FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Juillet 2020 Partager sur Facebook
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  • tranquille
    dernière photo j'ai bien peur
  • Mercredi 1 Juillet 2020
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    Le troquet ouvre à 6h mais je décolle à 6h20 je n'ai donc pas le temps de remplir d'un côté, vider de l'autre et laver mon petit corps tout frêle. C'est vrai que parfois on vide son corps par où on l'a rempli mais....bref je m'égare.

    Peñalba- Guadarrama ça ne passe pas en 4h30 donc je roule 3 bonnes heures et je coupe au km 112, petit déj', ici les douches sont nickel-chrome.

    J'attaque le contournement de Madrid à 11h30, ici c'est le milieu de matinée donc ça roule tranquille. A 1h moins le quart comme prévu avec Javier je m'enfile dans un vieux lotissement. Ça doit faire mille ans qu'aucun camion n'est venu là, les arbres ont eu le temps de pousser, j'élague des branches, ça m'énerve, c'est juste bon pour crever un rideau ou le toit. La maison est sur un coteau, la piscine en contre-bas. Le pelliste s'est fait un chemin pour évacuer la terre avec son Bobcat, le machin doit faire 1m ou 1m50 de large, moi avec mes 2m45 c'est mort, on se pète la piscine à la main, il fait une chaleur à crever. Sympa.

    A 14h je me casse enfin. Le gps m'annonce quelque chose comme 554km jusqu'au client suivant, yessss ! La route est la même que l'autre fois jusqu'à Benavente, toujours aussi magnifique.

    On se whatsappise avec José Angel, l'adresse n'est pas claire, il m'envoie un lien Maps, parfait.

    Je calcule et recalcule mes heures, faudrait que je coupe 11h tout en finissant mes heures, tout en trouvant un resto, avec douche. Je trouve mon bonheur dans les montagnes après Ponferrada, 9h53 de volant, 12h50 d'amplitude et 836km. Quand ça veut rigoler... Et au frais pour dormir.

     

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  • la photo nulle qui m'aura coûté
  • Jeudi 2 Juillet 2020
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    Limite ça caillait, j'ai dormi sous la couette, c'est vrai que je suis une chochotte, j'avoue. Encore une grande douche, nickel-propre, 2€, j'ai du bol cette semaine. Tu m'étonnes que ça caille, il fait 14 au tableau de bord. Le jour se lève, je peux y aller, ici les paysages sont superbes, c'est con de rouler la nuit... Finalement c'est pas la peine de venir si loin, la Galice ressemble à la Corrèze. Paysage très vallonné, des petites prairies, le remembrement n'est pas passé par là, bordées de haies, des ronciers, des fougères, des vaches blondes comme des limousines, la Corrèze je vous dis. Il ne manque que moi à 10 ans au volant du Mc Cormick D219 pour que l'illusion soit parfaite.

    Un peu avant 10h je me gare devant chez les clients à Ferrol, il est tôt José Angel n'est pas encore là. Garé en sortie de virage, on est en ville mais ça roule, je vais mettre un triangle sur la route. Si un débile s'enfile sous le chariot j'aurai bonne conscience. Grand terrain, facile d'accès, je commence mon truc et le commercial arrive, il fait la circulation, il sait se rendre utile. Les clients payent le café, je fais signer mon CMR et je m'éclipse. J'envoie un message à Laurence, elle m'a trouvé du boulot à Bordeaux, parfait.

    J'avais pas vu en venant mais en repartant on a une vue magnifique sur l'océan au sommet de la bosse pour reprendre l'autovia. Je dégaine l'APN, je dois pouvoir trouver mieux, je saute le pont, je prends ma photo. Merde il n'y a pas de rond-point, le gps recalcule, il me fait tourner sur une route à droite, c'est large j'y vais en confiance... La route plonge dans un bois, au bout ça se rétrécit, purée je vais où là ? Peux plus reculer la pente est trop raide. Au bout de 500m je tombe dans un hameau, un virage à l'équerre, puis un deuxième puis bien sûr je suis coincé entre un talus et une maison. Le grillage, des rochers, le chéneau, la totale. Putain c'est pas vrai ! Tout ça pour prendre une photo ! Putain de carnet de bord, putain de FDR, putain que je suis con surtout !!! Je descends le chariot pour faire riper la semi mais ça va pas trop bien à cause du talus à gauche. A un moment je ne me sers que d'une fourche, la gauche dans le logement droit. J'ai pas pris de photo, j'étais un peu sur les nerfs je reconnais. Je voulais faire une coupure, elle est faite. Je peux vous dire qu'une demi-heure à se faire chier c'est long. Après c'est tout droit jusqu'à l'autovia, je n'ai rien cassé, c'est un miracle.

    Je n'ai plus rouler, rouler, et encore rouler. Le bout entre La Corogne, Gijon et Santander est vraiment long, heureusement on voit la mer assez souvent, je prends un milliard de photo pour n'en garder que 5 au final à la page du jeudi. Je fais ma coupure de l'après-midi avec mon cortado rituel à la limite des Asturies et de la Cantabrie. La route est longue mais ça vaut des points de venir par ici.

    Je finis mes 10h ric rac à Oiartzun, c'est la grosse zone d'Irun où il y a tous les transporteurs, SJL, Gexa. Comme hier soir je vais souper dans un resto Valcarce. 831km au compteur.

     

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  • la multa
  • Vendredi 3 Juillet 2020
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    On tape à la porte, putain il est quelle heure ? J'ouvre un rideau, les flics. J'attrape mon téléphone : 1h15. Le keuf me dit que je suis en stationnement interdit. Gnin ? Dans une zone industrielle avec des dizaines ou des centaines de camions ? Il me dit de dégager sinon c'est 50€. Je me réveille doucement, je comprends, c'est la police municipale qui vient me racketter. Le flic me dit qu'il y a un panneau à l'entrée de la zone. Je suis à poil, je vais pas aller voir si c'est vrai. J'enfile un froc et je lui file ses 50 balles. Du coup je suis bien réveillé, un peu énervé même... Ces enculés, c'est pas bien mais faut appeler un chat, un chat, ces enculés donc se font toute la file de camions garés. Les trois tchèques en frigo qui ont soupé hier soir à la table à côté de moi y ont droit. Je crois qu'on fait le seul métier où même quand tu dors des fils de pute viennent te casser les couilles.

    Le réveil sonne à 6h, je fais le tour de la zone pour aller à l'AS24, effectivement il y a bien un petit panneau : no trucks parking. Je suis nul en anglais m'enfin... Pas mal de places sont réservées à la peinture, Gexa, SJL mais où j'étais il n'y a rien de spécial. C'est pas bien grave mais c'est toujours désagréable de se faire racketter par des milices locales.

    Je m'arrête pour me doucher et déjeuner à Castets, le troquet en général et les chiottes ont été refaits à neuf. Parfait.

    Pour 10h je suis à Gradignan, l'adresse me semblait bizarre mais c'est bien là au fond d'une cour. Je vais voir, je tombe sur un gars, il me montre le matos à charger...des radars de chantier ! Sur le ton le plus sérieux je lui dis que je refuse de charger ça, outils de la collaboration avec l'ennemi. J'ai vu qu'une seconde il m'a pris au sérieux. J'ouvre un côté, on charge. Je pose une sangle par merde. C'est pas que ça craint vu l'état des engins, mais j'ai peur que dans un rond-point une de ces saloperies bouge et me bousille un rideau. En une demi-heure c'est chargé, papiers faits. J'ai le temps de jeter un œil sur le parc, il y a des piles de radars tourelles, des pieds découpés, radars calcinés, mais ça doit coûter une fortune ces conneries ! L’État est acharné à nous emmerder avec ça. Je vois qu'il y a de nouveaux poteaux en acier galvanisé ce sera compliqué de les couper ceux-ci.

    On est vendredi mais il est suffisamment tôt pour que la rocade soit au calme. Je me rentre tranquille, no stress, je n'ai pas les heures pour rentrer, loin de là. Je suis tellement tranquille que je n'ai doublé personne jusqu'à Angoulême. Je me suis surpris moi-même.

    Le Tom Bar est fermé les vendredis soirs, et puis ça aurait été un peu juste en heures, je finis la journée à Deux-Chaises, point de chute habituel.

     

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  • certains profitent à Chalon
  • Samedi 4 Juillet 2020
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    Le troquet ouvre à 5h, je bois le café et zou ! Il est tôt mais j'ai mon lot de casse-bonbons, un routier breton scrupuleux, un vacancier qui freine à 50 devant un radar pédagogique...des fois que... Va savoir si le complot judéo-maçonnique ne relève pas l'immatriculation quand même ?

    En passant à Beauchemin je vois que le José est fermé à 7h45, tout fout le camp ma pôv dame. Ceci dit il ouvre à 5h, il fait déjeuner les présents après il ferme boutique, il n'est pas obligé de m'attendre.

    A 9h je suis à Devecey, je refais les pleins. Le chef a apporté un sachet de croissants, on boit le café au soleil. J'aurais pu rentrer en camion mais j'ai explosé la quatorzaine, on va se calmer.

    Je saute dans la bagnole, bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • le Revermont sous le soleil
  • Lundi 6 Juillet 2020
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    J'ai un impératif entre 7h30 et 8h à Etupes. Toujours bêtement discipliné à 7h25 je suis devant la grille de Cegelec. Je sonne, nada. L'entrée des voitures est ouverte je vais voir à pied, purée tout est fermé,la réception n'ouvre qu'à 8h30. Putain la loose. Le Technoland c'est mon coin, je sais qu'il y a une boulan pas loin, je vais boire un café et me prendre du pain pour midi.

    Quand je reviens la grille est ouverte, j'entre, je débâche et je vais chercher un gars. Ouaip, nickel, sauf que je ne suis pas au bon endroit ! Je suis bien à l'adresse sur les papiers mais Cegelec ont un autre site à 800m de là. Est-ce qu'un jour on aura les bonnes infos dans le transport routier ? En roulant je me dis que si ça trouve j 'ai loupé le rendez-vous...c'est mort. Une bonne dame me dit que je suis au bon endroit et qu'eux aussi n'ouvrent qu'à 8h30. Ouf ! Pour vider ça va assez vite, je donne un coup de balai, le radar cramé a perdu beaucoup de cendres et de merde.

    La cour est toute petite, faut ressortir en marche arrière sur la route principale du Technoland. Je recule droit au plus vite quand il n'y a pas de bagnoles et là je me fais incendier par le mec en face. Il n'est pas content que je mette mes roues de remorque chez lui. Sans déconner ? Bien sûr j'ai fait mon métier, je l'ai envoyé chier. Je suis vide, je ne fais pas de demi-tour sur place... En plus c'est un centre de contrôle technique PL ! Je lui dis qu'ATS en en ce moment on cherche ailleurs pour nos contrôles, c'est déjà pas chez toi qu'on viendra. Cet abruti n'a rien trouver à me répondre.

    Je passe chez Laily charger une couverture et à 10h30 pile poil je suis à Seppois. Comme l'autre fois c'est Jean-Pierre qui me charge dehors, le beau temps est revenu, nickel. A midi l'affaire est dans le sac.

    Je me fais une descente tranquillou, j'avais presque l'idée d'aller laver mais la météo est incertaine et pis j'ai une petite semaine, j'aurai le temps jeudi ou vendredi. L'après-midi est bien entamée, le lundi en été ça roule fort sur l'A7 mais je ne suis pas emmerdé, ça passe. Je finis la journée aux Terrailles à St Nazaire, pas dans le 44, mais le St Nazaire à l'entrée de Bagnols sur Cèze.

     

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  • visiblement Capelle rentre du MAN
    divine plantation
    Sète
    Marseillan
    Agde
  • Mardi 7 Juillet 2020
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    Café croissant douche, zou ! Un peu avant 8h je suis dans un bled paumé des Cévennes au-dessus d'Alès. Je me faisais un peu de soucis mais ça va encore. Les clients, des retraités, sont bien gentils. Je m'inquiète un peu quand même pour repartir, je fais le tour en chariot, en Moffett ça passe juste, en semi voilà quoi... Donc je recule jusqu'au premier carrefour potable. En montant j'ai coupé le fromage mais là en marche arrière ça fait pas pareil, c'est inexplicable à l'écrit mais voilà, ça va pas du tout. Je ravance, je descends voir plusieurs fois, je finis par sortir de la rue. Sauf que je suis dans le mauvais sens, faut encore que je fasse demi-tour, je trouve mon bonheur un peu plus haut. Sauvé !

    J'appelle le client suivant , il est à Cournonterral, après Montpellier, je lui dis que je descends, qu'il ne s'inquiète pas. Je passe par Lédignan Sommières, la route habituelle mais il y a des touristes, qui roulent comme des touristes et pas comme des routiers qu'ont du taf. Incompatibilité.

    A 11h et demi je suis devant l'entrée du lotissement, il y a une barrière avec un code, le client m'envoie sa femme. Elle met un scotch sur la cellule et je fais mon truc. Elle m'explique que son mari est au boulot, il est formateur à l'AFT. Toujours bienveillant je reste sur ma réserve, je n'ose pas lui dire que dans la profession les formateurs ont une réputation de merde. Après je ne connais pas son mec, si ça trouve c'est un bon, ça doit exister.

    Coup de fil de mon patron, mon Moffett neuf est enfin arrivé, faut que je passe à St Priest le récupérer et rendre le vert par la même occasion. C'est marrant, je comptais appeler aujourd'hui pour passer en remontant, la courroie d'accessoires chante.

    Je mange un bout en vitesse en haut de la route de Vic la Gardiole. On voit la mer au loin, c'est sympa, j'aime bien ce coin. Je dépose une piscine à Villeneuve les Maguelone dans le même lotissement où je me suis fait chier cet hiver. Là ça va, la maison est deux rues avant le coin difficile.

    Après ça je vais à Marseillan, route de Marseillan Plage. Très mauvaise idée d'aller là en juillet ! Impossible de me garer, je m'enfile devant le cabanon d'un marchand de fruits. Personne ne m'engueule, garé là je tue le commerce mais j'ai vraiment pas le choix. En plus il y a plein de bordel, y compris la couverture Solaé de 5m50 qui me donne bien du souci dans le chemin. Quand j'ai fini je vais acheter deux melons, d'une parce qu'ils me font envie, de deux pour faire marcher le commerce.

    La dernière piscine du jour est de l'autre côté de Béziers, stationnement à 2km, Christine n'a trouvé personne pour faire assistance petit camion. Tu m'étonnes en pleine saison post-confinement de poses de liners... Je lui ai dit que j'allais me débrouiller c'est le dernier client de la journée, même si ça merde c'est pas grave. J'entre dans Creissan, un coup à droite, un coup à gauche, re à droite, j'arrive à 2 ou 300m de la maison. Le client me demande comment j'ai fait ? Bé j'ai roulé. Je livre la piscine, ensuite c'est vrai que pour repartir, c'est pas simple du tout. Je me suis enfilé dans ma rue en marche arrière, je vais faire demi-tour plus loin, bref, je me fais chier.

    Je pensais couper du côté de Gérone ou encore mieux à Hostalric mais j'ai perdu trop de temps, pis franchement j'en ai ras le cul, je finis chez la Vosgienne à Sigean et ça suffit largement. Je passe un super moment avec un gars de chez Kenny Coin, on peut avoir un joli camion et n'être pas trop con.

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  • new truc des voisins de Waterair
    garé loin
  • Mercredi 8 Juillet 2020
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    Café, pain-beurre, douche et zou ! Je m'arrête au pain à Fitou, c'est un terminal de cuisson et pas une boulangerie, je sais c'est la honte mais pour ma réputation je vous demande de ne pas le répéter. A 9h et quelques je suis à l'agence, je vide quelques rénovations et une piscine de Marionna. Depuis la fenêtre de son bureau elle m'a vu, elle descend avec un café, c'est pas la classe ?

    Je finis mon truc et je monte voir Jaume, le patron d'ici, par intérim ou définitif j'ai pas bien compris. Peu importe, il a vendu une piscine dans la cambrousse, province de Tarragone limite Lleida. Il est inquiet pour l'accès, no te preocupes. Ce sera le jeudi après-midi et mon dernier client, même si ça merde j'aurai du temps. La bonne nouvelle du jour vient de Nicolas, le chauffe-eau a enfin été réparé, je vais pouvoir me redoucher ici dorénavant. On progresse, on progresse.

    Laurence m'a pris un voyage à Vic pour Longvic, truc qu'on a déjà fait quelques fois. Je me pointe à 13h à l'usine. C'est toujours le même chef de quai, je pense que c'est un Roumain, je ne parle pas assez bien espagnol pour reconnaître les accents mais je crois qu'un Roumain qui parle espagnol ça doit donner ça. Il me dit que ce n'est pas tout à fait prêt mais que quand le quai 2 se libérera, je pourrai m'y mettre.

    J'attaque un melon acheté hier à la paillote à Creissan. Entre parenthèse je suis archi nul pour choisir les melons, je sais qu'il faut qu'ils soient lourds et que la queue se détache, signe qu'ils sont mûrs. Pas comme les hommes, un homme si la queue se détache c'est qu'il est vraiment trop mûr.

    Bref, bonne pioche, mon melon est délicieux. A peine 5 minutes le Portugais à quai me libère la place. A 14h je me casse avec 23t de sciure et de colle qui sont censées faire des meubles low cost.

    Comme toujours je m'arrête au gas-oil à Figueras puis à la Jonquera. J'ai promis du vin à mon pote Serge, c'est interdit d'oublier, ça fait 35 ans qu'il me supporte, ça mérite bien un carton de rouge de temps en temps.

    Je finis la journée à Issanka, inutile de galoper demain j'ai juste à récupérer le chariot neuf.

     

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  • adieu toi
  • Jeudi 9 Juillet 2020
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    Je démarre à 7h, caféiné et douché. Je m'étais annoncé chez Moffett dans l'après-midi mais sans forcer mon talent j'y suis à 11h.

    On fait en premier la restitution du vert. Les gars sont limites tatillons, ils notent un catadioptre cassé alors que ça doit coûter 2€50 le paquet de 12. Je leur rappelle que je suis tombé en panne, que ça m'a bien foutu en retard, je les fais redescendre un peu quoi ! Je me la pète un peu, je leur raconte que le chariot a vu plus de pays en six mois avec moi que des années chez Cargomatic. Je signe le torche-cul et on passe au neuf. Grosse surprise il y a eu une erreur à la fabrication, je me retrouve avec l'écarteur de fourches hydraulique. Tant pis pour eux, le tablier n'est pas le même, ils n'allaient pas démonter, payer des heures de mécano pour ça. Après je suis content, j'avance en âge, j'aurai moins à descendre d u chariot pour dérégler les fourches pour prendre les palettes en long. J'aurais préféré un Manitou mais le chef ne s'est pas entendu avec eux, j'avoue que ce Moffett n'est pas mal quand même, feux à leds et autre option ; le projecteur de travail arrière s'allume avec les feux de recul. Avant c'était impossible à cause des circuits 12 et 24 volts. A midi et quelques, je me casse.

    Je mange un bout là le long et vers 16h je me présente chez Geodis à Dijon. A peine garé un cariste vient me demander pour où je charge, ah non mon garçon moi je viens vider. D'entrée il me dit que c'est mort, pas de réception l'après-midi. Je fais le Caliméro, je sais que c'est un rdv demain matin mais j'ai piscines à 9h, ça n'ira jamais, mon patron va me tuer, patati et patata...J'ai le premier prix au conservatoire, je peux intégrer la Comédie Française... Il va voir son chef, ensemble ils vont voir une cheffe, vont-ils remonter jusqu'au président de Geodis ? Je suis la conversation de loin, j'entends pas tout mais je comprends que la cheftaine demande au cariste ce qu'il fait ? Rien pour le moment. Alors tu vas le vider. Le gars se retourne vers moi : quai 2 ! Yessssss ! Dans la demi-heure je suis vide, purée, le plan parfait ! J'appelle Pauline, elle commençait déjà à s'inquiéter, soulagée.

    Je passe au dépôt refaire les pleins, lundi j'aurai vraiment pas le temps de passer par là.

    A 20h je suis à Audincourt, inespéré !

     

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  • mon liner serait là ? Ouiiii !
  • Vendredi 10 Juillet 2020
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    Je démarre à 8h, je passe chercher une Solaé à Grandvillars, en 5 minutes c'est réglé.

    Dans les champs avant Seppois on est loin de toute habitation, je roule derrière une BM série 1, d'un coup il shoote un chaton, la pauvre bête se remet sur ses pattes et bien sûr je lui roule dessus. Merde, merde, je suis dégoûté. Je me dis que ma foi, il n'a pas souffert longtemps. Trois km plus, l'entrée de Seppois est en descente, rebelote, cette fois j'ai le temps de faire un écart mais le chaton me semble bien amoché. En fait, c'est quoi la probabilité que deux chatons du même gabarit donc du même âge se retrouvent sur cette route ? Tout bien réfléchi, ce serait pas le mec à la BM qui se débarrasserait d'une portée de chats en les balançant sur la route ? La voiture a tourné en direction de Seppois le Haut, je ne saurai jamais mais la Terre porte des types assez dégueulasses pour faire ce genre d'horreurs.

    J'arrive à l'usine largement à l'heure sauf que ce n'est pas prêt, il manque un liner sur une rénovation et donc mon chargement n'est pas validé. Comme en Afrique, on se met sous l'arbre à palabres et on discute. En l’occurrence l'arbre à palabres c'est le comptoir de la logistique mais ça discute. Je tiens le rôle du griot, le vieux sage aux cheveux gris, je propose qu'on retire la réno du chargement et si le liner arrive entre-temps on la remet. On fait ça.

    Fabrice sort mon bordel, on charge en gardant une place aux portes, pendant ce temps Martine mène l'enquête, le liner mystérieux serait dans le camion qui va, qui doit qui devrait arriver. Finalement à 11h le colis manquant est là. Franchement j'ai 13 clients sur une semaine à la con, si ça avait été reporté je n'aurais pas pleuré non plus. Pas grave, il y a du boulot, on le fait et basta.

    A midi je suis en week-end. Cet après-midi j'ai la visite médicale pour le permis, donc je vous dis à lundi peut-être. Bon week', le ciel vous tienne en joie.

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  • Ardèche
    Eux se baignent...
    et moi je bosse
  • Lundi 13 Juillet 2020
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    Avec 13 clients sur une semaine bancale t'as vraiment pas le choix, #lèvetonculdebonneheuregros. Donc à 4h je suis à Bourogne. Pour une fois que je suis au volant la nuit je profite de mettre un coup de marche arrière, wouaouhhh le feu de travail à leds ça claire fort, l'hiver quand il fait nuit à 17h ce sera appréciable.

    Pas le temps ni l'envie de passer par le Haut Doubs, je garde l'autoroute jusqu'à Besac'. Comme d'hab' première pause à Villemotier, le café du réveil à 3h et déjà loin. Je me prends un petit bout de pain pour midi, si j'ai le temps de manger, c'est pas certain.

    L'avantage de décoller beaucoup trop tôt c'est que ça roule, en 4h15 je suis à l'aire de jesaisplusquoi, Marennes, pas Oléron, juste avant Givors en haut de la bosse. Je pensais dormir une demi-heure mais le collègue Jean-Jacques est là, il vient de faire un relais Cantal Fret, on boit le café à la station.

    Sur l'A7 comme un lundi d'été ça roule fort, toujours à la régule mais par endroit c'est limite de devoir freiner. A 11h et des boulettes je suis à Pierrelatte, client facile. Le mec organisé, dans le garage tout est rangé, perforateur, niveau laser, pas le bricolo du dimanche. Il est presque midi quand c'est fini mais j'accepte un café plutôt qu'une bière.

    Ensuite je saute de l'autre côté du Rhône, je monte dans l'Ardèche profonde. Mon affaire a bien marché ce matin, je me prends un quart d'heure pour manger un morceau.

    Je dépose la Solaé à l'entrée de Saint Remèze, la maison est facile à trouver on voit la piscine depuis la route. Le client est avec un pote, pas besoin de descendre le chariot, ils se mettent à deux d'un côté, moi de l'autre et on porte la couverture sur le terrain. Cinq minutes et je file.

    A partir de là, gros kif, je passe par Vallon Pont d'Arc, ici c'est Daytona Beach, des motos partout, des camping-cars aussi hélas mais ça va ça roule, les paysages ne sont pas trop dégueulasses …

    Je suis déjà venu à Sampzon, il y a un pont à une seule voie, je reconnais mais cette fois c'est pas là, Google et le gps m'envoie faire tout une boucle, ok. Sauf qu'à un moment je me retrouve coincé sur un chemin, je recule 100 ou 200m et je trouve à faire demi-tour sans rien casser. Merde j'appelle la cliente, elle me dit : « vous voyez le grand pont à une voie ? On est 700m après » Putain je suis vert, pourquoi j'ai pas appelé avant ? En plus ici c'est facile, 3 ou 400m après la maison des clients il y a un carrefour large avec un coin poubelles, on peut se retourner tranquille. Grand terrain, clients gentils, fastoche.

    Après l'histoire se complique, je dois aller à Alès pour récupérer une piscine. C'est à Mons exactement, par hasard c'est moi qui ai livré la piscine l'an dernier. Faut que j'y retourne, fait chier !

    Le client s'est embrouillé avec Waterair, le commercial a été licencié depuis, je ne sais pas ce qu'il s'est passé, j'ai pas cherché ça ne me regarde pas, nous le transport est payé, c'est le truc que je vois. Ce que je vois aussi c'est que j'aurai 3m de plancher dans la semi, c'est mort pour recharger un complet. Rien n'a bougé, les palettes sont où je les avais posées, les colis dans le vide sanitaire, juste que les cartons ont pris l'humidité. Le client est toujours charmant, je fais mon truc.

    J'ai quasi 9h de volant, j'appelle le Pont de Barre, fermé, Issanka ne répond pas, et puis ça fait trop loin, Poussan j'en parle pas... Je descends à Nîmes. Je suis au centre routier avec 9h52 de volant, et 14h30 d'amplitude, journée parfaite finalement. Je ne vais pas sur le parking, demain en plein cagnard ce sera la mort là au milieu, je me gare à l'ombre d'un bâtiment dans la zone, je serai au soleil demain matin mais c'est moins grave. Normalement cette idiote de Terre va tourner sur elle-même et l'après-midi je serai à l'ombre aux heures chaudes.

     

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  • peinture
    c'est légal maintenant ?
  • Mardi 14 Juillet 2020
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    Encore un jour férié passé sur la route, gros ménage d'été, j'ai fait un peu de peinture, les ailes blanches sur les Scania c'est joli mais c'est hyper fragile. J'ai passé un coup de bombe pour cacher la misère et voilà. Pas mal de marche à pied histoire de ne pas faire trop de lard et voilà une journée passée.

     

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  • Béziers centre
    Carca
    encore Carca
    merde trop tôt
  • Mercredi 15 Juillet 2020
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    Le troquet n'ouvre qu'à 7h les lendemains de jour férié, c'est con puisqu'on est là, la patronne est quand même là à 6h et demi, elle me laisse me doucher, un café et zou !

    Juste avant 8h je suis à Montpellier. A l'entrée de ma rue il y a des bagnoles de chaque côté, ça va être fin pour tourner, en fait je suis bloqué rapidement. Je recule, l'essieu vireur est tourné, la semi recule en crabe, j'entends un drôle de bruit, merde j'ai touché le mur avec mon Mofett tout neuf, merde merde. Je ravance le long d'une Twingo et j'entends un gros crac, purée j'ai touché la bagnole. Putain deux conneries en une seule manœuvre ! Je descends voir, derrière c'est le pneu de la semi qui a touché le trottoir, et devant j'ai roulé sur un enjoliveur qui traînait là ! Faut pas être cardiaque !

    J'arrive à me sortir de là, je fais le tour du pâté de maisons, c'est étroit quand même. Je dépose une rénovation en échange d'un chèque et je me sauve vite. J'ai eu assez de frayeurs.

    Ensuite je monte à Magalas au-dessus de Béziers, la maison est à côté du marchand de matériaux qu'on voit là, route de Bédarieux. L'accès au magasin se fait par un bout de l'ancienne route, les virages ont été rectifiés et ça fait un parking comme souvent. Nickel pour moi.

    Après je vais à Béziers, en ville. La cliente est limite désagréable, une électrice de Robert Ménard certainement. C'est du délit de sale gueule, j'avoue, c'est pas bien, mais quand même, il a été réélu démocratiquement, donc parmi les gens qu'on voit en ville la majorité a voté pour cette horreur !

    Je me fais une quatrième rénovation à Fleury d'Aude avant midi. C'est bien le bordel pour aller là, entre le pont de Fleury à 12t et Coursan c'est pas facile, si tu rajoutes qu'il faut traverser Salles d'Aude, t'es au taquet de l'itinéraire de merde. Je n'ai rien cassé, pas de frayeurs, cool. Je prends un bout de pain, et je mange en vitesse vers Lézignan.

    A 14h je suis en plein centre ville de Carcassonne, je me gare sur une place de bus, pas le choix. Je suis garé à 100m, ça va. Les clients ont acheté une baignoire, le gars a fait le trou à la pelle, il me dit qu'il a évacué la terre dans des sacs de courses, je vois qu'il en a plein effectivement, il les emmène à la déchetterie dans le coffre de la bagnole, faut avoir la foi !

    La dernière du jour est à Villemoustaussou, ici des Waterair il y en a une chiée. Livraison classique, faut dire que j'ai eu ma dose pour aujourd'hui, je dirais même plus, j'en ai ras le cul !

    Je finis la journée à Mont Roig, c'est juste avant Figueras, ça suffit comme ça.

     

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  • tipica Catalunya
    depuis Albio
  • Jeudi 16 Juillet 2020
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    Ici la douche est à 3€, le barman me la fait payer 1,50, c'est écrit oferta sur le ticket, merci à toi l'ami.

    Pour 9h je suis à Polinya, comme d'hab' désormais, je sonne mais il n'y a personne. Pas grave, je prépare mon truc, je fais du rangement dans la semi, comme dans toute zone industrielle espagnole il y a un bar à chaque coin de rue, je vais boire un café. Ça ne bouge toujours pas, j'appelle Montsé à Santa Perpetua, elle appelle. Dans les 5 minutes le mec habituel se pointe, il s'excuse. Comme un benêt que je suis j'ai oublié de lui demander son numéro.

    Ensuite je taille à l'agence, je dépose deux palettes vite fait sulgaz. Marionna descend me claquer la bise, on papote un peu, elle veut m'offrir le café mais faut que je file.

    C'est pas que je suis inquiet mais je ne suis pas trop tranquille, Jaume a vendu une piscine dans le trou du cul du monde. Le dernier coup il m'a fait monter dans son bureau pour me montrer l'adresse sur maps, ça pue mais j'ai dit que ça irait... Le village est dans la province de Tarragone mais vers La Panadella, limite de Lérida. Béa m'a filé le numéro du client, je lui envoie un texto pour m'annoncer, il me répond de tout déposer devant la porte. Ben non t'es gentil.

    Donc je quitte l'autovia à La Panadella, la route grimpe sur une colline jusqu'à une tour, c'est un radar météo. Après la route rétrécit, de plus en plus, de plus en plus. La route serpente, par endroit les glissières de sécurité sont marquées, je ne suis pas plus malin que les autres, je vais gratter aussi, mais en y allant mollo ça passe. J'arrive à un carrefour à 1km500 du village, je me gare tant bien que mal. Une mémé en Berlingo s'arrête me demande si j'ai un problème, elle me monte au village. Je préfère laisser le camion en bas. On part à la recherche de Roger, ils prononcent Roger comme en français d'ailleurs, moi je disais Rodgeur comme Federer. Le village, le hameau plutôt, commence par une placette, en me démerdant je dois pouvoir faire demi-tour. La mamy a eu Roger au téléphone, il est au camion, elle me ramène. Super serviable cette dame, je la remercie 1000 fois. Roger je pensais que c'était un vieux mais non il a 35 ans tout au plus. Il me guide, je me retourne sans rien casser. Sa femme arrive. On descend les tôles sur le terrain, l'escalier, les margelles, la palette de colis dans un hangar plus haut. Les deux me demandent un service, des ouvriers leur font une maisonnette qui sera le pool-house j'imagine, faudrait que je monte des poutres en béton sur la baraque. Avec le chariot c'est rien, à la main ça doit être quasi impossible. Les gens de ce bled sont super sympas. Je referme, la femme prend des photos du camion et me donne un billet de 20 balles. Je refuse mais elle insiste, elle veut me remercier pour les poutres. A 14h je prends la route du retour. Laurence me dit de rouler. Je prends le temps de manger un bout.

    Vers Gérone elle m'envoie un message, elle a pris du pinard à Carca mais faut que j'aille chercher des Europe au Boulou. Je suis chez Cabaillé à 18h passé. C'est mort normalement. Si je dors là je suis bon pour rentrer samedi. Sur la pointe des pieds je vais voir, un premier cariste m'envoie bouler puis je vois le barbu qui m'a donné mes palettes l'autre fois, je lui explique mon truc, il me dit : « débrouille-toi tout seul , j'ai pas le temps, viens faire les papiers après. » Yessss !

    Je passe souper chez la Vosgienne à Sigean, et je vais couper à Carcassonne. Il est 22h et j'ai 9h02 de volant, ric rac.

     

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  • faudrait repeindre tous les jours
  • Vendredi 17 Juillet 2020
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    On n'est pas à Barça ici, pas de bistrot dans la zone, je me fais un café au camion. A 7h45 j'avance par petits coups, j'ai zéro minute dans la cour des pinardiers. Optimisation. J'ai rdv à 9h j'y vais sur la pointe des pieds, on me donne un quai de suite. Avant 8h il n'y a qu'un cariste, après ça s'affole. Ma piscine en retour plus 19 palettes de vin, on est bien. Je vais jeter un œil aux sanitaires chauffeurs, c'est vieillot mais propre, une fois chargé je vais me laver le popotin, sur les coups de 9h, venga !

    Premier arrêt à une Marie Blachère avant de prendre l'autoroute, un vendredi d'été faut s'organiser au mieux, normalement d'ici je rentre à Belfort mais c'est fin...

    On paraît que les Français partent moins en vacances cette année, eh ben tous ceux qui partent se sont donnés rendez-vous ici ! Narbonne, Montpellier, Nîmes, y a de la bagnole ! Le bordel commence à Montélimar au niveau de la station. J'y vais, de toute façon faut que je mange un bout, je me gare pour pouvoir surveiller le trafic. Quand j'ai fini ma tomate ce n'est plus bloqué, ça roule en accordéon comme disait Marcel Azzola. Je redémarre, c'est bien pénible. Dix bornes plus loin il y a une dépanneuse sur la bande d'urgence, quand il y a du trafic comme ça, le moindre truc et tout est bouché. J'aurai perdu une vingtaine de minutes à la louche. Je finis ma coupure à Valence sud, d'ici Devecey ça passe en 4h30...normalement...

    Ensuite ça roule à peu près, en face c'est pas la même limonade. A Chasse je surveille Google, le périph à l'air vert, alors que de l'autre côté c'est rouge vers Mionnay comme toujours. Va pour le périph. C'était le bon choix, quelques coups de freins par ci par là, rien quoi.

    A 19h30 je suis au dépôt, je coupe 15 au gas-oil puis 30 le temps de vider mon pinard. J'envoie un texto à Séverine, elle peut venir fermer la maison.

    Je pensais m'arrêter à Audincourt puis ramener le camion demain matin mais j'ai 9h50 à hauteur de Montbéliard. Chié merde ! Tant pis. Je fonce à Bourogne. Je suis garé avec 10h06 de volant, nickel.

    Bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • bon ben voilà
    photo de mardi, tipico español
  • Lundi 20 Juillet 2020
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    Juste avant 8h je suis à Seppois, pas mal de boulot, on charge de nouveau en doublon comme l'autre jour et c'est Jean-Pierre qui s'y colle. Il commence par décharger ma piscine en retour, et il apporte une palette à chaque tour, je commence à pointer. Chargement pas trop méchant, tout passe au sol sans rien gerber ou dépoter, à 9h30 je me casse.

    Je passe en vitesse à Audincourt, j'ai oublié mes tomates à la maison en partant, le bon docteur Freud appellerait ça un acte manqué. Inconsciemment je l'ai fait exprès pour passer chez ma chérie et boire un café. Ou alors je suis complètement con, j'ai rien dans le crâne, je pense plutôt que c'est ça.

    A Besançon c'est bien pénible, ils refont l'enrobé à Valentin, en sortant de l'autoroute on doit faire une boucle dans la zone, il y a du monde, mauvais plan. C'était pas le jour à pinailler pourtant.

    Je voudrais ne rouler que 9h et faire une coupure de 11 pour être tranquille.

    Jusqu'à Lyon, ça va. Ensuite c'est une catastrophe. Je croise Tophe 69, on s'appelle, il ne me rassure pas du tout. Gros bordel dans le Grand Bœuf puis vers Valence. Sur Maps c'est rouge tout du long ! Bordel de merde. Je sors à Chanas mais je suis loin d'être seul. N7 jusqu'à St Vallier ensuite je me dis que ça va être le bouz à Tain, donc je descends par la 86. Au fur et à mesure je révise mon plan, la 11 c'est mort, rouler que 9h j'en parle même pas. Demain j'ai une grosse journée, faut que j'avance j'ai pas le choix.

    Je reprends l'autoroute à Loriol, ça va mieux mais j'ai perdu plus d'une heure. Je fais tirer au max, je finis la journée à Issanka, j'ai 10h05 de volant. Ça me fait bien chier mais vu le bordel ambiant je m'en sors pas trop mal.

     

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  • défilé de Pierre-Lys
    Ami du 91 votre N20 se termine ici, rien d'exceptionnel!
  • Mardi 21 Juillet 2020
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    Café douche et venga ! A 8h pile je suis à Roquefort des Corbières, j'avais appelé hier soir le client, j'ai bien fait, le bled est étroit, chiant. Ce matin c'est sa femme qui est là, entre nous je préfère. Belle trentenaire charpentée, il fait déjà chaud de bon matin, elle a juste enfilé une robe de plage qui ne cache pas ses formes ultra féminines. Ouille !

    Ensuite je vais à Saleilles, c'est Perpi sud, ici c'est plus simple, vieux lotissement bien large. La cliente est tout juste aimable, faut dire qu'elle a plein d'ouvriers qui retapent la maison, plus le pelliste, plus moi, elle est un peu stressée. Quand j'ai fini mon truc, je lui explique tout bien, elle se radoucit. A 10h et des boulettes j'ai fini deux livraisons, jusque là c'est nickel. Zou !

    La suite est en Ariège, je coupe par Quillan, c'est interdit en transit mais je livre dans le 66 et le 09 je ne me considère donc pas en transit etpicétou.

    Le bordel commence à Estagel, circulation alternée pour pas grand chose, une bonne demi-heure perdue. Je veille à ne pas faire de minutes de conduite, mais ça en bouffe quand même.

    Je mange un bout avant Tarascon et à 13h30 je suis à Surba. J'appelle le client, le temps qu'il revienne du boulot je grimpe dans la montagne pour chercher un coin pour faire demi-tour. Je trouve mon bonheur à 5 ou 6 km, quand je reviens le gars est là. Livraison fastoche, jusque là ça va.

    Le drame survient juste après, c'est planté à un rond-point, Google annonce 45 minutes de retard. Purée je devais livrer à Sta Perpetua avant 18h, c'est bien compromis... Je tente de faire le malin, le bled est interdit aux 3t5 j'y vais. Je fais 500m et je recule, des bagnoles de partout, village étroit, merde ! Je retourne dans le binz. Les gendarmes font serrer les camions, certaines voitures font demi-tour. Je demande à un motard, il me dit qu'il y a un accident, on attend la dépanneuse. Ah ben me vlà beau ! J'appelle Montsé à Barcelone, je lui explique le truc. Ils veulent bien m'attendre. Ok mais je ne sais pas combien de temps... Je lui donne les numéros de commandes des deux rénovations, rien d'urgent selon elle. Je lui propose de les vider jeudi en remontant, elle me rappelle plus tard. Bien, ça me laisse le temps de réfléchir... Elle me sonne cinq minutes plus tard, je lui propose de garder la palette, puisque que c'est pas urgent, je la déposerai la semaine prochaine. C'est ok, on fait ça. Purée je m'en sors bien. Une demi-heure plus tard on est lâché, en fait il y a eu un accident dans des travaux en circulation alternée.

    Du coup je n'ai plus besoin de passer à Barça, je fonce direct direction Madrid par Lleida. Je gps me fait passer par Andorre, ah ? Ok. Et j'économise le tunnel de Puymorens. Sauf qu'à la frontière je me fais refouler. Je croyais qu'Andorre c'était en Europe, non le transit est interdit. Bon, je me coucherai moins con ce soir. C'est pas difficile me direz-vous. Heureusement la N20 est à 2 km j'ai pas perdu de temps, ou pas trop. Malgré tout j'ai bien fait de prendre par le col, les paysages sont sublimes, et on retombe vite de l'autre côté. Les autres fois j'ai pris le tunnel del Cadi mais là je descends à Lérida direct, donc j'évite le péage. Encore des paysages magnifiques, je suis à la bourre mais je ne regrette pas. Cette route c'est la régalade. Bon on se croirait en France, c'est plein de radars.

    Je coupe à la sortie de Lleida direction Saragosse, la province est reconfinée. On mange dehors en terrasse, vu la chaleur c'est aussi bien. J'ai 12h58 d'amplitude, nickel. Je textote Javier à Madrid pour demain, tout est cadré, y a rien qui va mal.

     

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  • Alfajarin au petit matin
    l'autre Croix Verte, c'est plus calme ici
    mes nouveaux amis
  • Mercredi 22 Juillet 2020
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    A 7h le troquet est fermé, d'habitude ça ouvre tôt ici, pas grave je bois le café au camion et venga !

    Je coupe 45 min à Torremocha pour le gas-oil, comme d'hab', déjeuner et me doucher. Le petit déj' à 10h et demi ça fait tard mais je ne sais pas à quelle heure je vais manger...

    A midi et demi je suis à côté de Guadalajara. La rue où je dois aller est toute petite, je me gare, deux vieux qui passent viennent aux renseignements, accès impossible, je reste où je suis. Javier m'appelle, il m'attend chez le client, j'arrive, j'arrive. C'est une baignoire de 3x2 m, j'y vais en une seule fois. On se pète tout à la main par un portillon. La maison est à flan de colline, la cour fait une terrasse avec une cave dessous, au bout il y a un appentis avec une cuisine d'été, c'est petit mais admirablement aménagé. Il fait une chaleur à crever, ça doit être sympa de boire une bière à l'ombre du truc.

    Je retourne au camion, je remonte le chariot et on va manger dans le village en bagnole. Menu du jour à 9€, on ne se refuse rien.

    La suite est comme d'hab' dans les innombrables lotissements du nord de Madrid. Cette fois c'est Cerceda. Javier roule plus vite que moi bien sûr, quand j'arrive je sens une tension avec la cliente, elle aurait voulu qu'on stocke la piscine chez Waterair, t'es gentille mais ici il n'y a pas de dépôt. Je suis content j'ai appris le mot enojada il n'y a pas longtemps, ça veut dire de mauvaise humeur. J'ai réussi à le placer dans la conversation avec Javier, c'est pas le genre de truc qu'on dit en livrant des piscines, lol.

    La dernière de la semaine est à côté de El Escorial comme l'autre jour. Un vieux lotissement à flan de montagne, ça grimpe, les roues patinent, la rue est à 2km de l'entrée du lotissement, c'est gigantesque. Pour repartir Javier me dit que je peux faire la vuelta. Ok. Par endroit ça descend sec en lacets, ça pue à mort. Je remonte en face pour sortir, mais il y a un sens unique, pas grave je suis la route. Faut passer sous des arbres, entre des bagnoles, gros stress, et bien au bout c'est impossible de tourner à gauche ou à droite. Je bloque tout le quartier, des gens viennent voir le spectacle... Pas le choix je recule sous les arbres, un type me guide parce qu'avec les feuilles je recule à l'aveugle. Je vous la fais courte, bilan, j'ai gratté ma bâche et j'ai touché le rétroviseur d'une vieille Merco classe B. Je veux filer 50 € au proprio, il me dit que c'est 350. T'as raison ! On fait un constat. Il refuse, il tergiverse. Une dame qui était toute contente de me montrer qu'elle parle français tenait pour moi, je lui demande d'appeler la policia local. Les flics arrivent dans le quart d'heure, pendant ce temps j'ai continué ma manœuvre, je leur file mon permis et tout le bordel. J'ai pas suivi l'histoire avec le mec à la Mercedes mais ils reviennent tout sourire, me redonnent mes papiers et me font sortir en sens interdit sur facilement 1 km. Au bout ils s'arrêtent pour me souhaiter bonne route, super sympas...pour des flics. Ça fait quand même deux fois en peu de temps qu'il m'arrive une merde dans des rues impossibles. Je suis nul d'accord mais pour ma défense monsieur le procureur sachez que ces livraisons nécessiteraient une assistance petit camion comme en France mais qu'ici ça n'existe pas, je me démerde tout seul.

    Je finis mes heures du côté de Ségovia, il est 21h, j'ai 8h58 de volant devant un resto, nickel. Je bois una caña pour me remettre de mes émotions.

     

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  • Pancorbo encore
    un mythe
    à Agen
    les traces de la guerre d'hier
  • Jeudi 23 Juillet 2020
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    Décollage à 6h pétantes, le troquet est fermé bien sûr. Je retombe sur l'A1 juste après le Somosierra, bon on est en Juillet, c'est un sale coin mais il n'a pas neigé. Premier arrêt à Gumiel, ici la douche n'est pas terrible mais il n'y a jamais personne, ceci explique certainement cela... Cafe con leche, napolitano, en 24 min c'est bouclé.

    Le gps prévoit une arrivée à Agen à 18h, t'es gentil, je vais te montrer comment on fait Bayonne Damazan quand on est pressé. Pas le choix je recharge vendredi 15h aux piscines, faut absolument que je charge cet après m'. Je roule le couteau entre les dents, dans toutes les descentes je valide le ok de survitesse, normal quoi ! En 4h30 je suis quasi à la frontière, 30 minutes, un pipi et c'est reparti. J'ai du bol pas trop de touristes à Dax et Mont de Marsan, ça roule comme je veux, c'est à dire le pied droit qui écrase le tapis.

    A 15h tout pile je suis à Pont du Casse, personne à quai, on me fait mettre en place directement. Protocole Covid, interdit de monter sur le quai, le mec est super rapide, en 20 minutes c'est chargé, impressionnant ! Compo ne fabrique plus ses pesticides depuis longtemps, c'est sous-traité ici, ça faisait un moment que je n'étais pas venu mais ça va toujours nickel.

    Je fais le point sur mes heures, je m'octroie une nouvelle dérogation de 10h, etpicétou. Fin du galop à l'entrée de Périgueux, le troquet sur la butte route de Bergerac.

     

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  • Vendredi 24 Juillet 2020
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    Je recharge à 15h à Seppois, il me faut de l'amplitude jusqu'à 17h, j'ai besoin d'une 11h, d'après mes calculs scientifiques, équation à multiples inconnues, je décide de démarrer à 4h15.

    Le bistrot est fermé évidemment, venga ! Pour gratter un quart d'heure j'évite Limoges, je passe par Brive, Clermont-Ferrand. C'est payant mais je ne le fais jamais. C'est mal, vilain pas beau.

    L'A89 est bien soporifique, je coupe 15 minutes dans la niche par là le long, ça remet d'aplomb. Je m'arrête pour déjeuner et me doucher au relais de Lilas avant St Pourçain. 30 minutes, le taximètre est remis à zéro, fonce Tonton ! D'ici avec le 530 je rentrais à Bourogne, donc Devecey c'est tranquille.

    Je récupère la RCEA à Moulins, c'est là que ça commence... Entre les travaux, les pénibles, les peureux, pohpohpoh ! Avant Digoin je suis au cul d'un Alainé, il roule au régulateur à 71. Je le crame dans un bout de 4 voies, il lève le pouce, genre « super, tu sais que c'est interdit ». Qu'est ce que ça peut bien te foutre ? Si tu savais combien je t'emmerde, ça te donnerait une idée de l'infini.

    A midi 20 je suis au dépôt, je coupe 15 au gas-oil puis 30 à quai pour vider mon lot. Jusque là je suis bien. Bien sûr je mange sur les couilles à Jules, pas grave j'ai des réserves de gras, je ne mourrai pas tout de suite.

    A 15h pile je suis à Seppois, mission accomplie. Mouais, sauf que c'est le binz, il manque des margelles, les papiers non plus ne sont pas tous faits. Michel me laisse la place quand il a fini, il va attendre ses enveloppes. Normalement les palettes arrivent étiquetées avec la tournée en caractère gras, aujourd'hui je suis ATS 1, c'est facile à trouver, sauf qu'un lot est arrivé sans. Je pars à la recherche de mes margelles, bien sûr elles sont au fond de la cour, faut en sortir une chiée pour prendre les miennes. Je ne veux pas trop leur lancer de fleurs mais dans cette boutique ils sont hyper rigoureux, procéduriers même, c'est une grande qualité, on sait où on va. Mais là quand les volumes explosent, ça finit par coincer d'un bout ou d'un autre, fatalement.

    Je commence à charger à 16h seulement. Ma remorque est pleine comme un œuf, en plus j'ai les rénos que j'ai promenées toute la semaine. Mon amplitude se termine quand je suis à Grandvillars, , je suis parti 10 minutes trop tôt ce matin...

    Bon congé de fin de semaine à tous, le ciel vous tienne en joie.

     

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  • A7
    le ch'nord du Gard
  • Lundi 27 Juillet 2020
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    Encore un lundi à démarrer trop tôt, à 5h je suis à Bourogne. Je commence à en prendre l'habitude, va falloir que ça cesse. En piscines on est dans le monde du loisir oui ou non ? Dans les loisirs on commence la journée à 9h, et encore.

    Donc puisque c'est l'habitude je vais déjeuner à Villemotier en un quart d'heure. Je me prends un bout de pain pour midi mais les déjeunettes ont toutes été vendues. La serveuse en a cachées derrière, elle va m'en chercher une, je suis bien vu. Blague à part cette femme est super sympa.

    Les 4h30 de volant m'amènent à Feyzin, je saute dans la niche une demi-heure, faut mettre la clim', il fait déjà une chaleur à crever.

    Me vlà d'attaque pour affronter la vallée du Rhône un lundi de vacances. Bé il n'y a rien à affronter du tout, ça roule, c'est chargé mais ça roule, à peine vers Loriol où on descend à 60 sur quelques centaines de mètres. Incroyable différence avec lundi dernier où c'était l'apocalypse. A choisir...

    Je mange mon bout de pain à l'ombre avant Alès et pour 14h je suis chez Marinette à Branoux. Je lui apporte la palette de margelles qui manquait l'autre jour. Cette fois je ne me fais pas avoir, je reste sagement sur la grand route. Faut avouer que c'est fastoche quand on revient dans un bled, on sait où faire demi-tour, limite c'est pas du jeu, c'est pas rigolo. La cliente est toujours bien sympa, elle m'offre le café dans sa cuisine d'été, c'est super agréable.

    Ensuite je vais dans Salindres pour une rénovation. La ville est bien chiante, c'est tout interdit de partout. Ma foi tant pis. La maison des clients est entre deux chicanes, c'est trop juste pour me garer et descendre le chariot, la palette est accessible par le côté, je me la fais à la main. C'est une grosse Olivia, bouuuhhh, à la main c'est violent. C'est bien de faire le malin mais j'en ai chié. J'ai même pas pu jouer au costaud devant des filles, j'étais tout seul. C'est con.

    Mine de rien j'ai déjà 9h de volant, pas loin, je termine une demi-heure pour remettre le truc à zéro.

    J'ai une dernière réno pour aujourd'hui à Cruviers. Je me gare dans la rue, rue des écoles, je n'ai pas de numéro de maison, j'appelle la cliente, en fait je suis garé pile poil devant chez elle, le bol ! Ici j'arrive à descendre le chariot, c'est beaucoup moins lourd du coup.

    Je finis la journée au Vieux Moulin, bon faut avouer, c'est le très vieux moulin mais souper à l'ombre en terrasse avec le chant des cigales, ça le fait.

     

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  • Uchaud, pourtant on voit l'autoroute là-bas
    Bédarieux
  • Mardi 28 Juillet 2020
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    Café douche et zou ! Je commence mes livraisons à 4km du troquet. Certes c'est pas loin mais avant 8h déjà je me fais chier. Ma route serpente dans les vignes et bien sûr au bout impossible de tourner à droite ou à gauche, je recule un bon bout. Je fais une boucle, ça va mieux, c'est pas large non plus mais ça va. J'appelle le client, il vient me chercher. La maison est à 200m, cool. Pour repartir je me fais une nouvelle frayeur, je recule à contre-main dans son chemin, quand je remonte le chariot je vois à mes traces que je n'étais pas loin du fossé, vraiment pas loin, un miracle.

    Ensuite je descends à Uchaud, à côté de Vergèze et donc de la source Perrier. J'arrive par Nîmes bien sûr mais ma rue est de l'autre côté de la voie ferrée. Premier pont à 3m10, le suivant à genre 2m70, putain c'est pas gagné. J'appelle le client, il vient en bagnole et on fait le tour. D'un coup ça me revient, j'ai déjà galérer ici, je reconnais un pont, faut que j'aille tourner à Nages et revenir par Boissières. Je renvoie le client chez lui, je fais la boucle. Sa rue n'est pas facile non plus, alors qu'on est à tout près de l'A9 pourtant. La rue débouche en voiture mais pas en camion, je fais demi-tour devant une impasse. Purée j'aurai fait des manœuvres ce matin.

    Pas en avance je prends quand même le temps de manger un bout. A 15h je suis à St Gilles, en ville. Le client est super sympa, je dépose les palettes en slalomant entre les merdes de chien. Visiblement il est bien nourri son cabot. Encore un coup de chaud pour ressortir de là, un coup à gauche, un coup à droite, c'est fin. Tu m'étonnes que c'est interdit aux 3t5.

    Ensuite je fonce de l'autre côté de Montpellier, vers Juvignac. Le bled est en travaux, il y a une circulation alternée sur 3 voies, ça dure des plombes. Vu que c'est interdit aux PL le feu de travaux est sur la route, et bien sûr je n'arrive pas à tourner. Je descends pour déplacer le bloc en béton et le feu, petit bloc en béton faut avouer. Sauf que bien sûr pendant ce temps le feu est passé au clignotant pour les autres... Y a-t-il sur Terre plus con qu'un Montpelliérain dans sa bagnole ? Je vous laisse imaginer le bordel. Je finis par arriver à mon lotissement. La rue est serrée, impossible, je me gare en merde. J'ouvre la semi, j'emmène la palette de margelles. Personne à la maison, le client me dit qu'il est est dans les bouchons. Je continue en attendant.

    Quand je reviens un abruti en Polo klaxonne derrière le camion. Je suis quand même curieux de savoir ce qu'il se passe dans sa tête à ce moment. Un camion en warning, tu le klaxonnes ? Et tu espères quoi ? Je sais c'est un Scania, c'est le top du top mais il ne bouge encore pas tout seul... Je ne le calcule pas, je fais mon truc, quand je reviens pour les colis il a fait le tour du pâté de maisons, comme tous les autres. Le client arrive enfin, j'étais déjà pas en avance...

    Quand j'ai fini je ressors à cul en pleine circulation, purée c'est la journée. 4 livraisons, 4 merdes aujourd'hui.

    Dernière livraison du jour à La Tour sur Orb, j'appelle la cliente, elle me dit de me garer vers l'Intermarché et elle vient me chercher. Punaise, enfin une livraison normale sans me faire chi...

    Je descends à Béziers, tiens les Oliviers à Maureilhan c'est fermé ! Tant pis, je vais couper à l'Oppidum, à 20h passées le parking est plein, je reste au bord de la route avec les punis.

     

     

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  • Creissan 34
    Vous avez remarqué que j'adore les vignes ?
    trop tard
    un drapeau espagnol en Catalogne, un fou !
  • Mercredi 29 Juillet 2020
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    Je suis garé loin mais je fais le mec courageux, je vais au troquet à pied. Raahh merde j'ai oublié mon rasoir électrique hier à Ribaute, je l'ai branché pour le charger et je l'ai laissé. C'est l'ancien de mon Monsieur Bonhomme, lui c'est un homme viril il ne se rase plus il a une barbe fournie, moi j'ai une barbe de blond, si je la laisse pousser je suis encore plus ridicule que d'habitude.

    Ce matin je me fais encore une palette de margelles chez un client que j'ai déjà fait, à Creissan. L'autre fois je ne connaissais pas je me suis fait baiser, cette fois je reste dans la zone vers Point P. La maison est à 1 km en gros, pas grave, je préfère rouler en chariot que de faire un demi-tour à l'arrache en pleurant sur mes ailes peintes et mes cordons tendus comme des cordes de guitare. (vous avez cru que j'allais dire tendu comme un string ? Eh bien non, pas de vulgarités dans ce carnet, merde!)

    De là je descends à Barcelone, pas d'une traite, pause pain à Narbonne puis pause à La Jonquera pour des bricoles.

    Pour 13h je suis à Sainte Perpétuité, je vide tout ce qu'il me reste. Marionna vient me claquer la bise, puis Jaume, lui non, pas la bise. Je devais livrer une piscine ici puis une à Terrassa mais ça va pas, problème, je dois laisser les deux ici, ça m'arrange j'avoue. Je mets quand même une petite heure pour tout ranger dans le dépôt. J'envoie un message à Laurence, elle me dit de rouler. Je prends le temps de manger un bout.

    J'appelle au Vieux Moulin, ils ont trouvé mon rasoir, ils me le gardent...si ça trouve je ne vais pas y retourner de sitôt, c'est toujours comme ça.

    On a reçu les programmes pour la semaine de reprise, Pauline m'appelle, il les faut pour cet après-midi. Merde ! Je m'arrête au gas-oil à Figueras puis au resto à Biure d'Emporda, je fais la tournée puis je vais me jeter mon cortado de l'après-midi.

    Entre-temps Laurence m'a trouvé un retour à Perpignan. J'appelle le transporteur qui nous a affrété, je tombe sur la fille qui nous a donné le boulot, elle me dit : « ah t'es à la Jonquere, viens charger tout de suite, je t'attends. » C'est pas beau ça ? A 18h15 je suis dans leur cour, on charge des caisses, des 4m, une 8m, sur les étiquettes je lis que ce sont des volets de piscines, je n'en sors pas...

    Je remonte chez la Vosgienne à Sigean, je ne pensais vraiment pas être là ce soir, nickel-chrome.

     

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  • le rond-point de la Vosgienne
    j'en peux plus !
  • Jeudi 30 Juillet 2020
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    Je n'ai pas dépassé Sigean hier soir si des fois il y avait un tout petit complément, j'attends 8h30, Laurence me dit de rouler. A hauteur de Béziers j'ai déjà des news, faut aller à Vedène récupérer une palette de Compo refusée. Purée ça m'arrange vraiment pas, me taper Avignon...

    Ce boulevard d'Avignon c'est vraiment une plaie, je me suis laissé dire que la mairie a dans l'idée de le rendre encore plus difficile pour limiter la circulation. C'est déjà bien le bordel je ne vois pas comment ils vont faire, encore que la connerie humaine n'a pas de limites dans ce domaine non plus. A 11h30 je sonne chez Toratrans, ils sont bien gentils là-dedans, un gars me pose la palette au bord du quai et je me la charge puisqu'il faut que je descende le tacot pour ouvrir les portes quoi qu'il en soit. Je reste 15 min en coupure et zou !

    On se paye un bon bouchon vers Piolenc, une bagnole est accidentouillée à hauteur de Mornas, ça suffit pour foutre le binz. Purée c'est bientôt fini l'été ? J'en ai ras le cul cette année j'avoue.

    Ensuite ça roule mieux, mais c'est hyper chargé et dans les deux sens. Les 4h30 m’amènent un peu plus loin que Valence, d'ici on rentre à Devecey d'une traite, tranquille...en temps normal...

    Tomaté et vinaigretté je reprends la route. A Lyon c'est encore le bouz, c'est rouge sur le grand tour, je prends le vieux périph mais un bus est tombé en panne sur une bretelle vers Villeurbanne, c'est tout bouché. Putain... Rebelote à Pont d'Ain, et encore une dizaine de minutes cramées dans des travaux à la bifurcation pour Genève.

    Tant et si bien que les 4h30 sonnent à Valentin, j'en ai plein le dos je pousse jusqu'au dépôt, j'en peux plus des vacanciers. Je vide ma palette en retour et j'en recharge deux en Tred' chariot.

    A 21h je suis à Audincourt, j'ai 10h14 de volant tant pis, chié !

     

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  • Vendredi 31 Juillet 2020
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    Je commence à Valentigney, c'est à 4km de la maison, ça va. Je vide les deux palettes de carrelage Leroy Merlin ensuite je vais à Bart pour vider les volets de piscines. Une jeune fille au bureau me dit qu'elle appelle un gus, il arrive dans les dix minutes. Il me demande de lui annoncer les noms des clients sur les étiquettes, à la deuxième caisse il me dit que ce n'est pas un client à eux, j'ai vu le moment où il refusait le truc. Ça le tracasse, je lui dis qu'au pire le fournisseur viendra rechercher la caisse à ses frais et voilà. Mon argument lui plaît. Je fais signer les papiers et je file vite...

    Je passe manger chez ma chérie et à midi et demi je suis à Seppois. Je charge à 13h ça me laisse le temps de tamponner un carnet de récépissés et préparer mon bazar.

    Sauf que ça ne se passe pas comme je veux. On devait à nouveau charger en doublon mais Jean-Piere est occupé dans son magasin, Fabrice est donc tout seul, il charge Rémy puis moi. Bon je ne vais pas pleurer, on est vendredi je suis à Seppois, il y a des vendredis où je suis bien plus loin et je n'en fais pas une affaire.

    A 15h je prends la route de Bourogne, à la radio le point-route égraine les bouchons sur l'A6 et l'A7, pourvu que ça passe entre Joncherey et Grandvillars... Oui c'est bon, cinq minutes plus tard je suis garé. Bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.