FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Mars 2020 Partager sur Facebook
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  • Mulhouse gare centrale
    fermé depuis longtemps
    les libérateurs
  • Jeudi 5 Mars 2020
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    Je mets en route à 8h moins le quart, ça fait un peu tôt c'est vrai mais je suis motivé. A 8h je suis devant chez Au Faîte 90 à Grandvillars, comme le nom l'indique c'est un revendeur de toitures. Je pensais devoir attendre, chez les marchands de matériaux c'est le bouz le matin mais là il n'y a personne. Faut dire qu'avec la pluie les couvreurs doivent être en stand by. J'ai un bon tas pour eux, il y en a des deux côtés, faut que je bouge on vide dans la rue.

    La suite est bien moins cool, il faut vider à la gare centrale de Mulhouse. J'ai beau connaître un peu, à pied ou en bagnole t'es moins inquiet qu'en semi. J'ai le 06 d'un poseur je lui dis que je pense venir par le côté Sausheim centre routier, il confirme. Ça passe assez tranquille, on se donne rendez-vous devant le parking des taxis, je trouve mon gars, je le suis jusqu'au chantier. Le chantier se trouve près de l'entrée d'un tunnel pas loin des quais de la gare. Le tunnel fait 4m30 de haut je me dis que c'est cool pour repartir. Les gars m'ouvre un parking plein de voitures, les bagnoles des cheminots j'imagine, ils veulent que je fasse demi-tour là. Vous êtes sérieux ? Je n'entre pas c'est même pas la peine. Heureusement j'ai le Moffett, je me vide tout seul depuis l'entrée du parking. Quand j'ai presque fini j'entends une sonnette genre passage à niveau, clignotant rouge et des barrières se ferment. Me vlà enfermé entre les barrières, purée c'est koictistoire ? Bon ben je n'ai plus qu'à reculer jusqu'à un rond-point là-bas tout au bout. Sauf qu'au rond-point il y a aussi une barrière bien sûr pour ne pas que les bagnoles s'enfilent sur la route barrée. Je recule donc à l'envers dans le rond-point, les caisseux doivent me prendre pour l'abruti de service. C'est pas faux non plus... Des rochers, des bordures, je ne casse pas le camion, c'est l'essentiel.

    A 11h30 je suis à Richwiller aussi chez Au Faîte mais 68 cette fois. Je reste dehors, le cariste vient me sortir ses trois paquets. Il pleut toujours autant, c'est infernal, mon blouson fluo ATS pourtant étanche a fini par transpercer. Le cariste m'offre un café, ce n'est plus l'heure mais ça ravigote.

    Dernier client à St Amarin à côté de l'usine GPV, ceux qui font les enveloppes pour le courrier. Chez Buffa on avait quasi le monopole du transport ici, Buffa n'existe plus, eux ont pris cher ils ont fermé des usines mais ils continuent... Je me pose devant chez mon client et je mange un bout en regardant la pluie...mais elle vient vraiment du ciel toute cette flotte ? Le ciel était donc rempli c'est pas possible ! A 13h30 une jeune femme se pointe, me questionne, je lui demande s'ils ont un cariste, elle me dit que oui et rentre dans son bureau. Elle revient une minute plus tard au volant d'un Fen. Elle voit ma surprise : « Oh vous savez ici on doit tout savoir faire. » Contrairement à mon ancienne cette remorque s'ouvre des quatre coins, quand il pleut comme ça c'est appréciable de gagner du temps.

    Il est 14h j'ai fini. Je ne vais quand même pas glander au Pont d'Aspach jusqu'à demain matin. A Dannemarie, à gauche c'est Seppois, à droite c'est Delle-Grandvillars. Je suis à 15 km de Bourogne, faut pas déconner, je rentre.

    Du coup on a eu le temps d'aller au cinoche voir le biopic sur De Gaulle, très bon film qui humanise ce type qu'on voit comme un monstre froid.