FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Mars 2021 Partager sur Facebook
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  • à La Rozas
  • Mercredi 24 Mars 2021
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    Bien mangé, entrée plat dessert boisson café pour 10€80 du classique par ici mais ils n'ouvrent pas le matin. Je me fais chauffer un café et zou !

    Ça va être un peu fin pour arriver à Madrid en 4h30, pas la peine de chercher les emmerdes je coupe 45. J'hésite entre le km 102, le 112, bah ni l'un ni l'autre je coupe à Torremocha, au km 118. En déjeunant j'ai l'appétit coupé, à la téloche Aya Nakamura nous inflige son Djadja. Ils savent qu'en France on se fout de sa gueule parce que c'est à chier et qu'en plus on comprend rien ? Dans un sens c'est bien je ne traîne pas. Une douche là-dessus et je retourne au camion, je prends quelques photos sur le parking, il y a un peu de matos. En repartant je vois que la guardia civil trafico se met en place, ici la sortie d'autoroute est longue, c'est l'ancienne nationale en fait, je tourne à 2 ou 300m d'eux, c'est mieux. Tu te fais contrôler par le good cop, c'est un brave type, moi je suis un brave gars, on pourrait presque être ami jusqu'à ce qu'il enquille sa carte dans mon contrôlographe, là d'un coup le charme est brisé, il est censé faire son boulot, moi j'ai fait le mien, de suite il y a divergence. Je pense que c'est mieux d'éviter des conflits inutiles, je garde une bonne opinion de ces mecs et voilà d'autant plus que la semaine problématique va être écrasée la semaine prochaine. Ça tient à peu de choses tout ça finalement.

    A midi pile je suis à Las Rozas de Madrid, je vois la Corsa blanche de Javier. « Admirablement synchrone votre majesté. » Certains citent les grands philosophes, moi je cite le Roi Lion, à chacun ses références, fallait avoir des enfants petits dans les années 2000. Javier arrive avec les monteurs, l'un d'eux me parle en français avec un vache d'accent qui traîne. Il m'explique qu'il a bossé 30 ans en Suisse, tu m'étonnes qu'il a l'accent. C'est un peu comme Perry Freshwater, pilier anglo-néo-zélandais de l'usap qui parle français avec un énorme accent de Perpignan. En apprenant une langue tu parles comme les gens autour c'est fatal.

    C'est un peu compliqué pour livrer, le client à une tonnelle en dur devant le garage, le chariot ne passe pas dessous, on se fait le tout à la main. On emmène les tôles directement dans le jardin en passant par le couloir, la cuisine et le salon, bonjour messieurs dames ne vous dérangez pas pour nous. Ensuite on discute un peu avec Javier je montre le mail que j'ai envoyé à Waterair, c'est pas moi qui ai merdé pour hier. C'est clos. On se cadre pour dans deux semaines, on aura deux livraisons. Hasta luego.

    Il ne me reste plus qu'à rouler pour remonter au max. Martine m'appelle dans l'après-midi, elle me dit que j'aurai deux piscines à Madrid, je suis un peu au courant...sur une semaine de 4 jours ça va quand même être fin... Petite pause à Torremocha mais pour du gas-oil cette fois, j'avais fait le plein au dépôt, là je roule avec des vapeurs de gas-oil, ça clignote rouge. Je finis mes 30 vers le km200. Pour grappiller quelques secondes je garde l'autoroute entre Saragosse et Lérida et j'échoue à Fraga avec 9h59 de volant et 851 km, ça suffit. Je teste un resto rouvert. Le truc a été fermé des années, en tapant le nom sur Google je lis un article, l'entreprise qui a racheté a investi 1 million d'Euros ! En vendant des menus à 11 balles je vois pas bien comment ils vont rentrer dans leurs ronds. Ceci dit je m'en fous un peu, le troquet est neuf, les sanitaires nickel, ça me va bien.