FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Septembre 2020 Partager sur Facebook
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  • Alès putain !
    Sallèles d'Aude
  • Mardi 1 Septembre 2020
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    J'ai presque 12h de coupure qui ne comptent que pour 9, cette loi est ridicule mais on le sait tous depuis longtemps. Caféiné et douché je peux démarrer. Pas envie de payer l'autoroute pour faire la boucle, je coupe au travers pour commencer à Lirac. Je tombe sur une septuagénaire revêche, elle rénove sa piscine de 25 ans. Elle fait modifier la filtration, mais elle n'a passé la commande qu'il n'y a que quelques jours. Je lui explique que ce sont deux commandes différentes, sur une commande elle aurait tout eu d'un coup mais là c'est pas possible, en plus les rénovations et les pièces détachées ce n'est pas le même service dans l'usine, elle ne veut rien savoir, ça ne lui plaît pas. Le maçon qui lui refait sa terrasse en même temps lève les yeux au ciel. On s'est compris... Je trouve un coin pour faire demi-tour et je retraverse St Laurent des Arbres, pas facile mais c'est ça ou traverser le centre de Tavel, l'un ou l'autre...

    Je fais une rénovation de l'autre côté d'Alès. En me garant je roule sur des câbles électriques, en fait des gars sont en train de poser la fibre, un mec vient râler, je lui explique qu'il est bien gentil mais moi je n'ai pas de solution, le Scania c'est puissant mais il ne vole encore pas. Cette fois je suis chez une jeune retraitée, elle porte une toge maintenue par une fibule en camée, look très travaillé dans le style de la Rome antique. Je prends un chèque et je file.

    Petit arrêt à une Marie Blachère par là, je me prends un pain de campagne qui me fera ma vuelta española.

    A 13h30 je suis à Poussan, je m'inquiétais un peu j'ai déjà galéré dans ce bled mais ma rue est près d'une carrière, des semis passent en continu, leurs bennes sont plus courtes que nos semis mais faut pas déconner, ça passe large.

    Ensuite je me fais encore deux rénos à Cuxac et Sallèles d'Aude, deux patelins que j'aime pas. Sallèles surtout, c'est au bord du canal du midi c'est étroit et bien chiant.

    J'aurai passer la journée à tourner à l'équerre dans des villages du midi pour déposer 5 rénos, maintenant on va rouler un peu, direction la capitale. Je m'étais annoncé vers Iñaki pour 18h demain, mon histoire a bien marché, je lui envoie un whatsapp pour avancer à 16h, ça l'arrange, tout va bien. Je finis mes heures à Gurb, j'adore ce nom on dirait une onomatopée dans une bande dessinée. Plop Tchac Gurb Gloups

     

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  • autoportrait dans les douches nickel d' Alfajarin
    chaud !
    olé !
    province de Soria
  • Mercredi 2 Septembre 2020
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    Cafe con leche, croissant et je file quand ma 11h est validée. Ici la douche n'a pas l'air terrible et à Alfajarin c'est du 4 étoiles, faut pas hésiter. Je prends le temps d'un cortado au bar, faut profiter des bonheurs simples de ce pays. Je me magne le cul quand même, pas envie que le tacho revienne à zéro.

    Les 4h30 m'amènent vers Torremocha, d'habitude je refais le plein mais là je peux pousser jusqu'à Madrid, j'agresse une tomate qui ne m'avait rien fait. Donc je fais le plein à Alcala de Henares en passant, c'est bien facile ici.

    Pour 16h je suis à Loeches, dans le centre du pays. C'est fin. A un moment je suis limite coincé, un mec vient déplacer sa bagnole, il m'explique au plus facile, cool. Ma rue est bien étroite, je vais me garer plus loin devant les arènes. La policia local passe, s'arrête, me demande si j'ai besoin d'aide, et m'explique pour ressortir du pays. Encore des flics pas trop cons, j'ai du bol ou bien ? Je pensais voir Iñaki mais c'est Javier qui se pointe, il me dit qu'il a appris que j'ai été emmerdé le dernier coup. Ben oui, avec tes clients de merde....lol. Une fois vide je range mon bazar, je préviens Laurence, elle me dit de rouler.

    Sur l'A2 vers le km40 la guardia civil trafico se claque devant moi, laisse une petite distance, j'ai compris, je ralentis, rapide calcul, j'ai rien à me reprocher, j'ai eu une chiée d'infractions mais c'était il y a plus de 28 jours, j'y vais tranquille quand un FH4 me double comme une balle, il voit les flics se rabat devant moi...et c'est lui qui se prend le message rouge : sigame. Bien ouéj, merci mon gars.

    Je pensais ne rouler que 9h mais j'ai 8h45 à Medinaceli, c'est con, je continue. Sur le viaduc direction Soria un couple de pigeons ou de tourterelles j'en sais rien, s'envole et se tape dans le camion, gros boum, putain ce con d'oiseau a niqué ma casquette ! Je m'arrête à la première sortie, c'est cassé droit, je dois pouvoir réparer facilement. J'y mets un bout de scotch pour ne pas que ça empire et je continue.

    J'échoue à Olvega dans une zone avec 10h01 de volant, pile poil. J'ai trouvé un troquet sur Truckfly, on va voir ça. Purée ici ça rigole pas, il y a une bande bleue sur la route, stationnement interdit des camions sinon c'est 300€. Ça calme. Moi je suis devant une chambre funéraire, dans une ruelle, au calme...

     

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  • au pays basque
    Michel Piccoli a bossé dans cette usine ?
    Landes
  • Jeudi 3 Septembre 2020
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    Le troquet est fermé, je décolle à 6h. Venga ! Premier arrêt à l'Andamur à Pampelune, pour déjeuner et me doucher. La douche n'est pas cher : 1€50 mais je paye 1€10 pour 40 minutes de parking. Cela dit ça fait la douche à 2,60 ce qui est correct ici.

    Au Velate le tunnel est ouvert, les dernières fois j'ai dû prendre le col, c'est beau m'enfin...A la frontière j'appelle Laurence, elle m'a décroché un Morcenx pour Vesoul comme d'hab'.

    Je suis à l'usine pour 11h, le cariste me fait mettre en place direct, on charge. La dernière fois j'avais attendu deux plombes la dernière palette, cette fois tout y est. Ce n'est pas tout à fait complet mais on n'a plus le temps de s'amuser, j'ai piscine demain. Juste avant midi je me casse.

    La rocade de Bordeaux est assez tranquille, il est 13h45, normal. Je découvre le radar de chantier qui m'a valu un point, cette saloperie est bien planqué derrière la glissière en béton, ça me tue.

    A 6h moins le quart je suis à St Vaury, je vais couper 11 comme ça si ça merde à Seppois j'aurai l'esprit tranquille.

     

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  • putain de RCEA ...
    ...déserte
  • Vendredi 4 Septembre 2020
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    Le troquet ouvre à 4h et demi, je bois le café et je file, faut que je démarre à moins le quart, la douche sera pour plus tard. Une fois de plus la RCEA est fermée, de Moulins à Digoin ces jours-ci. On nous a pondu une déviation qui va tourner à Lapalisse, et pourquoi pas Marseille ou Tombouctou ? Je passe par Chevagnes comme d'hab' puis par l'ancienne N79. Dans mon sens j'ai l'impression d'être tout seul, en face je ne croise que deux ou trois vieux comme moi qui se souviennent. Avec le temps on oublie mais c'était bien galère de traverser tous les bleds, Dompierre sur Besbre, Diou, Pierrefitte sur Loire avec l'angle de la maison où on ne pouvait pas se croiser en camion, on sautait la Loire plusieurs fois, séquence nostalgie. Les 4h30 zéro zéro pile poil m'amènent à Beauchemin, re-café et douche enfin.

    A 11h et quelques je suis au dépôt, je vide le Vesoul et je fais les pleins. Pas le temps de manger, je vais devoir vivre sur mes réserves...

    A 14h ric rac je suis à Seppois, mission accomplie. Petit chargement tranquille, tout au sol, Marc arrive, on va boire le café.

    Je pose le camion à Bourogne pour l'heure du goûter, boucler un tour de Madrid le vendredi à 4h, y a rien à redire. Seul problème quand j'ai fait le programme je pensais rentrer beaucoup plus tard et donc laisser le camion à Devecey ce soir après avoir transvasé. Du coup lundi je suis un peu dans la merde, partir de Belfort ou de Besac' c'est pas la même chanson. Boh c'est le week-end lundi il fera jour. Comme disait l'excellent Philippe Meyer : le ciel vous tienne en joie.

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  • l'Ardèche
    dans le 34, faut pas se croiser c'est tout
  • Lundi 7 Septembre 2020
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    A 6h je suis chez Jacky, moteur en route, casque sur la tête, la 12,7 en tourelle, une bande de cartouches dans la mitrailleuse. Faites place, je suis pressé.

    Je prends quand même le temps de couper un quart d'heure à Villemotier pour le café et du pain comme tous les lundis.

    J'attaque Lyon à 10h et demi, c'est ultracool, je ne sais pas ce qu'il m'a pris, j'ai fait le grand tour. Bé ça va pas si mal, en 4h28 je suis à l'aire de Communay. Je dors une demi-heure et je repars fin bien.

    Gros changement dans la vallée du Rhône, les vacanciers ont fichu le camp, on se retrouve entre nous c'est plus intime.

    A midi j'attaque une tomate avec mon super pain bressan, mortel ce pain. J'appelle mon client de 13h, je dois me garer dans le centre de St Marcel d'Ardèche mais j'ai souvenir qu'en camion c'est pas top. Il ne voit pas d'autre solution...

    J'y vais sur la pointe des pieds, plus loin c'est limité à 3m90, faut absolument faire demi-tour avant, et puis de toute façon la route monte à St Remèze, hors de question. Je trouve mon bonheur sur la place du pays, c'est un peu fin entre les bagnoles mais ça va. Il reste un petit km à faire en chariot, c'est juste une rénovation, en une fois c'est fait.

    Il faut traverser Montpellier à 16h30, c'est pas la meilleure heure, j'hésite à rester sur l'autoroute jusqu'à Sète mais Google annonce le même temps, ça sert à rien de payer du coup. Pour éviter le bordel au rond-point des marchands de fruits Maps me fait passer en ville, j'ai juste franchi une petite interdiction de rien du tout, 3t5 en transit, ça compte pas.

    On est en période de vendanges, je me paye tous les vignerons du coin entre Aniane et Le Pouget, ils ont des tracteurs étroits mais les routes le sont aussi...

    Aucune envie de cramer des minutes de conduite, je reste à l'entrée du lotissement et je vais déposer la réno en chariot, l'horamètre du Moffett n'est pas relié au tachy du camion.

    A 18h30 je suis à l'Oppidum à Béziers, 9h59 de volant pile poil et cerise sur le gâteau je peux faire une 11h valide, le lundi c'est rare.

     

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  • en bas de la maison
  • Mardi 8 Septembre 2020
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    Café pas douche, je file un peu après 6h. Je chope un gros coup de pompe vers Gérone je vais reboire un café au California. A 9h et demi je suis à la delegación. A peine le temps d'ouvrir un côté que Raùl se pointe avec son plateau, il me pique la piscine que je devais faire à Palau i Solita. C'est le bled à côté d'ici, c'est pas loin mais j'avais vu sur Maps que ce serait complicado. C'était la bonne surprise du matin, gracias compañero. Je vide deux rénos dans l'entrepôt, recharge une palette de produits j'espère qu'elle ne me fera pas chier pour recharger et je monte voir les filles. Grosse nouvelle ils ont recruté un indépendant sur la région de Murcia Alicante. C'est bien pour l'hiver, le climat est plus sympa qu'à Madrid. Est ce qu'il va vendre ? C'est une autre histoire...

    De là je devais descendre après Tarragone mais la piscine a été reportée semaine 44, quand je l'ai su c'était trop tard pour modifier, du coup j'ai un trou dans l'emploi du temps. Je n'ai rendez-vous à Tarrega qu'entre 17 et 19h, Marionna me dit qu'elle prévient le client et le monteur mais que c'est pas gagné. Le chauffe-eau a été réparé, je vais à la douche. C'est nickel propre mais il manque la pomme de douche, faut que je pense a en acheter une ce week-end. Certains les volent, moi j'en achète, ceci dit je suis tout seul à me laver ici, pas grand risque de vol.

    A 13h je suis donc à Tarrega garé proprement en bas de chez le client. La maison est vide, une pelleteuse sur le terrain. J'envoie un Whatsapp au monteur qui ne me répond pas. Kestuveuyfaire ? Je mange un bout et je vais couper 3h ce sera déjà pas mal. A 14h et quelques je vois arriver une DS7, je comprends que c'est mon client, suivi d'une furgoneta, ça doit être le monteur. Ils étaient partis manger. Punaise nickel l'histoire ! En trois coups de fourches c'est vide. C'est le dépucelage du monteur, je prends le temps de lui montrer dans quels cartons sont rangés les trucs dont il aura besoin en premier.

    Comme d'hab' la suite est à Madrid demain, j'ai le temps je garde la NII tout du long pour changer un peu. Je finis mes heures bien après Saragosse, au bout du bout de l'Aragon. Je coupe avec 8h56 de volant, la coupure de 12h ne comptera que pour 9 mais on ne peut pas tout avoir dans la vie.

     

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  • Madrid là-bas
  • Mercredi 9 Septembre 2020
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    Je vais déjeuner, il y a deux flics de la guardia civil au bar qui sirotent leurs cafés, restez zen les gars j'ai pas encore démarré. Pas de douche ici j'ai demandé hier soir, je décolle à 7h.

    La grosse Jeep des keufs me double peu après, ils freinent à ma hauteur, je pense qu'ils vérifient la ceinture, satisfaits ils filent.

    Je m'arrête comme d'hab' au km 112 pour laver mon petit corps.

    A 10h et demi je suis banlieue nord de Madrid. La maison est dans une résidence, je reste dehors, vais voir le gardien en grande tenue, je lui demande mon chemin, il me montre une grue, c'est là.

    Effectivement ça rigole pas, le jardin est enclavé, ils ont passé une mini-pelle par dessus la maison et évacuent la terre dans un bac, ça va durer une éternité l'histoire, en plus d'un fric monstre, la grue ne doit pas se déplacer pour un billet de 100 balles... Après moi hein ! Je fais mon truc, en deux voyages je suis vide. Laurence m'a trouvé un retour à Burgos, venga !

    A 15h je suis devant chez Kronospan, c'est en gros la même usine qu'à Sully sur Loire. Première chose ; abandonner le chariot et ma palette de produits en retour, pas trop près pour ne pas que le gardien ou un chieur me voit mais pas trop loin non plus pour ne pas me faire voler. Je trouve une place un peu cachée au bout du parking des bagnoles.

    Je vais voir le gardien, je m'annonce, problème c'est le bon numéro de commande mais pas les bonnes immat' du camion, au vu de la feuille je dirais tracteur polonais et semi lituanienne, normal en 2020. Le gars me demande mon tél et m'envoie au parking. J'appelle Laurence, elle me dit que bien sûr elle a donné mon immat', normal quoi. Dans le quart d'heure un portable espagnol m'appelle, le type me dit que c'est bon, bascule. Retour vers le gardien, il tape le numéro, c'est toujours pas bon ! Putain c'est quoi cette histoire de fous ? Il me demande qui m'a dit de venir, j'en sais rien moi ! Cette histoire le saoule autant que moi, il force la bécane, entre mes immat' et basta ! Merci monsieur.

    Dans ces grosses boutiques faut pas venir en se disant : ça va le faire dans une heure je suis reparti. J'ai de l'amplitude jusqu'à 20h, j'ai repéré un resto sur la route, pourvu que je sois sorti à 8h moins le quart... A mon point de chargement il n'y a que 5 camions devant moi et ils chargent 4 par 4, ça va aller. Un cariste se pointe et il fait signe à un Espagnol et moi de le suivre, on va charger un peu plus loin. Tip top ! Ici on n'ouvre qu'un côté, je passe les sangles pendant qu'il charge l'autre, 6 paquets 25t de panneaux en sciure collée pour fabriquer des meubles de merde. Après faut faire le singe sous le toit pour passer les sangles et les équerres, il fait bon être jeune... CMR au bureau, retour bascule, à 17h15 j'ai récupéré mon chariot et ma palette. Trop bien. On est mercredi et je suis déjà chargé pour rentrer, nickel.

    Il ne me reste plus qu'à remonter un bout, après avoir fait le plein à l'AS 24 à la sortie de Burgos.

    Je finis mes heures au Pays Basque, à côté de chez Patinter.

     

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  • ça brule comme un fétu de paille
    à la soupe
    moi non plus !
  • Jeudi 10 Septembre 2020
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    Café napolitano, je vais à la caisse de la station, la chica ne me demande qu'1€ pour la douche, elle me dit que le matin de bonne heure c'est pas le plein tarif, chépaquoi. J'ai pas compris mais c'est bien. Avant de partir je vérifie mes sangles, il me faut passer l'Etxegarate, le ravin est bien trop profond, les panneaux de particules ne supporteraient pas de faire le grand saut.

    C'est là que tu apprécies le ralentisseur hydraulique, tu descends sans toucher aux freins. J'arrive à pas de loups au péage d'Irun, la bascule est fermée, les bérets rouges sont occupés ailleurs, nickel les gros. J'ai déjà donné. A 400€ la tonne de surcharge ça pique. Là c'est pas énorme je n'ai que les 2t400 du chariot en plus mais en Espagne c'est trop quand même.

    Un camion a éclaté du côté de Cestas, ça bouchonne un peu mais rien de méchant. J'attaque la rocade de Bordeaux avant midi, ça roule, je respecte scrupuleusement le 80 devant les radars, merci Coyote, j'en ai ras le cul de raquer.

    Je n'ai plus de pain, j'ai 4h25 de volant à hauteur de Laruscade, oui vous avez compris... je vais manger chez Grand Mère. Je mange avec un retraité de 70 ans qui roule encore un peu pour aider son patron, un vieux bien agréable, pas aigri, encore passionné par le métier, ça fait plaisir.

    Manger chez Grand Mère c'est bien mais faut éliminer, je me gare près de l'AS24 à La Croisière et je vais marcher 45 minutes.

    Je me tâte pour la coupure de ce soir, Deux Chaises ou plus loin ? La question est vite répondue comme dirait l'autre. Laurence me dit qu'une fois vide dans le 70 faut que je monte à Nancy à la farine. Outch! C'est le boulot de retour des fonds mouvants normalement, il doit y avoir une couille dans le pâté. La farine repart dans la nuit, faut absolument vider en foulée, pas le choix faut donc que je fasse tirer au max du max. La RCEA est toujours fermée à Moulins, comme la semaine dernière je passe par l'ancienne route, mais cette fois d'autres connaissent l'astuce. Je ne suis pas tout seul, ça roule pas aussi fort que je le voudrais. J'arrive au Tom Bar avec 10h de volant, plus que plus que bien tapées... Après tout que je dépasse aujourd'hui ou demain, comme ça c'est fait.

     

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  • monstrueux
    ça grandit chez eux
    ça charge
  • Vendredi 11 Septembre 2020
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    Je n'étais pas revenu ici depuis le changement de proprio, c'est toujours du trois étoiles, cerise sur croissant du matin, frais de boulangerie, les douches ont été refaites. A 5h et demi je file.

    Je monte par la route des Vosgiens bien sûr, sur les coups de 9h et demi je fais la queue au guichet avec mes amis du levant en survêtement. La fille prend mon CMR et me dit ; quai C. C'était la peine de poireauter... Chez Parisot /compagnie française du panneau, ils ne fabriquent plus les-dits panneaux, problèmes de particules dans l'air, ils les font venir de Lure d'Auxerre et de Burgos quand ça ne suit pas. Pendant que je débâche un mec des transports Gérard vient me voir : « c'est bien de la merde à rouler ces panneaux, ça glisse tout le temps, t'as pas mis assez de sangles. » Je lui réponds que moi je ne viens pas de Lure mais d'Espagne, quand tu feras le tour tu compteras les ronds-points, certes le paquet du haut à l'avant à bouger de 5 cm mais je ne suis pas mécontent de ma conduite. Un Roumain vide devant moi, je me mets en place, l'énorme Fen prend tout une pile ! En deux coups de fourches les 25t sont par terre . Le cariste fait le tour, RAS, arrive l'autre de chez Gérard « oh t'as vu Tony, un panneau est abîmé, là . » Je lui lance un regard noir, il se casse, le cariste me dit qu'il doit mettre une réserve. Je m'en fous c'est un problème de qualité c'est pas du transport m'enfin putain si l'autre avait fermé sa gueule...

    Pour 13h je suis au moulin à Nancy, je range mes sangles mes équerres et je mange un bout, un Mauffrey libère le quai, tip top. Un peu avant 15h je prends la direction de Besac'. Vent du cul dans la montagne, quand je ne vois plus la ligne bleue des Vosges je ne suis plus loin d'arriver. C'est un peu le bordel à Vesoul, normal, c'est la mégapole saônoise, Shanghai le vendredi soir c'est pareil. Le tachy s'affole, conduite journalière, hebdo, bi-hebdo...calme-toi c'est pas grave tout ça, faut que tu t'habitues. En fait non, ça va se calmer dans les semaines à venir.

    Je me mets à quai chez Jeantet et je vois que le Master des pneus est encore là, je vais voir Alex, il doit tourner mes avant. Je me vide en vitesse puis j'avance le nez dans l'atelier. Je vais faire signer mes papiers pendant que le Bibendum retourne et équilibre mes gommards. Mes arrière d'été sont morts mais il est tard, il me les fera demain à Devecey.

    A cause de la sécheresse le lavage est toujours fermé, fait chier. A 19h je suis au dépôt, je décroche, je pose le tracteur devant le local des pneus et je monte les suspensions à fond comme ça avec ses mains pleines de cambouis il ne touchera pas mon Scania chéri.

    Je balance mes affaires dans le Cubo. Bon week-end à toutes, le ciel vous tienne en joie.

     

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  • mon ex
  • Lundi 14 Septembre 2020
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    Ça me change ce matin je ne re-déjeune pas à Villemotier, je suis à la boul' de l'autre côté de la place à l'ouverture à 6h.

    Un peu avant 8h je suis à Devecey, je range mes affaires et gare le Cubo. Content, Alex a changé mes gommes à l'arrière. Tiens, l'odb réclame de l'huile. Bon. Je fais le plein , accroche ma semi et je vais chez Scania. J'y vais au pas, les travaux perpétuels à Cayenne continuent, c'est planté du rond-point de chez nous jusqu'à l'autoroute. Incroyable ! Et il n'y a pas d'alternative c'est ça le pire.

    Chez Scan le chef d'atelier trouve étrange que le camion me réclame de l'huile. Il n'a pas osé me dire : « impossible, un Scania ne consomme pas d'huile. » Mais je pense qu'on n'en était pas loin. Selon lui c'est la jauge qui déconne, faut que je passe à l'atelier, il bascule la cabine... La jauge de l'ancien temps confirme, faut un peu d'huile. Il branche la valise pour ré étalonner la jauge de l'odb. Putain à l'avenir je saurai, pour rajouter de l'huile faut brancher la valise ! J'te jure ! Bien sûr le temps que les tests se fassent ça prend deux plombes.

    Ensuite je vais laver chez anciennement Iveco, Ghislain finit un bus et il m'attaque.

    Après je monte chez Tillet. Voilà 1000 ans que je n'étais pas venu. Je suis le seul camion dans l'usine, ça ne traîne pas. Sur les coups d' 11h et demi je peux enfin prendre la route.

    Prendre la route c'est le mot, toute la route même. Les pneus sont tellement neufs qu'il y a encore les picots de démoulage, je ne fais pas le mariole, ça danse, horrible.

    A 13h30 pile poil pour la reprise je suis à St Claude. Je vois d'ici votre œil égrillard, non non je ne céderai pas à la facilité, aucune blague sur les pipes de St Claude. Client facile, habituel, ça vide à quai, fastoche. Quand c'est vide j'appelle Cyrille, il m'envoie recharger à l'usine juste en face. Même pas besoin de fermer les portes, je laisse mon chariot où il est. Encore plus fort sans le faire exprès je n'ai pas cassé ma coupure. On charge vite fait et je redescends à Dôle. Les pneus ont chauffé en montant, cette fois ça tient le parquet. La montagne c'est sympa mais j'en ai assez, je descends par Lons.

    Vers 16h je suis chez Parrot, encore un client habituel, ça vide en vitesse. Je pensais faire la ramasse ici mais c'est fait. Je n'ai plus qu'à me rentrer. A 18h30 je suis à Audincourt, nickel l'histoire.

     

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  • la palette voyageuse
    Liverdun
    Castilla y Leon ? Non la Lorraine
  • Mardi 15 Septembre 2020
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    Encore un matin où je peux aller au pain chez Arthur, incroyable. A 8h30 je suis à Seppois. Fabrice sort la palette voyageuse, celle que je traîne depuis Barça. Les produits ont été fabriqués dans une usine, je ne sais où, venus à Seppois puis Barcelone où je l'ai prise, puis Madrid Burgos Luxeuil Nancy pour la farine, Besançon, Saint Claude, Dôle, puis Seppois. Tu racontes ça à un écolo il fait un AVC !

    J'ai un gros chargement, en dépotant une ou deux palettes d'accessoires tout passe au sol. Mon premier client du côté de Nancy a annoncé qu'il ne serait pas présent avant 14h, du coup j'ai le temps, je vais boire le café chez ma meuf.

    Pour 14h je suis à Liverdun, en regardant sur Google j'étais un peu inquiet mais bof, rien d'extraordinaire. On range tout dans le garage, le client m'offre le café, tout bien.

    Ensuite je vais de l'autre côté de Nancy. Je passe pas bien loin de chez mon Monsieur Patate mais je n'ai pas bien le temps et surtout en camion chez lui tu oublies. Déjà en voiture c'est fin pour se garer, même en solo je ne tenterais pas.

    Il y a une nouvelle pénétrante au nord de Nancy, c'est bien commode, en une demi-heure je suis à Erbéviller. Ces villages lorrains sont des villages du western, une seule rue, très large. Moi ça me va bien, c'est au poil pour se garer. Pareil on range tout dans le garage, client pas chiant, le top.

    Je me balade encore un peu en Lorraine, je vais déposer une palette de margelles à Sarraltroff. La rue du client est à flanc de colline mais c'est large, à peine un virage à l'équerre, c'est rien. Je recule 200m pour repartir, cool.

    Je ne suis pas un grand spécialiste de la région, je jette un œil sur Truckfly ; ah oui le troquet vers la cimenterie d'Héming existe toujours, venga comme on dit en mosellan. Le parking est tout petit, je vais me garer devant la cimenterie, la marche à pied c'est bon pour ce que j'ai.

     

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  • la ville rose mais en Lorraine
    les Ardennes moches
  • Mercredi 16 Septembre 2020
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    Re-marche à pied, à 7h je me casse. Je commence du côté de St Avold, j'arrive à contourner le terrain par les champs, je dépose tout au bord du trou, le client est content, moi aussi.

    Après je vais à Fameck dans un lotissement récent. Je me gare le long des maisons. Comme tout à l'heure je peux faire le tour par les champs, on va voir avec la cliente. J'entends que ça klaxonne. Je reviens au camion, un type dans une Golf klaxonne. Je vais le voir lui demande s'il a un problème. Il ouvre cinq centimètres de fenêtre, « je voudrais rentrer chez moi. » « Eh ben ça sert à rien de klaxonner, tu parles français, moi aussi, tu fais une phrase, tu me parles gentiment au lieu de klaxonner. » Ce gros con se tasse dans son siège. Sans déconner c'est quoi ces manières ? Tant qu'il est dans le vase clos de sa bagnole il fait le bonhomme, quand tu vas le voir il moule. En plus il s'est ridiculisé devant ses voisins. Le bout du terrain des clients est bizarre, il y a comme un fossé, je peux pas descendre, ou disons que je pourrais descendre mais pour remonter... On se fait les tôles et l'escalier à la main puis je pousse la palette de margelles.

    Je m'arrête au pain pas loin et je casse la graine. Pour 13h je suis à Boulange.

    C'est une trentenaire qui m'ouvre le portail, un mannequin ! Cheveux bruns sur les épaules, sublime,elle porte une tunique, je crois, c'est en une pièce comme un bleu de travail. Toute douce et gentille, la fille qui a tout pour elle, la fille qui énerve quoi ! Avec son mari ils refont une maison de maîtres. Elle m'explique que c'était la maison d'un patron de la mine à côté. Tout le sous-sol des environs est un gruyère, sauf sous leur terrain... Ben oui les boss des mines voulaient bien que les maisons des gueux se fissurent, mais pas la leur ! Faut pas déconner ! J'accepte un café et je file.

    Je vais rouler un peu, la suite est dans les Ardennes. Par là je connais mais sans plus, des plaines, des cimetières de la grande guerre, des monuments, des cénotaphes, tout ça pour ne pas oublier ces pauvres jeunes qui se sont faits étriper.

    A 16h je suis dans mon bled. Il y a quatre gamins qui se font des passes avec un ballon de rugby, c'est bien, voilà des bras pour porter l'escalier. La cliente m'offre un grand verre d'eau fraîche, il fait une chaleur à crever.

    On est mercredi, on reçoit les programmes pour dans quinze jours, toujours pas d'Espagne. Bé oui en Août tout était fermé là-bas, donc un mois après il n'y a pas de boulot. Pas grave j'ai une jolie balade dans le sud-ouest.

    Je finis la journée à Ste Ménéhould, le routier près du péage. Le troquet est tenu par des filles, c'est bien sympa.

     

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  • Bar le Duc
    je fais mon N4 liner
    ça charge
    tu te demandes où tu vas...
  • Jeudi 17 Septembre 2020
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    Café, pain-beurre, douche, zou ! Juste avant 8h je suis en place pour vider ma dernière piscine. Le maçon arrive juste après. C'est sa première Waterair, je lui range dans l'ordre pour reprendre les éléments.

    Hier Laurence m'a dit que j'irais à la farine à Nancy mais il y a contre-ordre, elle m'a trouvé un truc dans le 54 pour rentrer directement. Parfait. Je n'avais jamais traversé Bar le Duc, c'est loin de la N4 faut dire, mais c'est joli, la route longe le canal, avec le soleil c'est beau.

    Vers 10h je suis à Colombey les Belles. On charge des gaines de ventilation, pas des gaines rondes, des carrées, des angles, tout un bazar. Le cariste est assez doué, il fait un tetris en trois dimensions, papiers, juste avant midi je me sauve.

    Je passe au gas-oil à Épinal, je mange un bout à Remiremont et à 14h je suis à Luxeuil.

    D'entrée le cariste râle, ouais font chier, c'est pour dans un mois, pis j'ai pas le temps. J'attends que l'orage passe. Je grimpe dans la semi, je lui tourne les machins pour qu'ils les prennent au Fen. Pour ici il y a une ridelle, c'est pas le bout le monde. Quand on va signer les papiers il me dit : « venez je vous paye le café, c'est pour me faire pardonner d'avoir gueulé pour rien. » Faute avouée...

    Il est 15h j'ai fini la journée, le reste c'est rendez-vous demain matin.

    Je passe au resto de ma chérie, je décroche et je fais le gros nettoyage de la cabine. Avec le soleil et le vent les tapis sèchent rapidement. Quand c'est fini je récupère ma calèche et je vais poser l'ensemble à Bourogne. Audincourt c'est pas une zone de non-droit mais je préfère qu'il soit chez Buffa.

     

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  • ça fait un beau tas
  • Vendredi 18 Septembre 2020
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    A 8h je suis au chantier de la clinique de Montbéliard. Purée c'est toujours pas fini ? J'ai apporté des gaines rondes chargées à Lyon il y a 1000 ans au moins. Je tombe direct sur une bagnole logotée EIMI, c'est le chef, ça l'arrange que je sois là de bonne heure. J'entre, on attaque aussi sec. A 4 gars plus le chef plus moi ça file, en une grosse demi-heure c'est au sol, et trié. Des S1 et des S2, je sais pas à quoi ça correspond mais ils sont contents. On entend un boom, on se retourne, un mec avec une 308 quasi neuve vient de descendre dans un trou pour les égouts je pense. Il s'en ressort tout seul. Le pare-choc, le coin avant gauche, bravo mon gars! Il me faut sortir le cul sur la route, les gars me font la circulation. J'évite le trou en question. Un des mecs me dit : wouahou t'es sorti en une fois. J'ai pas le temps de faire la conversation au milieu de la rue, j'ai le triomphe modeste, mais si tu voyais où les waterairiens on s'enfile, sortir à contre-main d'un chantier c'est du gâteau. A ce propos mon ex collègue la Tortue a couché un poteau électrique qui en a entraîné un autre, qui est tombé sur une voiture, il est traumatisé, il ne veut plus faire de piscines.

    Retour à Audincourt, rebelote, je décroche pour réparer ma casquette cassée par ce fumier de pigeon l'autre jour. J'ai acheté du mylar sur internet, je pensais qu'en le collant ça allait faire propre, mon cul Paul ça fait dégueulasse, je suis dégoûté. Faut que je réfléchisse à la question... J'ai pas osé demandé le prix de la casquette chez Scania, je pense que c'est indécent. Mais je crois bien que mon patron chéri va devoir raquer.

    A midi et demi je suis à Seppois, je prépare mon bazar pendant que Fabrice casse la croûte. J'ai un gros chargement, faut cadrer gerber. Encore pas d'Espagne mais j'ai encore une jolie boucle dans le sud-ouest, ça me change, je suis bien content.

    Pour le goûter je suis de retour à Bourogne, bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • chez le José
    en panne au mauvais endroit
    quel malheur !!!
  • Lundi 21 Septembre 2020
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    A 7h30 je suis à Bourogne. J'aime ces lundis sans gants. Le premier client est à plus de 10h de route, pas de gas-oil à mettre, aujourd'hui sauf incident je n'enfile pas les gants. J'ai juste à rouler, no stress.

    Puisque je fais du sud-ouest faut reprendre les bonnes habitudes, pause café chez le José à Beauchemin. J'avoue que je n'ai plus les temps de parcours en tête depuis Bourogne, toutes ces dernières années je partais de Granges. Je sais que même par Limoges j'arrivais à Caussade tranquille, mais depuis Bourogne ça doit être juste quand même. Je ne fais pas le malin, je descends par Clermont. Les 4h30 sonnent avant Vichy. Jusque là ça a fort bien roulé. Faut dire que la rcea est rouverte, ça divise le nombre de camions sur l'itinéraire.

    Il fait bien moche dans le massif central, limite je regrette d'avoir mis un short, ça meule. La météo s'arrange vers Brive mais ensuite retour de la pluie.

    Après Brive je quitte l'autoroute, je suis large en heures, et puis la nationale est magnifique. Magnifique et déserte. Le relais d'antan est fermé depuis un moment, le relais de Maure idem, deux institutions fermées. Plus de troquet de Brive à Caussade, quelle tristesse !

    Retour de la pluie du côté de Cahors, j'essuie même un bel orage, parfait pour laver le pare-brise.

    J'arrive à Caussade avec 9h15 de conduite, sachant que par Limoges on perd trois bons quarts d'heure... mais que c'est gratuit. Faudra que j'essaie le prochain coup.

     

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  • Mardi 22 Septembre 2020
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    Voilà un troquet qui ne change pas, on mange toujours bien, la douche est toujours à un euro, c'est un resto pour les vieux qui n'aiment pas le changement.

    Je commence à Mirabel, faut faire attention aux merdes de chiens dans la cour sinon ça va. Parfois les gens me demandent pourquoi je laisse mes godasses dans le marche-pied, ceci explique cela.

    Après je vais dans le vignoble, Fronton. Je devais être garé à 200m de la maison mais après une astucieuse manœuvre, lol, je recule jusque devant le portail. C'est un papa qui réceptionne pour son fiston. Moi, pourvu qu'il ait le chèque. Je sais il n'y a que le pognon qui m'intéresse.

    J'ai le temps de me faire une rénovation à Bouloc, pas bien loin de l'Eurocentre. La route est très passante, je fous le chariot en travers pour pouvoir débâcher sans me faire écraser par un caisseux pressé. Les clients sont charmants, un café, un chèque et je me sauve.

    Je me prends un bout de pain à Castelnau puis j'attaque ma route favorite, la route d'Auch. Des allées de platanes, des villages typiques, le kif.

    Pour 13h30 je suis à Seissan, la route est assez étroite, un peu plus loin je vois du bois derrière un grillage, je m'approche, bingo c'est une scierie. Je vais voir un cariste, il ne veut pas prendre de responsabilités, ce que je comprends, il m'envoie au bureau. Je demande à une charmante dame si je peux me garer chez eux pour vider sans gêner, elle s'en fout carrément. Nickel, merci.

    Je descends avec l'escalier, personne à la maison . La baraque me semble vide, bizarre. Je remonte chercher le kit, j'appelle le client depuis le camion, il me dit qu'il arrive. On arrive presque ensemble , parfait. Je fais mon truc, on dépose tout sous un appentis. 

    Je me fais une dernière piscine complète entre Tarbes et Pau, Bénéjacq. Désormais Pontacq est interdit aux 26t, ma foi ils n'avaient qu'à prévenir avant, voire m'envoyer un courrier à la maison, c'est trop tard, j'enquille. Les clients sont bien sympas, ils ont reçu un abri de jardin, le chauffeur a déposé comme ça venait, je déplace la palette de bonne grâce.

    Pour repartir je me dis que puisque je n'étais pas au courant à l'aller, je n'ai pas ouvert mon courrier depuis, je peux donc repasser par là et voilà. En fait faudrait aller tourner à Pau, nan mais ça va le bocal ?

    Il est 18h il ne me reste qu'à remonter vers Toulouse. J'appelle mon client de demain matin, j'avais dit 8-10h mais ça ne lui convenait pas, on a décalé à 7h. Moi ça ne me dérange pas encore faut-il que tout soit verrouillé. Au téléphone le gars me semble sérieux, on verra bien. Je finis la journée à Mondavezan, encore une bonne adresse.

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  • Castres
    purée il y a une usine là ?
    une poire
    Aude
    entrée de Carca
  • Mercredi 23 Septembre 2020
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    Le truc de malade, j'ai mis le réveil à 5h et demi ! C'est pas une heure de piscineux ! Café, pain beurre, douche, zou !

    Juste avant 7h je suis devant chez mon client, le portail est ouvert c'est bon signe. Le gars a racheté une maison avec une piscine existante, grosse modif' pour ajouter un escalier. Il fait encore nuit, je surveille pour ne pas toucher une voiture, sans voir qu'au dessus il y a une avancée de toit, ça s'appelle une capucine je crois, peu importe le nom mais le truc a eu chaud, heureusement que le client a l’œil. De nuit dans les branches j'avoue que j'ai pas vu, ouf !

    Je passe au gas-oil à Colomiers en vitesse, ensuite il me faut passer Toulouse à l'heure de l'embauche . On est mercredi, les mamans ont pris des rtt pour garder les nainnains, ça roule presque correctement, un peu de merde sur le barreau nord mais rien de grave.

    A 10h et quelques je suis de l'autre côté de Castres. Le chemin ne m'inspire rien de bon, je trouve un aborigène à fort accent du coin, il me dit que je peux monter, qu'il y a une usine en haut, que des camions passent tous les jours. Pfouu, est-ce-que je peux le croire ? J'avance un peu, purée ça grimpe sec. J'appelle le client, il me dit de monter, c'est le patron de l'usine. Bon l'usine...c'est pas Peugeot Sochaux hein ! Deux hangars, une placette pour se retourner et voilà. On n'est pas aux Ménuires, il ne doit pas neiger souvent, sans cela pour grimper ma cache-walou !

    J'ai encore une réno dans le Lauragais, à Avignonet exactement. Le bled est à flanc de colline. Première épingle, j'arrive pas à tourner, pas con le gars, j'y vais en marche arrière. 200M plus loin, rebelote, épingle, pas con le gars, j'y vais en marche avant. Comme ça j'arrive à m'approcher à 200m de la maison. Je dépose une réno chez une femme charmante, parfait. Et maintenant pour repartir ? Si je fais le même cinéma arrivé en bas je serai dans le mauvais sens, il me faudra reculer le cul sur la nationale. Sur Maps je trouve un chemin qui part dans les champs et qui débouche sur une départementale. Venga ! Sauf qu'au bout mon chemin est bordé de fossés, en y allant tout doucement, tout doucement j'arrive à tourner. Tu entends le châssis de la semi qui grince quand les roues descendent dans le fossé. Mon collègue Sevket avait éclaté des portes de remorques comme ça, depuis on n'a plus de portes en plastique mais en tôle. C'est plus souple et moins cassant.

    Je me fais une dernière réno à Carcassonne. D'habitude j'aime pas, mais là c'est assez facile.

    La suite est demain à Nissan lez Ensérune, j'enquille par la minervoise, joli coin. A 18h15 je suis à l'Oppidum. Ça fait tôt... J'appelle le client de demain, il est chez lui. Puisque tout ce qui est fait n'est plus à faire. Banco ! Il habite dans le centre du pays, pas loin de l'église. Je reste sagement à 200m, et j'ai bien fait! En 3 voyages c'est vide et de retour à l'Oppidum je valide quand même une coupure de 11h, à 3 minutes près !

     

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  • humour
    ça inspire pas trop quand même
    aies confiance...
  • Jeudi 24 Septembre 2020
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    Tu l'entends ? Tu l'entends cette saloperie de bestiole ? Au moment où tu t'endors ce putain de moustique vient tourner au-dessus ton oreille. Tu allumes, il est introuvable. Tu essaies de te rendormir, rebelote ! C'est de ma faute hier soir j'ai fait la connerie d'allumer la cabine. Bref, j'ai passé une nuit de merde. Café, croissant, douche et zou ! Non, pas zou. Au coin du bar il y a un gros livre sur les légendes du rugby, avec Serge en couverture évidemment. Tous mes héros y sont. Bon c'est pas le tout, j'ai pris de l'avance hier soir faudrait pas tout perdre ce matin. J'abandonne Laurent Patrice Louisou Alain Imanol, je vous laisse mettre les noms de famille.

    A 9h et demi je suis à Brignon, chemin du stade. J'avais vu sur maps que ce serait juste en semi. Livraison assez facile, la cliente, charmante, paye le café. Pour repartir je vais voir à pied, je peux faire demi-tour mais il y a des branches. Pas le choix, j'offre un élagage à la commune.

    Comme d'hab' Laurence m'a envoyé un retour hier soir, du pinard pour changer. Merci aux Français de picoler sans cela on n'aurait rien à recharger. Je démonte mes cadres, un est récalcitrant. Le truc est tout rouillé. Je prends mon pied de biche mais mon cul Paul, il ne vient pas. Je dois faire levier avec une rallonge de fourche, carrément. J'ai pris une bonne suée mais cette merde est démontée. Non mais !

    A une heure moins le quart je suis aux transports Bert à Sorgues. Je bloque le portail un chauffeur de chez eux m'ouvre. J'ai le temps de manger un morceau. J'attrape le premier cariste qui revient de la soupe, on fait les papiers et je me charge un jeu d'Europe.

    Un peu avant 15h je suis à Tulette, faut y être avant 16h, je suis large. La jeune femme du bureau me donne un quai de suite. Le temps de dépendre le chariot et de me mettre à quai un cariste est arrivé, il me montre le lot, le trans-pal. Action. Ici aussi c'est l'industrie lourde, ils font leur marque « cellier des dauphins » mais une quantité de vins de marque distributeur avec toujours des noms qui évoquent la tradition, le terroir, et les papes en Avignon genre Grégoire, non pas le chanteur... Je me charge tout seul, donc ça ne traîne pas, à peine une heure après être entré je me casse, chargé complet.

    Je coupe par St Paul Trois Châteaux pour reprendre l'autoroute à Montélimar sud. Je passe Lyon sur les coups de 18h30-19h, ça roule encore, on est même à l'arrêt au niveau de la tour penchée des flics, ou au niveau du parc expo Waterair pour ceux qui n'aiment pas les keufs. C'est là quoi. C'est bloqué sur une centaine de mètres, peu de chose malgré l'heure.

    Fin de mission au Mas Pommier, mon histoire a fort bien marché, je peux encore faire une 11h.

     

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  • un beau S
  • Vendredi 25 Septembre 2020
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    Café pain-beurre douche et zou ! Je me prends un petit bout de pain à Buvilly en haut d'Arbois, avec système U sait-on jamais...

    A 10h10, comme les mains sur le volant à l'auto-école, je suis à Saint-Vit. D'entrée le mec du guichet me dit : « il va y avoir de l'attente ATS. » Oui dès qu'un chauffeur est dans une entreprise il perd son nom de famille pour adopter le nom de sa boîte, c'est étrange. Je lui réponds que moi je suis à l'heure au rendez-vous, après …

    Je vais glander au camion, sur les coups d'11h il m'appelle : porte 37. En fait à la réception les quais sont blindés, je vide aux expés. Et encore, un mec m'a fait de la place. J'attrape un trans-pal je me vide et quand c'est fini un réceptionnaire vient vers moi sur un ton navré pour me dire qu'ils n'ont plus d'Europe à redonner, qu'il va me faire un chèque-palettes. Ouh ben remets-toi mon enfant, on a tous plus grave dans la vie, je n'irais pas jusqu'à dire que j'en ai rien à foutre mais pas loin.

    Il est midi, j'appelle Cyrille pour la suite des événements mais il me dit que tout est réglé. Je vais casser la graine sur le parking extérieur puis je rentre au dépôt.

    Je fais les pleins, rends les papiers et je me rentre par la Haute-Saône jolie histoire d'éviter le péage.

    A 15h je suis à Bourogne, bon week-end pluvieux à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • bouuuhhh !!!
  • Lundi 28 Septembre 2020
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    J'ai un scoop pour vous. Je n'ai pas de vaches. Pas de vaches, pas de prairies, donc la pluie je m'en fous un peu. Après j'ai bien conscience que si je veux continuer à manger du comté et de la cancoillotte il faut de l'eau. Pour l'eau ce week-end on a été servis, en plus il caille. C'est les vaches qui sont contentes, elles se plaisent en-dessous de 10 degrés. En plus avec la pluie elles sont lavées, elles brillent. Bref tout ça pour dire qu'on a changé de saison en deux ou trois jours.

    A midi et demi je range mes affaires dans le camion, à peine 3km et je suis chez Laily. Je pensais attendre un peu mais le cariste est revenu de la soupe, il me charge une et une seule Solaé...qui va bien me faire chier mais n'allons pas trop vite comme dirait monsieur X/ Samu.

    A Seppois mon collègue Jean-Charles se met en place quand j'arrive. Il ne traîne pas, cette semaine il se paye la région parisienne, il commence dans le 78, tous les bons coins, le pauvre, je compatis.

    Je me mets en place avec un peu d'avance, ça me va. J'ai pas mal de bordel, à un moment on se regarde avec Fabrice : « purée, ça rentrera jamais tout ! » C'est la couverture qui fait chier, 5m de long c'est pas rien. Je mets deux bouts de mousse et on la pose en équilibre sur des escaliers Enjoy, pas le choix, advienne que pourra. Je mets une sangle histoire qu'elle ne se casse pas la gueule au premier rond-point et en avant.

    Non pas de café chez ma chérie, je commence demain en Aveyron, faut que j'avance. Et j'avance bien jusque dans le 71 où bien sûr la RCEA est à nouveau fermée. Je ne vous ressors pas mon couplet sur le fric gaspillé mais je n'en pense pas moins. Encore que dans mon sens c'est pour justement faire un bout de 4 voies à Blanzy. Je me retrouve dans une procession de colleka du levant. Je tape Tom Bar sur Google, le truc me trouve un itinéraire aux petits oignons. Au premier gros carrefour je prends à gauche et je quitte mes compañeros. Finalement j'ai pas perdu beaucoup de temps.

    A 20h je suis au Tom Bar, j'ai pas eu une grosse journée mais faudrait couper 45 pour repartir, ça sert pas à grand chose. Je parlais des vaches plus haut, je vais en manger une tranche.

     

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  • au-dessus des nuages
    un ancien
    pfouuu lala
  • Mardi 29 Septembre 2020
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    Réveil à 5h30, café douche et zou ! Re-coupure de la RCEA après Digoin, je descends par Vichy, je me retrouve à nouveau derrière une file de kollega, inutile d'essayer de doubler, je les suis jusqu'à Lapalisse. A partir de là je me retrouve tout seul en direction de Vichy, eux suivent la déviation. Ceci dit une fois que t'es à Lapalisse ça sert plus à rien de remonter à Montluçon, ils feraient mieux de prendre l'A89 pour rattraper Bordeaux. Ils ont raison, ça m'arrange.

    Au fur et à mesure que j'avance je vois bien que ça ne passera pas en 4h30, je fais une coupure vers St Flour. Après c'est un vrai régal, des paysages sublimes, par endroit on est au-dessus des nuages, c'est magnifique. A Espalion j'appelle mon client pour qu'il me conseille parce que sur maps ça me semble fort compliqué. Il me dit que je dois aller tourner à Bozouls, ça fait 20 ou 30 bornes de détour mais je n'ai pas le choix sous peine de me retrouver coincé sur la route. Purée j'ai bien fait de démarrer de bonne heure... Punaise l'Aubrac c'est beau mais en moto pas en camion ! Les routes sont infernales. J'ai bien fait de faire comme le gars m'a dit, je me retrouve à 2 km de chez lui, il vient me chercher en voiture et on fait le tour du pays. C'est mort, c'est impossible de descendre chez lui, la maison est à flanc d'un vallon. Il a la solution, d'où je suis si je recule 3 ou 400m en ligne droite je serai à la ferme de son oncle et ils se débrouilleront avec un tracteur et un plateau. On fait ça. J'avoue que je suis soulagé. Dans ces cas-là quand t'es revenu sur la départementale tu as le stress qui redescend ! Ce coin est d'enfer alors qu'on n'est qu'à 20 bornes de Rodez.

    Il est 13h30 je trouve une petite boulangerie de village, je me prends un bout de pain et je casse la graine, c'est mérité.

    A 17h je suis à Revel, je me fais deux grosses rénovations de part et d'autre de la ville, premier client dans un lotissement, deuxième presque en face du garage RVI, stationnement facile. Sur les coups de 18h j'ai fini, je pensais couper à la Croix de Revel juste à côté direction Castelnaudary mais je peux rouler encore un peu, je finis vers Lavaur, un peu plus proche pour demain matin.

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  • Toulouse nickel
    Muret
  • Mercredi 30 Septembre 2020
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    Super petit resto, une dizaine de camions grand max, tout est neuf, cuisine maison même les confitures au petit déj' ! J'essayerai de revenir.

    Je suis à une quarantaine de km de mon premier client, ce sera la plus grande étape du jour ! Je commence chez un inquiet, bien sympa mais inquiet. Sa femme me dit qu'elle est experte dans un cabinet spécialisé dans le BTP et qu'elle n'a jamais eu de dossier concernant Waterair. Je vais faire en sorte qu'elle ne commence pas avec moi... Ils m'offrent le café quand on a fini, super gentils ces gens.

    La suite est à Léguevin, faut passer Toulouse vers Airbus mais on est mercredi ça roule tranquille. Garé en merde sur un trottoir, les gendarmes passent mais ne me calculent pas, merci les gars, je n'abuse pas, je file au plus vite. Je me fais la Solaé à Vieille Toulouse juste avant midi. Juste le voisin qui vient pleurnicher, il a peur pour son muret quand je vais repartir. Je lui dis qu'au pire on fera un constat... Parfois je suis mauvais mais là quand même, je vois pas comment les gars ont fait pour lui niquer son mur.

    J'ai deux trois courses à faire du temps de midi, je me gare près d'un Intermarché, je reste là pour casser la croûte, dans la banlieue quand tu trouves une place correcte t'y restes.

    Je saute de l'autre côté de l'autoroute pour 13h. Le chemin des clients me semble bien étroit, je trouve à me garer proprement à 200m, faut pas faire le malin.

    Encore une piscine complète à Villate. Dans la cour je vois un chat puis deux puis...je sais pas combien ! Le client m'explique que sa femme est famille d'accueil pour les chats abandonnés. Ils sont vaccinés, stérilisés en attente d'adoption, en ce moment elle en a 22 ! Tout ça à cause de cons qui prennent un animal et puis qui n'en veulent plus par la suite.

    Dernière livraison du jour à Carbonne. Le gars est visiblement pêchu, hyper musclé, crâne rasé, genre commando forces spéciales... Je livre, on discute, il me dit qu'il est dans l'administration pénitencière, en fait il est dans les ERIS. Je lui dis que je vois : «  quand il y a une mutinerie ou un peu de rébellion dans une prison c'est vous qui intervenez ? Il me répond : oui voilà, avec les détenus les autres font du social, nous on fait le ménage. » Oui je vois, le samedi soir au bal du village si ça tourne mal tu évites de tomber face à lui... Plus sérieusement il ne se la raconte pas, il est super intéressant, avec un vrai recul sur le problème des prisons en France.

    Je finis la journée juste à côté à Mondavezan, comme la semaine dernière. J'avoue que j'en ai ras le bol, six livraisons, six fois à débâcher, descendre le chariot, je suis plus fatigué que faire mon Barcelone Madrid du mercredi. Au vu du programme reçu, du reconfinement à Madrid, c'est pas gagné pour y retourner...smiley qui pleure.