FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Mars 2021 Partager sur Facebook
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  • Villemotier
  • Lundi 29 Mars 2021
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    Un week-end de trois nuits à la maison ça fait du bien, en ce moment faut savourer, mais ma foi, faut bien y retourner. Hier matin j'ai appelé Yves le monteur de l'Ardèche, je sais c'était dimanche mais ça me tracassait, fallait que je détermine mon heure de départ. Il m'a rassuré, je démarre du dépôt un peu avant 7h, juste avant le bordel avant Besançon, même si avec les travaux bien avancés ça va bien mieux. Avant de partir on boit le café avec Joaquim, je lui demande des nouvelles de José son frère, il a fait une petite alerte cardiaque, il se remet tranquillement, rien d'alarmant mais à nos âges c'est jamais de bon augure.

    Comme un lundi premier arrêt à Villemotier, ô surprise Rémi est là, on boit le café en terrasse, 15 minutes pas plus, j'ai du boulot, à l'origine je me suis arrêté juste pour du pain.

    D'habitude j'arrive depuis le dépôt au parking avant Loriol, là ça klaxonne au parking d'avant à Portes Les Valence. Je comprends pas trop, c'est le changement d'heure le zinzin m'a arnaqué. Rien de grave, je vais pas réfléchir deux plombes, ça va me donner des céphalées je suis pas équipé pour.

    Je commence dans la banlieue de Privas, je n'étais jamais monté depuis Le Pouzin, faut dire que c'est interdit aux 19t de Privas à Aubenas. Mais il n'y a rien d'extraordinaire, ça passe tranquille. J'étais un peu inquiet en voyant le quartier sur Maps mais en vrai ça va, ça passe. Des gens charmants qui m'offrent le café, j'en ai besoin je me suis levé bien trop tôt.

    Ensuite on se donne rendez-vous avec Yves sur le parking de la grosse jardinerie à l'entrée d'Aubenas mais il y a plein de petits vieux qui achètent des plantes, le parking est inaccessible. Un peu plus loin il y a une brocante, on dit à la dame qu'on fait au plus vite, elle n'est pas ravie mais elle tolère qu'on laisse le camion là. On transvase sur son magnifique Renault tout neuf et on grimpe dans les collines. On a un peu de mal à trouver, le client est toujours sur messagerie, on finit par y arriver... Je sonne, personne ! Je rererappelle le client, rereremessagerie. J'appelle Waterair, Philippe me dégote un autre 06 dans le dossier. Cette fois le client répond mais il me dit qu'il n'est pas au courant qu'on venait. Mouais. La procédure des livraisons est ultraverrouillée, je pense qu'il me prend pour un lapin de trois semaines. Il me dit qu'il est au boulot, qu'il lui faut une bonne demi-heure pour venir. Et mon camion qu'est garé à l'arrache... Pas le choix, on attend. Il se pointe en une petite demi-heure, faut reconnaître. On lui dépose sa piscine dans la cour vite fait bien fait, contrôle, et on file. Je récupère le camion en toute discrétion, j'imaginais la brocanteuse en Ma Dalton avec le fusil en main, ça fait 2h20 que je squatte, désolé.

    J'ai encore une rénovation à Montélimar sur les boulevards au sud de la ville. Je reste en warning sur le trottoir. Le client est bien sympa mais c'est une vraie pipelette, il met trois plombes pour remplir le chèque, il écrit, s'arrête, me parle covid, écrit un chiffre, s'arrête, finit sa phrase. Je reste courtois mais il me fatigue.

    Pour finir la journée je remonte en Ardèche, c'est ballot mais c'est comme ça. Je vais souper à Villeneuve de Berg, voilà un moment que je ne suis pas venu mais c'est toujours une bonne adresse.

     

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  • Lagorce 07
    pour une fidèle lectrice
    Scania des champs
    L'Isle sur la Sorgue
  • Lundi 29 Mars 2021
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    Rien de changé, douches toujours nickel, à 7h je me sauve.

    Je commence à Lagorce, petit patelin bien paumé. Hier j'ai demandé conseil à Yves, il me dit que c'est mieux d'aller tourner à Ruoms-Vallon Pont d'Arc. Ça rallonge d'une dizaine de bornes m'enfin, par ici je ne fais pas le malin, si ça trouve il se trompe ça passe mais j'ai pas envie d'essayer, en Ardèche faut toujours écouter les aborigènes.

    Comme beaucoup la cave coopérative est abandonnée depuis longtemps, ça permet juste de faire demi-tour et de se garer tranquille. Je livre une rénovation et en revenant au camion je suis attiré par une jolie plaque commémorative sur un mur, c'est écrit : une date de 1809 , Napoléon a peut-être pissé ici. C'est con, moi ça me fait rire.

    Je retraverse Lagorce, refais le tour de Vallon Pont d'Arc et je m'enfile sur un petit chemin. La maison est tout au bout, j'y retrouve Yves. Il est en galère, avant de monter la Waterair il doit virer une ancienne coque dont le fond a bombé. C'est plein d'eau dégueulasse. Courage !

    Pour moi la suite est à St Julien les Rosiers, c'est la banlieue d'Alès en venant de St Ambroix. Ici je ne sais jamais où me garer, c'est un village western il n'y a qu'une rue, et un fort passage. Coup de bol le parking du tabac est quasi vide, je me gare sur un côté pour ne pas trop faire chier. La maison est à 300m, c'est le père qui me réceptionne, il a au moins 80 piges, il marche en faisant des petits pas, je me fais le liner tout seul. Il me demande si je fais ça toute la journée, il trouve l'effort violent. Fallait que je réponde quoi ? Qu'il me fait chier d'être vieux, qu'il abuse ? Je lui dis que c'est rien et voilà.

    J'ai fait trois clients espacés dans la matinée, ça a bien marché. Je me pose à l'ombre pour manger, c'est la première fois de l'année que je cherche de l'ombre je crois bien.

    A 13h je m'enfile sur une tite route, arrivé dans un hameau c'est mort, je ne peux pas passer entre deux maisons. Putain j'y crois pas, il n'y a aucune interdiction. Dans ce pays il y a des milliers d'interdictions PL injustifiées et là, nada ! J'arrive à faire demi-tour, soulagement. Je passe par une petite route que j'ai prise l'année dernière il me semble, j'étais allé dans un camping paumé pour décharger la semi de mon collègue José, des cabanes en bois fabriquées à Rioz je crois bien.

    Le client est sympa mais il ne sait pas ce qu'il veut, faut déplacer les palettes à chaque fois que je reviens avec une autre. Quand il voit l'escalier il me demande si je peux l'aider à le descendre dans le trou, ma foi c'est pas mon boulot m'enfin... Il m'offre le café quand on a fini, ça efface tout.

    De là je descends à Althen des Paluds, j'hésite quant à l'itinéraire, soit aller tourner à Orange soit me payer Avignon. Je me dis qu'entre 15 et 16h ça va passer crème. Fatal error, Avignon ça passe jamais crème. C'est vraiment une plaie.

    J'arrive enfin à destination, la misère n'est pas finie, la rue est étroite, bordée de fossés, je me gare en merde au coin de la rue, le cul de la semi qui déborde sur l'autre route, c'est vraiment pas terrible. Je demande à la cliente s'il y a une autre possibilité, elle me dit que non. J'essaye d'aller au plus vite mais il y a pas mal de bazar, y compris une grande couverture solaire, j'y passe un moment. Pour repartir je demande mon chemin à la cliente, elle me dit tout droit et au bout à droite. Oh purée, à peine à 200m je reconnais le coin, il y a un grand parking d'une ancienne coopérative de fruits, je m'y suis garé il n'y a pas longtemps. Putain j'aurais été mieux là ! Après c'est impossible, pour moi tout du moins, de se rappeler de toutes les rues de tous les bleds.

    Je me fais encore une réno à L'isle sur la Sorgue, faut traverser tout le pays, pas trop inquiet j'ai vu sur Maps que ma rue débouche vers un Super U, qui dit supermarché dit camions pour livrer. Bon c'est pas direct sur le U, il y a une ou deux chicanes mais ça va.

    J'en ai ma claque pour aujourd'hui, je finis la journée à Noves. Je n'étais pas venu ici depuis une éternité, là ça fait deux fois en deux semaines, c'est toujours comme ça.