FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Juin 2022 Partager sur Facebook
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  • Mercredi 1 Juin 2022
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    Juste avant 8h je suis à Canet, je n'aime pas ce bled, le lotissement vers le collège est particulièrement pénible d'accès mais ce matin je livre dans la première rue à droite, trop facile. Au début le client est froid, pas trop réveillé peut-être, devant mes grandes compétences il se radoucit...lol... On déplace l'escalier deux fois, le gars pas chiant mais un peu inquiet. Pour ressortir, je tourne deux fois à gauche, j'aime Canet à nouveau du coup.

    J'ai fait ma dernière réno hier soir, je descends donc direct à Barcelone. Je me trouve derrière un convoi entre Narbonne et Perpi, c'est un Espagnol qui promène deux bungalows. Au calme il passe tout debout sous le pont voûté entre Fitou et Salses, celui sous le chemin de fer. Hauteur largeur, ça passe hyper fin, tu sens que le gars c'est pas son premier passage.

    Ça roule jusqu'en haut du Perthus, les Espagnols ont fermé la voie de gauche pour faucher l'herbe du terre-plein central, gros merdier ! Les minutes de volant dégringolent, je pensais passer en 4h30 facile, ça va être tendu mon histoire. Obligé de passer au gas-oil à Figueras, le détour est minime mais cette fois c'est mort. Gas-oil +Adblue ça me fait un quart d'heure de coupure. Un peu avant Barça je vois bien que ça ne passera pas, je coupe 30.

    Aujourd'hui je fais le facteur, j'ai un écran d'ordinateur pour Jaume, je le préviens que j'arrive, il me répond qu'il m'attend pour aller manger. A 14h tout pile je suis à la délégation, on va manger chez Jaume - ça m'a l'air d'être un prénom courant en Catalogne- c'est le resto le plus proche et le meilleur du quartier semble-t-il. Cette fois je tiens à payer, le boss me dit : « j'ai plaisir à t'inviter, et avec tous les services que tu nous rends, je ne te laisserai jamais payer. »J'avoue que c'est le genre de phrase qui fait plaisir à entendre, et puis pfouuu, prendre un colis et en récupérer deux pour ramener à l'usine c'est pas un exploit.

    On revient à l'agence, on tombe sur Marionna qui me dit d'attendre un peu, elle est au téléphone... Je devais une fois de plus monter à Matadepera pour changer mais ça ne va pas, il y a un problème, je dois aller déposer la piscine chez Nord-Logway, Raùl viendra la récupérer demain. Bouhh là j'avoue que ça m'arrange rudement l'histoire. J'économise quelques minutes de stress, je vivrai plus vieux de dix ans... tant pis pour vous. Chez le transporteur c'est un peu long, il y a du monde, m'en fous, entre attendre une demi-heure ici ou monter à Matadepera il n'y a pas photo.

    Quand c'est vide je préviens Laurence, elle me répond qu'on recharge du calcium demain à Perpi comme d'hab'. Je remonte donc hyper tranquille jusqu'à ma cantine à Biure d'Emporda. J'ai 470 km quand même alors que j'ai l'impression de n'avoir rien foutu.

     

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  • Catalunya francesa
    il a le moral le gars !
  • Jeudi 2 Juin 2022
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    Réveil 6h, bien courageux le gars, je vais déjeuner et comme l'autre jour la chica au bar me dit qu'elle n'a pas la clef des douches, faut attendre l'ouverture de la station service à 7h. Ouais bon, je considère qu'ici il n'y a plus de douches le matin et basta. Je me casse.

    Je passe au gas-oil à La Jonquera, je complète au ras bord, ça me fera l'aller et retour. Ah oui je ne vous ai pas dit ? Un scoop ! La semaine prochaine je reviens.

    A 7h et demi je suis à La Provençale, je m'inscris sur l'écran à l'entrée et je vais à la douche, ça vient d'être nettoyé, nickel propre, refaite à neuf. Pourvu que ça dure comme disait Letizia Bonaparte.

    A l'entrée j'étais avec un gars de chez Maillot du 70, il était devant moi mais son numéro de commande était faux, le temps que l'histoire se résolve je suis passé devant lui, je lui redonne sa place. Eux aussi font du Pontarlier affrété Jeantet mais là il charge pour la papeterie de Mandeure ce que je ne pouvais pas deviner. Je me la raconte grand seigneur en cédant la place alors que ça ne me coûte rien. Bien joué ! On se retrouve à quai ensemble mais il a un jeu d'Europe vides à décharger, du coup je suis chargé avant lui.

    Bon ben je n'ai plus qu'à rouler mes 9h et quelques restantes. Comme toujours je sors à Remoulins, oui j'aime bien cette route jusqu'à Montélimar. Je fais quelques coupures par ci par là, normal.

    Au péage de Vienne je saute sur Google, c'est vert des deux côtés, bien sûr je passe au plus court c'est à dire par le vieux périph. Sauf qu'entre temps deux caisseux se sont embrassés à hauteur de Villeurbanne. Là faut connaître mais si tu passes sur les zébras à droite vers les radars, tu remontes toute la file par la contre-allée, la route qui vient de Vaulx en Velin. Oui c'est mal vous avez raison, je culpabilise à mort...

    J'ai 9h40 de volant à Montchauvrot, il me faudrait recouper 45 pour aller à Mouchard et risquer de dépasser. Allez c'est bien, va pour le roi des ficelles de parking. En me garant je vois qu'il y a Joaquim, celui qui roule avec le jumeau de mon Scania, excellente soirée.

     

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  • Poligny
    la récap pour Mich
  • Vendredi 3 Juin 2022
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    Ici c'est une super adresse mais le matin ça roule, à 5h30 je suis en bas du lit. On boit le café avec Joaquim, je file à la douche. Ce matin j'innove, je passe par Poligny, N5 puis Champagnole et Pontarlier. D'un côté comme de l'autre faut grimper sur la montagne, et cramer du gas-oil. Je suis en place à 7h et demi, le cariste n'arrive qu'à 8h mais c'est pas grave, je suis preum's.

    A 8h je le suis jusqu'au fond de l'usine, comme d'hab' je tire les palettes du fond au bord de la semi ça m'évite d'ouvrir le côté passager et de devoir virer tout mon bordel. En 40 minutes c'est torché, ciao, bon week-end, à la prochaine.

    Cet après-midi on a le contrôle technique des engins, pas le choix faut que je passe par Devecey. Voilà encore un truc à la con, comme le contrôle des extincteurs, le gars monte sur le chariot, lève une palette lestée, il fait mumuse 30 secondes, placarde un autocollant et facture la prestation. Gros foutage de gueule et c'est tous les six mois. Donc je descends à Besançon avec une prudence de Sioux, sur cette N57 c'est une orgie de radars ; des radars de chantier des gris des tourelles, mais on devient tarés en France avec ça non ?

    Sur les coups de 10h je suis au dépôt, je dépends le Moffett, je lui balance un coup de gas-oil, je bricole quelques trucs et je me rentre.

    Je vais manger au resto de ma meuf, je donne un bon de ménage dans ma cabine, un coup de polish sur le carénage côté chauffeur – il a reçu un coup de pneu de Moffett, le noir sur le blanc ça le fait moyen- et je m'en vais charger.

    J'arrive avec une heure d'avance mais Romain a déjà fini. C'est Fabrice qui me charge, je suis content de le revoir, on discute un peu, il a été arrêté 5 mois pour réparer ses artères. Cette fois je pense qu'il en a fini avec le tabac...à suivre. Je tamponne un carnet de CMR et un carnet de récépissés, je dois tenir un moment. En fait je sais que je ne serai pas rentré vendredi pour charger, c'est un collègue qui va venir pour moi et je déteste qu'on me remplisse mes papiers, c'est jamais comme je veux, habitudes de vieux con.

    A 16h 30 je suis à Bourogne, la Fiesta n'a pas tourné depuis trois semaines, elle démarre au quart de tour, c'est une merveille cette chiotte. Bon long week-end à tous, à mardi, le ciel vous tienne en joie.

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  • et nous on bosse
  • Mardi 7 Juin 2022
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    On a eu une chance insolente avec les orages, on a réussi à faire de la moto sans se faire saucer, faut quand même retourner au taf après ce long week-end. Retour dans le réel hier soir en réglant le réveil je pensais sortir à Baume les Dames, passer par le haut pour éviter Besançon mais je n'ai pas de chariot, faut passer au dépôt, il était temps que je m'en souvienne, j'étais bien déconnecté. A 7h et demi je suis à Devecey, je tombe sur Marc, on boit le café viteuf, j'embarque le Moffett et zou !

    Malgré les travaux ça roule convenablement, même à Micropolis c'est dire.

    Comme d'hab je m'arrête à Villemotier pour un gros pain et un café puis je fais ma demi-heure restante au péage de Montluel Beynost, appelez-le comme vous voulez. On s'appelle avec Baloo, il doit charger pour Balaruc, ce soir je serai à Montpellier, on doit pouvoir s'organiser...

    Après l'Isardrôme avant d'attaquer le Bœuf je vois qu'en face au loin tout est à l'arrêt. Ah ben oui un FH4 en tautliner a poussé une pulvé à ciment, ouh le Volvo est bien triste. Ça vient de se produire il n'y a aucun secours sur place, mais derrière la file s'allonge...

    Vers Valence je croise Tophe 69, je l'appelle, je lui conseille de sortir mais il est déjà au courant du carton.

    Comme toujours je sors à Montélimar sud pour enquiller par Bagnols Remoulins. Je vous ai déjà dit...... non rien. A 15h je suis à Beaucaire, l'entrée du lotissement fait une vache d'épingle, c'est le point difficile de la livraison. Les clients sont un jeune couple bien cool.

    Ensuite je vais dans le bled d'à côté, Bellegarde. Là c'est moins facile, il me faut passer par le centre, à un moment je tourne une rue trop tôt, heureusement je trouve à faire demi-tour devant un terrain de boules. A force de zigzags j'arrive enfin devant chez les clients, la rue est en sens unique si je m'arrête là je bloque tout le monde, je vais me poser à 200m. Curieusement pour repartir c'est bien plus facile, je tombe tranquillement sur la route de Nîmes.

    J'ai des news de Baloo, pas de bol, changement de programme, Duarig l'a complété il ne peut pas venir à Montpellier. C'est ça ces jeunes chauffeurs, ils ne font aucun effort !

    Je ne me laisse pas abattre, je file au Pont de Barre, il était temps j'y arrive avec 9h47 de volant, j'ai cramé une 10 mais cette semaine c'est pas grave.

     

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  • à l'arrache
    Sète
    Sète toujours
    Petrem Figueras
  • Mercredi 8 Juin 2022
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    Comme d'hab' il me faut démarrer juste avant 7h, j'arrive à Grabels bien trop tôt. Je me claque devant le point poubelles recyclage, c'est pas top mais le lotissement est petit et j'ai déjà largement fait pire. Mon numéro de maison, le 167 est un numéro collectif, il y a 7 ou 8 baraques, tel Colombo je mène l'enquête, en fait je vais voir sur les boîtes aux lettres sur le parking : 167/5. Je me prépare tranquille, j'ouvre, je descends le tacot. Je vais jeter un œil, la cliente est dehors, elle emmène sa gamine au collège. D'entrée son mari fait péter le café, je me fais un peu de soucis, la porte du jardin fait 90 pas plus ; je me débrouille. Le client me raconte que c'est un gars super sympa qui lui a fait le terrassement. Philippe ? Oui c'est ça. Au printemps on s'était vu toutes les semaines en assistance, depuis plus rien. C'est toujours comme ça le boulot.

    La suite est à Sète, fatalement je me paye pas mal de bouchons, Montpellier à 8h30-9h c'est le tarif. A Sète c'est pas mieux, il commence à y avoir des touristes. Je trouve à me garer au pied de la corniche près d'une piscine municipale après un demi-tour rock n' roll. La montée est étroite, en semi tu oublies. Le client ne comprend pas pourquoi je ne suis pas monté en camion, il me saoule. Je lui dis que ça ne va pas c'est impossible. Il me répond que des camions de déménagement de 50 tonnes montent. Ah ben ok alors... devant un tel argument je renonce. Les autres sont meilleurs que moi et pis c'est tout.

    Pour repartir j'évite Sète dans l'autre sens, je vais tourner à Agde, par la bande de terre, les gens qui causent bien parlent d'un isthme. A midi je suis à Montagnac, j'avais prévu 13h mais le client me dit qu'il rentre pour midi et quart, ça me laisse le temps de manger une tomate. Le gars est bien cool, pas chiant comme le vieux d'avant. Il a un abri devant le garage, on pose tout dessous, au poil.

    Je suis venu ici en avance parce qu'après j'ai un plan foireux. Villelongue dels Monts. C'est à côté du Boulou. Le dernier coup je m'étais bien fait chier, là mon chemin est encore un peu plus loin. Je retourne le problème dans tous les sens, pas le choix, il va falloir faire au moins 1km500 en marche arrière. Je décide de monter en reculant, la manœuvre sera faite, j'aurai l'esprit plus tranquille pour repartir. Bien sûr je dois descendre deux ou trois fois pour expliquer aux autochtones que s'ils se serrent bien je peux passer. A 300m de la maison je trouve un semblant de dégagement, allez c'est bien, je finis en chariot. Ici aussi le client me demande pourquoi je ne suis pas venu en marche avant. Ils sont bien mignons ces gens qui veulent m'apprendre mon métier. Et donc pour repartir eh ben ça va tout seul.

    Je passe au gas-oil à Figueras. En allant me laver les mains je prends une photo de leur installation ; il y a un tel débit de gas-oil qu'ils peuvent décharger deux citernes à la fois.

    J'ai une bricole pour Jaume à Santa Perpetua mais je n'y serai qu'à 19h30 pas avant. Je l'appelle, il me dit que ce n'est pas urgent, ça peut attendre la semaine prochaine, parfait. J'envoie un whatsapp à Pablo à Tarragone, je m'étais annoncé vers 9h mais pour aller ensuite à Bilbao ça va faire tard. Il me répond de venir à 6h si je veux. Nan ben quand même, on se cadre pour 7h30, c'est bien.

    Je finis la journée à Altafulla, purée j'ai 8h10 de volant, dont 7h00 en marche arrière lol.

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  • la jolie N240
    AS24 toute neuve
  • Jeudi 9 Juin 2022
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    C'est toujours une bonne adresse ici, c'est comme à l'Euroscar si tu manges le parking est gratuit. Ma dernière fois ici c'était en plein covid, le repas dans un sachet et va manger comme un malheureux dans ta cabine, c'était il y a une éternité. Café, napolitano, douche gratuite et zou !

    A 7h et demi je suis dans le poligono Francoli, Pablo a ouvert son portail. Je vide. Pablo me raconte qu'il a bien du mal à vendre. Les mois cruciaux sont mars et avril et qu'il n'a rien vendu à ce moment. Et aujourd'hui les clients potentiels ne lui parlent que d'Ukraine et de prix du gas-oil. Oui on connaît cette chanson nous aussi. Je pose une sangle sur le dernier paquet de tôles et je file, il y a quand même 530km entre Tarragone et Bilbao, faut pas mollir.

    Dans la matinée Lorenzo m'envoie une photo du lieu de livraison puis il m'appelle, il est inquiet. La maison est au bord d'une route passante, rien pour stationner un camion. Si la police passe, est-ce-que le client va prendre un procès ? Ouhla, du calme ! No te preocupes. Je vais me débrouiller t'inquiète.

    A hauteur de Saragosse je surveille Maps je sais que Samu traîne par là avec son magnifique ensemble neuf. Pas de bol, on se loupe à un petit quart d'heure près, quand je passe il est dans l'usine chimique.

    Je mange un peu plus loin puis je m'offre un quart d'heure de sieste dans la Rioja. Les conditions sont idéales pour rouler, il fait grand beau et que 22 ou 23°, pas besoin de clim.

    Je préviens Lorenzo que je peux être chez son client à 4h30, peu après il me répond que c'est ok.

    Arrivé sur place effectivement c'est compliqué. Lorenzo connaît bien le coin, il me montre deux maisons, ce sont celles de sa grand-mère et de sa tante. Parfait mais ça ne me dit pas où me garer, je vais tourner à un rond-point plus loin et en revenant sur mes pas je vois un marchand de carrelage et un bout de chemin en terre entre deux routes, c'est moyen mais faute de mieux... Le monteur est là avec deux gars, Lorenzo et le client ça fait cinq paires de bras, j'apporte les tôles en premier, le temps de revenir avec les margelles tout est rangé. Ça dépote l'histoire. Quand c'est fini je range ma remorque, je prends le temps de changer une ampoule et je préviens Laurence.

    On recharge demain à Vitoria pour Peugeot Sochaux.

    Vitoria n'est qu'à 65 km, je vais jeter un œil, sait-on jamais. Je trouve une petite usine sur une avenue, il reste une fille au bureau, il ne comprend pas ce que je viens charger...ça commence mal. Elle téléphone... En fait ils ont un autre site à 4km de là. Venga ! A l'autre site il ne reste que deux soudeurs, qui ne voient pas trop non plus... L'un d'eux me montre une palette sous du film, c'est ça. Ben moi je crois pas ! L'autre, un peu plus futé, téléphone : les pièces que je dois charger sont à la peinture, dispo demain à 9h. C'est ce que Laurence m'a annoncé. Mouais donc ils vont peindre un lot complet dans la nuit, et tout sera sec pour 9h ? J'ai un peu de mal à y croire. Le gars me dit que je peux dormir dans l'usine. Tu m'as regardé ? J'ai la tête du père De Foucauld ? Aucun risque que je sois canonisé, la vie d'ermite dans le dénuement et la sobriété c'est pas pour moi. Je suis à 10 km du resto « ruta de Europa », un merluza grillé à la plancha me tend les branchies avec un bon coup de pinard évidemment.

     

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  • la vue en ouvrant les rideaux
    jolie iglesia basque
    Bordeaux putain !
  • Vendredi 10 Juin 2022
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    Quand je prends la clef de la douche la fille me demande 15 €. Ah oui, j'ai gardé le ticket de caisse d'hier soir, j'ai droit à une douche gratuite, sinon ça calme.

    A 8h45 je suis de retour à l'usine. Un mec me montre le truc à charger, c'est un énorme portique avec une plate-forme qui doit peser des tonnes, ça se charge au pont, c'est pour la chaîne à Sochaux, jamais je ne viderai ce truc à quai chez nous, ni en latéral d'ailleurs, on n'a pas de Fen assez gros. Un gars a sorti des tarauds pas pour jouer aux cartes, pour faire un filetage, ils doivent encore monter des équipements dessus, il va y avoir pour des plombes. Je pense qu'ils ont déclenché le transport bien trop tôt. J'envoie des photos à Laurence. Elle me rappelle dans les deux minutes, tu te casses. Bon.

    Elle attend la confirmation d'un chargement à Bayonne, je roule en attendant. A hauteur d'Hernani elle me rappelle, Bayonne c'est tombé à l'eau, elle m'a pris du papier ici. La papeterie je connais, j'en suis pas loin. Arrivé dans la cour je reçois un texto, en fait de papier on recharge du tissu à 2km de là. Purée c'est un cauchemar ! Demi-tour, je me présente dans une vieille usine, bascule, parking j'ai deux camions devant moi. Ça charge assez vite, il faut juste ouvrir le toit sinon le mât du Fen risque de cogner dans les barres. J'ai un peu de mal à refermer le toit quand c'est fini. En fait le cariste a bourré les bobines dans les bâches, pas beaucoup heureusement j'aurais râlé mais le fait de gonfler le rideau fait un peu vriller le rail en haut. Je détends les bâches, le rail revient en place et ça ferme. A 13h tout pile je me sauve. Ces bobines font une tonne chacune, elles ne passeront pas à quai non plus mais mes cheftaines ont trouvé une solution, une tournée en régional n'est à charger que mardi donc le gars va pouvoir vider les bobines avant d'aller à Seppois et moi je prends sa remorque pour une semaine. Tout est bien qui finit bien... Sauf pour moi, depuis hier après-midi je fous rien. Gros réconfort quand même, José m'appelle, il est allé charger pour moi dans une semi blanche, il va transvaser dans une Waterair

    Je mange un bout dans les Landes en un quart d'heure vite fait. Bien sûr c'est Bordeaux qui m'inquiète. Enfin qui m'inquiète, pas vraiment, je vais tomber en plein bordel. Et ça ne loupe pas, à 16h les panneaux lumineux indiquent 50 minutes jusqu'à l'A10. A cette heure un vendredi au panneau suivant c'est 52 minutes. J'ai reculé donc ? Qu'est-ce-que tu veux faire à part attaquer un sudoku ? A 17h je suis enfin de l'autre côté.

    Après faut reconnaître, ça roule pas mal. Je finis la coupure à Barbezieux. Ensuite je combine et recombine les heures, pour Deux Chaises ça n'ira jamais, Montmarault non plus je vais dépasser les 10h de volant. Plus loin que Montluçon ça ne passe pas en 4h30 il me faudra couper 45 quoi qu'il en soit, j'arrête les frais à St Vaury comme souvent. J'ai largement mérité ma Grim ambrée.

     

     

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  • dans le Charolais
    transvase
    récap pour Mich 07
  • Samedi 11 Juin 2022
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    Je bois un petit café au bar par politesse, à 5h45 j'ai mes 9h de coupure, venga ! D'ici on ne rentre pas en 4h30 au dépôt donc je m'arrête à l'Euroscar pour déjeuner et me doucher, normal.

    Que je sois à Devecey à midi ou à midi et quart ça ne change pas la donne, je vais laver chez Jeantet. Il y a de l'animation, depuis quelques semaines ils ont installé des ruches, ce matin des gamins sont costumés en apiculteur, il y a des tentes, un peu de monde, ça bouge ici...pendant qu'il y en a qui bossent.

    Je pensais être le dernier à rentrer mais non, il y a les transvaseurs habituels du samedi Rémy et Michel. Il n'y a plus que la 208, je leur demande s'ils rentrent l'un et l'autre en camion, je ne vais quand même pas me barrer discrétos comme un gros con.

    Je ferme la boutique, j'ai 2985 km pour la semaine, c'est con si hier j'avais chié dans la colle 15 bornes de plus j'atteignais les 3000... Bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • la fameuse plaque
    Avignon oklm
  • Lundi 13 Juin 2022
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    A 9h je suis au dépôt, je dois juste décrocher raccrocher, j'en ai pour 5 minutes tout au plus. Alors ça c'est la théorie... Premier problème cette semi est équipée d'un Transmanut donc les poteaux où repose le chariot sont dans le logement du haut, facile à changer. Ah ben non, un des deux est boulonné. Vas-y, sors la caisse à outils, je balance un coup de dégrippant, mon cul Paul. Faudrait disquer le boulon, ici on a rien. J'essaye quand même d'embarquer le Moffett, parce que je n'ai aucune envie de faire une semaine avec cette merde de Transmachin. En y allant tout doucement, ça a l'air de passer, les pneus touchent le plancher de la remorque, c'est vraiment fin... Tant pis j'y vais comme ça. Second problème, il manque la plaque d'immatriculation. Je monte voir Pauline si des fois elle est courant, en fait c'est Bruno qui tourne avec cette semi il a oublié de la laisser. Il est en Alsace, il ne va pas revenir, on en fait faire une chez Rabasse en vitesse. Ils me la font pendant que je fais le bout de route. Arrivé à Vaux les Prés : ah ben non, on l'a faite faire chez AD, elle arrive. C'est con, je passe devant dis-leur de la garder j'arrive, ça ira plus vite, l'heure tourne je vais me foutre en retard tout à l'heure. On fait ça. Arrivé chez AD, ma plaque est partie chez Rabasse dans leur camion de livraison. Putain c'est un cauchemar. Le mec appelle son chauffeur, il avait un premier client pas loin, il revient. Dans les 10 minutes j'ai enfin la précieuse plaque. Purée il est 11h ! J'ai perdu 2 plombes avec ces conneries. Il est 11h et je suis à St Vit, t'y crois ?

    A St Vit c'est plus la peine de remonter à Besançon pour choper la 83, je descends par Chalon Mâcon. Je garde la nationale jusqu'à Mâcon nord, je ne paye que jusqu'à Villefranche, ça doit être kif kif par l'autre côté.

    Je mange un bout à Chasse sur Rhône, il est 14h30 le petit déj est loin. Je pensais trouver du monde sur l'A7 mais non ça roule, même dans le Bœuf je n'ai doublé personne, incroyable.

    Je suis bien à la bourre, j'appelle la cliente j'avais donné 16-18h je lui explique que je ne serai chez elle qu'à 17h30 en gros. Elle me répond que c'est l'heure à laquelle elle sort du boulot, inutile de venir avant. Ah ouais d'accord ! Si je n'avais pas été emmerdé ce matin j'aurais tanqué 1h30 ici quoi ? Bref. La cliente n'habite pas loin de FM logistics à Entraigues, faut s'enfiler sur un chemin interdit aux 3t5 bien sûr. C'est hyper étroit. En me voyant un artisan en fourgonnette me déconseille d'aller plus loin, oui oui j'ai vu sur maps. J'entreprends un demi-tour, mais sur un chemin de 2m50 t'es vite dans l'herbe. Je descends le chariot pour gagner un peu de longueur, un type moins con que les autres vient me guider pour ne pas coucher le poteau de téléphone derrière. A cette saison on peut poser les roues dans l'herbe, c'est sec. En 2 ou 3 fois j'arrive à m'en sortir. La cliente se pointe pile poil. Je lui livre sa baignoire.

    Pour repartir c'est du gâteau, je pensais devoir faire le tour d'Avignon par le haut mais étrangement ça roule, il ne faut que 20 minutes pour passer les boulevards, à 18h45 c'est inattendu.

    Demain je recommence à Beaucaire, je finis donc la journée à la sortie d'Avignon, à Barbentane. Petit troquet, 5 ou 6 places de camions, dîner en terrasse, tout fait maison, c'est un peu plus cher qu'un routier mais largement justifié.

     

     

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  • Mardi 14 Juin 2022
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    Le troquet ouvre à 6h30, comme moi. La douche est gratuite, ça compense le petit surplus d'hier soir. A 8h moins le quart j'appelle le client de Beaucaire, sa rue ne figure nulle part. Il me dit que sa rue est du côté du Carrefour, ça ne me dit rien bien sûr. « Si si c'est Carrefour-Intermarché, c'est pareil ! » Gnin ? En fait c'est son père qui va venir réceptionner, il est largement moins con. Il passe me prendre au Carrefour, je le suis dans un dédale de rues, et on s'arrête devant un stade de foot. Ah mais je connais ici, j'ai livré il n'y a pas si longtemps dans la même rue. D'ailleurs en passant et repassant le client me reconnaît- j'ai un physique inoubliable- je lui demande comment ça va ; la piscine n'est toujours pas terminée, il a trop de boulot par ailleurs. Bon bon.

    Ensuite je vais à Prades le Lez. La cliente est une magnifique femme métisse, livraison facile, quand elle me fait le chèque je vois qu'elle s'appelle Destouches. Je suis un gros curieux, je lui demande si elle est de famille avec Louis-Ferdinand, elle me répond que c'est la première fois qu'on lui demande ça. La réponse est non, c'est con, j'aurais adoré l'idée que ce fumier de Céline ait des descendants noirs. Après je vais à Argelliers, ici je connais, faut descendre à Montpellier, les boulevards vers les facultés, autoroute A750 Juvignac-Montarnaud-Argelliers. Il y a des travaux dans Montarnaud, c'est chiant. Arrivé à Argelliers j'allume le gps et c'est le drame ! Ma rue est dans un hameau sur la commune mais bien loin et il n'y a pas de route ! C'est le problème d'être vieux, on connaît le coin, on y va... et chié merde ! Donc re-travaux à Montarnaud, re-boulevards et va tourner à St Martin de Londres. Putain tout à l'heure j'étais à Prades ! Tant pis pour moi. Je mange une tomate en 5 minutes et je me pointe à Cantagrils. J'appelle à nouveau le client, il me fait un radio-guidage sauf qu'à un moment il y a des pins et un poteau de téléphone, ça tourne pas !!! Je recule et je vais me garer plus bas, je finis en tagazou. Le client connaît le produit c'est sa deuxième Waterair. Quand c'est fini j'accepte un café à l'intérieur de la maison, il fait une chaleur à crever.

    Par la suite il me faut redescendre à Lavérune, donc, boulevards..etc...ça fait trois fois aujourd'hui !

    Là il faut livrer une maison mitoyenne des deux côtés, il faudrait passer un escalier Welcome dans une petite porte de fond de garage. Il y a bien un passage pour accéder à la prairie derrière. Je vire les bites en ferraille, et venga ! La cliente est contente, moi aussi, tout va bien.

    La dernière livraison du jour c'est une rénovation à Sérignan. Je m'enfile dans le pays, je tombe sur une rue interdite aux 3t5, mon impasse est un peu plus loin. Je regarde sur Maps, ça me semble praticable. Un peu plus loin la rue serpente je me trouve presque bloqué par un poteau de téléphone, pas grave je fais riper la semi. C'est là qu'arrive un vieux qui se présente comme l'adjoint au maire. Aïe ! Bien sûr, il appelle les flics municipaux. Il est 19h je me dis qu'ils ne vont pas arriver de suite. Je finis mon truc. Je vais me garer un peu plus loin et bien sûr les cow-boys me cassent les couilles. Oui je sais que c'est interdit, je connais le code de la route. Ils me parlent de dégradation de la végétation, c'est vrai que j'ai frotté dans les arbres. Après, je leur donne raison, il faut lutter contre la délinquance camionesque, c'est une plaie de ce pays, il n'y a rien de plus grave. Ils prennent mes coordonnées, je ne m'inquiète pas trop, ils ont eu les boules d'être appelé à 19h, de retour demain au bureau ils vont relativiser.

    Avec ces conneries, je suis hyper à la bourre, j'espérais être ce soir à Barcelone, je coupe chez Padrosa. Ce soir j'en ai un peu marre j'avoue.

     

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  • à Cerdanyola
    la canicule vient de là
    Catalogne toujours
    à Saragosse
  • Mercredi 15 Juin 2022
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    Je file à l'issue de mes 9h, pas loin, je vais au gas-oil au fond de la zone. J'arrive à Barcelone à la mauvaise heure, bien sûr ça bouchonne à partir de Granollers, normal. A 8h30 je suis chez Nord Logway, je dépose une bricole et je passe à l'agence, Beatriz a un colis à faire remonter à Seppois, elle n'est pas encore là, Nico paye le café, elle arrive entre-temps. J'écris à Raùl, on a une livraison à Cerdanyola, il me dit qu'il est déjà sur place. La rue n'est pas d'un accès facile facile, ici aussi je frotte dans les arbres, pourvu que je ne tombe pas sur le premier adjoint du maire … Raùl est là avec son premier adjoint, Mario, avec eux ça dépote, le jardin est enclavé il faut tout se payer à la main, le temps de faire l'aller et retour, tirer la bâche, ils vont plus vite que moi.

    De là je descends à Tarragone, je m'annonce auprès de Pablo pour midi. Deux de ses gars arrivent dans la minute, ils m'ouvrent le portail, je vide, en deux coups de cuillère à pot c'est torché. Ici on est le long des voies du chemin de fer, il y a eu un accident dimanche à Vila Seca, la rame est stockée là, il y a eu une vingtaine de blessés quand même.

    Il fait une chaleur terrible, je n'ai plus qu'à rouler heureusement. Je mange après Montblanc sur l'A2 puis je remets le compteur à zéro en buvant le café à Saragosse, il fait 45 degrés à la station et 42 en roulant, l'enfer ! On sent bien une chape de chaleur, le ciel n'est pas dégagé, c'est horrible.

    On s'écrit avec Lorenzo, demain j'ai du taf, je voudrais qu'il vienne pas trop tard, c'est ok. Je finis la journée à Vitoria avec 9h30 de volant et 743 km, ça suffit. Cerise sur le gâteau, ou cereza en el pastel je valide ma deuxième 11h, tranquille avec ça pour la semaine. A table j'ai le malheur de traduire la carte au gars de la table d'à côté, il se lève, prends son verre et s'installe avec moi. Vous le voyez le pénible qui parle trop fort ? Je lance des regards désespérés à la serveuse mais elle ne peut rien pour moi, je suis foutu, plus personne ne peut plus rien pour moi, adieu ! Pas de café, tant pis, j'abrège mes souffrances.

     

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  • the fog
    l'Adour
    le Scan de Nico
  • Jeudi 16 Juin 2022
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    Café croissant douche gratuite et zou ! J'ai le temps je passe au gas-oil c'est toujours ça de fait. A 8h30 je suis de l'autre côté de Bilbao, je me dirige vers le point que m'a envoyé Lorenzo mais ce n'est pas ça du tout, c'est une ruelle de rien du tout alors que je cherche une entreprise. J'attrape un balayeur il m'envoie dans la zone indus' plus haut. J'ai beau lire le panneau avec la liste des boutiques à l'entrée, je ne trouve pas mon client. Je sonne Lorenzo, il s'excuse, il n'arrive que dans une vingtaine de minutes, je fais un tour mais je ne trouve pas. Inutile de cramer du gas-oil, je me gare et un type en Maserati s'arrête, il me dit de le suivre. En fait je n'étais pas si loin mais la petite usine est bien cachée. J'ouvre la remorque, le commercial se pointe enfin. Il me dit que qu'avec le client ils sont amis d'enfance. Moi je ne vendrais rien à un vieux pote, et encore moins une piscine, m'enfin c'est lui qui voit. C'est pas ma semi, il n'y a pas de balai, je nettoie au mieux et je file, Laurence m'a envoyé un retour hier bien sûr.

    A midi moins cinq je suis chez Mintegui dans la zone de fret, la fille au bureau me dit qu'il y aura de l'attente. Ma foi vu l'heure il n'y a rien à dire, ce sera 14h et pis voilà. Je monte sur le quai, le cariste me dit : « je finis celui-ci tu prends sa place après. » En fait à 13h je suis chargé complet. D'ailleurs sur le coup j'ai cru que c'était de la moutarde, avec la pénurie je me voyais déjà me faire attaquer telle la diligence dans les westerns. Mais non c'est juste de la mayonnaise bien dégueu. Je me prends un quart d'heure pour manger un morceau, le cariste en fait autant.

    Le début de la rocade de Bordeaux passe tranquille, c'est à la bifur de Toulouse que ça commence puis vers celle pour Bergerac, comme toujours. C'est en surveillant Maps que je vois que Nico 72 est dans les parages, je l'appelle, on se donne rendez-vous à Barbezieux, j'ai un quart d'heure d'avance sur lui. Je dois couper 45 et lui 30, c'est bien foutu non ? On boit un Perrier, on papote un peu et on roule ensemble jusqu'à Angoulême.

     

    Je roule tranquille sur la 4 voies, mon regard est attiré par une bosse dans la bâche, merde. D'où ça vient ça ? Je finis mes heures ric-rac à St Vaury, j'ouvre un bout je vois que la dernière palette est effondrée, les topettes de mayo du rang du bas se sont couchées, c'est la merde, je ne peux pas aller livrer comme ça, j'irai la refaire chez Epsilog demain matin. Fait chier, la journée s'était pas mal passée j'ai 9h58 de conduite pour 755km, je devrais être content. 

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  • le début du problème
    ça c'est pas moi...
  • Vendredi 17 Juin 2022
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    Quand je sors de la douche je vois Joaquim au bar, il est là depuis hier soir mais son camion est caché au fond, c'est ballot. On boit une tournée, je lui raconte pour ma palette écrasée : « boh t'inquiète, c'est de la merde, ça et le ketchup c'est une horreur. » Oui m'enfin voilà quoi, ça me saoule. Je ne traîne pas, d'ici Dijon ça ne passe pas en 4h30. Je coupe du côté de Montceau les Mines.

    J'arrive chez Espilog vers 11h30, j'ouvre les portes et oh putain ! C'est la catastrophe, c'est une dizaine de palettes qui sont écrasées ! J'y crois pas ! C'est tout en vrac dans la semi, je peux rien faire tout seul. Je vais chez FM comme ça après avoir prévenu Pauline bien sûr. Je m'inscris sur une borne, un ticket sort, rendez-vous 16h. Purée Laurence m'avait dit midi. Je vais voir le gardien je lui explique le truc, c'est con d'attendre jusqu'à 16h pour ne pas vider. Il prend ça à la rigolade alors que moi c'est pas que je suis contrarié, je suis comme un dingue.

    A 15h30 je reçois un texto, on me donne un quai. Bien sûr je m'attends à passer un moment bien pénible, devoir m'expliquer. Un chef d'équipe arrive avec un appareil photo, vu l'état du chargement je pensais me faire virer avec pertes et fracas : « Pfouuu, c'est le quatrième camion qu'on reçoit cette semaine, toi ça va encore les autres c'était pire. Va au quai 13.01, on te vide là-bas. » Ah ben si je m'attendais à ça! Je referme les portes pour ne pas perdre de la mayo dans toute la cour. A l'autre quai on s'y met à trois et on refait des palettes, avec un palox à côté pour jeter les topettes abîmées. Tu vois que les gars sont rodés, je prends une bonne suée quand même. Arrive une dame qui se présente comme la responsable qualité, elle aussi prend des photos du désastre. Elle m'explique qu'Amora fait maintenant des palettes de 8 couches, paraît-il que sur 6 ça tenait déjà tout juste. Je sens qu'elle est blasée. En plus Amora refuse de croiser les couches, ça fait des colonnes de 8 cartons et les cartons sont prédécoupés pour faciliter la mise en rayons, donc ça se casse la gueule. Elle me dit qu'en Espagne c'est chargé en frigo, ça se tient mieux mais selon elle, Amora ne veut rien savoir. Pour appuyer, un gars me raconte qu'un dirigeant serait venu pour constater et il aurait dit : « la casse c'est pas grave, ça partira chez des soldeurs genre Noz et ce sera donc vendu quand même. » C'est incroyable de connerie ! Tout ça me rassure mais quand même j'ai bien la haine. A l'avant c'est une autre référence avec un autre conditionnement, ça n'a pas bougé, c'est vite vidé. Au final on n'aura refait « « que » 4 palettes, je m'attendais à pire. A raison de 3x5= 15 colis x 8 de haut ça fait 120 cartons à se palucher par palette, je suis trempé, sale, j'en ai plein le c.. . A 18h30 je me casse enfin.

    Pauline m'avait prévu un relais du côté de Belfort avec David de chez Pierrat, enfin de chez ATS quoi mais j'ai de l'amplitude jusqu'à 20h15 seulement, on verra ça demain. Je rentre à Devecey, je dépends le chariot, gare la semi et je saute dans la 208. A 21h je suis à la maison, j'ai besoin d'une douche, j'en ai un peu ras le bol ce soir encore.

     

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  • l'antiquité
    récap'
  • Samedi 18 Juin 2022
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    Nous sommes le 18 juin ce n'est pas De Gaulle qui m'appelle mais le réveil. A 8h je suis à Devecey, je décroche et raccroche la semi David, une rescapée de chez Pierrat. Je bois le café viteuf avec mister Pneus et Nico, il remplace Bibit qui a pris le CFA, la préretraite en gros pour les non initiés. 

    Je file à Lure au garage Daf, c'est là qu'il laisse son camion le week-end, encore une décroche-raccroche, il reprend sa semi chargée pour une tournée en chariot embarqué dans le 67 et moi la mienne bien sûr. 

    A 10h je suis à Bourogne, avec 3090 km c'était une jolie semaine mais à oublier très vite.  Bon week à tous le ciel vous tienne en joie.

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  • French County
    Pont St Esprit
    St Julien de Peyrolas
  • Lundi 20 Juin 2022
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    Après un dimanche à faire le castor une fois de plus, bien inutilement le barrage n'a servi à rien. Je n'ose même pas vous dire qui a gagné à Audincourt... Bref c'est pas joyeux, faut quand même retourner au taf. Je démarre de Bourogne quand les 45h de coupure hebdomadaire sont écoulées. Je n'oublie de passer au dépôt pour récupérer mon chariot, lui balancer un peu de gas-oil et boire le café vite fait avec les collègues. Cyrille raconte ses misères à l'exploitation, des gars qui ne se lèvent pas, un autre qui paume ses clefs et qui s'en branle, je suis impressionné par le niveau de conscience professionnelle mais je deviens un vieux con c'est tout...

    Je n'ai pas perdu trop de temps avec le crochet à Devecey, les 4h30 m'amènent à Montluel comme d'hab. A 14h j'appelle mon premier client quand je suis dans le Bœuf, il habite Tain l'Hermitage mais la première rue en sortant du péage, la rue avec le passage sous rail à 3m et des boulettes. Le gars me dit qu'il habite avant le pont, ok, mais je repars comment ? Il ne sait pas quoi me dire... J'y vais, pas le choix, en me disant que je reculerai, au pire. En fait je trouve un vieux lotissement juste avant, je le traverse, je fais demi-tour au bout et je reviens sur mes pas, je suis à 50m de la maison, bien joué. Le gars est avec son père, pas chiants, tout bien.

    Je ne m'éternise pas, la suite est dans un village spiripontain , ouais je me la pète, spiripontain c'est relatif à Pont St Esprit. Je fais le malin mais je suis bien inquiet, le bled est étroit, les clients absents, c'est la fille qui habite à Tataouine qui doit venir, je la sens mal l'affaire... Les filles m'avaient prévenu que ça allait être merdique. Je traverse le bled, hyper étroit, je trouve à me retourner plus haut, ça s'est fait, soulagement. La fille est toujours sur messagerie, je fais une vacation radio comme les marins toutes les heures mais elle ne répond pas. Je me vois déjà abandonner la piscine chez un transporteur par là. Je vais voir à pied si je trouve la rue, je mène l'enquête et tel un Hercule Poirot de seconde zone je résous le mystère de la rue inconnue. Garé à 300m, inutile de bouger au risque de casser le camion. A 18h10 la fille me rappelle, elle est à Bollène. Je commence mon truc. En fait je ne l'ai pas vue, c'est son mec qui m'a réceptionné. Étrange.

    Quand j'ai tout remballé j'ai 2h41 de coupure, oh ben je finis les 3 heures. La semaine est tendue ça m'inquiétait un peu, ça c'est fait. Pour ceux qui ne sont pas du métier une 3h suivie d'une 9h équivaut à une 11h. Donc 3+9=11, cherchez pas c'est la loi. Je finis la journée au CR de Nîmes, j'ai moins de 9h de volant, je valide une 11h, jusque là tout va bien.

     

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  • architecture soviétique en catalunya
  • Mardi 21 Juin 2022
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    Café croissant douche, à 6h15 je paye 4 balles de parking et je me sauve. Je commence à Narbonne dans un quartier tout neuf, donc fatalement aux abords de la ville. La cliente me fait un radio-guidage au téléphone, à un rond-point elle se trompe, je recule, rien de grave. Il fait lourd, il y a du marin comme ils disent ici, le ciel est couvert, on crève, très désagréable. On se fait malgré tout l'escalier à la main avec la cliente, une frêle jeune femme. Elle me dit qu'ils montent la piscine eux-mêmes, ça lui fait un entraînement.

    De là je file à Thuir pour une rénovation chez des retraités, je ne descends pas le chariot, je me fais le liner à l'épaule ça va plus vite. Parce que c'est la suite qui m'inquiète, j'ai une Solaé à déposer à Reynes, quand tu regardes l'atlas Michelin...ouhlala ! Google maps ouhlala ! J'appelle le client qui me rassure, certes sa rue grimpe dans la montagne mais il habite au 180, c'est à dire à moins de 200m d'un rond-point. Yes ! C'est le fiston qui me reçoit, il est vaillant, on porte la couverture jusque derrière la maison. Je recule jusqu'au rond-point en question, fastoche. Il est midi et quart, je suis bien content.

    J'écris à Raùl, je m'annonce à Calders pour 15h, il me répond qu'il fait son possible pour y être. Comme d'hab' je passe au gas-oil à Figueras puis je mange après Gérone.

    Je me suis annoncé pour 15h, j'ai été un peu optimiste, les derniers km sont bien pénibles, je me pointe à 15h15, le monteur est déjà là. Le client est polonais à ce que je comprends, il me parle en anglais. Moi j'ai arrêté l'anglais à « Brian is in the kitchen », quand ce con de Brian sort de la cuisine je ne sais plus quoi dire. Bon j’exagère un peu. Le client veut qu'on mette tout le garage, ok. Quand je remonte la rampe du garage je vois que la cliente est assise sur le trottoir d'en face. En petit short elle est assise avec les cuisses écartées, il fait chaud et lourd mais sa position est vraiment exagérée. Sa mère ne lui a pas appris à s’asseoir ? Il n'y a que moi que ça gêne ? Et donc je suis vraiment un vieux con ?

    Allez, direction Madrid. Je m'arrête à la première station-resto pour un petit cortado et écrire à Iñaki. On a une piscine dans Madrid, il faut du monde pour vider paraît-il, on se cadre pour midi.

    Je finis mes heures sur la N2 entre Fraga et Saragosse, 8h58 pour 664km, optimisation.

     

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  • désert des Monegros
    Madrid
  • Mercredi 22 Juin 2022
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    Je valide ma deuxième 11h, le troquet est fermé, il est 6h pile tant pis, je démarre. C'est là que je vois une chica tout de noir vêtue qui marche d'un bon pas en direction du resto. Ma belle tu as perdu la vente d'un cafe con leche, tu ne vas pas t'en remettre c'est sûr.

    Sur la N II les restos ce n'est vraiment pas un problème, il n'y a que l'embarras du choix. Je coupe à Medinaceli avec un pain grillé beurre confiture-douche. Le compteur est revenu à zéro, venga !

    Je m'arrête vite fait au km102 pour mettre un coup de Karcher, hier il est tombé de la pluie pleine de sable encore une fois, c'est dégueu. Pour 1€ tu as 4 min de pression, pour 2 balles c'est presque propre.

    J'arrive un peu en avance, faut dire qu'à cette heure ça roule. Je m'enfile dans une longue rue étroite, des bagnoles de partout et ce qui devait arriver arriva, d'un côté garé en épi un gros Range Rover Sport, j'aime bien cette caisse d'habitude mais pas là, en face une vieille Laguna. Je ne veux pas jouer au grand pro mais généralement tu sais tout de suite si ça passe ou pas. Et là ça va pas. Bien sûr une rue à sens unique, derrière ça klaxonne. Je descends voir, mouais... J'avance 10 cm par 10 cm, je traverse la cabine à chaque fois pour regarder, putain je mettrais pas un doigt entre la Laguna et mon camion et je suis encore à 1km de ma rue. En fait je dois être devant une ambassade ou un truc comme ça, il y a des panneaux et des caméras de partout. Un peu plus loin ça se dégage un peu, j'arrive à me garer et je finis à pied. Javier le chef monteur et Alejandro le commercial sont chez la cliente. Dans la rue chiante il y a un peu de place mais à gauche, pas le choix, je demande aux gars de me garder la place. Je file rechercher le camion, pas vu de flics, parfait, et je reviens. J'ouvre le côté passager, en pleine circulation, pas cool. Les monteurs sont 4 ou 5, ça dépote.

    Pour repartir c'est bien plus facile, je suis à 100m d'une artère majeure. A un moment il me faut passer sous un tunnel, j'ai bien regardé les panneaux, pas d'interdiction. Ce n'est pas engageant, c'est un vieux tunnel voûté, en briques, je suis le seul camion... Arrivé sur l'A6 direction La Corogne je suis bien soulagé.

    Après la circulation de la capitale je me retrouve dans un tout petit bled Villatoro après Avila, beaucoup plus calme. Bien sûr ma rue s'appelle Santa Térésa, normal. J'ai un peu de mal à trouver, un vieux dans un 4x4 déglingué me demande qui je cherche, en fait j'étais devant. J'attends le duo Javier Alejandro, normalement ils roulent plus vite que moi. Ils ne se sont pas arrêtés manger c'est trop juste. A mon deuxième tour de chariot ils arrivent. Ici aussi on se pète tout à la main.

    Je préviens Laurence que je suis vide, il est 16h, je sors du village et premier parking je mange un morceau. On recharge en France, je remonte par Valladolid, les paysages sont magnifiques.

    On est mercredi, on reçoit les programmes pour dans deux semaines comme d'hab' et je vois que je reviens à Madrid. Ah ? Code postal 28020, purée c'est le même nom, je dois revenir avec une couverture de sécurité chez la cliente en ville, je suis vert !

    Vent du cul dans la plaine je remonte au max, j'échoue à l'entrée de Burgos avec 9h58 de guidon pour 825km, c'est pas mal.

     

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  • fait moche au Pays Basque
  • Jeudi 23 Juin 2022
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    J'ai pas trop bien dormi, le parking est bruyant, le camion a dormi 9h c'est l'essentiel. Purée un Marocain en frigo s'est garé en double file je vais avoir bien du mal à sortir. Je descends voir, en me reprenant j'arrive à quitter ma place sans arracher le Premim à côté et sans réveiller l'autre qui aurait peut-être mérité.

    Premier arrêt au gas-oil Adblue à Vitoria, une 15 de faite une. Ensuite je vais déjeuner et me doucher à San Roman à l'Andamur, c'est nickel propre ici. Compteur remis à zéro.

    A 10h je suis aux transports Lataste à St Martin de Seignanx. Je monte sur le quai, je cherche le bureau d'affrètement, un cariste m'interpelle : « Besançon quai 6 ». Il est devin le gars. Donc je vire le Moffett je me claque à quai, le type revient il me dit qu'il finit un autre camion, dans les dix minutes il revient. Il charge 24 grandes caisses, il paraît que c'est de la ventilation, ça pèse rien. C'est du bon fret, je suis traumatisé par la mayonnaise...

    A 11h je me sauve, rapide efficace sympa, je reviendrai avec plaisir. Il ne reste plus qu'à remonter au plus vite, j'ai piscine demain à 14h, et Solaé à 13h même, faut pas que ça merde. J'ai coupé un quart d'heure à quai bien sûr, je finis la seconde coupure du jour à l'entrée de Bordeaux en compagnie d'une tomate et d'un bout de melon. Voilà un vrai problème existentiel, savoir choisir les melons, d'habitude je n'achète que des raves, celui-ci est chiément bon. Oui ça intéresse tout le monde...

    Je passe Bordeaux en tout début d'après-midi , ça roule taquet heureusement parce que je vise St Vaury. Je tape sur le GPS pour voir, faut que je roule à plus de 80 de moyenne, ça va être tendax mon histoire. Bien sûr sur la 10 je ne reste pas derrière la procession. Ça me fait toujours sourire, quand tu doubles il y a l'effet de meute tu vois les autres enquiller derrière. Je sais qu'un beau jour ça va pas le faire, je vais me faire gauler. Vu les centaines de camions que j'ai déjà doublé c'est rentabilisé depuis longtemps et ce sera bien fait pour ma gueule, point. Le seul endroit où on ne peut pas trop doubler c'est la route de Confolens mais même là ça roule à 90. Après Bellac je finis par rattraper un mec du 42, lui il roule tellement doucement il doit avoir des bidons de peinture ouverts dans la semi c'est pas possible. Je coupe un quart d'heure pour le laisser partir. Après je suis tout seul jusqu'à La Croisière, j'arrive à St Vaury à 18h tout pile, 9h57 et 788km, c'est un peu moins bien qu'hier.

     

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  • on a été racheté...nan je déconne
    S - V8 pour tourner autour de Seppois s'il vous plaît !
    récap
  • Vendredi 24 Juin 2022
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    Réveillé à 2h30 j'avais mis la sonnerie à 3h, bon ben voilà. Je démarre avec 9h05 de coupure. La RCEA est comme d'hab' fermé de Montmarault à Moulins, Maps me propose de passer par Cosne d'Allier, c'est interdit aux PL en transit, sinon faut faire le tour St Pourçain-Lapalisse-Le Donjon. Il est 4h et demi hein ! Arrivé à Moulins le grand pont sur l'Allier est interdit aussi...en transit. Ensuite je cumule, je passe dans Montbeugny, ne le répétez pas mais chargé en léger ça va drôlement bien.

    Devecey ça ne passe pas en 4h30 je vais couper à l'Euroscar. Quand je tire le ticket à la barrière je vois Gilles de chez ATS qui va au bar puis le Fred ex-Pierrat qui a dormi là aussi. Je pensais dormir un peu, à la place on boit des cafés, c'est pareil. Il y a du monde pour les douches, je vais à celles à l'extérieur. C'est dans un bâtiment hein ! On se lave pas le fion dehors, surtout ce matin !

    Je suis à 9h et demi au dépôt, j'avais mis un short ce matin, je renfile un futal, ça pèle. Je me vide mon lot, on boit un café ou deux avec les collègues et je monte voir Céline. J'ai le ticket de parking de Nîmes à me faire rembourser, 4 balles c'est rien mais il se cumule avec le Padrosa de la semaine passée mais surtout je lui demande si elle a des news de la police municipale de Sérignan. Aucunes. Wait and see on dit en occitan, mais je ne suis pas trop inquiet.

    A midi je suis au resto eud' ma meuf, je mange ma dernière tomate de la semaine vite fait. Avec un petit accompagnement oui. Pour 13h je suis chez Laily, je n'ai qu'une couverture à charger, autant dire que ça ne traîne pas.

    A Seppois je suis le dernier de la semaine, j'attends que Romain de chez Jacky finisse. J'ai un chargement normal, tout passe au sol, parfait. La seule déconvenue c'est que je finis jeudi à Tarragone, j'avais fait deux versions du programme à cause d'un chieur impératif à Balaruc au lieu de finir tranquille le mercredi, tout est décalé de 24h. Ma foi c'est mon karma. L'avantage c'est lundi je ne décolle pas de bonne heure.

    A 16h30 je suis à Bourogne, un tour Madrid-Avila finit le vendredi pour le goûter ça a bien marché mon histoire. 3498Km, il me reste 1h10 pour la quatorzaine, tout est bien qui finit bien. Bon week-end à toutes et tous, le ciel vous tienne en joie.

     

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  • des vaches !
  • Lundi 27 Juin 2022
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    La météo a été idéale ; risque de gros orages les barbecues ont été annulés, on a eu du monde dans les restaurants ce week-end, parfait, il me faut quand même retourner au boulot. Grâce ou à cause d'un chieur mercredi je ne démarre pas de bonne heure, je ne vide rien aujourd'hui. J'aurais préféré commencer cet après-midi et finir mercredi mais c'est comme ça. Donc ce matin je ne me lève qu'à 7h je vais au pain et je démarre de Bourogne à 8h45.

    Comme souvent le lundi je contourne Besac' par le haut. Ici ils ont dérouillé avec les orages, à Nancray la route est couverte de boue et de pierres, des feuilles et des branches partout. A Audin on a eu un bel orage dans la nuit mais rien de comparable à ce que je vois.

    Comme d'hab' je coupe au péage à l'entrée de Lyon, normal.

    J'ai oublié d'en parler mais mercredi dernier quand j'ai sorti la dernière piscine à Avila cachés derrière il me restait deux bouts de ferraille, des supports du banc d'une Nina. Meeeerde ! Je n'ai pas compris pourquoi ces trucs étaient là derrière, ce n'est pas moi qui avais chargé la semi mais il ne faut jamais critiquer ses collègues, j'avais qu'à mieux contrôler c'est de ma faute et basta.

    J'avais prévenu le client évidemment, aujourd'hui il commence le montage il est donc chez lui. Vers 15h je suis à Tain l'Hermitage, aucune angoisse, je fais demi-tour comme lundi dernier et je me gare au même endroit. Pas besoin de chariot, j'apporte les deux bidules à la main. Je m'excuse pour la boulette, le client n'en est qu'au début du montage des tôles, il est encore loin de fixer le banc, il s'en fiche, me dit que ce n'est rien mais ça fait pas très pro faut avouer.

    Je reprends l'autoroute à Valence nord pour ressortir à Montélo sud et je finis cette mini journée à St Nazaire. Non pas en Loire Atlantique mais dans le Gard, ici c'est un petit bled juste avant Bagnols. Je tombe sur Séb un affrété ATS, on dîne ensemble. Le pauvre roule en Merco avec les rétros caméra, il me raconte le nombre de pannes et de bugs : les rétros, l'autoradio, les lumières, les batteries vides le lundi, ça nous occupe la soirée...impressionnant !

     

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  • à Lodève
    pareil
  • Mardi 28 Juin 2022
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    Ce matin je tombe sur Depardieu, ça faisait des années que je ne l'avais pas vu. Bon les surnoms c'est toujours pareil, si on est bourré, dans le noir, il a des faux airs de Depardieu c'est sûr. C'est un ancien Buffa de Pontarlier, il avait pris le CFA et là il a rempilé chez LPP. Comme il dit c'est pas pour le matos, c'est pour la tranquillité du taf. J'étais content de le voir, mais ça me mine de voir des mecs de ma génération à la retraite. Moi j'ai 25 ans et je viens de commencer, point-barre.

    Je démarre à 8h comme un retraité... Je commence à Rousson avec une couverture Solaé, en regardant Maps j'étais presque inquiet mais la piscine a bien été livrée... En fait la maison est sur la commune de Rousson mais presque à Allègre les Fumades, c'est vraiment des petites routes. La piscine est tout juste finie mais pas encore en eau, la cliente me demande de faire l'inspecteur des travaux finis. Je suis bien obligé de lui dire que la chape du fond est moche, elle a été faite par un maçon qui paraît-il se vantait d'être un spécialiste. Ben désolé ma petite dame mais là c'est ponçage ou ragréage sinon ça va se voir. Elle me remercie quand même lol.

    La suite est à perpét'. Je descends à Montpellier par Sommières comme d'hab et je complète un peu de gas-oil à Baillargues. Du côté de Gignac je trouve une jolie place à l'ombre pour casser la graine.

    A 13h30 je suis au Bosc, patelin connu pour son ancienne mine d'uranium, je venais y vider à l'époque Begey du chlorosulfate ferrique de Thann pour le traitement des eaux. Aujourd'hui pas de citerne je livre une piscine chez des garçons sensibles, l'un des deux est très sensible, mais bien gentil ma foi. Le commercial avait indiqué un stationnement à 1km, prudemment j'approche à 300m de la maison. C'est une toute petite baignoire j'y vais en une seule fois. Après je ressors de la rue à contre-main mais rien de difficile.

    La suite est moins marrante, je dois livrer à Lodève. Déjà quand tu passes au-dessus de Lodève sur l'autoroute tu n'as aucune envie d'y descendre. La route serpente au départ entre des maisons puis grimpe dans les collines c'est pourtant une départementale mais pas bien large. On ne croise pas, les voitures manœuvrent, je m'en sors. Je dépose une rénovation chez une femme gracieuse, délicieuse. Dans un lacet j'arrive à me retourner en balançant le cul dans un chemin, facile. En descendant je croise un bus scolaire, le chauffeur est surpris de me voir, ça ne doit pas arriver tous les jours, ça passe ric-rac.

    Je n'ai plus qu'à redescendre, avant de reprendre l'autoroute je vois une rivière sympa je vais faire un tour à pied en mode touriste. Il fait super beau et chaud mais pas trop. A 18h30 je suis à Issanka. C'est ici que je livre demain matin. Je pose le camion au resto et je vais voir à pied. Je ne trouve pas... Il y a 2 ou 3 ans j'ai livré une piscine ici, je vois un gars qui bricole devant la maison en question, je lui demande s'il connaît. Bingo ! C'est pour lui, ou pour son fils plutôt. La maison du fils n'est pas terminée, il fait livrer la piscine chez son père. Le gars me demande si je veux livrer ce soir... Ben non, c'est trop tard je ne peux pas décaler toutes mes livraisons suivantes, ça ne sert à rien, je suis dég'. Allez, à demain. J'avais tout décalé pour lui bordel ! Je vais noyer mon spleen dans un Perrier citron.

     

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  • Mercredi 29 Juin 2022
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    Café-douche, j'avance le camion de deux mètres pour dégager le chariot. Je fais une livraison depuis le Garrigou. La route est vachement passante, il n'y a aucune place devant la maison, je préfère rouler 500m à chaque fois que me faire écrabouiller par un caisseux pressé. Le client, casse couilles avec l'impératif, mais bien sympa par ailleurs m'offre le café. J'ai le temps d'admirer sa piscine, une Emma rallongée, liner gris, margelles grises, une plage en béton désactivé, magnifique.

    Retour au camion je prends la direction de Port la Nouvelle. La rue ne me dit rien mais sur place je reconnais le coin, j'ai livré le voisin il y a deux ou trois ans. Depuis il y a des trottoirs sur l'avenue et une piste cyclable, impossible de stationner là, je vais me garer vers un Aldi à 5 ou 600m. C'est une piscine sans margelles sans escalier, j'y vais en un seul voyage.

    Je mange un bout là le long et à 13h je suis au Barcarès. C'est ma journée en terrain connu, je suis certain d'avoir livré la piscine il y a une quinzaine d'année. La mémé ne se souvient pas de moi, pauvre, je crois qu'elle ne se souvient plus de grand chose. La piscine est vide mais la pompe tourne, je lui dis, elle me répond qu 'elle est presque sourde et que la pompe doit tourner depuis un moment. Je coupe le courant et la minuterie, c'est pas marrant de vieillir.

    La dernière livraison du jour est à Villeneuve de la Raho et comme un benêt je suis les indications de Maps, sauf qu'ici il y a une voie de chemin de fer et des ponts à 3m40. Merde, je ne m'en souvenais plus ! Je dois faire tout une boucle. La cliente a un camion à pizza, elle doit le sortir mais il est branché pour les produits frais bien sûr. Pas grave je ne suis pas pressé, elle si. Elle me dit qu'elle a un rendez-vous, elle doit absolument partir, elle appelle sa fille qui rapplique dans les deux minutes. Comment dire ? La quarantaine, blonde, une robe d'été ultra courte, une bombe anatomique ! Et toute gentille avec ça.

    Je passe à La Jonquera, ma chérie a besoin de moutarde, ici elle est douce, pas aussi forte que chez nous mais ma foi, ça fera l'affaire. C'est la guerre etpicétou. On se cadre avec les concessionnaires de Lérida et Tarragone pour demain matin. Faut pas que je merde, Laurence m'a envoyé un retour à charger à 14h. Je finis la journée à La Panadella, j'aurais pu pousser un peu plus loin mais il me fallait recouper 45, c'est con. Et ici le thon à la plancha c'est une tuerie de la mort.

     

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  • Pratdip, spectaculaire !
    mes pauvres pneus !
  • Jeudi 30 Juin 2022
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    Café, napolitano, douche gratuite et zou ! A 8h et demi je suis à Bellcaire, je n'ai rdv qu'à 9h mais je préfère m'avancer. Je prépare mon bazar et Miguel se pointe à l'heure pile. Livraison hyper facile.

    La suite est largement plus compliquée. D'habitude tout le 43 se vide à Tarragone au dépôt de Pablo mais vu la piscine il m'a demandé si je pouvais livrer en direct. Neuf fois sur dix c'est à mon avantage, je me vois bien lui dire non cette fois... C'est un couloir de nage de 25m de long avec deux palettes de margelles, beaucoup d'accessoires doublés fatalement vu la taille du bassin, pour apporter ça au chantier il va en chier. J'avoue que j'ai dit oui avant de regarder sur maps. Il me faut grimper dans les collines, je pensais voir Brad Pitt à Pratdip mais non... Jusqu'au patelin ça va, ensuite la route rétrécit, serpente entre des rochers, faut croiser personne. Ceci dit personne n'habite un coin aussi reculé. Ah ben si ! J'étais bien inquiet pour le demi-tour, j'arrive à me retourner à l'entrée du lotissement en y laissant pas loin d'un train de pneus. Pablo est super content, il me remercie. Je ne dis rien mais on est là pour ça et payés en conséquence. Il me raconte qu'il en a marre, ça fait deux jours qu'il fait du brise-roche, mauvaise pioche c'est le cas de le dire. Je le laisse pleurer sur mon épaule, un peu, et je file. Laurence m'a trouvé un rechargement à Barcelone.

    J'ai rdv à 14h ça va être fin, je mange en 5 minutes. A 2h et des poussières je suis à Castellbisbal, je laisse à gauche l'horrible usine de ferraille Celsa et je me présente deux rues à côté dans une grosse imprimerie pour charger des prospectus. C'est un pur affréteur alsacien qui nous file ça, le gars au bureau a mes immat', c'est verrouillé, tip top. Je me retrouve à quai à côté d'un Roumain en FH4, on papote pendant que ça charge. Il parle parfaitement français, intrigué je le questionne. Il s'appelle Christian, il a bossé 20 ans en région parisienne, un peu chez Pedretti, là il roule chez un Roumain de Gérone, il fait Catalogne France pour 2700€ nets. Il me dit que vu l'écart des loyers en RP ou à Gérone, la différence de salaire s'estompe. Sur les réseaux sociaux je lis des commentaires méprisants voire dégueulasses sur les mecs de l'est, il suffit de discuter un peu pour se rendre compte que ces gars méritent le respect. J'ai chargé du Besançon à livrer lundi et du Dijon à livrer demain fin de matinée. Ça va être tendu l'histoire, venga !

    Quand tu sors de Castellbisbal c'est super chiant pour reprendre l'AP7, on passe dessous mais les piliers font au moins 20m de haut, c'est compliqué pour monter à mains nues... Donc il faut passer 50 rond-points. J'ai du bol, ça roule super bien sur le contournement de Barça, je me détends, je combine mes heures. Un peu après l'ex péage de la Roca je vois des warnings, merde, tout le monde est à l'arrêt. Je saute sur maps, ce que j'aurais dû faire avant, c'est tout bouché ! Pour faire simple on est resté là quasiment deux heures. J'ai pas trop de regrets sur la C 35 à côté c'est le chaos aussi. Une tautliner a tapé dans le cul d'un Italien en citerne alimentaire, l'Italien n'a trop de mal mais l'autre est parti en travers, cassé la glissière en béton, le tracteur sur la troisième voie d'en face, la semi de notre côté et le tout a pris feu ! Mais pris feu de chez pris feu, je n'arrive pas à reconnaître la marque du tracteur, il ne reste que l'armature, horrible ! J'espère que le chauffeur a pu sortir. On sort du binz il est 18h30, pour Dijon c'est mort d'autant que Pauline m'appelle. Pour recharger à Cases de Pène, Michel a dû abandonner une palette de margelles en retour à Rivesaltes chez un transporteur. Ça ferme à 20h, du coup on verra ça demain. Pour moi ça ne change pas grand chose j'étais en chargement demain matin à 8h à Seppois, lol, un autre ira charger pour moi comme d'hab'. Je ne pensais vraiment pas être là mais je coupe à mon QG à Biure d'Emporda, d'ici on rentre tranquille à Devecey en moins de 10h.