FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Aout 2021 Partager sur Facebook
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  • ça fait propre
    déviation champêtre
  • Lundi 2 Aout 2021
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    Comme un lundi où je ne vide rien je suis à la boulan' à 6h à l'ouverture. Faut garder les bonnes habitudes, en plus comme je descends par le centre c'est moins facile pour trouver du pain. Je fais un petit crochet par Metro à Belfort, je me prends un bac de pâté de 4 kilos et un saut de crème fraîche de 5 litres, pile poil pour ma semaine. Nan je déconne j'achète rien, je dépose les « ticket-restaurant » de ma chérie, c'est un service gratuit alors qu'à La Poste faut payer un recommandé, il n'y a pas de petites économies.

    Avec tout ça je démarre de Bourogne à 7h30 comme prévu. Bien content de descendre par le centre ce matin quand je vois la circulation sur l'A6 en passant sur le pont à Chalon Sud, c'est bien chargé dans les deux sens ça promet pour l'A7. Bon ça va j'ai bien donné ces dernières semaines, je passe mon tour pour le bordel entre Vienne et Orange. Je ne fais quand même pas trop le malin c'est chargé sur la RCEA. J'abandonne cette dernière après Digoin mais je ne suis pas tout seul, ça ne roule pas à la régule jusqu'à Lapalisse. Les 4h30 sonnent un peu avant Vichy, il est midi je mange sur un mauvais bout de parking. La route à l'entrée de Vichy est coupée pour travaux, Google Maps me conseille une tite route pour rattraper Gannat, je vérifie sur l'atlas Michelin, ça me semble correct, venga ! J'ai vu personne, il y a juste un pont à 4m à un endroit mais en vrai il doit être à 4m20, nickel, je me demande même si je n'ai pas gagné du temps.

    Après j'hésite, c'est bien coloré dans des couleurs pas sympas sur Clermont, les vacanciers vont m'énerver dans le défilé de l'A75 vers Issoire, allez zou ! Je prends l'A89 c'est bien plus calme.

    C'est peinard jusqu'à Brive, à la sortie de la ville il y a des travaux avant les tunnels c'est bien bouché, ce sera la seule difficulté de la journée. Je jette un œil sur Maps, il me conseille de sortir, rebelote, je n'y vais pas à l'aveugle je valide l'itinéraire avec mon ami Michelin. Mouais sauf que j'ai dû me planter en regardant. Au début c'est nickel, plein de bagnoles me suivent. On grimpe un petit col, mouais, c'est quand même bien étroit je ne m'attendais pas à ça, et juste avant le sommet il y a un vache de virage autour d'une falaise, ça passe sans toucher mais c'est ultrafin, je n'aurais pas voulu mettre ma main entre la semi et la roche. Aucune interdiction aux PL c'est bizarre quand même. Je retombe sur l'A20 au niveau de l'ancien resto routier. Vous vous souvenez ? Celui où il y avait du pain bis au petit déj', vous n'avez pas pu oublier c'était divin. Malgré le coup de stress je pense avoir gagné un bon bout de temps.

    Je fais ma deuxième coupure du côté de Cahors, je fais chauffer un café et je change une ampoule sur la calèche. Une machine qui n'a pas deux ans je ne comprends pas qu'elle ne soit pas full leds comme le tracteur. Dis monsieur Fruehauf-Wielton tu vas arrêter quand avec les ampoules à incandescence ?

    Comme il y a un bon mois je finis la journée à La Glacière à Toulouse, 795km pour 9h50 de volant c'est parfait.

     

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  • Lourdes
    Bétharram
    on fait au mieux
    pays basque
  • Mardi 3 Aout 2021
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    Après mes éternels café-douche je mets en route. A 6h30 la rocade de Toulouse est au clair.

    A 8h et demi je suis de l'autre côté de Lourdes, client facile à trouver j'ai livré la piscine le mois dernier, là j'apporte les margelles. Sauf que cette fois il n'y a personne, les volets sont fermés. J'ai un 06, j'appelle, le client me dit que sa femme doit dormir, il me guide : « vous montez sur le muret, penchez-vous à l'intérieur, vous voyez le bornier ? Vous tapez 1664 # et le portail va s'ouvrir. » Puisqu'il a confiance j'ai confiance aussi, je décharge et je signerai le récép' moi-même. Pas la peine, la cliente a entendu le Moffett dans la cour, elle avait zappé le jour de livraison. Pas grave, ces gens sont toujours bien sympas, elle m'offre un café pour s'excuser.

    Ensuite je vais à Oloron Ste Marie, Gurmençon exactement. Le gps voulait me faire passer par l'autoroute, faudrait aller tourner à Pau c'est con ça rallonge vachement, je coupe par la route touristique. Le coin est magnifique, je ne regrette pas.

    Je livre une piscine complète dans une maison où se côtoient plusieurs générations, je n'ai pas compris qui est qui, et puis ça ne me regarde pas, ils vivent comme ça ils n'ont pas besoin de mon approbation. Ils sont cools, c'est parfait. Après je saute de l'autre côté d'Oloron pour encore une palette de margelles, le lotissement est tout neuf, la cliente me fait un radio-guidage, nickel.

    Il est midi je mange un bout là le long et je vais à Billère, c'est la proche banlieue de Pau. L'accès serait facile en temps normal mais il y a des travaux de partout, déviation sur déviation, Maps y perd son latin, le gps PL j'en parle même pas, avec les interdictions il n'en peut plus. Pour repartir le client m'explique en gros mais au deuxième carrefour c'est plus ça du tout. Bref j'ai fait au pif et voilà.

    Après ça il me reste deux palettes de margelles dans deux bleds sur la route de Bordeaux en gros. Deux femmes, sympas l'une et l'autre, tout bien. La suite est demain dans les Landes donc je m'en vais à Cauneille.

    J'arrive donc au Haou il est 18h, c'est tôt. J'appelle le client rajouté que je devrais faire jeudi, il est chez lui. Allez hop ! Je vais voir Magalie la patronne, je demande l'autorisation de décrocher, j'étais certain qu'elle dirait oui mais c'est la moindre des politesses. Donc je décroche, je pose le liner sur la passerelle, une sangle pour éviter de le semer sur la route, la feutrine sur le siège passager et venga ! Purée c'est loin, il y a 50 bornes depuis Peyrehorade. J'ai bien fait de faire comme ça, la maison est isolée d'Irissarry. Pas d'adresse, l'adresse c'est « maison Uha...che...chaispasquoi ». Le client me fait un radioguidage, au stop à gauche, vous descendez la route, puis à droite le chemin en béton puis à gauche le chemin en cailloux. Putain c'est le trou du cul du monde, même en solo c'est fin j'ai dû reculer pour repartir.

    A 20h15 je suis de retour à Cauneille, j'ai 9h10 de volant, j'ai cramé une dérogation pour pas grand chose mais je suis débarrassé de cette merde. Si je recharge de la ferraille en Espagne je me voyais mal jeudi sur ces chemins chargé à 40 tonnes.

    Je suis claqué, j'ai largement mérité mon kir et ma crème brûlée aux pruneaux à l'Armagnac en dessert. Je vous en ai déjà parlé ? Oui je radote.

     

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  • Dieu donne les pires batailles à ces meilleurs guerriers
    Port de Bilbao
  • Mercredi 4 Aout 2021
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    Café, pain-beurre, douche et zou ! Pour 8h je suis à Messanges. Normalement les noms en ange c'est plutôt dans la vallée de la Fensch en Moselle, les hauts-fourneaux, l'acier en fusion et Mittal qui rachète pour fermer... Je dépose un nouveau modèle de piscine sans escalier mais avec un banc immergé, c'est moderne. Le client est un gars de mon âge, aucune trace de présence féminine dans la maison, pas de godasses de filles sur l'étagère, du bordel un peu partout, il me dit qu'il a des enfants, j'en conclus qu'il doit être divorcé depuis un moment. On décharge entre deux grosses averses, ça caille ce matin, on boit le café pour se donner du baume au cœur.

    Ensuite je livre encore une piscine complète à St Jean de Marsacq, je me débarrasse enfin de la Solaé que je traîne depuis vendredi. Ici il y des groles de fille dans le garage, des tongs girly qui traînent, tout de suite ça change d'ambiance. Je referme la caravane juste avant une grosse averse, y en a plein le cul de ce temps de merde !

    J'ai un peu d'avance, j'appelle le client de St Pierre d'Irube, je dois encore déposer une margelle en retard, le gars me dit que sa femme est à la maison, nickel. Je laisse le camion à l'entrée du lotissement. On se croirait dans les Manzanares au-dessus de Madrid, des rues en pente vertigineuse, je lâche l'affaire je termine en triporteur. Il est midi, j'ai pas mal d'avance, parfait. On se cale avec Lorenzo pour cet après-midi, on a une piscine à Saint Sébastien et une demain à Bilbao, on va tâcher de livrer les deux aujourd'hui, ça nous arrange lui et moi.

    A 13h30 je suis à Hendaye, lotissement ancien pas facile. Le client est dans une merde noire, dans la glaise, avec la pluie ça colle c'est une horreur.

    Après je traverse la frontière, Lorenzo m'a envoyé le point Maps, c'est bien chiant. La maison est sur une hauteur, accès impossible, je cherche à me garer. Le quartier est une zone commerciale, quelques entreprises, des voitures garées de partout. Je fais deux fois le tour, c'est impossible de se garer. Je me pose sur une piste cyclable, je vais voir à pied, c'est impossible de monter. Je ne peux pas rester là, vais voir plus loin. Coup de bol deux bagnoles sont parties devant une entreprise, je me gare au ras d'un arrêt de bus, ma foi c'est pas terrible mais j'ai pas le choix. Le commercial arrive, kit escalier, je ne fais qu'un voyage. Il roule derrière moi en warning, tip top.

    La dernière piscine de le tournée, de la semaine et de l'année scolaire est à Bilbao. Lotissement récent, très large, ici c'est les vacances. Quand c'est vide je demande à la cliente et à Lorenzo s'il y a un troquet dans les parages. Selon eux avec la reprise du covid ça ferme tôt, vaut mieux que je retourne sur l'autoroute. Bon tant pis. Je file au premier resto-route sur l'autovia et je me rends compte que je suis à 8 minutes du routier à Onton où je commence à avoir mes habitudes. Ouh ben ! Je ne suis pas un grand fan des restos d'autoroute, venga ! 8 minutes pour manger convenablement et dormir avec la vue sur l'océan et l'entrée du port de Bilbao, faut surtout pas hésiter.

     

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  • la vue au réveil
    on n'est pas chez Tillet, les bobines dehors
    en échappement libre
    nickel dans mon sens
  • Jeudi 5 Aout 2021
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    Le troquet ouvre à 6h et demi, je vais déjeuner, j'aime bien l'endroit mais il n'y a pas de douche.

    Hier soir le patron m'a garé mais ensuite un gars en porte-voitures m'a demandé d'avancer pour qu'il se gare aussi. Je savais que je serais bloqué mais on a parlé de confiance, ok. Donc un peu avant 7h je vais taper à la porte du gars, il recule aussitôt. Quand je passe à sa hauteur il me fait signe, me remercie, j'ai bien fait de lui faire confiance. Ça me rassure il n'y a pas que des crevures dans ce métier.

    L'usine où je charge est toute bizarre, derrière une rivière et une voie ferrée, voie étroite pour trains régionaux. Quand j'arrive le passage à niveau est fermé, ça ne me dit de m'arrêter là au milieu c'est super dangereux. Je vais retourner un peu plus loin, avantage, je vais tourner sur ma gauche ça élargit le truc. Je pensais laisser le chariot dehors mais il n'y a même pas de bascule, ça me plaît.

    Je me présente au bureau, on me fait mettre en place direct. Ici ils déroulent des bobines et les découpent pour faire des tôles plates, ça s'appelle des flancs je crois. Et pas des flans... J'ouvre le toit, le pontier me pose deux paquets, 25t500, terminé ! Je fais le mec sérieux, je sors mes équerres et je mets 5 sangles, oui vous avez bien lu, cinq ! J'ai battu mon record.

    Je vais me garer, papiers, vais me laver les mains et vois qu'il y a une douche. Je demande à un gars qui est là si je peux me doucher, il me répond qu'il ne sait pas. Il ne sait pas, ça veut pas dire non. Je vais chercher mes affaires, la douche est minable mais tant pis. Faut dire que ces usines de ferraille c'est pas le secteur tertiaire, open space, moquette épaisse, garderie pour les enfants, salle de repos, tout ça tu oublies. Ici c'est plus Zola que la silicone valley.

    J'ai à nouveau le passage à niveau fermé en ressortant. Quand les barrières remontent j'avance mais il y a de la circulation, dans les deux sens, ça dure... Putain si un train arrive je vais être bloqué sur la voie, je vais me retrouver sur Youtube avec ces vidéos de trains qui pulvérisent des camions. A un moment un mec avec un petit camion-plateau freine pour me laisser sortir, muchas gracias.

    Ma mission puisque je l'ai acceptée est de vider demain à Brognard 25. Brognard tout le monde connaît c'est le patelin où il y a la base nautique au bord de l'autoroute à Sochaux. Ça ne se vide pas sur la plage mais dans le Technoland, la zone est sur plusieurs communes.

    Le gas-oil et l'adblue sont à marée basse, je fais les pleins à Irùn. Au dernier péage je sers les fesses, les Schmitt ne sont pas là, c'est ridicule, dans 1km une fois la frontière passée je serai bon. C'est juste le poids du chariot, c'est pas une surcharge terrible non plus.

    Bordeaux passe tranquille dans mon sens, en face c'est pas la même chanson, c'est même carrément le bordel ! Ça fait toujours plaisir de croiser la merde et de ne pas être dedans.

    Je finis la journée tranquillou à St Vaury, 8h50 de volant, parfait. D'ici il faut 6h et demi pour rentrer à Belfort, zen !

     

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  • propret
  • Vendredi 6 Aout 2021
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    Réveil 4h le troquet est évidemment fermé, vavavoum. Ça roule super jusqu'à Moulins ensuite c'est moins bien, une seule voie dans chaque sens, les travaux, faut pas rêver non plus.

    Je coupe à l'Euroscar, café pain-beurre douche, normal. J'ai un kilo de noir de plaquettes sur chaque jante, c'est pas que je freine beaucoup c'est que je ne lave pas souvent, donc je vais faire prendre le bain à l'ensemble chez Jeantet. Personne sous le tunnel, je prends mon temps. A titre tout à fait exceptionnel il ne pleut pas, mon lavage va peut-être tenir jusqu'à cet ap'. Ce serait bien de garer l'ensemble propre pour les vacances, mais n'allons pas trop vite...

    Ensuite je passe au dépôt, rendre la paperasse et les frais. Un coup dans le gas-oil dans le chariot et je file manger chez ma chérie.

    A 14h tout pile je suis à Brognard devant chez Metalhom. Bouhhh ça pue, le parking est désert, tout est fermé. C'est bizarre l'affréteur nous a donné une livraison impérative aujourd'hui avant 16h. Après nous tous on connaît le transport, entre ce qui ce dit et ce qui ce fait... Il y a un 03 81 sur la grille, j'appelle, je tombe sur une dame charmante qui me dit qu'ils sont en vacances jusqu'au 23 août................Sérieux ? Sans déconner ? Bien sympa elle se renseigne et me rappelle dans la minute. Effectivement, je suis annoncé pour aujourd'hui, ils attendent sur la camelote malgré les vacances et un gars sera là lundi matin pour me vider. Ben punaise heureusement que je ne pars pas en vacances ce soir ou demain ! Si j'avais un billet d'avion, leurs paquets de tôles ils restaient dans la semi deux semaines. La fille au téléphone n'y est pour rien, au contraire elle m'a arrangé l'affaire mais quand même c'est du foutage de gueule. Moi je suis sur place c'est pas grave mais si c'était un gars de Besançon, le camion faisait 200 bornes aller-retour gratos ?

    A 15h je suis à Bourogne, et presque en vacances. Bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.

     

     

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  • la bête...
    poo poo poo !
    ça brille
  • Lundi 9 Aout 2021
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    Je ne sais pas si c'est mon intuition féminine ou mon expérience de vieux routier mais cette livraison de tôles dans une usine fermée en août je la sentais moyen...

    Bonne chose quand j'arrive à 8h30 la grille est ouverte, je vois des gars qui bricolent, la voiture de la personne qui recharge les machines à café, ça bouge. Je pars à la recherche de mon gazier, je le trouve dans un bureau, il est au courant de ma venue, c'est déjà pas mal. Il me fait mettre en place pendant qu'il sort le Fen. J'ouvre un côté et il se pointe avec un énorme truc qui soulève 16t paraît-il, j'en demande pas tant, en deux couops de fourches ça va être torché....

    Ah oui mais non, quand il lève les tôles cintrent, il ne lèvera jamais assez haut pour passer sous le rail de la semi. Merde! Pas le choix, on vide au pont, pas grave ça a été chargé au pont justement. Sauf que sous la travée du pont il y a un plein de bordel, ils se servent de la travée comme stockage pendant les vacances. Mon gars réfléchit, il me dit qu'il y a un autre pont dans un autre bâtiment, venga! Puis que ce sont des tôles qui parlent espagnol. 

    Je referme, fais le tour, me mets en place, sauf que cette foison ne retrouve pas la télécommande du pont! C'est un gag? L'heure tourne. Il appelle plusieurs personnes au téléphone, aucune ne sait où est cette putain de télécommande. Il finit par tomber sur le mec de nuit qui l'avait déposée n'importe où en fin de poste. On vide avec 4 pinces ou bout de 2 chaînes, les tôles sont hyper cintrées, c'est pas très rassurant, voire un peu dangereux. On met pas loin de deux heures pour sortir les 11 paquets !!! C'est simple je ressors de là il est midi pile. Je suis vert, un truc qui aurait dû prendre une demi-heure!

    Je descends au resto de ma chérie pour faire le gros ménage d'été de la cabine, en même temps je donne un bon de polish sur mes carénages, on a beau faire gaffe il y a toujours des traces ou des petits chocs. 

    A 14h je pose le camion à Bourogne, cette fois je suis vraiment en vacances.

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  • comme les gosses, des souliers neufs
    j'irais bien moi !
    N19
    salut Charly
    un Vendeuvre à Vendeuvre, normal
  • Mardi 24 Aout 2021
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    Le resto de ma chérie n'a évidemment pas fermé en août, on a réussi quand même à s'évader un peu, quelques belles balades à moto agrémentées de bonnes bouffes mais voilà, il faut retourner à la mine. Bon pour moi la mine ne rouvre que le mardi et encore, à 10h30 ! Reprise tranquille, cette semaine j'ai une tournée sur la capitale, non pas ma capitale habituelle, la capitale de la France, tout de suite ça fait moins envie c'est sûr... On est encore en août et en août les Espagnols sont à la playa, ils ne pensent pas à monter des piscines.

    Donc malgré la destination fort peu motivante je suis à l'usine presque une heure avant le rendez-vous, j'ai le temps de papoter, boire des cafés, tamponner un carnet de récéps'. Pour eux aussi c'est la semaine de reprise, les camions sont chargés mais sans plus, pour moi tout passe au sol, fastoche. A 11h et des boulettes je me sauve. Demain je commence vers Meaux, depuis ici on peut monter par la 19 ou par Nancy puis la N4, en terme de km c'est presque kif kif. Ça fait bien longtemps que je n'ai pas pris la 19, ça me fera un petit pèlerinage et c'est un chouilla plus court. Allez zou !

    Sur le forum FDR il y a un sujet sur : le truc le plus grave que vous ayez oublié en partant ? Eh bien moi aujourd'hui c'est la sauce de salade. Je répare cette erreur dramatique à l'Intermarché de Lure, ici c'est super commode pour se garer, le magasin est à 1km à peine de la nationale, entre deux rond-points avec un long parking poids-lourds. C'est presque un plaisir d'oublier des trucs et de faire des courses. A Belfort on ne dit pas faire des courses on dit faire les commissions, et pas dans un sachet ou une poche mais dans un cornet... de chez Bumsel. ( Bumsel fermé depuis 1967, repris par les Nouvelles Galeries- Galeries Lafayette). J'arrête là les dérives langagières de mon bled.

    Je ne prends l'autoroute que le bout obligatoire entre Langres et Chaumont, je ne commence que demain j'ai le temps de monter tranquillou par la 19. Je mange une belle grosse tomate après Chaumont. Ici autrefois c'était la route des Gefco et Buffa, ça a bien changé, les restos sont fermés, Malvillers, Magny Fouchard, c'est sûr que c'est pas les Lituaniens ou Hegelman qui vont faire tourner les troquets.

    Je ne suis pas repassé par le dépôt donc je vais au gas-oil à Troyes, je vais finir par devoir pousser le camion tout à l'heure. Ensuite je me fais un peu chier, il y a plein de déviations, des travaux, des routes fermées, j'arrive quand même au relais de Sancy vers 19h. Ça suffit pour un jour de reprise.

     

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  • y a des coins sympas dans le 77
    des bobos
    il est l'heure de finir
  • Mercredi 25 Aout 2021
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    Café, pain-beurre, douche gratuite et zou ! La D231 est désormais interdite de la N4 jusqu'au rond-point de l'obélisque le matin de 6 à 9h, sauf desserte. Eh bien je considère que je suis en desserte. Je commence au sud de Meaux, pas chez notre ami à tous Copé, mais à Couilly Pont aux Dames. J'adore ce nom. Je pensais galérer mais non, rue tranquille. Alors qu'ensuite au Plessis Trévise j'avais regardé l'itinéraire sur Maps, je me suis fait chier comme un rat mort ! C'est plein d'interdictions de partout, le gps Scania est à l'ouest. En région parisienne c'est beaucoup de vieux quartiers résidentiels, avec des rues en épingle, ou à angle droit. A un moment je me suis cru dans le sketch de Raymond Devos, les gens tournent sur la place de l'étoile sans pouvoir sortir. Moi ça m'a pas fait rire du tout ! Plus loin je me suis retrouvé coincé au bout d'une rue, des bagnoles au cul, j'ai dû faire reculer et garer tout le monde, l'enfer ! Seul truc bien, une fois vide j'étais à 1km300 du client suivant à Pontault Combault. Seul truc chiant pour repartir, ils ont la fâcheuse habitude de mettre des séparateurs en béton au milieu des rues, selon l'endroit tu ne peux que tourner à droite ou que à gauche, après va chercher un coin pour te retourner !

    Mine de rien mon histoire a bien marché, trois clients de faits, j'appelle celui de 13-15h, la cliente est chez elle, elle veut bien que je vienne. Rebelote à Villecresnes, des rues à la con, des travaux, je dépose une palette de margelles en retard. Une fois que je suis revenu sur la N19, ouf ! Soulagement. Bon, soulagement mais pas pour longtemps, la prochaine livraison est à Carrières sur Seine. Quand j'avais vu le programme avant les vacances je m'étais dit : Carrières sous Poissy, fastoche. Non non c'est sur Seine. En fait il n'y a pas de route pour aller là. Je fais chauffer l'Atlas, Maps, faudra bien que je me décide.

    J'ai pris de l'avance, j'avais mis cette réno entre 17 et 19h en me disant que si ça merde j'ai pas de pression derrière. Mais j'ai pris de l'avance donc j'appelle la cliente. Elle me dit qu'elle a accepté une invitation à déjeuner qu'elle ne rentre pas avant 16h, merde ! Purée de midi à 16h ils ont le temps de faire un repas de communion. Je négocie 15h, elle est ok. J'ai le temps de manger moi aussi.

    Le plus simple me semble être de faire le tour par le haut, A86, stade de France, Gennevilliers, Nanterre... Je trouve un semblant de parking du côté de Nanterre je crois.

    A partir de là, concentration, pas de conneries, je traverse Chatou pour enfin tomber à Carrières. J'arrive à ma main pour reculer dans l'impasse de la cliente, pas de cons qui forcent, je fais mon truc, je me gare devant la maison et j'attends la cliente. Elle se pointe à 15h pétantes, sympa. Elle rentre seule dans sa bagnole et c'est là que je comprends que son mari était là... C'est elle qui a le carnet de chèques dans son sac, visiblement pépère n'a pas la voix au chapitre.

    Je ne fais surtout pas le malin pour repartir, je reprends par Chatou, A 86. Après je sais pas ce que j'ai foutu je me suis retrouvé sur les quais de Seine, Suresnes, Saint Cloud...pas grave ça retombe sur la N118, c'est par là que je vais.

    On est mercredi les programmes tombent. Pauline est toujours en vacances, Séverine me demande de faire les tournées de mes collègues, je me pose sur un bout de parking de la N20 et je commence.

    A 17h30 je tente ma chance pour le premier client de demain matin, la cliente est ok pour ce soir.

    Bouh j'ai bien fait de venir ce soir c'est une galère. La cliente me dit qu'ils avaient prévenu. Pfouu ça ne change rien au problème. J'essaie de reculer dans le chemin mais c'est vraiment trop petit, finalement je vais me garer vers l'église, c'est le seul endroit un peu large de ce bled à la con.

    A 19h30 je suis garé au relais de Mondésir, content, je n'ai rien cassé, rien accroché, c'est un miracle. J'ai largement mérité ma Super Bock, normal l'endroit est tenu par des Portugais.

     

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  • dans la Beauce
    livraison champêtre
  • Jeudi 26 Aout 2021
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    Ce matin j'ai le temps je ne démarre qu'à 8h30 après mes café-douche.

    Je commence à une vingtaine de km de là. L'adresse n'est pas claire, j'appelle, je tombe sur une femme, elle m'explique. Au bout d'une rangée de thuyas, sur le chemin en herbe à gauche, c'est l'arrière du jardin. Il fait sec j'y vais. Elle me dit que je vais la reconnaître, elle est en peignoir rose au milieu du champ. Effectivement c'est surprenant. Je crois qu'en terme médical et scientifique ce genre de fille s'appelle une bombasse. Il y a du vent ça pèle, je la renvoie chez elle une fois qu'elle m'a expliqué le topo. Je fais mon truc. Elle revient un peu après pour signer les papiers, elle s'est douchée, a enfilé un jean, je confirme c'est une bombe, sympa, rigolote, de l'autodérision, le genre de fille qui a tout. Énervante quoi !

    Je finis la tournée pas loin de là dans le 45 chez le commercial du secteur. Grande place pour garer le camion, facile. On papote un peu, café, mec sympa. Maintenant que vous me le faites remarquer, c'est vrai, j'ai moins à raconter que la cliente d'avant...

    Comme toujours Laurence m'a envoyé un rechargement hier soir, on va chez Antartic, rdv 14h.

    A midi et demi je suis garé à St Martin d'Abbat, le gardien me donne un vibreur. Je m'installe pour manger, j'ai à peine fini que le zinzin sonne. Retour au gardien, quai 1. Il est 13h, parfait.

    Aujourd'hui je ne me fais pas avoir, je baisse un peu les suspensions, le dernier coup le cariste m'a gonflé avec ça. C'est pas grave ailleurs mais ici tu dois mettre tes clefs dans un pot au bureau, le dit bureau est à l'étage, il faut une plombe pour retourner au camion. A 14h, l'heure du rendez-vous je m'en vais avec 27t500 de boissons bien sucrées, de quoi ravir les enfants du quart Nord-Est et leurs dentistes.

    Je descends à Dôle tranquillou, rendez-vous demain midi, j'y vais assez serein... Je pensais couper chez le José à Beauchemin ça fait mille ans que je n'y suis pas allé mais il est en vacances, m'en vais souper au Moulin des Malades, très bonne adresse aussi.

     

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  • c'est un résumé en gros, il en manque
  • Vendredi 27 Aout 2021
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    Je me lève à 6h, je vais déjeuner et me doucher. A 7h je me présente chez Intermarché, j'ai rendez-vous à 12h34, oui c'est très très précis. D'un naturel optimiste, je pense qu'ils vont me prendre avant.

    L'optimisme a des limites, surtout chez ITM. Je papote avec mon voisin de parking, il a rendez-vous à 10h, là il est 11h05...ça craint. Laurence m'avait dit de l'appeler selon l'avancée de la chose, donc je la sonne, elle me rappelle 5 minutes après : tu te casses. Bon, ça c'est un ordre qui fait plaiz'.

    Je roule en direction du dépôt une dizaine de minutes et ô horreur ! Le numéro d'ITM qui s'affiche : « oui bonjour c'est la réception, mettez-vous au quai 68 s'il vous plaît. » Alors là j'ai l'air con !

    Je fais demi-tour au premier rond-point, y en a partout de ces merdes mais pas où je voudrais. Bien sûr je tombe sur un tracteur qui traîne une énorme charrue, impossible à doubler... La réception me rappelle, je raconte que j'étais parti me chercher un casse-dalle, que je suis à la barrière. Tu parles j'en suis loin...Je me claque enfin au quai 68 mais le contrôleur est parti en pause. Normalement ici on ne se vide plus nous-mêmes mais là c'est un cas de force majeure, j'attrape un trans-pal discrétoss et je me vide. Quand le gars revient j'ai presque fini, il ne dit rien, je pense qu'il est content que j'aie fait son taf. Pendant qu'il scanne les étiquettes je vais pour de vrai me chercher un casse-dalle mais au distributeur. Pas d'échange palettes, la boisson circule sur des palettes rouges, nickel je gagne mon temps.

    A hauteur de Montbé le téléphone sonne, c'est Waterair qui veut savoir où je suis, je ne me perds pas en explications, j'arrive.

    A 15h30 je suis en place, pour rendez-vous 16h, c'est pas mal. C'est le gars Antoine qui me charge dehors. Je n'ai aucune palette de margelles, l'Allemagne c'est plus ce que c'était ma pôv dame, même eux prennent des vacances. Vivement le quatrième Reich qu'ils se remettent au boulot ces feignasses. Faut peut-être pas faire d'humour avec ça... Donc du coup tout passe au sol tranquille, je n'ai qu'un seul CMR mais les destinations France sont quand même plus sympa que cette semaine.

    A 17h pétantes je pose le camion chez Jacky, bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • l'hippodrome de Vichy
    le Quercy
  • Lundi 30 Aout 2021
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    Je ne vide rien aujourd'hui, le premier client est à plus de 10h de volant, je suis à Bourogne à 7h30 c'est bien suffisant. En faisant mon petit tour de l'ensemble je vois qu'une bavette à une sale tête, ouh c'est carrément l'aile qui se barre, le plastique est en train de se découper, ça fait bien moche.

    Je passe en premier au dépôt pour faire les pleins, rendre les papiers et papoter un peu. Ensuite je passe chez Jeantet. Cette histoire de garde-boue qui se barre en couille c'est assez fréquent, chez Buffa on avait des tôles carrées découpées d'avance, ici rien de tel mais Ludo me file deux grandes rondelles ça fera l'affaire. C'est un peu plus long que ce que je croyais, l'ancienne vis se barre dans le tube c'est un peu chiant mais ça va. C'est propre, au poil.

    Ensuite encore un détour chez AD j'ai une corne de feu de gabarit qui merdouille depuis un moment, j'y bricole sans arrêt ça me saoule. Le support d'ampoule se vend au détail, 5€80 HT, les résultats de l'entreprise devraient s'en remettre. Rebelote, je voudrais le faire de suite mais les cosses fournies sont bien merdiques. Je retourne au magasin mais le mec veut m'en vendre un sachet complet. T'es sérieux ? C'est pas mes sous m'enfin faut pas déconner, des cosses j'en ai plein à la maison, ciao. Je roulerai encore une semaine comme ça.

    Avec toutes ces conneries il est presque 11h, faut que j'avance, heureusement j'ai validé une 45 en deux fois. Venga !

    Ça roule convenablement jusqu'à Digoin ensuite c'est pénible à cause des travaux. J'esquive, je descends par Lapalisse Vichy comme l'autre fois. C'était le bon choix jusqu'à Vichy, sauf que la route de Gannat est fermée, je suis bêtement la déviation en me disant qu'elle sera courte, mon cul Paul ! On fait un détour de 20 bornes, je suis vert. J'ai presque 4h30 de volant à l'aire des volcans d'Auvergne. C'est assez correct quand même, les relais de mes collègues en Cantal Fret se font souvent ici.

    Après c'est de l'autoroute tout du long, ça file, même à Brive où ça freine à peine dans les travaux. J'ai 9h53 de guidon à Caussade, tip top.

     

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  • le Gers
    Bidache 64
    Bayonne
  • Mardi 31 Aout 2021
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    Réveil 5h30 c'est beaucoup trop tôt pour un piscineux mais je commence assez loin, faut bien avancer. Café, mauvais croissant, douche et je file.

    C'est nul de devoir se lever si tôt mais j'ai une récompense, je me fais la route de Beaumont de Lomagne de bon matin. Le kif ! C'est con si ça trouve je suis le seul à aimer cette route, si ça se trouve les gens qui la prennent tous les matins l'ont en horreur. Des cons !

    Le premier client de la semaine est déjà un peu problématique, c'est un hameau isolé de Vic-Fézensac. De suite faut quitter la nationale par une vache de grimpette, donc ne pas arracher la passerelle en tournant, ça va. Ensuite faut rouler sur une route goudronnée mais de la largeur du camion. Je lâche l'affaire à 800m de la maison, je trouve une jolie patte d'oie où je peux garer et me retourner. Parfait. J 'appelle la cliente, elle me dit que son portail est large, oui bien sûr madame...

    En chargeant vendredi j'ai claqué les trois rénos' de ce matin aux portes, débâcher une tautliner ça va je sais faire, j'ai pas vraiment besoin de m'entraîner. Au final j'ai bien fait de rester où j'étais, la cliente a cru qu'on livrait avec un J7. Je dis J7 parce que dans l'imaginaire de cette dame un camion c'est un J7 ou un Tube Citroën.

    Ensuite je vais à l'entrée d'Aire sur l'Adour, c'est la limite du 32 et du 40. Je dépose la réno d'une énorme Carole. C'est un L qui doit faire 15m de côté. C'est une magnifique piscine encore en eau. La cliente me dit que c'est beaucoup trop gros, qu'elle a acheté la maison comme ça, et qu'elle a réfléchi pour la reboucher. Elle a renoncé devant la révolte de ses petits-enfants.

    Après je file à Tarbes, c'est pas la porte à côté, j'ai été un peu optimiste. J'appelle le client pour ne pas qu'il s'inquiète, je me pointe à midi moins dix, ric rac. Lui aussi a songé à reboucher la piscine mais pour d'autres raisons, il a loué sa maison a des gougnafiers. Hélas ça arrive.

    Avec tout ça j'ai quasi 4h30 de volant, je me gare dans une zone indus' pour manger un bout.

    La route de Tarbes à Pontacq est fermée, je vais tourner à Lourdes, c'est mon coin en ce moment, je vais finir par être touché par la grâce. Avant d'être touché par la grâce faut faire gaffe de pas toucher une bagnole, pleins de rues sont en priorité à droite, ça fait bizarre.

    Pour 13h je suis à Lamarque, chez des gens charmants, j'y passe un peu de temps, café compris.

    Après je devais livrer une palette de margelles du côté de Pau mais c'est reporté du coup j'arrive au pays Basque un peu en avance. Personne à la maison, la cliente me dit qu'elle sort juste du boulot, elle arrive dans le quart d'heure, je commence en l'attendant. On range tout sous un carport, un chèque et je me sauve.

    A 18h et des boulettes je suis en coupure chez Mattin à Bayonne. Avec ma rapidité intellectuelle habituelle je me suis souvenu aujourd'hui seulement que j'ai des cosses à la maison mais dans ma caisse du camion aussi. Bah oui j'ai roulé en Iveco dans les années 90, depuis j'ai une caisse à outils bien fournie. Donc je refais mon feu de gabarit tranquille avant d'aller à la soupe.