FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Mars 2020 Partager sur Facebook
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  • le radar tourelle de la N19
    jardinerie Sausheim
  • Lundi 2 Mars 2020
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    Ce matin j'ai encore plus le temps que d'habitude, c'est vous dire ! Le magnifique radar tourelle de Bourogne qui a été installé jeudi après-midi, dans la nuit il a été cramé. Moins de 12h de durée de vie, dans le Territoire de Belfort, c'est historique, on ne s'est jamais laissé faire par les colonisateurs...

    Je commence à Danjoutin, banlieue de Belfort chez des particuliers, je n'allais pas sonner chez eux à 5h du mat'. Ils ont acheté une palette de laine de verre sur Leroy Merlin.fr. Le client me demande si j'ai eu du mal à trouver. Je lui explique que je suis un gosse de la Pépinière, la maison de mon enfance est à 1km à vol d'oiseau, juste de l'autre côté du chemin de fer. Quand on était morpions on venait faire de la luge à la côte verte au bout de cette rue. Mais si rappelez- vous : la luge, la neige...ce truc blanc froid et malléable. Une autre époque. A propos d'autre époque, mes vieux avaient un certain niveau de vie et on était les seuls de la rue à avoir le téléphone, en cas d'urgence ou pour appeler le toubib les voisins venaient téléphoner chez nous. La préhistoire !

    Comme d'hab' je refuse de payer pour faire Belfort Mulhouse, je prends la 83, normal. Vers 10h je suis à Sausheim, bled connu pour être le siège des transports Portmann et Hemmerlin. Je me claque sur un côté du parking pour ne pas bloquer la jardinerie. Le gars a un petit Fen au gaz, je lui tire les palettes au bord, il est content et moi encore plus, ça m'évite d'ouvrir les deux côtés.

    A midi je suis à Swimming Pool City, ça sonne bien alsacien non ? J'ai le temps de manger tranquillou.

    A 13h Fabrice ouvre son estancot. La Tortue de chez Perrenot arrive, on va boire le café. Il traîne ce surnom de Tortue depuis l'époque Buffa, je ne me souviens même plus de son vrai nom en fait. J'ai un tout petit chargement, un kit et quatre rénov's, ça va super vite.

    Je commence à Obermorschwiller, Eau Beurre Mort Che Vie L'air, ça se prononce comme ça s'écrit.

    Les gens rénovent une très vieille piscine, réno margelles et local technique. C'est une ancienne ferme de village, la cour est assez grande, on pose tout sous un appentis. Facile. Un chèque et je file.

    Ensuite je vais à Village Neuf, le pays des trois frontières. Le client n'a pas du tout l'accent du coin, ah bé oui je vois que sa bagnole est immatriculée 37. Magnifique maison, comme tout le monde ici il doit bosser en Suisse. Vu l'âge de la piscine ce n'est pas lui qui l'a montée à l'époque, ou alors il était en culotte-courte. Il est sympa, on se fait l'escalier à la main par-dessus le grillage.Encore un chèque et re-zou !

    J'aurai eu un sacré bol avec la pluie aujourd'hui, pas mouillé une seule fois. Pour fêter ça je m'offre un kir au Pont d'Aspach.

     

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  • scapalsace
  • Mardi 3 Mars 2020
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    Café douche, ici c'est toujours nickel, propret. A 8h et des boulettes je suis à Wittenheim dans un lotissement tout neuf. Le terrain est détrempé, je pose l'escalier et les tôles au plus loin en bout de fourches, pas question d'aller m'enliser là, le premier paysan avec un tracteur doit être bien loin. On pose le reste, filtration pompe à chaleur liner...dans le garage. Le gars bien content m'offre un café et j'accepte un chèque, hélas pas pour moi vu la somme.

    Après Wittenheim c'est Wittelsheim, faut pas confondre, je livre une rénovation dans une petite rue. Vieille piscine qui n'avait pas d'escalier, le client profite que le liner s'est déchiré, 22 ans c'est pas mal, pour modifier. Le gars est tout seul, bonne pomme je lui aide à porter le Welcome dans le jardin, faut le passer debout au-dessus des tuyas, à deux on se fait une grosse couille.

    Il est 11h et j'ai déjà fini la matinée, le client suivant est à 400m, je tente ma chance. Pas de bol, personne à la baraque, téléphone sur messagerie, on peut gagner à tous les coups. Une demi-heure plus tard je réessaye, bingo, le client dit qu'il arrive dans le quart d'heure. Encore une rénovation, fastoche, pas d'escalier cette fois, un chèque et c'est bon. Mardi midi tournée de piscines finie, record battu.

    Laurence m'a envoyé un retour dès hier, on monte à Colmar. Je prends le temps de manger un bout puis je passe chez les transports Libbra déposer les Europe vides que je traîne depuis hier avec le terreau. Et donc à 14h30 je suis à la Scapalsace. J'y suis déjà venu livrer des dizaines de fois chez Buffa, mais jamais charger. Je passe au bureau des expés', un peu inquiet sur le message je n'ai pas de numéro de commande, c'est bizarre... Le type tape l'immat' de ma remorque sur son ordi, quai 8 quand il sera libre. Eh ben ! Je donne un coup de balai dans ma semi, j'attaque un sudoku, un MAN du 57 me laisse la place. Tout de suite un cariste vient me voir, je lui confirme que je charge bien pour Dôle, il attaque aussitôt. Ici on ne peut pas assister au chargement, je retourne finir ma grille. En une demi-heure je suis chargé complet, tip top l'histoire.

    Pendant ce temps Laurence m'a envoyé un numéro de code pour vider demain, et me donne 7h30 comme heure de rendez-vous. Oh ben ! J'ai le temps, vais quand même pas aller dormir à Dôle ou Besançon. Pour une fois que je suis en régional j'en profite, je me rentre.

    Comme toujours je passe par la 83 et je me fais bloquer au rond-point de Soppe le Bas par un énorme convoi qui sort de l'Alstom Belfort. 3 tracteurs, remorque double et 1 pousseur, autant dire qu'ils ne font pas d'excès de vitesse. Je ne l'avais jamais vu en vrai ce truc, il y en a régulièrement.

    Pour 17h je suis à la maison, y a rien qui va mal.

     

     

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  • l'ex dépôt Buffa de Dôle
    Profil C
  • Mercredi 4 Mars 2020
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    Bon là je ne suis pas en piscines mais en grande distribution, faut que je lève mon cul. Donc debout à 4h et quelques, je suis au Leclerc de Dôle à 7h10 pour rendez-vous 7h30. Nickel.

    D'entrée le mec me dit : « Vous avez rendez-vous à 7h30 ? C'est impossible. De toutes façons j'ai un camion à quai qui vide et recharge des emballages, ensuite j'ai le frais. Comptez deux heures d'attente. » Putain j'ai bien fait de démarrer de bonne heure ! Dans ces cas-là ça sert à rien de s'énerver, je lui dis que moi j'étais à l'heure, que le reste je m'en tape et que je vais attendre au chaud.

    Une bonne heure après il vient me chercher. Il y aurait fallu faire deux quais mais on vide tout au même endroit. Je préviens Cyrille que je suis vide, il m'envoie à Vaudrey. C'était certain. On est déjà mercredi et j'ai piscines vendredi matin, je ne pouvais pas aller bien loin.

    Je passe au bureau chez Profil C, le Ludo me fait décrocher et on charge une semi en débord. Grosse révolution ici, avant on chargeait au bâtiment rouge, puis au pliage, puis au bâtiment vert ou bleu ou caca d'oie... Désormais ils ont tout attroupé au bâtiment rouge, c'est plus simple sauf qu'on charge dehors. Ils ont tracé des emplacements comme chez les vrais de la logistique.

    Quand c'est fini je repose la semi sur le parking et récupère la mienne. Contre-ordre, faut d'abord en charger une autre. Coup de bol elle est au bon emplacement, j'économise quelques tours de manivelle de béquilles. Faut avouer les semis de chez nous en débord chez Profil C ne sont pas les plus fraîches, ça a beau être des Kögel, plus attitrées elles ont souffert.

    A midi les gars partent en pause, je me suis pris du pain à Dôle ce matin, je casse la graine aussi. A 13h30 on y retourne, je me retrouve avec 4 clients pour le 90 et 68.

    A 15h j'appelle Cyrille pour savoir s'il a une autre bricole à faire mais il me dit de rentrer chez moi. Oh bé écoute, puisque c'est un ordre, on va faire ça. Je me rentre par la route du haut, j'ai le temps. Sur les coups de 17h me vlà à Audincourt pour la deuxième fois. J'apprécie.

     

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  • Mulhouse gare centrale
    fermé depuis longtemps
    les libérateurs
  • Jeudi 5 Mars 2020
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    Je mets en route à 8h moins le quart, ça fait un peu tôt c'est vrai mais je suis motivé. A 8h je suis devant chez Au Faîte 90 à Grandvillars, comme le nom l'indique c'est un revendeur de toitures. Je pensais devoir attendre, chez les marchands de matériaux c'est le bouz le matin mais là il n'y a personne. Faut dire qu'avec la pluie les couvreurs doivent être en stand by. J'ai un bon tas pour eux, il y en a des deux côtés, faut que je bouge on vide dans la rue.

    La suite est bien moins cool, il faut vider à la gare centrale de Mulhouse. J'ai beau connaître un peu, à pied ou en bagnole t'es moins inquiet qu'en semi. J'ai le 06 d'un poseur je lui dis que je pense venir par le côté Sausheim centre routier, il confirme. Ça passe assez tranquille, on se donne rendez-vous devant le parking des taxis, je trouve mon gars, je le suis jusqu'au chantier. Le chantier se trouve près de l'entrée d'un tunnel pas loin des quais de la gare. Le tunnel fait 4m30 de haut je me dis que c'est cool pour repartir. Les gars m'ouvre un parking plein de voitures, les bagnoles des cheminots j'imagine, ils veulent que je fasse demi-tour là. Vous êtes sérieux ? Je n'entre pas c'est même pas la peine. Heureusement j'ai le Moffett, je me vide tout seul depuis l'entrée du parking. Quand j'ai presque fini j'entends une sonnette genre passage à niveau, clignotant rouge et des barrières se ferment. Me vlà enfermé entre les barrières, purée c'est koictistoire ? Bon ben je n'ai plus qu'à reculer jusqu'à un rond-point là-bas tout au bout. Sauf qu'au rond-point il y a aussi une barrière bien sûr pour ne pas que les bagnoles s'enfilent sur la route barrée. Je recule donc à l'envers dans le rond-point, les caisseux doivent me prendre pour l'abruti de service. C'est pas faux non plus... Des rochers, des bordures, je ne casse pas le camion, c'est l'essentiel.

    A 11h30 je suis à Richwiller aussi chez Au Faîte mais 68 cette fois. Je reste dehors, le cariste vient me sortir ses trois paquets. Il pleut toujours autant, c'est infernal, mon blouson fluo ATS pourtant étanche a fini par transpercer. Le cariste m'offre un café, ce n'est plus l'heure mais ça ravigote.

    Dernier client à St Amarin à côté de l'usine GPV, ceux qui font les enveloppes pour le courrier. Chez Buffa on avait quasi le monopole du transport ici, Buffa n'existe plus, eux ont pris cher ils ont fermé des usines mais ils continuent... Je me pose devant chez mon client et je mange un bout en regardant la pluie...mais elle vient vraiment du ciel toute cette flotte ? Le ciel était donc rempli c'est pas possible ! A 13h30 une jeune femme se pointe, me questionne, je lui demande s'ils ont un cariste, elle me dit que oui et rentre dans son bureau. Elle revient une minute plus tard au volant d'un Fen. Elle voit ma surprise : « Oh vous savez ici on doit tout savoir faire. » Contrairement à mon ancienne cette remorque s'ouvre des quatre coins, quand il pleut comme ça c'est appréciable de gagner du temps.

    Il est 14h j'ai fini. Je ne vais quand même pas glander au Pont d'Aspach jusqu'à demain matin. A Dannemarie, à gauche c'est Seppois, à droite c'est Delle-Grandvillars. Je suis à 15 km de Bourogne, faut pas déconner, je rentre.

    Du coup on a eu le temps d'aller au cinoche voir le biopic sur De Gaulle, très bon film qui humanise ce type qu'on voit comme un monstre froid.

     

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  • tout ça !
    piste cyclable/piscine
  • Vendredi 6 Mars 2020
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    Décollage à 9h30 atterrissage peu après à Seppois, la Tortue a presque fini déjà. Je prends la place ensuite et on va boire le café, il fait un froid de gueux sous le hall. Fabrice sort mes palettes, et il en sort, et il en sort... Ouhlaaa, t'es certain que c'est tout pour moi ? Visiblement oui.

    Arrivé à la moitié de la remorque on n'a mis que le Barcelone ! Je fais du vrac, je dépote, je remplis le vide dans les escaliers, on finit par tout rentrer, il y a des colis jusque sous le toit.

    Mes enveloppes n'étaient pas prêtes, je retourne au bureau, Christine me demande comment ça s'est passé. Ah ben puisque tu en parles, je lui raconte le truc... Elle reprend mon ordre de chargement et me dit que pour l'agence à Barcelone il n'y qu'une palette selon le système info. Voilà où est l'erreur.

    Pour l'agence le truc a oublié 4 rénovations, 1 kit hiver 2 filtre à sable et 1 piscine complète. Purée tu m'étonnes que je me suis fait chier ! Elle prend note pour en parler à l'informatique, histoire que ça ne se reproduise plus. Que le ciel t'entende.

    A midi je repose le camion où je l'ai trouvé ce matin. Fin de cette énorme semaine, j'ai fait 942 km en tout et pour tout, je crois que je n'ai jamais fait aussi peu sur 5 jours.

    Bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • y a de l'eau dans le Cusançin
    vallée du Doubs
  • Lundi 9 Mars 2020
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    Voilà presque une semaine que je dors à la maison, c'est bien mais le régional ce n'est pas pour moi, retour aux choses sérieuses, ce matin j'ai la banane. A 7h je range mes affaires dans le camion.

    Comme souvent le lundi j'esquive Besançon par le Haut Doubs. Après Baume les Dames la route longe le Cusançin, avec ce qu'il a plu ce week-end la rivière a du débit, terrible. Je garde la 83 jusqu'à Bourg, la route normale quoi.

    J'ai 4h30 à Lyon, normal, je mange un bout à la BP sur le périph' et je me fais klaxonner par l'ami Baloo qui part en rendez-vous. Bon c'est pour casser la graine avec un client mais c'est un rendez-vous quand même, il file.

    Généralement je chope un coup de pompe sur l'A7 mais cet après-midi chez Hondelatte le crime était vachement bien, si on peut dire..., du coup je n'ai pas vu passer le soporifique morceau d'A7 entre Montélimar et Orange.

    J'avais pour consigne d'appeler la cliente une demi-heure avant d'arriver donc en bon petit soldat discipliné j'appelle la dame à hauteur de Nîmes, elle me dit qu'elle sort du boulot. Nickel.

    Moins nickel je me fais baiser à Saint Géniès de Malgoirès, le bled est interdit aux 10m de long. Généralement les interdictions poids-lourds je me torche avec mais la longueur ça pue un peu. Je recule jusqu'à un collège, je m'en sors. Obligé de faire tout une boucle, j'arrive enfin chez la bonne dame. Elle me dit qu'elle est seule, bonne pomme je range tout à l'abri.

    Ensuite je descends à Baillargues, j'y arrive à 19h ric rac en fin de créneau annoncé. J'avais appelé le client pour prévenir, il est retraité, il s'en fout. Je dépose la rénovation au bord de la piscine et zou.

    Vu la précision de la jauge Scania j'ai pas envie de stresser demain toute la journée, je passe à l'AS24 à côté pour mettre 100 litres. Probablement que ça ne sert à rien m'enfin me vlà tranquille.

    Je finis la journée au Relais du Soleil, à 19h30 faut pas rêver il n'y a plus de place sur le parking, je me gare dans la zone indus' au dessus.

     

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  • personne pour gueuler ?
    Pézenas
    Torreilles 66
  • Mardi 10 Mars 2020
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    Ici on mange bien, tout est cuisiné maison mais les douches mériteraient un coup de frais. On arrive à se laver quand même c'est le plus important.

    Je commence à Villeneuve les Maguelone, c'est à 5km du resto. Je me gare sur un bout de parking le long de bagnoles en stationnement, il est 8h je vais me faire dégager par un qui part au taf. Mais non finalement, je fais mon truc tranquille. Je suis juste en face de la police municipale je pensais qu'ils allaient venir me trouver mais non, ils ont peut-être compris ce que je foutais là...

    Je coupe au travers Gigean Mèze Montagnac pour me retrouver à Paulhan chez un Mulhousien. Il avait déjà une Waterair à son ancienne maison, pas besoin de lui expliquer quoi que ce soit. On se fait un peu chier pour grimper le Pacio par dessus un mur mais ce gars est vraiment sympa, je veux bien l'aider. Il fait péter le café quand on a fini, tout va bien.

    Je me fais encore une rénovation avant midi à Pézenas, la ville de Boby Lapointe. Je n'ai pas vu la maman des poissons, elle est bien gentille, mais mon client était bien gentil aussi.

    Comme d'hab' je m'arrête à la boulangerie Carnot à Narbonne et je casse la croûte un peu plus bas.

    A 14h pétantes je suis à St Hippolyte, non pas au bord du Doubs, dans le 66. Encore un client sympa, pas chiant, je suis garé devant la maison, tout fastoche.

    Dernière livraison du jour pas loin à Toreilles. Là c'est un peu compliqué, je me fais chier pour poser les margelles derrière un portillon. Encore un client bien cool, je lui aide à ranger dans le garage pour me remercier il m'offre le café. Nickel. Quand c'est fini je me fais interpeller, c'est Olivier, Olive 66 sur le forum. Il est passé dans la rue en voiture et a vu mon camion. On a papoté un peu, ça fait plaisir. Grand seigneur il me fait la circulation pour que je sorte du parking, tip top.

    Le reste du programme est à Barcelone. Les travaux dans la montée du Perthus se terminent enfin, on peut doubler c'est en trois voies, miracle. On se whatsappise avec Marionna, rendez-vous à 9h à l'agence, j'ai le temps. Je pensais descendre jusqu'à Parets mais faudrait que je coupe 45 minutes je n'y arriverai pas, du coup je m'arrête à Hostalric, y en a assez.

     

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  • le parc expo
    on livre
  • Mercredi 11 Mars 2020
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    Ben n'en vlà un bon plan coupure ! On dort au calme, le menu est à 10€, faut rajouter la somme folle d' 1€10 pour le café, seul bémol la cabine de douche est un peu petite, je dois rentrer mon bide pour entrer.

    Un peu avant 9h je suis à Santa Perpetua. Gros bordel dans ma remorque, tout ce que j'ai dépoté vendredi ne s'est pas rangé tout seul, je passe une bonne heure à tout refaire et vider. Marionna se pointe entre-temps, elle part en éclaireuse.

    Avant d'arriver à Sant Joan elle m'appelle, c'est le gros bordel dans la rue des clients, faut que je me gare avant. Elle vient à ma rencontre et on va voir à pied. La maison est au bout d'une zone industrielle, on est bien à Barcelone, le sens de circulation dans la zone est incohérent on se croirait à Santa Perpetua, ça vous donne une idée. Des bagnoles garées de partout, y compris dans les virages à l'équerre, je décide de rester où je suis. Il fait 21°, au bout de la rue on boit un café en terrasse au soleil, pas longtemps mais c'est un moment délicieux. On passe la piscine au-dessus d'un mur, faut que je grimpe pour faire le contrôle, stage commando, c'est plus de mon âge ces conneries. En deux voyages je suis vide. Direction Girona.

    Je prends le temps de manger un bout en vitesse, à 14h30 je suis chez les transports Porqueres. Au bureau on me dit de me mettre à quai mais qu'ils partent à la soupe, on verra ça à 16h. Bon bon.

    Juste avant 4h un cariste arrive et me charge des lingots d'alu, en même pas une demi-heure c'est fait. Bureau, papiers, du super boulot.

    Le gas-oil et l'ad-blue crient famine, comme d'hab' je fais les pleins à la Petrem à Figueras. On est mercredi, on reçoit les programmes pour dans 15 jours, j'aurai une piscine à Las Rozas de Madrid. Les affaires reprennent, j'avoue que je suis assez, non, très content. La semaine prochaine je fais de la merdouille en Alsace Lorraine, pas grave j'ai la carotte pour me faire avancer.

    Je finis la journée à Poussan, en passant devant, avant d'aller faire demi-tour au rond-point suivant j'avais bien vu que ça allait être chaud, je prends la dernière place potable. Le parking est en entonnoir, les premiers ont facile à manœuvrer, le dernier donc moi se fait copieusement chier.

     

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  • l'alu en fusion
    Salins les Bains 39
  • Jeudi 12 Mars 2020
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    Il y a 15 jours je m'étais décidé à la dernière minute, ce matin c'est prémédité, je démarre à 5h sans douche ni café. A cette heure Montpellier est bien tranquille, ça roule. Au pied de la côte à Remoulins je rattrape un Merco, en fait j'aime bien les Mercedes, tu sais qu'il va crever dans la montée, tu te poses pas de questions, tu le doubles. Oui voilà c'est ça, j'aime bien les Mercedes...pour les autres... Je m'arrête donc comme l'autre jour au relais de Donzère, café pain-beurre douche en moins de 45 minutes, c'est important.

    L'ami Nico 72 était dans les parages, on papote au téléphone, il a préféré ne pas m'attendre pour le café, j'te jure ! Du coup j'arrive à Lyon comme qui rigole, je finis mes 30 à Montluel.

    Pour 13h30 je suis à Champagnole dans une fonderie aluminium, puisque je livre des lingots d'alu, c'est mieux... Au bureau une dame tout équipée coronavirus de pied en cape me prend la température frontale ; 35,5 qu'elle dit. Il semble que c'est normal, me vlà rassuré. Elle se déshabille, enfin non elle enlève le masque et les gants, ça suffira, elle prend mon CMR et m'envoie à la bascule puis à un quai de l'autre côté de l'usine.

    Ça se vide à côté des fours, les opérateurs sont en tee-shirt, le local n'a pas besoin de chauffage, je guette sur un écran, température dans le four 710°, température des fumées 125°. Je reste jusqu'à ce que le mec fasse une coulée, la matière en fusion c'est fascinant. Pendant ce temps son collègue s'affaire sur mon chargement. Retour à la bascule, papiers, avant 15h je suis vide.

    Je préviens Cyrille, pas de réponse au satellite, je l'appelle, pas de réponse non plus. Je me fais un sang d'encre vous imaginez bien, en ces périodes troubles, au bureau ils ont tous la fièvre ?

    En fait non, il est parti charger une semi, c'est moins dramatique. Demain matin je charge à Vaudrey du bardage pour vider lundi de bonne heure avant d'aller pisciner.

    Je descends ultra tranquillou à Mouchard, fin de mission à La Tonnelle, je valide ma troisième 11h.

     

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  • tout ça dans mon petit camion ?
  • Vendredi 13 Mars 2020
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    Après 14h de coupure je peux démarrer, à 8h je suis chez Profil C. Comme d'hab' Michel le chef râle, ça ne lui plaît pas, et comme d'hab' il se calme tout seul au bout d'un moment. J'ouvre les deux côtés, il y a une longueur de 12m, pas mal de bazar, je pose quelques sangles quand même. Retour au bureau des expés je décroche ma semi et prends une semi blanche en débord. Retour vers Michel qui râle, ça ne lui plaît pas, rebelote, un quart d'heure plus tard ça va mieux. Il m'impressionne ce gars.Une nouvelle fois j'ouvre les deux côtés, on charge. Reretour aux expés, on n'a plus besoin de moi. Oh quel dommage, j'aime tellement faire ça. J'appelle Cyrille à tout hasard, il me souhaite bon week-end. Le jeune Arnaud est là aussi, je sais qu'il laisse son camion le week-end au dépôt donc je lui file mes papiers, ça m'évite de faire le crochet. Il est 11h je reprends ma remorque et je me rentre.

    Je passe par le haut. Vers Fontain je double le Dalton, un ex waterairien de chez Buffa, désormais il roule du bois avec un R V8 6x4.

    Vers 14h je pose le camion chez Jacky, je saute dans ma bagnole, vais récupérer mon Trafic et je monte chercher monsieur Patate à Nancy. Sur la 4 voies je vois qu'ils ont remis un radar tourelle tout neuf, l'état est vraiment enragé avec ça. Avec un peu de chance il n'aura pas le temps de rouiller. Bon week-end, le ciel vous tienne en joie.

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  • le symbole, le gel...
    mes super rallonges
  • Lundi 16 Mars 2020
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    Il règne une atmosphère bizarre aujourd'hui, on est tombé dans un espace temps. Ça a commencé samedi soir au resto de ma douce, en plein service, on a appris que tous les commerces devaient fermer, les bars et restos à minuit. Ça aurait été sympa de prévenir avant, histoire de ne pas faire rentrer trop de marchandises. Une fois ses larmes séchées on s'est organisés, donner l'ultra-frais au personnel, tout nettoyer, ranger, fignoler dimanche. C'était vraiment étrange. Donc ce matin c'est un peu pareil, tout le monde ne parle que de ça bien sûr. On ne parle que des abrutis qui achètent des kilos de nouilles et de PQ, mais c'est qui en fait ces andouilles ? C'est personne évidemment.

    Premier arrêt à Auchan à Bessoncourt, je ne suis pas passé au dépôt vendredi, il me faut du gas-oil pour le chariot, ici la pompe PL est plutôt bien placée.

    Comme convenu je suis à 8h30 à l'entrée de Colmar, Ste Croix en Plaine. Les gars du chantier ont bien un Maniscopic mais c'est un énorme truc qui ne tourne pas dans la rue. J'ai compris, je me vide avec le triporteur. Ah mais non ! Faut attendre. Pas longtemps si possible je suis pressé. Une pelle rebouche un trou, faut attendre c'est là que je dois poser le bardage. C'est long ! Je commence par deux petits paquets, fastoche. Mais après j'ai une longueur de 12m. Il faut savoir que le Moffett roule en crabe mais pas charge en haut ! Quand les paquets sont gerbés tu fais comment ? Ben tu te fais chier à essayer de sortir la longueur en normal dans une rue étroite. Les angles des paquets sont vifs, je me demande encore comment j'ai pas découpé un rideau. Pour être bien il aurait fallu que je sois vide à 9h, je m'en vais à 10h15... Je préviens Waterair, ils le prennent bien, il y a plus grave.

    A 11h et demi je suis à l'usine, faut d'abord ranger sangles et équerres, remonter les cadres pour les virer et charger ensuite. Ici aussi l'ambiance a changé, les gens restent à distance. Fabrice avait eu largement le temps de sortir mon chargement, on charge vite fait et je file. Content, Orelio a fabriqué et livré mes rallonges de fourches, elles sont trop bien : longues, légères, le top.

    Retour à Colmar pour la deuxième fois aujourd'hui, je commence à peine plus haut dans le 67. Je passe à Illhaeusern, patelin célèbre pour son trois étoiles Michelin. C'est con c'est fermé, j'aurais eu, le temps pour un petit mâchon … Du coup je bouffe une boîte de sardines en vitesse.

    Je commence à Ohnenheim, la maison est au bord d'un chemin agricole, il me faut déplacer le camion à chaque palette, je speede mais depuis ce matin j'arrive pas à revenir dans les clous.

    Je fais une grosse rénovation chez un retraité à bout de souffle, un peu comme Belmondo oui... On passe l'escalier Paso au-dessus du grillage, j'ai cru qu'il allait tomber en arrière. Pfouuu.

    Il me faut traverser Straß à la mauvaise heure mais ça passe tranquille. J'arrive à 18h15 à Rittershoffen un peu hors créneau, le client me dit qu'il a le temps : il est au chômage pour 45 jours, 45 jours à la maison. C'est ça l’État providence...lol.

    Je redescends à Strass, tous les troquets sont fermés, je trouve une place à l'arrache sur la piste de la station Shell à Ostwald. Un Roumain se claque derrière moi, nickel.

    Minuit vingt, boom boom à la porte. Police nationale ! Vous êtes mal garé, dégagez ! Ah ben non, je suis en coupure je ne bouge pas. Il veut me foutre un refus d'obtempérer. Putain, une fois dans ma vie je dors sur l'autoroute faut que je casse ma coupure. J'avance jusqu'au centre commercial de la Vigie, je tire un ticket et dodo. J'oubliais, allez bien vous faire foutre putain !

     

     

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  • "chez les filles"
    gros bordel jusqu'à la frontière
  • Mardi 17 Mars 2020
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    J'ai vu trop tard hier soir sur FB que le resto « chez les filles » fait des plats à emporter et laisse l'accès aux sanitaires donc m'en vais déjeuner là-bas. Je comptais faire le plein au Lux mais vu l'ambiance, j'en mets 200 litres à l'AS24 puis je vais au resto à côté. La fille présente te passe ton café et croissant par la fenêtre c'est surréaliste. Le petit déj je m'en fous un peu mais faut bien consommer un peu c'est la moindre des politesses, ce qui m'intéresse c'est la douche, grande propre refaite à neuf, le top ! Comme on peut entrer qu'un par un j'ai perdu un peu de temps mais je m'en tape c'est la guerre. Même pendant la guerre je me lave le cul etpicétou.

    A 9h et demi je suis à Saulxures, ici on est dans le 67 mais c'est les Vosges. La maison est en haut du village, je me fais un peu de souci mais j'arrive à garer à l'église. Le client a un accent vosgien à couper au couteau, on dirait Vanony, ou Samu, vous voyez ? Super gentil il m'offre le café, c'est mal mais j'accepte. La table campagnarde est grande on respecte le mètre de distance. Sauf pour signer les papiers... Comment veux-tu faire, c'est inévitable.

    Depuis le bled du client je chope le col du Hantz, bon c'est un colounet, c'est pas le Galibier ou l'Izoard et je me retrouve à Senones puis Baccarat pas loin. Je fais une rénovation simple encore chez un retraité encore plus mal en point que celui d'hier. Lui c'est les globules rouges, moi je reste toujours sur ma réserve mais tu peux pas empêcher les gens de raconter leurs misères, c'est humain.

    Je mange un bout du côté de Lunéville et vers 14h je suis à Limey. Pas Limay 78, Limey 54 avec un e. Je ne trouve de numéro 2bis. C'est quoi ce binz ? Je vais voir à pied, je fais les boîtes aux lettres, je trouve le nom. Je sonne, je tombe sur un gars mais c'est le frère du client. Lui habite chemin de Chépuquoi, mais son frère c'est rue de Chépuquoi... nuance ! Je me fais bien chier pour ressortir de ce chemin où je me suis enfilé pour rien. J'arrive enfin à la bonne adresse, j'explique le truc à la fille qui me reçoit : « tous les gps se gourent, tout le monde va chez mon oncle, heureusement on s'entend bien. » Bon ça va je ne passe pas pour le débile de service.

    Retour au camion, Philippe de chez Waterair m'appelle, il fait le point avec tous les chauffeurs sur nos difficultés, moi jusque là ça va...

    Je me fais une dernière grosse rénovation pour aujourd'hui à Jeandelaincourt. C'est bien un peu le binz pour arriver dans le pays, c'est interdit de partout aux PL, le gps pète une durite. Le confinement a un truc bien c'est que les gens sont chez eux.

    Je finis la journée de bonne heure, demain je recommence avant St Avold, je m'en vais couper à Champey sur Moselle, je sais que la patronne fait des repas à emporter. Une entrée, plat, dessert, boisson pour 10 balles c'est vraiment pas cher et surtout elle m'a donné le code pour accéder aux sanitaires dans la cour.

     

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  • Mercredi 18 Mars 2020
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    Le local à l'extérieur est bien fichu, hélas pas de douche mais je me lave au gant, c'est la guerre que voulez-vous. Je déjeune là, il y a tout ce qu'il faut.

    A 8h et quelques je suis à Porcelette, grouic grouic, pour une palette de margelles. Encore un qui voulait faire une plage en bois et qui finalement se replie sur du bon béton.

    J'ai le temps je prends la départementale jusqu'à Metz. La route passe devant des casemates de la ligne Maginot, à l'efficacité prouvée...

    Je fais une grosse piscine full option vers Thionville. Cette couillonnade de GPS poids-lourd voulait me faire faire des tours et des détours pour éviter 200m de rue interdite aux 12t, merci Google maps. En repartant mon boss m'appelle, me demande comment ça va dans un premier temps puis m'annonce que l'Espagne la semaine prochaine est reportée. Putain je suis dég', je devais aller à Madrid. En ces temps troublés c'est peut-être mieux.

    Je mange tranquille, je finis la gamelle d'hier soir, c'était tellement copieux ça fait deux repas.

    Je fais une rénovation à Mercy le Bas, nom donné certainement en hommage au chef-d’œuvre de Peter Gabriel, Mercy Street. Quel malheur d'avoir accepté le fabricant de soupe Phil Collins dans Genesis, ils ont quitté le rock progressif pour tomber dans la variétoche. Je n'en parle pas à la mémé que je livre, elle porte des gants en latex pour me donner le chèque, lol. Je range tout bien dans le garage et zou. En bas du village je veux faire demi-tour, je n'arrive pas à tourner en une fois, faut que je me reprenne mais la pente est trop forte ça patine. Heureusement que ça ne circule pas, je dépends le chariot, ça va tout de suite mieux.

     

    Je devais faire une rénovation par là mais j'ai ordre de ne pas y aller. Là faut pas chercher...

    Je suis de bonne heure à Longwy, hyper en avance. Je sonne, la cliente est là mais fort malade. Elle me parle de loin, me dit qu'elle est mal qu'elle attend le toubib. Je range la rénovation dans le garage, elle a posé le chèque sur un muret, on se parle de loin... Je renonce à lui faire signer les papiers, je note : « cliente malade » et basta !

    Selon l'appli AS 24 je suis à 9km de Rodange, vais faire le plein. Pour du gas-oil à 95 centimes ça vaut le coup de faire 18 km aller et retour.

    Je préviens Laurence que je suis vide, elle tarde un peu à me répondre, je me fais un café, un peu de ménage. Elle me recharge à Metz pour Vesoul foulée, ça sent bien le Peugeot cette histoire. Dans le quart d'heure on a la confirmation, affrété Gefco bien sûr.

    Du coup je retourne à Champey sur Moselle, le détour n'est pas énorme pour Borny demain matin. La patronne est là, elle me laisse aller à la douche, je lui laisse un petit billet ça me semble être un minimum. Rebelote, entrée plat dessert petite bouteille d'eau pour 10 balles.

     

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  • Jeudi 19 Mars 2020
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    Je déjeune dans le local dehors, un brin de toilette et zou. Juste avant 8h je suis chez Pigeot à Borny. L'usine est fermée, ou tourne au ralenti disons. Autant dire qu'il n'y a pas grand monde au poste de garde. Protocole, température, j'entre. Un gars m'ouvre le sas W8, me demande si je veux bien charger au tire-pal. Bah oui. Il me raconte qu'il est venu exprès pour moi, ça me touche... Il est venu pour charger un camion quoi ! Le tas à charger est juste là, ça file. On fait les papiers, ce type est super agréable.

    Petit arrêt au pain à Luxeuil. On reçoit un message du boss, on assure les livraisons semaine prochaine ensuite on arrête. Bon ma foi. Hier au téléphone je me suis porté volontaire pour le chômage partiel. Ce qui m'intéresse dans ce boulot ce sont les piscines et l'Espagne, si c'est pour faire du Casino pour Paris... Les magasins Géant des boulevards des maréchaux tournent sans moi toute l'année, ils devraient pouvoir continuer. Pis en plus moi je suis de Belfort, Devecey c'est à 100 bornes, les collègues de Besac' sont mieux placés. Dernier point et le plus important, je ne suis pas coincé financièrement, je peux rester à la maison, ce qui n'est peut être pas le cas pour tous les autres, j'en sais rien.

    A 13h pétante je suis chez Peugeot Vesoul pièces de rechange Nord. L'usine est quasi à l'arrêt, et pourtant ça n'empêche pas les pannes informatiques. Je reste trois quarts d'heure devant le guichet, le mec redémarre douze fois son PC. A la fin j'insiste un peu, il me fait mettre à quai. Un cariste vide, ils feront les saisies plus tard.

    Je file au Sud, j'ai deux magasins. Au premier une connasse regarde la première page du BL : « c'est pas pour moi. » « Regardez bien madame, j'ai deux magasins, je ne travaille pas ici mais j'ai souvenir que 855 VS c'est vous. » Super désagréable et incompétente. Elle me donne un quai.

    Au dernier quai ça va un peu mieux, dès que j'ai trouvé un cariste, il me vide de suite.

    Je n'ai plus qu'à me rentrer, je recharge demain à 10h30. J'ai ordre d'aller déposer la rénovation que je n'ai pas livrée chez Perrenot à Montbéliard. Ferai ça demain.

    En route Pauline m'appelle, on ne chargera pas demain, Waterair a pris la décision de fermer. Ils ont appelé leurs clients, une majorité refuse la livraison. De toutes façons les marchands de matériaux sont fermés, ils vont pas aller bien loin dans le montage. Et pis moi le Madrid étant reporté...le monde s'écroule.

    A 17h je suis garé sur le parking du Gifi à Audincourt, je ne dérange personne.

     

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  • Vendredi 20 Mars 2020
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    Je décroche, je me claque derrière le resto et j'attaque le gros nettoyage de printemps, aspirateur, tapis. Le jet des cuisines va drôlement bien, l'eau est chaude et mélangée directement au savon pour dégraisser les sols, un coup de balai. Je débranche le savon pour rincer, tip top.

    M'en vais chez Jacky déposer la réno. C'est un ancien dépôt Buffa où Waterair stocke ses tôles. Le gars est tout seul, il tient une permanence, il n'est pas au courant de mon truc mais on se connaît un peu de l'époque, il prend ma palette.

    Je vais poser le camion à Bourogne. Il est propre et prêt à repartir, mais quand ?

    Prenez soin de vous, pas de conneries, protégez vous de cette saloperie, et que le ciel vous tienne en joie.