulation est en marche à l'entrée de Besançon, j'y passe 5 minutes tout au plus. A 8h et des boulettes je suis chez Mécano Service. J'ai le plus vieux Manitou du parc, il doit avoir une quinzaine d'années et les feux arrière sont pourris. Pauline m'a demandé si j'avais le temps de le faire faire, boh oui avec plaisir d'autant que je le garde encore la semaine prochaine. On va éviter deux transvases. Donc pendant que le gars Lionel change les feux je passe au lavage, mon tracteur en a bien besoin et la semi reprend un gros coup de jeune.

    A 10h et demi je suis au dépôt, je vide mon pinard, je charge une paire de palettes à un affrété, des bricoles quoi. A midi je me casse avec le plein fait.

    Je passe chez ma meuf manger en vitesse et je vais chez Laily charger une couverture. Je préfère dans ce sens là, avoir tout à Seppois c'est plus facile que de garder de la place pour les bâches.

    Mon copain Marc charge, ensuite c'est moi. Fabrice me sort du bordel encore et encore, dont 12 rénovations pour Barcelone. Au bas mot ça doit faire pas loin de 20m de plancher. Je sais pas comment Martine a compté mais ce jour-là elle avait tapé dans le Schnaps je pense. Donc on gerbe des rénos jusque sous le toit, mais ça ne fait pas le compte, on fait du vrac, on dépalettise, des colis un peu partout. Purée la semaine prochaine j'ai intérêt à être rigoureux au contrôle et de bien compter les colis !

    A 18h tout pile je pose le camion à Bourogne. Bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.

     

  • Photos
  • l'Allemand qui file comme le vent
  • Lundi 9 Décembre 2019
  •  

    Ce matin il pleut à verse, le temps de garer la bagnole et de revenir au camion le blouson est trempé. Pfouuu pis j'ai lavé mon petit camion vendredi, tant pis.

    A 7h et quelques je mets en route, pas besoin de passer au dépôt je vais contourner Besançon par le haut. En prenant l'autoroute à Sévenans un allemand en FH4 se décale pour me laisser passer. Je roule à son cul. Il sort à Baume les Dames, je le suis toujours et comme ça jusque de l'autre côté. Bon il est immatriculé à Emmendingen c'est pas loin mais c'est marrant de se dire qu'un étranger connaît l'astuce. Je le lâche à Arbois parce moi je m'arrête au pain, je coupe un quart d'heure pour remplir quelques récépissés.

    Les 4h30 m'amènent comme d'hab' à Lyon, je mange un bout garé en merde à la BP au bord du Rhône. Cette station à la con n'a pas de parking, sachant que j'y suis tous les lundi ils pourraient en faire un.

    A 16h je m'arrête au péage de Montpellier, j'ai deux adresses à Mauguio, une est bizarre c'est sûrement pas là mais j'appelle le client pour confirmer. Je tombe sur un type désagréable qui me dit que le commercial Waterair est là. Bon bon. Dans le quart d'heure je suis dans un lotissement assez étroit, je vais faire demi-tour au bout de la rue, ça c'est fait. D'entrée le client me prend de haut : « il FAUT mettre la piscine derrière, je vous ouvre la baie vitrée, faut tout passer pas l'intérieur. » Ouhlaa ! Devant le commercial je lui sors mon couplet : « le contrat de transport prévoit que je dépose où va le chariot...mais...si c'est demandé gentiment je veux bien faire un effort. » Du coup il descend de ses grands chevaux, il aide à porter quelques colis, on se fait les tôles avec le commercial, bien sympa d'ailleurs je ne le connaissais pas. En partant le client me file un billet de 10 balles, pas rancunier.

    Il est 17h30 faut que je traverse Montpellier. Autant dire que c'est long, m'en fous je ne suis pas pressé j'ai fini la journée. Faut juste que j'arrive pas trop tard au Relais du Soleil à St Jean de Védas. C'est chose faite, le patron me gare tout au fond, nickel.

     

  • Photos
  • Villeneuve lès Maguelone
    comme neuve
  • Mardi 10 Décembre 2019
  •  

    En revenant de la douche je jette un œil au voltmètre avant de démarrer le moteur, j'ai 24,1 volts après 12 à 13h de Webasto à 18°. Je n'ai que ça et le frigo d'origine faut dire, pas de télé, rien d'autre. Quand je lis que mes potes volvistes dorment sans chauffage pour avoir des batteries le matin, je suis perplexe. Ils vont finir par me traumatiser avec leurs histoires de batteries.

    A 8h je suis Villeneuve les Maguelone, patelin connu pour sa prison. C'est là qu'a été enfermé José Bové après l'affaire du Mc Do. En prison j'y suis, je me fais baiser comme un con dans un lotissement de merde. Un virage à droite, un à gauche, des arbres, des branches, des bagnoles partout, je me fais niquer en beauté alors que sur Maps ça m'avait l'air potable. Je recule, ravance 10 fois, descends voir 100 fois, petit à petit tout doucement je m'en sors. Je ferme le camion et je vais voir à pied, purée c'est la merde, je reste où je suis. Je suis entré dans le lotissement à 7h55, j'ai sonné chez le client à 9h10, ça vous donne une idée.

    C'est le gamin de la famille qui est présent, on se fait les colis dans le garage puis les tôles dans le jardin, ils n'ont qu'un petit portillon. Je passe la palette avec le Manitou au-dessus du muret, le gosse trouve que c'est lourd. Putain à 17 ans il est infoutu de me donner un coup de main pour porter une tôle de 30 kilos. Sans déconner ?

    Après je vais à Mèze sur la route de Montagnac chez une mamie. Sa maison est sur de hauts murs, je dois tout mettre au sous sol. Elle me dit qu'elle ne peut pas m'aider, elle a déjà bien du mal à marcher. Ici ce n'est pas le même cas, je m'en voudrais même de me faire aider par une grand-mère.Je lui range tout bien dans le garage, elle est contente et m'offre le café.

    A 13h je traverse Servian , ah tiens je me suis déjà garé là pour vider ici, oh et là aussi, oh et là encore... Avec le temps on ne se rappelle plus mais j'en ai déjà fait des bleds de merde dans le midi.

    A Puissalicon rebelote, la maison n'a qu'un portillon, je passe les tôles au-dessus du mur, le client est vaillant, ça va vite à dépoter.

    Dernière livraison du jour à Canet d'Aude, le village est étroit je m'arrange pour arriver droit et ne pas manœuvrer mais je loupe la maison, la rue passe de avenue de La Distillerie à avenue de Lézignan sans crier gare. Du coup je fais demi-tour au bout, pour refaire demi-tour à la cave coopérative, finalement je me suis fait chier sur une route de merde pour rien. Si, j'ai vu le canal du Midi. Je reste sur le parking de la cave, fastoche. On finit juste à la nuit ric rac.

    Fin de journée à Fitou, c'est le plus près de Perpi demain. J'ai whatsappé Marionna pour m'annoncer à Barcelone, c'est cadré. Nickel chrome. Je vais peut-être boire un kir si ça se trouve...

     

  • Photos
  • repose toi bien petit vignoble chéri, pour nous donner du nectar l'année prochaine
    à Sant Quirze
  • Mercredi 11 Décembre 2019
  •  

    Il y a du monde à ce troquet mais la douche est libre, fissa...A 8h je suis à Bompas pour poser la Solaé qui me fait chier depuis vendredi. La cliente est une jeune femme, elle veut bien m'aider mais elle me dit qu'elle est enceinte. Ouhlaaa, j'ai pas envie de jouer à l'apprenti obstétricien là au milieu, je lui interdis de toucher à quoi que ce soit. Je me pète la couverture tout seul, une fois sur le carrelage ça glisse. Après coup je me dis que si ça trouve la fille était enceinte depuis un quart d'heure, son copain avec l'érection du matin vous savez ce que c'est... Enfin bref, j'ai livré.

    Changement de décor pas loin à Cabestany chez une mémé. Pour elle le bâton du matin c'est de l'histoire très ancienne, un vague souvenir. Blague à part elle ne me fait pas rire, elle est mal en point, ça siffle quand elle respire, insuffisance respiratoire chronique ça s'appelle. Elle aurait voulu que je livre au bord de la piscine dans le jardin mais c'est inaccessible je n'ai pas de grue, je dépose au plus près. Elle me fait de la peine cette dame.

    A 14h je retrouve Marionna et Nestor à Sant Quirze, c'est Sabadell en gros. Ils me font garer dans une rue en incroyable pente, je déteste ça. Je fais le tour du pâté de maisons et je trouve à me garer à plat et plus proche de la maison en plus. Je commence à décharger, Raùl et ses gars arrivent dans le quart d'heure, ils dépotent tout le bazar. On finit à 15h, pour les commerciaux c'est l'heure de manger. Ils m'embarquent en bagnole. On va dans un resto de spécialités catalanes, sauf que moi j'ai déjà mangé donc je bois un canon et ils me font goûter leurs assiettes, je picore. On passe un moment bien sympa, moi quand je vais retourner en fret industriel je vais pleurer … A table Martine de la logistique ( c'est son titre de noblesse) m'appelle. La semaine prochaine je n'avais pas d'Espagne mais il y aurait un rajout, elle n'en sait pas plus, je lui réponds que j'ai le commercial en face de moi j'ai des infos de première bourre, on en parlait justement. Effectivement il y aurait un kit hiver à faire à Mataro en urgence. Je déteste venir en Espagne mais j'ai dit oui quand même...

    Je descends à l'agence pour décharger les douze rénovations que j'ai gerbées aux portes. Je me fais chier un peu mais ça va encore. Comme j'ai emplilé faut tout remettre dans l'ordre, retrouver les gommettes de couleur comme les petits à la maternelle. Parfait pour moi, c'est là que j'ai arrêté l'école.

    Laurence m'a bien sûr envoyé un retour, exactement comme la semaine passée, Béziers mais faut aller chercher des palettes avant. Donc mêmes éléments je coupe à Biure. Tip top.

     

  • Photos
  • Jeudi 12 Décembre 2019
  •  

    Jeudi dernier j'ai brûlé mon petit corps sous l'eau bouillante mais c'est juste parce que je suis con comme la lune, sous le robinet il y a un petit bitoniau fort discret que je n'avais pas vu...

    Rebelote à 7h et demi je suis chez Cabaillé pour récupérer un jeu de palettes Europe. Ce matin le chef lunatique n'est pas là, c'est un jeune mec qui me balance deux piles de palettes vite fait sur le gaz. Rebelote je vais au pain à la Marie Blachère à côté. Le parking est interdit aux Pl, bien sûr bien sûr. Je n'ai pas l'habitude de respecter les interdictions officielles donc un panneau sur un parking...

    Rebelote, j'arrive un peu en retard chez Castel à Béziers et rebelote, le courant est coupé. Ici les grévistes ne font pas semblants. Il faut dire que la famille Castel fait partie des plus grosses fortunes de France, c'est tentant de vouloir les faire chier. Après franchement je pense qu'ils s'en branlent qu'une usine du groupe soit à l'arrêt deux heures... Les seuls que ça fait chier c'est toujours les mêmes.

    Le gardien est débordé, je ne vois pas pourquoi, une bonne dame arrive, nous inscrit dans l'ordre d'arrivée, du coup je serai le premier quand la fée électricité, gérée par la CGT, reviendra. Les pieds sur le tableau de bord j'attaque mon bouquin. A midi pile je vois la barrière s'ouvrir. Je file au gardien, quai 2.

    Je me mets donc au 2 et je vais voir le chef de quai : « faut attendre les gars sont partis manger, ils reviennent à 12h45. » Sans déconner ? Ils ne pouvaient pas prendre leur pause pendant la coupure ? Je ne suis pas pressé mais quand même ! J'en profite pour manger du coup. A 14h je me casse enfin.

    Je me fais une remontée tranquillou. A Valence dans les virages de l'autoroute ça se traîne à 60, je double...où c'est interdit. Je double un mec en tautliner, il a les 19 sangles du rideau qui flottent au vent. Mécontent que je double tout le monde, il me klaxonne. T'es sérieux ? Je veux bien me faire donner des leçons de professionnalisme mais pas par un tocard qui n'en n'a rien à foutre du matériel. Cette semaine encore j'ai une vieille remorque mais les sangles sont tendues, il n'y a rien de plus dégueulasse que les bouts qui volent. Bref, c'est comme ça. Les Français sont un peuple de supplétifs de la police.

    Je me tâte pour la coupure de ce soir, j'ai peur d'arriver trop tard à Montchauvrot et de trouver le parking fermé par des ficelles. A Villemotier il est 20h je passe devant le parking au pas, il reste une petite place au fond, impossible de manœuvrer, je m'enfile en marche avant, demain il fera jour.

    A table je tombe sur un Alsacien qui a travaillé un temps chez Coing à Ottmarsheim, on refait le monde jusqu'à assez tard...

     

     

  • Photos
  • photo d'époque
    des petites nouvelles, nouvelle pub
  • Vendredi 13 Décembre 2019
  •  

    Au café je retombe sur mon collègue de tablée d'hier soir, il a quelques photos de l'époque Coing sur son téléphone, je lui demande de me les envoyer. Ça me coûte une tournée de cafés, je ne recule devant aucun sacrifice pour FDR. Une douche là-dessus et zou !

    Je devais faire un tour de Tillet pour Noirefontaine mais il arrive parfois que dans le transport l'exploitation change d'avis. Donc je passe au dépôt je décroche ma caravane pour en prendre une vide et je descends chez Compo charger deux lots. Ce n'est pas vraiment la saison du terreau, je suis tout seul au bureau et à la rampe. A midi moins le quart je me barre. Je remonte à Devecey les Bains. Avec ce qu'il flotte c'est le mot. Je vide la ramasse, décroche à quai, reprends ma semi et je balance le pinard dans la remorque vide. Magnifique organisation.

    Un coup de gasoil dans le Suédois et à 13h45 je file. Fabrice m'a déjà appelé : « viens je t'attends j'ai personne. »T'es gentil mais faut quand même le temps de venir. Je mange un bout vite fait en route, à 4h moins le quart je suis à Seppois.

    Comme vendredi dernier il y a pas mal de bordel. Avec tout le vrac de cette semaine j'ai juste percé un sac de sable, il en est tombé un demi-verre sur le plancher, j'ai fait un pansement ni vu ni connu, la piscine va filtrer quand même. Le chargement d'aujourd'hui a en gros la même tête, Fabrice a une super idée, on met un escalier debout sur la tranche, on gagne 3m de plancher d'un côté, nickel. Faudra que je fasse encore bien gaffe et voilà.

    A 18h je pose le camion à Bourogne, je saute dans la Fiesta, et zob ! Elle n'a plus de batterie, comme un vulgaire FH, la loose. A cette heure il n'y a plus personne chez Jacky, coup de bol un gars en Vico à gaz rentre à ce moment. Je l'arrête, re coup de bol il a des câbles, je suis quitte de sortir les miens. En solo il recule sa gazinière vers moi et la Ford démarre au quart de tour. Je lui offre le café à la salle chauffeur. Jamais plus je ne critiquerai ces saloperies de Vico au gaz qui nous font chier à se traîner sur la route, grâce à lui je suis en week-end pas trop tard.

    Le ciel vous tienne en joie.

  • Photos
  • Villemotier 01
    le Rhône tumultueux à Vienne
    et bien calme à Pont St Esprit
  • Lundi 16 Décembre 2019
  •  

    Ma petite Ford démarre au quart de tour, samedi matin j'ai voulu changer la batterie mais c'était juste la borne négative qui était dévissée. La honte ! Un coup de clé de dix, et c'était résolu. Vendredi soir il faisait nuit, il pleuvait, le téléphone dans la bouche pour m'éclairer j'ai branché les câbles sans chercher la panne.

    A 8h je décolle de Bourogne. J'ai le temps, je ne vide rien aujourd'hui. J'avais prévu de livrer dans le 34 comme d'hab' mais le client n'est pas là, pareil pour le suivant, pareil pour tous ! Un truc de malade ! Martine a pété un câble, ma liste de chargement est raturée, Tippexée, les heures réécrites en rouge pour que ce soit plus visible. Je vais faire des zig-zags, remonter de Perpi pour redescendre, n'importe quoi ! C'est l'approche des fêtes qui rend les gens casse-couilles ?

    Comme lundi dernier je passe par le Haut-Doubs. Martine m'appelle. Qu'est ce qu'il y a encore ? Elle vient de se prendre la tête avec un client de Bédarieux, il exige une livraison en petit camion, sinon il refuse la livraison. Qu'est ce que ça peut lui foutre si je galère ? C'est pas son problème. Bon d'accord, laisse faire tonton Pierre, je m'en occupe. J'appelle le 06 de la liste de chargement et je tombe sur sa femme. Je refais une nouvelle fois de la calinothérapie, je lui dis que ça va aller, qu'on livre en Fenwick, que je ne viens pas en semi. Tranquilisate. Elle accepte. Je rappelle Martine pour valider le truc, elle en a ras le bol. Allez c'est la dernière semaine avant les vacances.

    Retour sur la 83, je la garde jusqu'à Bourg. Premier arrêt à l'Inter de Poligny pour quelques courses, je me gare pile devant le panneau de stationnement interdit. Allez bien vous faire foutre. En quoi ça gêne qu'on se gare là ? C'est l'accès à la réception et à la pompe gasoil PL.

    Ça coince au MIN de Corbas selon les réseaux sociaux, et Péli sur Facebook surtout, qui est quand même plus fiable. J'ai pas trop envie d'aller vérifier si ça bouche sur la rocade Est, j'esquive Lyon par Ambérieu, St QF, Diémoz, Vienne. Du coup de Belfort à Lyon je n'ai eu que 10 bornes d'autoroute à péage : Bourg Viriat à Bourg sud, tip top.

    Comme souvent je sors à Montélo' sud comme disent les locaux et je descends par Bagnols/ Cèze. Il y a un peu de circulation à Bagnols mais c'est pas Brétigny sur Orge non plus. Je dis Brétigny mais vous pouvez remplacer par Pontoise, Créteil, la Croix Verte, Vélisy...au choix.

    Je termine ce lundi à Issanka, la génisse qui a donné son foie pour mon repas devait avoir une cirrhose vu l'hypertrophie de l'organe, la tranche déborde de l'assiette. Bref c'est une bonne adresse.

     

  • Photos
  • Bédarieux en Manitou
    c'est mort...
  • Mardi 17 Décembre 2019
  •  

    Hier soir le parking était blindé au resto, je me suis garé au resto abandonné 200m plus loin. Sauf que ce troquet n'est plus désaffecté, c'est rouvert, le patron d'Issanka m'a dit qu'il ne faut plus s'y garer ça se comprend. Donc à l'issue de mes 11h je démarre, je fais les 200m et je viens me doucher.

    Avec tous ces changements de rendez-vous j'ai une journée de merde, je vais pas en faire lourd !

    Donc je redémarre à 8h tranquille. Je commence à Clermont l'Hérault, je déteste ce bled, c'est étroit, les rues en pente, tout pour casser le camion. En fait je connais le quartier, j'y suis venu cette année, jusqu'au collège ça va puisque les bus passent, c'est après que ça se complique. La rue grimpe sec après le collège dans un quartier neuf. Au fil du temps la ville s'étend et pas dans les coins les plus praticables. En haut c'est assez large, ça va.

    La cliente a le même accent que moi, tu m'étonnes elle est de Montbéliard, en discutant elle me dit que son mari est de la Haute-Saône, il a de la famille à Granges, sa mémé c'était ma voisine en face. Le monde est petit ma pôv dame ! Certes son mari est de la Haute-Saône mais il est bordélique. Faut faire un peu de place dans le garage, pas facile, puis déposer la structure dehors ...bon bref je me suis débrouillé c'est fait.

    Donc là ben je glande jusqu'à 13h, j'ai le temps de faire un repas de communion ; entrée, plat, trou normand, fromage, farandole des desserts, café, pousse café, sieste.

    A 1h je suis à Bédarieux, encore un bled que je déteste. Quand on passait en ville, le marchand de fruits et légumes rembobinait son store pour ne pas qu'on l'arrache avec le porte à faux avant dans un virage je ne sais plus où. J'arrive à me garer potablement pas loin du chemin des clients. Je descends le Manitou et j'emmène la palette rénovation. Sauf qu'effectivement le chemin est super étroit, à peine deux mètres de large, la cliente m'avait prévenu... Je laisse le chariot et vais voir à pied, c'est une catastrophe ce chemin. En fait il faut venir par l'autre côté, côté ville c'est un peu plus large, mais la ville est interdite. La cliente se souvient qu'avec la piscine neuve ils avaient pris une camionnette et étaient passés par la ville. J'ai du bol, un gars est là avec un vieux Citroën Berlingo, on redescend vers mon Manitou et on charge la réno dans la bagnole. La bonne dame est contente, elle fait péter le café, un chèque et je me sauve. Le gars veut me ramener en voiture, non merci la marche à pied c'est bon pour ce que j'ai. Il ne pleut plus et j'ai le temps, ça me balade.

    C'est la journée je glande encore une heure. A 16h30 je suis à St Thibéry, je suis venu dans ce lotissement il y a peu, je me gare au même endroit, c'est tout petit, inutile d'aller plus loin. Je tombe sur des gens super gentils. D'entrée la cliente me dit : « on est au courant, le commerciel nous a dit, vous n'avez pas le droit de nous aider, faut qu'on se débrouille. » Oh putain ! On passe du tout au tout ! Je lui réponds que non bien sûr, je veux bien aider mais je ne suis pas le larbin. Le gars voulait qu'on laisse tout devant mais avec la journée que j'ai eu je ne suis pas fatigué, la maison est mitoyenne des deux côtés pas d'accès arrière, on passe les tôles par le salon. Ils sont ravis. J'explique pour la millième fois que j'ai des bras je m'en fous d'aider quand les gens sont gentils.

    Fin de cette micro journée à Poussan, je prends le plat du jour, typiquement méditerranéen, choucroute. Bé franchement elle est presque aussi bonne que la mienne, lol, le chou, parce que la charcut' c'est clair que dans le menu routier ils ne peuvent pas mettre de la Montbéliard ou de la Morteau.

     

  • Photos
  • l'étang de Thau au réveil
  • Mercredi 18 Décembre 2019
  •  

    Les douches ont été refaites, nickel chrome. Avec un grand café pain-beurre, me vlà d'aplomb.

    Je commence à Marseillan, la traversée du centre ville est un peu chaude, l'itinéraire poids-lourds t'envoie dans des virages à l'équerre. Ça passe ric rac.

    Comme hier, ensuite je glande. Je vais marcher au bord de la flotte pour tuer le temps. A 11h je me mets en place à Agde, la cliente ne sera là qu'entre midi et midi et demi. Je suis garé assez loin de la maison, je commence mes allers et venues avec le Manitou. Je vois des gens avec du pain, je les interpelle, la boul' n'est pas loin j'y vais aussi. Quand je reviens ça a bougé devant la maison. La cliente est infirmière libérale, je comprends bien qu'elle a autre chose à faire mais elle est super cool. Elle pensait que j'avais une grue ou je ne sais quoi pour passer au-dessus du mur. On se fait les tôles à la main à travers le garage, je range le reste dans le garage en question. A midi et demi je me sauve, ça va encore.

    Je mange mon bout de pain de seigle avec une soupe en vitesse, à 14h je suis à Vinassan. Ce bled est en cul de sac, c'est fin, j'aime pas. J'arrive à faire demi-tour et à me garer à 200m de la maison. La baraque est au bord de l'autoroute, le bruit est infernal, ils ont bien du courage d'habiter là. L'avantage c'est qu'en été ils ne doivent pas être dérangés par les cigales.

    Ensuite je descends à Perpignan. La commerciale du 66 m'appelle, elle est sur place, elle m'attend.

    Pour 17h je suis à Pézilla la Rivière, quartier pas facile. Dans un village catalan c'est normal. En plus il y a des travaux, vu les tranchées ils doivent poser la fibre. J'arrive à me garer pas trop mal entre deux zones du chantier. Souvent les vendeurs Waterair m'énervent parce qu'ils racontent des conneries aux clients, Harmony au contraire est super pro, jamais de couillonades.

    Le jour descend, je m'inquiète un peu pour repartir. Le client me dit que c'est large un km plus loin, je pourrai faire demi-tour. Ouf ! Oui mais non pas ouf. En voiture oui, en semi je galère, il y a un pont, des murets, maintenant que je suis là, pas le choix. Je me retourne en 15 fois, pas cool.

    Demain je recommence vers Clermont l'Hérault, oui j'y étais hier, c'est comme ça. Je finis donc la journée au plus près à Paulhan.

     

  • Photos
  • quel bonheur ce vieux machin
    Catalunya
  • Jeudi 19 Décembre 2019
  •  

    Ce troquet est rock n' roll, ça fume au bar, les adjectifs vieillot et vétuste ont été faits pour eux mais on y mange bien, les sanitaires sont propres et la douche gratuite. Sam' suffit.

    A 8h et quelques je suis à St Félix de Lodez, pas loin de l'usine de pinard. Je sonne, personne. J'appelle le client, il me dit qu'il arrive dans les 10 minutes, je déballe en attendant. En arrivant il me dit qu'il est surpris que je sois là si tôt, il pensait que je ne viendrais que vers 10h. C'est pour ça qu'il a décallé la livraison. Putain je suis vert ! Tout ça pour ça !

    Ensuite je me fais une rénovation à côté, St André de Sangonis, chez un qui a aussi décalé la livraison. Pour pas grand chose à ce que je comprends aussi. Bon c'est le boulot mais je crois bien qu'on s'est fait niquer sur le coup, on cède aux caprices des gens et on fait des km en camion.

    Des km j'en bouffe un peu jusqu'à l'entrée de Barcelone. J'appelle Nestor quand je suis à Hostalric, on se retrouve pile poil à Argentona. Il a trouvé un parking en terre-battue nickel. La maison est un peu loin, on va voir en bagnole si je peux approcher. En voiture c'est difficile à dire, il y a une rangée de platanes bien noueux mais je pense que ça passe. On va chercher le camion... Putain il y a des fois où je ferais mieux de ne pas être optimiste. Faut tourner à l'équerre sous les platanes, je baisse les suspensions, je manœuvre 100 fois, j'ai vu le moment où je laissais le déflecteur de mon cher Scania à Mataro. Bien sûr les bagnoles klaxonnent, Nestor va discuter avec les gens, je fais riper le cul de la semi avec le Manitou. Je m'en sors par miracle. D'ici on est encore à un km de la maison, je vide la piscine sur un trottoir, Raùl monte la garde et nous on redescend le camion où j'aurais dû le laisser finalement. Il me remonte en bagnole et je fais deux tours avec le chariot. Putain l'aventure ! Au final j'ai rien cassé, les flics ne sont pas venus, parce que oui bien sûr, le quartier est interdit aux 5t5 … Quand on a fini on se dit adieu avec Nestor, je perds un bon copain j'avoue. Je redescends jusqu'au camion, purée c'est loin.

    Hier Laurence m'a envoyé un retour mais c'était de la ferraille à Castellbisbal, ça se charge par le toit, c'est un voyage qu'on a fait l'an dernier, c'est pour le 70 c'est bon, sauf que le toit de cette semi ne s'ouvre plus. Laurence ne s'en souvenait plus. J'ai bataillé ce matin mais c'est impossible. C'est une ancienne transports Ladret, eux ne rechargeaient jamais si ce n'est à Damazan, donc ouvrir le toit, au grand jamais ! En plus elle a un contre-poids à l'avant, on ne peut charger que 23t, donc un prix tout pourri, bref c'est mort. Elle m'a trouvé un retour à Perpignan demain matin, tip top.

    Comme toujours je m'arrête au gasoil à Figueras, il y a plein de pompes libres ça fait bizarre. Les Polonais sont déjà rentrés pour les fêtes ?

    Vu qu'il n'y a plus rien à Perpi pour manger, je dîne à la Sol à la Jonquera et je vais couper au plus près du transporteur pour demain. C'est pas le top de dormir dans la zone St Charles mais le centre routier est bouclé, pas le choix si je veux rentrer demain.

     

  • Photos
  • bière, rugby et Scania, le rêve !!!
    oui, la sortie, vite !
    A7
  • Vendredi 20 Décembre 2019
  •  

    Finalement j'ai bien dormi, passé 22h la circulation se calme. A 7h je fais un peu le tour du quartier, pas de bistrot donc pas de douche, on verra ça ce soir à la maison.

    A 8h moins le quart j'entre chez le transporteur, des gens bien gentils, on me donne un quai de suite. Oh mais je reconnais les palettes, c'est les meubles de cuisine de Vic, on charge un tiers du camion et je file. Je m'arrête vite fait à l'Access, pas pour du gasoil je roule au gasoil espagnol mais il y a une jolie boulangerie à côté, café croissant et du pain pour midi.

    La suite est à Béziers c'est mon coin en ce moment. Je n'ai pas d'Europe à redonner, Laurence m'a dit d'y aller comme ça. Quand je suis dans la rue elle m'appelle pour me dire qu'il faut des Europe vides pour charger finalement. Tant pis, j'y vais comme ça, je tente... Gardien, quai, attente, il y a du monde. A mon tour le chef me quai me demande si j'ai des Europe...j'explique...refus catégorique...Je trouvais bizarre de pouvoir charger ici sans Europe. Je lui dis que je vais en chercher, il me répond qu'ils ferment à midi dernier délai. Je laisse le Manitou, je fonce de l'autre côté de Béziers vers Maureilhan chez un transporteur. Ça va assez vite, j'ai mon jeu de palettes, je retourne chez Castel.

    A midi dix je suis au gardien, il me dit que c'est trop tard, je sais mais j'ai laissé mon chariot à l'intérieur, je vais le chercher, il me laisse entrer... Premier obstacle passé. Je vais voir le chef de quai, il regarde sa montre : mouais, quai 4. Yesss ! Tel un pilier de bistrot je fais la fermeture, dernier à sortir. Pas grave, un tiers de remorque à Perpi + deux tiers de remorque ici ça fait un complet, nickel.

    Avec toutes ces conneries ça sent le roussi pour rentrer ce soir. Le tachy est à zéro, je mange en vitesse du côté de Nîmes et je finis la coupure avant Vienne.

    La circulation est bien pénible, en face dans le sens des départs de Lyon par endroit c'est la cata. Grève, météo, départ en vacances, c'est le cocktail idéal pour que ça merde. La grève a un bon côté, rien à la radio ça me permet d'écouter les podcats de mon héros, Franck Ferrand. Radio Classique j'en ai rien à foutre mais lui c'est une pointure, il est passionnant.

    Je perds encore un quart d'heure sur le contournement de Lyon, c'est mort pour rentrer ce soir.

    Fin de journée à Mouchard, j'ai la grande douche, c'est trop de la balle.

     

     

  • Photos
  • Samedi 21 Décembre 2019
  •  

    J'ai super mal dormi, je sais pas pourquoi, certainement mon horloge interne qui me dit que je dois pioncer à Audincourt le vendredi soir. A 5h j'en peux plus je me fais chauffer un café, le troquet n'ouvre plus le samedi. Je comprends qu'ils ne veulent pas payer une serveuse pour trois pauvres cafés, le parking est désert.

    A 6h un samedi la régul' à l'entrée de Besançon est éteinte, encore heureux. Je dépose le Manitou, décroche la 211 à quai avec les papiers au cul et …..dadammmm je raccroche ma semi neuve. Elle est enfin arrivée. Je fais le tour en vitesse, il fait nuit. Je vois quand même que le mec qui nous l'a livrée n'a pas de sellette en Téflon, l'angle est barbouillé de graisse noire. La semi a bien ce que j'ai demandé, un kit d'accrochage pour Moffett ET Manitou, et les super feux à led sur le côté. Pour le reste on verra à la reprise.

    A 8h je suis à Bourogne. Bon weekend à tous, bonnes vacances à ceux qui en ont. On se retrouve début janvier, là je vais faire le papa-poule mon Monsieur Patate vient passer les fêtes vers nous.