FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Mars 2021 Partager sur Facebook
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  • le bol !
    des homonymes, imposteurs !
  • Vendredi 19 Mars 2021
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    On est vendredi je suis encore en Cantabrie, même si c'est proche du Pays Basque, faut que j'avance, réveil 5h15. Je me fais chauffer un café du côté de Saint Sébastien puis je complète le gas-oil à Irùn. Je craignais un peu le dernier péage espagnol, je me suis déjà fait dépouiller par l'Ertzaintza la milice basque pour une surcharge, ce matin je ne risquais rien de ce côté m'enfin, ils n'y sont pas, tout va bien. Bon faut que j'explique pour ceux qui ne sont pas du métier. Je prends l'exemple d'une semaine normale, je démarre le lundi à 8h pour finir le vendredi à l'heure du goûter. Je roule 3 jours 9h et 2 jours 10h comme le prévoit la loi. J'ai 3x9=27 + 2x10h ce qui nous fait 47h de volant pour la semaine. C'est tranquille ! Eh bien si je fais pareil la semaine suivante je suis en infraction ; 47x2=94 alors qu'on a droit qu'à 90h sur deux semaines. Ce truc est ridicule, et assez récent, avant on s'en foutait. Je suis bon de partout sauf la quatorzaine. Donc ça va je ne suis pas un gros délinquant m'enfin voilà. Cette connerie nous prive ou priverait de deux grands tours consécutifs.

    A hauteur de Bayonne gros carton dans l'autre sens, un Daf a tapé une pile de pont, l'ensemble est broyé, horrible ! J'espère qu'il n'y avait personne sur le siège passager. Une horreur !

    A 8h et demi je suis à Tosse chez un fabricant de trucs en béton. Deux camions à l'intérieur, un en attente dehors, le chauffeur super sympa me dit d'aller chercher les papiers à un bungalow. Je reviens on papote un peu, il roule dans un R480 ancienne génération. Il me pose des questions sur le 500, me demande ce que j'avais avant. « Un Actros 48, eh ben t'as dû en baver ! » C'est quand même fou cette réputation de merde que traîne Mercedes dans le métier. Réputation justifiée ceci dit. J'attends assez peu finalement, les deux camions sortent quasi en même temps. Je charge des bordures en béton, faut sangler bien sûr. Le cariste veut me donner un cours de sanglage. Oh lààà l'ami, tu sais que je connais Berliner ? Tu sais que je suis à la lettre ses photos de chargement sur FDR ? En Allemagne il y a Hitler l'expert du crime industriel, et Juju42 l'expert du sanglage de fret industriel. J'utilise le point Godwin à l'envers, pas pour disqualifier mais au contraire pour qualifier l'expertise. Blague à part des plaques de béton sur la tranche, gerbées sur trois au milieu, faut sortir les sangles et les équerres si tu veux pas faire un miracle dans le premier rond-point.

    A 10h et demi je libère la place pour aller faire les papiers. Je passe faire un tour aux vestiaires, la douche est minable, laisse béton... En partant je vois que je suis arrivé au bon moment, cette fois il y a des camions en attente jusqu'au bout de la rue.

    Jusqu'à Bordeaux ça roule, pas de chieur, j'attaque la rocade du temps de midi, ça freinouille mais rien. Je mange à l'aire de Bédenac parce que j'avais rattrapé une file de camions, pas la peine de s'énerver. Compteur à zéro, ça roule correctement jusqu'à presque Angoulême, j'arrive au cul d'une benne céréalière qui se traîne mais c'est inutile de prendre le risque de doubler, je bifurque peu après.

    Ce matin j'ai mis du gas-oil mais j'ai oublié l'Adblue, j'aurai pas assez pour rentrer, je fais le plein à La Croisière. Ensuite j'appelle la boutique où je vide lundi à Vesoul, j'ai rendez-vous à 6h, ça me semble tôt. Je recharge aux piscines à 9h j'en vide deux en foulée dans le 26, faut pas que ça merde mon histoire. La charmante dame au téléphone se renseigne, elle me confirme que j'ai rendez-vous à 6h, nickel.

    Comme prévu j'ai pas les heures pour Montluçon, je coupe avec 8h40 de guidon, c'est vendredi, c'est St Vaury. Je file enfin à la douche.