FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Novembre 2021 Partager sur Facebook
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  • Ardèche
    même photo que l'autre jour
  • Mardi 9 Novembre 2021
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    Réveil 5h15, j'ai une grosse journée, je démarre à l'issue des 9 heures réglementalo-socialo-européennes.

    Dans la descente du col de la Chavade j'ai un message au tableau de bord : « ralentisseur défectueux, gnagnagna, atelier. » Le camion a 300000km pile poil, ça commence les emmerdes ?

    A 8h30 Cécile m'appelle et me demande si j'ai livré dans le 30 déjà. Non pas encore, j'y arrive. Elle me dit que le client est absent aujourd'hui, il a envoyé un mail dimanche soir 19h45 pour décaler d'une journée. Putain c'est quoi ce branque encore ? J'ai fait mine de rien j'appelle le gars, il me dit qu'il est en montagne. Purée j'y crois pas ! En fait je comprends que dimanche soir il a dû voir la météo, beau temps mardi, je pars en rando, la piscine ils reviendront un autre jour. Je lui dis qu'il a validé la livraison, s'il n'est pas chez lui Waterair va lui facturer des frais de relivraison. Dès que tu parles d'argent ça va mieux, il me dit qu'il rentre pour 13h. Mouais, c'est moindre mal pour moi.

    Je file au sud d'Alès pour une palette de margelles, je connais j'ai livré la piscine l'autre jour. Je sonne, personne. J'attends un peu, je téléphone, pas de réponse. Putain ça continue les conneries. Tans pis je m'en vais, je vais faire une rénovation à 30 bornes, accès compliqué dans un hameau,, j'avais téléphoné le gars était ok pour décaler la livraison. Je sonne, personne... Putain c'est un cauchemar ce matin, il est 11h j'ai rien vidé !!! En fait la maison est en travaux la sonnette est coupée. Ouf !

    Il fait sec, je me couche sous le camion, c'est bien gras... J'appelle Scania Besançon, je leur laisserai lundi.

    Je traverse Alès, à midi et demi je suis à Les Salles du Gardon, l'impasse est minuscule, je trouve à faire demi-tour, par ici c'est un miracle. Je mange un bout. A 13h pile je suis chez le client, il arrive comme une fleur...en tenue de randonnée. J'en étais sûr ! D'habitude je suis toujours courtois mais lui je lui ai remis ses raves dans son panier. A un moment donné faut arrêter de prendre les gens pour des cons.

    Après ça je redescends à Cruviers, nouvelle traversée d'Alès. J'ai enfin eu le client. Lui il a une bonne excuse, il a éclaté son téléphone, il a bien vu que ça sonnait mais sans rien pouvoir faire. Le temps de rentrer, recharger un vieux téléphone...il a enfin répondu. J'accepte un café pour détendre mes petits nerfs, point positif, je suis revenu dans le programme.

    Je fonce à Beaucaire ensuite, oui je fonce, façon de parler, faut traverser Nîmes, bien sûr c'est bloqué depuis le rond-point de l'hôpital comme d'hab'. J'ai testé pour vous la rue Jean Moulin à Beaucaire : « entre ici Jean Moulin, avec ton terrible cortège ». Le terrible cortège c'est mon Moffett et la piscine. Sur Maps la rue me semblait facile mais pas du tout, j'ai fait le tour du quartier, d'un côté c'est un sens interdit et de l'autre une épingle serrée. Je me gare sur la piste d'une ancienne station service maintenant c'est un marchand de pneus. Par politesse je vais voir un gars, il me dit que je ne gêne pas, cool ! Je vide en deux voyages. Un type en benne à cailloux fait changer ses gommes, j'ai vu que plus loin il y a un pont à 3m70 je vais donc lui demander conseil. Il me dit que c'est mort, le pont est voûté, mais lui avec sa petite cabine passe tout juste. Allez c'est bien je repars comme je suis venu, par la ville.

    Là normalement il me reste une palette de margelles à livrer au nord de Montpellier et demain matin j'ai une assistance petit camion avec Philippe pour relivrer dans le centre ville comme l'autre jour. On s'appelle, il me dit de ne pas me faire chier, demain il monte chez mon client pour finir la piscine, il récupère la palette de margelles. Et la couverture solaire de demain matin on va la faire ce soir. Putain génial ! On se donne rendez-vous comme l'autre fois au Pont de Barre. Il arrive 5 minutes après moi sur les coups de 19h30. On balance la bâche sur la benne, ça dépasse largement au-dessus de la cabine et vavavoum ! Il me redépose au camion à 20h30, tip top l'histoire. Seule grosse contrariété, il y avait de l'aligot au menu mais il est tard il n'y en a plus. J'ai beaucoup travaillé, fini tard et je suis pénalisé, la vie est injuste parfois. Ah oui j'oubliais, idem pour le Tiramisu ! Je finis la soirée en pleurant dans mon camion.