Carnet de bord de Novembre 2023 | Partager sur Facebook |
Encore un jour férié planté. Le patron avait dit qu'il ouvrait à 8h30 mais ce matin il cherche du pain, il a fait tous les bleds du coin pour se rabattre sur le Lidl de Capestang, à presque 9h on peut enfin déjeuner. On attendait tous devant la porte, un gars que j'avais pas calculé me dit : « mais c'est pas toi qui a fêté son anniv' l'an dernier au relais du Soleil ? On avait fait une énorme fête». Putain moi qui voulais la jouer discret, me vlà refait.
Café-pain beurre-douche ensuite c'est ménage dans la cabine. A force de pousser les rénos contre les portes Fabrice m'a cassé le support de la perche pour ouvrir le toit. Rien de grave, j'ai pris un bout de tôle à la maison des rivets et je refais ça tranquille, ça m'occupe.
A midi ben je paye une tournée de kirs à ceux qui veulent et fatalement j'en reçois autant en retour, avec ceux qui ont résisté on fait une table de six, dont deux Belges. Ils tiennent bien au bar les Belges... On passe à table à 15h... voilà voilà...
Petit joueur ce soir je tourne au Perrier, faut pas QUE déconner.
J'ai 35h de coupure, je peux y retourner. Juste avant 8h je suis à Ouveillan, je m'enfile dans une rue, Mappy perd le fil de l'histoire, au bout c'est en cul de sac. Merde ! Bon ben recule... Arrivé au bout de la rue un gars en bagnole m'aborde : « c'est chez moi que vous venez, prenez à gauche, c'est au bout ». J'ai tiré la carte chance de tomber sur lui, je reprends donc la rue pour la deuxième fois. C'est rare, le lotissement est tout neuf mais les rues sont larges, le gars pas chiant, un café là-dessus et je file.
Pas trop pressé puisque j'ai livré Carcassonne mardi je prends la nationale jusqu'à Perpi. A 10h et demi je suis à Canet chez des retraités. Le pépé a bien du mal, il tient à m'aider, je ne suis pas médecin ça se saurait mais je pense qu'il est asthmatique, il souffle pour porter le carton de polystyrène, je me fais le liner tout seul, je préfère. Un chèque et je me sauve. Il me faut faire demi-tour à cause d'un pont à 3m, j'en chie un peu les rues sont pas bien larges par là.
A 11h je suis à Cases de Pène, inscription, un Roumain libère le quai de gauche, je prends la place directement. 24 palettes dont certaines en long, ça arrive aux portes, pas grave je pose ma palette de margelles en retour dessus, à midi cinq je suis au bureau, les filles sont encore là, j'ai mes papiers.
Punaise, ça a vachement bien marché mon histoire. C'est inespéré même.
Rebelote, nationale jusqu'à Narbonne, je mange un bout là le long, tachy remis à zéro. Mardi Ptitdud m'avait dit que vers Lunel un camion s'est couché en travers de l'autoroute, chargé de peinture je crois il y a eu du grabuge. L'autoroute est rouverte bien sûr, mais ça bouchonne une entreprise est en train de gratter le vieil enrobé pour regoudronner évidemment. Surprise à Valence nord les travaux se terminent enfin, on passe sur le nouveau pont, à vitesse réduite mais ça ne devrait plus durer. Je fais ma deuxième coupure avant le péage de Vienne.
A 19h Lyon est assez tranquille, on est juste à l'arrêt tout au bout de la rocade à cause d'une bagnole en panne. Je finis la journée à Villemotier, c'était inespéré.
Réveil 5h, beuhh tout est éteint... 5h05...10... ça bouge pas, tant pis je mets en route, j'avance, le tachy s'allume. Hein ? Bé oui gros débile, t'as pas 9 heures !!! Je comptais déjeuner et me doucher. Vite coupure, je poireaute encore 10 minutes. Les volets sont toujours fermés, c'est bizarre les boulangers doivent être au taf, ils n'ont pas pensé à réveiller le barman du matin ? Pas grave j'irai plus loin. Tout bien réfléchi faut que j'aille au dépôt, je me laverai le cul là-bas, c'est gratuit. Je m'arrête me chauffer un café et c'est marre.
A 7h30 je suis chez Zuber, à l'époque de Buffa on chargeait beaucoup de papier pour l'Angleterre. Mais c'était avant le drame bien entendu. Le cariste me dit de me mettre au milieu et d'ouvrir les deux côtés, teu teu teu, j'ouvre un côté et je tire les palettes au bord avec mon chariot et mes rallonges. C'est vite fait bien fait, je remonte à Devecey ; pleins, douche, papotage avec le chef.
Jean-Charles a organisé le resto de midi, il va avec les filles chez la Méméne à Seppois. Je me joins à eux mais j'ai une Solaé à récupérer à Grandvillars à 13h, c'est ballot. Vent du cul dans la plaine, j'arrive à charger la couverture à 11h30. Ouf.
A midi et quelques, Martine Christine JC et moi on va casser la graine. Retour à l'usine à une heure et demi, Joël est devant moi mais il a une merde dans son chargement, un client refuse la livraison, faut attendre une décision, il me dit de passer devant lui. J'attaque. Entre-temps Philippe appelle le client en question, alors là, accrochez-vous bien. Le gars repousse la livraison parce qu'il doit ranger son garage !!! Ben si tu veux mon grand, on est vendredi la livraison mardi, t'as tout tout ton temps pour ranger ton bordel. Philippe lui mets la pression en ce sens, le gars redescend sur Terre... Putain on rêve ! Du coup je propose à mon Jojo de reprendre sa place. Il refuse.
Philippe avait demandé à nouveau un double plancher, vas-y Tonton Pierre fais marcher ton cerveau. Ah non c'est trop dur ! Pas de caprice, réfléchis ! D'accord. En jouant sur les escaliers on arrive à tout rentrer, c'est pas trop ISO 9002 mais ça le fait, lundi mardi faudra que je sois délicat en déballant.
15h40 je pose le camion chez Jacky, bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.
A 7h et demi je suis chez Scania, ils m'ont trouvé une petite fuite d'air lors du dernier entretien, faut changer un bidule sous la calandre, le gars des pièces détachées n'a pas su me dire combien de temps il fallait pour changer ce truc, peut-être un quart d'heure ça doit aller vite. Je vais voir Jean-Marie, le mec fiable qui sait tout. « Pouhh lala, oui c'est derrière la calandre mais faut passer par l'intérieur, faut dépiauter sous le tableau de bord. ». Allez c'est bien ça fera encore une semaine, ciao. J'ai 15 de coupure, parfait.
Comme un lundi je m'arrête au pain à Buvilly , ça ne passera pas en une seule coupure mon histoire, je bois un café, je remets le compteur à zéro. Du coup je passe Lyon il est presque 11h, au calme. Je grignote vers Valence et je fais ma seconde coupure juste avant Orange. Ça c'est fait.
Pour aller à mon premier client la GPS Scania me fait descendre à Cavaillon Pertuis mais je vois sur l'atlas Michelin une jolie route, ou du moins qui a l'air jolie, pas de pont pas d'interdiction j'y vais. C'est chiant jusqu'après Carpentras, une chiée de ronds-points, t'avances pas. En fait je connais jusqu'à Villes sur Auzon, je ne m'en souvenais plus mais une fois je me suis garé à la cave coopérative. Après la route est vraiment belle, de chouettes paysages, goudron nickel, à tel point qu'il y a des avertissements pour les motos, à la belle saison ça doit se transformer en course de côte par ici. Bref je me régale, je ne regrette pas d'être passé par là.
A 16h30 je suis à L'Hostipalet, je m'enfile sur une petite route, j'hésite, je suis à 1km de la maison, , une dame qui me voit chercher vient m'aider, elle dit que la rue se termine en Y, je dois pouvoir faire demi-tour. Je lui fais confiance. Je vois un arrêt de bus, si les bus montent... Mouais, je me fais bien un peu chier quand même. Je me gare. Purée vendredi Fabrice s'est planté il m'a mis la tôle du 1 derrière, rhaaa vingt dieux ! Le chemin est étroit ça m'arrange pas. C'est un peu de ma faute je n'avais qu'à vérifier ce qu'il faisait. Je fais un premier tour jusqu'à la maison avec les tôles et les colis. Quand je reviens je vois le bus qui ramènent les gamins de l'école, c'est un tout petit bus comme ils ont par ici. Tu m'étonnes qu'il fait demi-tour fastoche. Deuxième tour avec la Solaé et l'enrouleur. Contrôle signatures, je termine juste quand le soleil décline, y en fallait pas plus. M'en fous je suis dans le bon sens mais je dois passer un ou deux petits ponts, cette fois la nuit est tombée, c'est jamais rassurant.
J'arrive sans encombres sur la nationale, fin de mission « chez les Balu » bonne adresse. 9h22 de volant, cette semaine c'est pas grave.
Café, pain-beurre, douche me vlà paré pour affronter les conneries. Ça commence de bon matin à Manosque. Philippe voulait me filer une assistance petit camion mais dans le 04 ils n'ont plus personne, ça résout le problème. Donc comme d'hab', un coup à droite un coup à gauche, à la fourche à droite je me retrouve à Pierrevert, il me faut tourner à gauche à l'équerre sous des arbres. Ça tape sur la cabine, je pleure pour mes trompes mais non c'est une branche coincée dans le déflecteur. En fait la branche a été tronçonnée proprement mais laissée dans l'arbre ! Sans déconner ? Moi elle a juste cogné dans le déflecteur mais une branche d'une douzaine de cm, parce qu'un jour ou l'autre elle finira par se décrocher, si elle tombe sur un cycliste ou des piétons ? Y a des baffes qui se perdent par ici. Je suis garé à 2 ou 300m de la maison. Premier tour avec l'escalier, je sonne, personne. La voisine me dit qu'ils doivent être partis emmener les gosses à l'école. Je téléphone, le client me dit que c'est son beau-père qui réceptionne. Le gars arrive quand je fais le deuxième tour. Contrôle, paperasse. Il veut m'offrir un café, il a du mal avec la machine... « Regardez, vous sélectionnez la force, puis la dose, une tasse ou deux puis start. » Il me regarde comme si j'étais un génie sorti de sa lampe, mais non, on a exactement la même, une Krups, si tu mets les bons grains ça fait un vrai café de bistrot. Retour au camion je grimpe au dos de la cabine pour virer la branche, je m'en sors bien. Dans ce sens je n'ai pas d'arbres scélérats.
Une piscine facile dans un lotissement de Volx ensuite, juste que je n'arrive pas à passer sous un figuier, on se fait l'escalier et les tôles à la corne par-dessus le grillage, le gars est content, j'avais le temps.
Pour la suite je n'ai plus que du 06, donc que des assistances, et presque tout demain, mercredi bien sûr. C'était toujours René qui venait aux assistances, c'est son fils qui a repris les rênes de l'affaire, il a « licencié » son père, 73 ans il était temps qu'il lève le pied le vieux. Donc on se cadre avec Cyril, rendez-vous à Mouans Sartoux : « tu y es déjà allé avec mon père, tu verras tu vas reconnaître ». Ah bon ?
Je ne vais pas tourner à Aix en Pce comme c'est écrit sur les panneaux, je coupe par Rians, c'est plus riant. Demain Sylvain et moi sommes par là, il faut deux petits camions, Cyril doit aller en louer un cet après-midi, l'affaire est minutée, je mange un bout vite fait là le long et je l'appelle une demi-heure avant d'arriver. Il avait raison, ça me revient en arrivant dans la zone, le parking est tout au fond, j'y suis déjà venu il y a des années. Je me gare, à peine le temps d'ouvrir la bâche qu'il est déjà là. On transvase. C'est une grosse piscine mais il n'y a pas de margelles. Je n'aime pas les terrasses en bois, je préfère les margelles en béton sauf quand je dois les porter à la main... D'un coup je trouve le bois moins moche. C'est bizarre les goûts hein ! La baraque est de l'autre côté de St Cézaire dans les collines. Putain faut pas oublier le pain sous peine de cramer le plein de gas-oil ! Un pelliste est en train de creuser le trou, enfin, pour l'instant il y va au brise-roche. A un moment j'ai cru que le client allait nous demander de tout apporter derrière la maison mais non il veut tout dans le garage devant. T'as raison, c'est bien plus facile. Facile c'est façon de parler, on se pète tout à la main pendant que le client fait semblant de nous aider. « Je peux pas trop vous aider j'ai mal au dos. » C'est ça, et moi j'ai une couille qui fuit et l'autre qui prend l'eau...
Cyril me redescend au camion, il est dans les temps. Dans ce pays à la con à cette heure la circulation commence à se charger, je ne traîne pas, je file à St Jeannet, c'est le dernier resto de la région de Nice je crois bien. Par hasard je tombe sur un des deux Belges avec qui j'ai planté mercredi dernier à Maureilhan, il m'avoue que le jeudi il a eu du mal... Je lui offre un kir et on va manger, faut pas déconner.
A 7h et quart je suis au péage d' Antibes, c'est plus compliqué que ça, il faut aller à la sortie d'après revenir sur mes pas et sortir à la 44, là après le péage d'entrée, si vous avez bien suivi, il y a un petit parking désert. Oui désert sur la côte d'azur c'est incroyable. Ils ont trouvé ça avec Sylvain, THE specialist du coin, d'ici on peut partir dans toutes les directions.
On transvase une première réno et on va à Peymeinade chez un motard, il y a une Africa Twin et une autre sous une bâche, aux cylindres je dirais une BM, pas difficile. Un chèque et on file.
On retourne au camion et on charge deux rénos cette fois, dont une énorme ; local technique, margelles etc... On monte à Tourrettes Levens sur un chemin incroyablement sinueux, par endroits avec le petit camion ça tourne pas en une fois ! Là on tombe encore sur un courageux, il n'arrive pas à m'aider à porter le liner, je me le fais tout seul juste pour le faire chier. On change de vallée, là on passe ; à côté de l'autoroute, puis dessous, puis dessus, putain dans ce pays t'en fais des km sur les bretelles. Donc on change de vallée et on monte après Carros village. On se fait la grosse rénovation chez une délicieuse Alexandra, elle a des yeux de la couleur de la côte...
Cette fois on est vide, on retourne à Antibes et c'est le drame ! Cyril a laissé son camion à son père qui fait des assistances avec Sylvain dans le Var, il a loué un Isuzu mais la benne est trop courte de 10 cm, on peut pas mettre l'escalier. D'habitude je le mets debout au fond de la benne contre le reste, là ça passe pas, ça passe pas bordel ! Faut faire deux tours ! On va à Vence c'est pas loin, 20 bornes, mais dans ce pays à la con 20 bornes c'est le bout du monde. Du monde à tous les ronds-points, des travaux de partout, c'est l'enfer pour rouler ici.
La maison est de l'autre côté de Vence, c'est à perpet'. Il est déjà 13h30 quand on redescend, on s'arrête vite fait prendre un casse-dalle dans une boulangerie là le long. Rereretour à Antibes, on charge l'escalier et on remonte, re-bouchons, re-travaux.
A 16h Cyril me dépose au camion, à la prochaine, mais pas tout de suite j'espère.
On recharge à Mouans Sartoux c'est pas bien loin, dans la zone indus' où j'étais garé hier. J'ai deux ramasses sur deux sites de la même boutique. La première usine est au bout d'une impasse, tu descends tu remontes, la cour est dans un putain de dévers, ils sont tarés par ici. Je charge...une porte, et c'est tout ! Le gars me dit : « prenez bien large en sortant sinon vous allez vous coincer. » J'ai vu oui merci, le muret et les pierres déco portent les stigmates du combat. A la deuxième usine c'est à peine mieux, les quais sont à plat mais c'est tout petit, quand tu casses tu as le porte-à-faux avant dans la grille du voisin. En fait j'ai l'explication après, un gars de chez eux à reculé dans la porte du quai du fond pour les semis, ok, mais le pire un collègue le filmait, et à diffuser la vidéo sur les réseaux. On vit une époque formidable. Ici je charge du 25 et du 70 mais le 70 est annulé. Je préviens Laurence mais il est plus de 17h, va trouver un autre lot à cette heure-là ! Je fais signer un récép'. A 17h30 je me casse.
Je galope, demain j'ai la visite du tachy, j'appelle les clients pour verrouiller le truc. A 21h je suis au Mistral à Lapalud, il reste une tite place le long du resto, franchement j'en ai plein le luc ce soir. Ceci dit les assistances sur la Côte d'Azur ça économise un abonnement à la salle de muscu.
Réveil 5h15 je mange mon pain-beurre quand un gars sort des sanitaires avec sa trousse de toilette : « Ah pour un apéro, c'était un apéro ! » Il était mercredi à Maureilhan. Donc c'est entendu, cette beuverie va me poursuivre ? Ceci dit je crois me souvenir que Pépère il en a bu autant que moi. C'est quand même dingue de tomber sur deux mecs en deux jours qui étaient là. 9h écoulées je file.
Le binz commence après Roussillon, la voie de gauche est fermée, Google annonçait +4min je ne me suis pas inquiété mais c'est bien plus, le trafic s'est chargé depuis. La traversée de Lyon est un calvaire, il n'y a pas d'autre mot. Ça devait être un peu plus rapide par le périph... La mauvaise heure, il pleut, tout pour plaire. J'en ai ras le cul, vers qui je peux me tourner pour améliorer la circulation ce matin ? Le préfet ? J'ai pas son 06. Ici je ne connais que Baloo, c'est une autorité morale à Lyon non ? Je l'appelle, il est aussi dans la misère direction Saint Étienne, il ne peut rien pour moi tant pis.
Je pensais livrer Vonnas en début de matinée, je me pointe à 10h et demi. Pas très grave, j'ai appelé hier le gars, je lui ai dit que j'avais un chariot élévateur, il m'a donné le code de la porte du garage. « En repartant vous appuyez sur la flèche du bas, ça se referme tout seul ». Je fais mon truc je laisse un récépissé, je prends quelques photos pour éviter d'éventuelles embrouilles et ciao.
Ça a tellement merdé à Lyon que j'ai 4h20 de volant à Bourg en Bresse, je passe à la grosse boulan vers le Leclerc et je mange un morceau, c'est bien tôt mais tant pis.
A 14h15 je suis à Pontarlier, Granges Narboz pour être précis, dans la zone où il y a Jeantet, autrefois Buffa. Encore un poseur de fenêtres, un petit jeune vient avec un Fen on vide dans la rue, nickel.
J'ai rendez-vous à Besançon à 16h pour la visite du tachy, j'arrive un peu en avance, le mec termine un DAF tout neuf de chez Pasteur. Quand c'est mon tour il entre mon taxi sur les rouleaux, la visite dure deux heures, je vais attendre à l’accueil puisqu'on n'a pas le droit de voir ce qu'il fait. Ce qui entre nous est complètement débile, bref. Au bout de 10 minutes il revient, « un capteur déconne, ça met des défauts dans mon ordi, la loi m'interdit de poursuivre, faut que je vous le change et je n'en ai pas. » Putain la loose ! C'était trop beau et trop bien organisé mon truc. Il me dit que c'est pas grave on a encore dix jours. Ben t'es gentil mais non on n'a pas le temps, nous on a des tournées à la semaine. Il commande le bidule en urgence, il l'aura pour lundi matin. J'ai pas bien le choix, semaine prochaine je finis à La Rochelle je sais pas trop quand je rentre, lundi matin je vais perdre deux heures en connerie mais rouler avec le tachy périmé ça passe moyen avec les flics.
Dépité je remonte à Devecey, je vais pleurer sur l'épaule de Pauline. M'en vais couper à Quenoche sur la route de Vesoul, demain j'ai rendez-vous à 8h chez Scania pour ma fuite d'air, j'espère que ça ira mieux.
A 7h et demi je suis chez Scan, je dételle ma caravane. Le commercial passe par là et m'offre le café. On ne doit pas être ses meilleurs clients loin de là, après un gobelet à 40 centimes ça doit passer dans son budget. Le chef a prévu deux heures pour changer le zinzin, je m'installe avec un bouquin et au bout d'une heure c'est fini. Vous me laissez finir mon chapitre hein !
Je passe de l'autre côté du grillage à la halle fret pour boire le café avec les copains. Ensuite par acquis de conscience j'appelle Cyrille pour savoir s'il a une bricole à me faire faire mains non il n'a pas besoin de moi. C'est le drame de ma vie, personne n'a besoin de moi...
J'ai largement le temps de passer par la Haute Saône et de faire un repas de communion. A 13h je suis à Grandvillars pour ramasser deux couvertures ensuite ben je vais à Seppois pour changer.
Le jeune Raph a à peine commencer, avec Fabrice ils sont à la recherche d'une palette de margelles, visiblement elle s'est volatilisée. En attendant je pointe mon voyage dans les racks.
L'heure tourne, pour ne pas mettre tout le monde en retard ils chargent et laisse une place si des fois par la margelle réapparaît. Je prends la place, petit chargement tranquille, d'ailleurs c'est rare mais cette semaine je n'ai aucune margelle...comme ça je suis tranquille, aucune n'est égarée.
A 15h30 je pose le camion à Bourogne, bon week', le ciel vous tienne en joie.
A 8h moins le quart je suis de retour chez Estienney à Besac', surprise, le mec des tachys n'arrive qu' à 8h et demi. Je vais décrocher dans l'allée de l'ancien garage DAF et je laisse mon taxi devant la porte. Le jeune qui est là me file une bagnole : « vous verrez, c'est une C2 blanche. » On me prête une caisse j'ai rien à dire, 250000 bornes, top déglinguée. Ceci dit ça tombe bien je dois aller à la visite médicale à 8h30. Apte, c'est reparti pour 2 ans. J'en profite pour aller à Devecey rendre les papiers de la semaine dernière. Je traîne un peu j'ai le temps.
A 10h20 le gaillard me rend mon tracteur, lui aussi est apte pour 2 ans, enfin, le tachy seulement.
J'attelle ma calèche et j'appelle mon premier client. J'avais mis 14-16h dans le 63 je ne pouvais pas deviner que ça allait merder. Il est content que je le prévienne.
Allez, fais tirer maintenant tonton. Ça roule pas mal du tout malgré la pluie incessante, Dôle Chalon Digoin, pas de pénibles, je me fais chauffer une soupe maison au premier parking après avoir quitté la RCEA sur la route du Donjon. D'ailleurs c'est la deuxième fois que je vois un panneau d'interdiction aux 7t5 au Donjon. Je pensais que c'était un truc provisoire mais non la société d'autoroute a bien l'intention de nous faire cracher jusqu'à Moulins puisqu'évidemment c'est à eux que profite le crime.
Autre truc qui m'agace, à la sortie de Vichy direction Gannat il y a de jolis autocollants sur les panneaux direction Clermont mais la départementale n'est pas interdite, c'est juste la traversée de Gannat. Les gars ont peur, prennent l'autoroute payante. C'est peu de chose une douzaine de km mais à quoi bon payer puisque c'est kif-kif ?
A la sortie de Riom je prends un bout de 4 voies, radar et bim, c'est 80 pour les PL, le Coyote n'a pas bronché, normal. Putain je les collectionne, je suis bon pour un stage pendant les fêtes de fin d'année.
A 16h05 je suis à Sayat, route de Volvic. Je suis 5 minutes hors créneau je m'en sors bien. Le client me dit que finalement ça l'arrange bien il avait je ne sais quoi à faire avec ses gamins. Il a acheté une petite Nina, je lui dépose dans le garage. Il fait péter le café, je ne traîne pas je suis garé entre deux virages, il y a de la visibilité mais quand même.
De là je reprends l'autoroute à Pontgibaud, jusqu'à Tulle. Je finis la journée à La Porcherie, il est 19h30 pour trouver de la place faut pas trop faire le malin.
Café, pain-beurre, douche à 7h, zou ! Je garde la nationale jusqu'à Pierre Buffière ensuite je coupe au travers, c'était pas une super bonne idée. Déviation dans un bled, puis déviation dans la déviation pour les PL, je me retrouve sur une route de merde, des passages étroits entre des maisons, bof bof.
Je commence par livrer une Solaé, il tombe des trombes d'eau, ça ruisselle sur la route. Personne à la maison, téléphone, un gars me dit qu'il envoie sa femme, elle arrive dans les 10 minutes. Toute fine mais costaud on porte la couverture jusque dans le garage. Un chèque et je file.
Pas loin, juste je change de département. A l'entrée du bled je vois la Fiesta logotée Waterair du commercial, je m'arrête évidemment, la maison est à peine plus loin. La cliente bien sympa par ailleurs ne sait pas ce qu'elle veut : la structure dans le garage, ah oui mais la voiture ne rentrera plus. Elle me fait changer 3 fois. Quand c'est fini elle nous offre le café, ça me fait sécher un peu. Le vendeur me dit que c'est lui qui a vendu ma prochaine piscine : « tu verras, tu vas rouler dans un bois pendant un ou deux km, au bout c'est la maison de droite dans le hameau, tu vas pouvoir faire demi-tour. »
Je change de sweet, trempé malgré le K-Way, je mets le chauffage du siège pour faire sécher mon froc. Réchauffé je mange un bout là le long.
A 13h je suis à St Claud, bled facile, on y passait dans le temps avant la déviation. Je roule donc un ou deux km sur un chemin, plusieurs virages, les roues de la semi passent dans le mou, jamais je ne sortirai en marche arrière, c'est mort. Comme prévu le chemin se termine en T dans le hameau mais c'est tout petit ! Jamais je ne pourrai tourner ! J'essaye quand même, je me retrouve bloqué sous un arbre. Je demande à la cliente si elle a une tronçonneuse, elle non mais le voisin oui. Le pépé me prête une Mc Culloch qui doit avoir le même âge que lui. Je mets le chariot sous l'arbre, je grimpe sur les fourches et j'attaque. Putain sa chaîne coupe comme les genoux de ma grand-mère, j'allais pas lui faire des reproches, pis j'ai vraiment pas le temps de lui affûter. Je me prends les copeaux dans la gueule, la branche tombe, pas sur ma gueule, parfait. Au fait, il est à qui l'arbre ? C'est à moi ne vous inquiétez pas. Merci. Bon cette fois je peux passer sous l'arbre mais je n'ai pas élargi le carrefour. Je vais demander au voisin une pelleteuse un bull et une centrale à enrobé... Non là j'innove, j'avance au max contre le mur d'en face et je fais riper la semi. Entre-temps j'ai dit à la cliente d'aller attendre à l'abri. Pour riper la remorque j'ai fait une photo c'est plus simple à expliquer, la route est mouillée il y a des graviers, les pneus glissent bien. Ça se raconte en trois lignes mais il y a bientôt une heure que je suis là. Je livre ma piscine, la grange est grande, fastoche. Bon maintenant il me faut repartir. Je laisse le Moffett chez la cliente si des fois je dois recommencer, surtout histoire d'être plus court et de ne pas reculer dedans si je dois me reprendre... Il y a d'un côté un poteau de téléphone en bois et à l'intérieur une vieille borne en pierre. J'ai essayé de la desceller avec l'engin mais c'est impossible. Je prends au plus large, sans frotter le mur à droite, je frôle le poteau en bois, en fait je fais plus que frôler, il a vibré un peu, à l'intérieur les pneus frottent la borne, avec la boue ça glisse, merci la météo finalement. Putain j'ai perdu 10 ans d'espérance de vie ! Je ne vous dis pas le soulagement quand c'est fini. Premier parking je me fais un café, faut faire redescendre la pression.
Pour aujourd'hui il me reste une rénovation au bord de la Gironde. La pression revient vite, toutes les routes par là sont inondées, tu roules au jugé, en espérant que tu as les roues sur le dur. L'accès au client se termine par un chemin de 2 ou 3 km, là faut prier le ciel de ne croiser personne, c'est hors de question de serrer dans l'herbe. A un moment je traverse un lac. Il pleut toujours. Ça redouble même quand je me gare, la maison est à 100m, les colis sont trempés quand j'arrive. Le papy a une grange en terre battue, il me dit que l'eau remonte par le sol, il n'a jamais vu ça alors que c'est sa maison d'enfance paraît-il. Je lui demande conseil pour repartir, pas le choix il me faut faire demi-tour et repasser dans le lac. Sauf que cette fois la nuit est tombée. Je ne fais pas trop le malin j'avoue. Re-soulagement quand je reviens sur la départementale. La route est fermée plus loin, je suis bien sagement la déviation, pas de conneries ça suffit. Je finis cette journée pluvieuse à St Genis de Saintonge, j'ai mérité un demi avec une poignée de cacahuètes, c'est fête.
C'est une bonne adresse ce relais de Saintonge, ça fait un bon millier d'années que je ne suis pas venu, l'erreur est réparée. Un gros pain-beurre café douche et à 7h je file. Le jour se lève et que vois-je ? Mais si je vous jure, c'est le soleil ! J'y croyais plus !
Je commence par une réno au bord de la mer, facile. Ensuite j'ai une Solaé à Chatelaillon Plage. Je me gare devant la maison, un gars arrive en Audi, il a été prévenu je ne sais comment, un voisin probablement. On se fait la couverture à la main. Je vois que la piscine n'est pas montée, il regarde sur son téléphone : « c'est un gars super sympa qui est venu, Jean-Charles. » Moi je ne réponds rien mais c'est un vrai connard... Je blague, Jean-Charles je t'embrasse.
Je termine la tournée vers La Rochelle, plein de route sont inondées, je finis par arriver. C'est le père qui réceptionne pour sa fifille. Le garage est grand, nickel.
A partir de là faut que j'explique un peu. Depuis belle lurette les vaches laitières ne nourrissent plus leurs veaux, des maquignons ramassent les veaux dans les fermes pour engraissement. Les veaux boivent le colostrum pendant les premières heures de vie pour qu'ils soient costauds et ciao. Oui c'est triste de séparer la maman gnin gnin gnin. Donc dans le Jura un gars fait ça mais il a changé son fusil d'épaule, il s'est associé, il ne prenait plus le lait en poudre chez Lactalis, un autre fournisseur qui a son transporteur, fin de l'histoire pour ATS. Retournement d'alliance, retour de Lactalis pourquoi comment j'en sais rien. En tous les cas il faut charger du lait jeudi. D'habitude on a toujours un Waterair qui fait la Bretagne, pas cette semaine. C'est du boulot en chariot embarqué, pas facile à affréter, bref faut que je m'y colle. Rennes c'est pas la porte à côté, donc Laurence m'a trouvé un voyage pour ne pas monter à vide.
A midi, après bien des détours à cause de plein de routes inondées, je suis enfin dans une grosse scierie à Secondigné. Le gars part manger, il me dit que ça reprend à 13h30 mais qu'il sera là à 13h. J'ai le temps de manger moi aussi. Comme dit à 1h il est de retour au bureau, il me fait mettre en place direct. Un cariste se pointe, il me charge 18 palettes de pellets, le produit à la mode. Ensuite je vais compléter sur un autre site du groupe vers Niort, là on charge du bois fendu en sacs. C'est encore bien un truc de bobos ça, putain t'as pas des bras une hache et un billot pour fendre du bois ? Pas grave ces dégénérés font marcher le commerce et le transport, c'est parfait. A 15h j'ai ramassé les deux lots, c'est chargé jusqu'aux portes, tip top.
La traversée de Marans est toujours interdite théoriquement aux 26t, on trouve toujours autant de camions . C'est pas bien les gars, faut respecter les interdictions. J'attaque la rocade de Nantes à la mauvaise heure, ça roule super mal.
Mon frère habite maintenant au sud de Rennes, je le textote, c'est pas loin d'où je coupe. Sa femme est grippée, il vient seul, on se retrouve à La Butinais à Bain de Bretagne, c'était bien.
A 8h je suis au Weldom de Pipriac, j'ai appelé hier ils n'ouvrent qu'à 9h mais je voulais être le premier. A 9h un jeune gars attaque, je me mets à quai il vide le bois, deux palettes de pellets et on va vider le reste dans la cour du Super U à côté, c'est la même famille paraît-il. Retour au magasin, paperasse, à 10h et quelques je me sauve.
Ça n'a pas changé on charge toujours le lait aux transports Transjila à Bais, à 11h et des boulettes, on me fait mettre en place direct. Visiblement c'est un cariste débutant qui charge, il va lentement, ceci dit je préfère, c'est mieux que de crever les sacs dans les montants de la semi. A midi et quart je m'en vais avec 26 t de poudre de lait.
Je roule jusqu'au péage entre Vitré et Laval, je fais chauffer la soupe, l'idée c'est de ne pas remettre le compteur à zéro.
En début d'après-midi j'appelle mes deux paysans. Le premier me dit de venir demain après 10h30, ça commence mal, sinon ce soir avant 19h. C'est fin mais ça se tente. Le second me dit de venir demain matin après 8h30, cool, ça me va bien. A partir de là il ne reste plus qu'à rouler à fond à fond. Je sais faire ça va.
Je finis mes 30 dans la Beauce avant Orléans sur un petit parking, je me fais secouer à chaque camion, pas grave. Depuis midi j'ai grappillé des minutes, j'en reperds pas mal à Orléans c'est la mauvaise heure et il pleut.
Au péage de Joigny je rappelle mon gars, il m'explique pour venir à la ferme. « Tu montes, tu passes entre les bâtiments et tu mets le nez dans la bergerie. » Eh ben c'est exactement ça ! A 19h01 je serre le frein de parc, tip top mon truc. Pour lui il n'y a que 4 palettes mais il faut les poser à l'entrée d'un bâtiment assez bas et finir avec un tire-pal qui a dû servir à monter les éléphants sur l'arche de Noé. Le pauvre, 1t500 la palette, faut l'aider à pousser. Et pour repartir ? « Tu fais demi-tour là-haut, tu fais gaffe à mes bâtiments, allez salut. » Je laisse le Moffett dans un coin pour éclairer la piste. Il fait nuit, il pleut mais ça se fait. Juste une herse qui doit dater du grand-père qui fait chier. Oui mais faut pas la ferrailler c'est une relique.
Je m'en vais couper à Armeau, je suis bien content ça a bien marché mon histoire.
Café croissant douche démarrage à 7h. C'est des petites routes, avec la météo tu évites de prendre les accotements pour croiser, quand c'est le bus scolaire ...tu pries le ciel. A 8h je suis à Saints en Puisaye, j'explique au gars que je suis en avance, il me dit qu'il finit une bricole et qu'il arrive. J'ouvre en attendant. Lui il a un télésco, je reste sur la route, ça va super bien. A 8h35 je me casse, trop bien.
Cyrille a décalé mon heure de chargement chez Wat, 13h je n'y serais jamais arrivé, il a échangé avec Rémi. Je suis bien content, ça m'évite de transvaser.
Je compte mes heures, je prends la nationale jusqu'à Dijon, là-bas je verrai. Arrivé à moutarde city j'ai bien marché, je passe par la Haute Saône, ce délicieux département où les routes sont gratuites.
J'ai coupé 15 en vidant, j'avale ma dernière soupe de la semaine en 30 minutes chrono.
A 3h moins le quart je suis à l'usine, laaarge ! Rémi et Michel ont terminé, on boit le café, ils filent et je prends la place. J'ai pas mal de fourbi dont une énorme piscine pour un camping et du bordel pour Barcelone. Quand c'est des bricoles ça part par la messagerie c'est moins cher que nous mais un escalier Welcome par la messagerie, ça va pas le faire. Tout passe au sol, parfait.
Au quatrième top de 17h je suis à Bourogne, fin de cette semaine beaucoup trop humide mais avec du boulot inhabituel et kiffant, on peut pas tout avoir. Bon week à tous le ciel vous tienne en joie.
Départ à 8h de Bourogne, ultra cool, aujourd'hui je ne livre rien. Quand j'ai fait le programme je n'avais pas encore fait le contrôle du tachy et si ça avait chié dans la colle j'avais une dernière fenêtre ce matin, en fait il aurait été périmé depuis minuit, j'aurais fait les 10 bornes comme ça et voilà.
J'ai juste une bricole à faire, faut que je rende un service à mon collègue Yvan, il a des jantes de 4x4 neuves quivontpasjesaispasquoi, faudrait les ramener à Nîmes.
Rien ne presse je passe par la Haute-Saône, à 9h et quelques je suis au dépôt, le collègue a fait une jolie palette filmée serrée, un coup de Moffett et je la pose sur une margelles. Un coup de gas-oil et zou ! Ah ben non, la pompe déconne, c'est plutôt la borne d'ailleurs l'Adibou ne marche pas non plus. Pas grave on verra ça plus loin.
J'hésite à aller laver, mon pauvre ensemble n'est plus qu'un tas de merde mais la météo annonce de la pluie jusqu'à Lyon. De la pluie ? Ces jours-ci c'est étonnant ! Tant pis je lâche l'affaire.
Comme d'hab' je me prends une demi-trad' à Buvilly. Ça roule bien ce matin, à chaque fois que je rattrape un Hoptrans ou un Transtira c'est dans un bout de 3 ou 4 voies, merci les gars d'être au bon endroit au bon moment.
La bonne nouvelle de la matinée vient d'Argentine, ça manquait à la planète un cinglé ultra-libéral dans le déni du changement climatique. Il veut supprimer le service public de santé et l'éducation nationale. Il a raison, il faut laisser le peuple dans l'ignorance. S'il faut diriger des gens qui réfléchissent on va où ?
L'Argentine je sais pas où elle va mais moi je vais à Montpellier. La première période de 4h30 m'amène au péage de Montluel, de flâner par le 7-0 j'ai pas perdu trop de temps finalement. D'autant que moi je respecte scrupuleusement le 60 sur les routes non prioritaires...
J'appelle le gars à Nîmes, messagerie, selon Google le garage est fermé le lundi, mouais...
Vu que le programme n'a pas changé, toujours pas pressé je sors à Montélimar sud et je prends ma route habituelle. La traversée de Bagnols sur Cèze est bien pénible, à cette saison il n'y a pourtant plus de camping-cars. Le janteur me rappelle, il me demande de le sonner un quart d'heure avant d'arriver à Uchaud.
Quand je l'appelle il me dit que c'est la mauvaise heure pour passer Nîmes, oui je sais bien, il propose de venir me retrouver au centre routier. J'avoue que ça m'arrange bien. Il a une grosse Jeep, il ouvre le coffre un coup de fourches et la palette rentre pile poil.
18h30 c'est encore la mauvaise heure à Montpellier, je coupe 30 au péage, ça laisse le temps aux gens de rentrer chez eux et moi je ne bousille pas une 10h pour rien même si cette semaine c'est encore une fois pas grave du tout.
A 19h40 je suis au Pont de Barre, tip top. Au final je n'ai pas pris d'eau depuis ce matin, j'aurais dû laver, fait chier tiens !
Café douche, comme d'hab' je démarre bien trop tôt de Saussan mais au fur et à mesure que j'avance le trafic se charge. A 7h30 je suis à St Clément, ma rue est toute petite je reste sur l'avenue, il y a là un petit centre commercial qui se voudrait typique, un truc en béton reconstitué, il y a quand même une boulan', je vais me chercher un pain complet qui me fera deux jours. Sur le trottoir d'en face je vois Eric le monteur local. La maison est mitoyenne des deux côtés, il sait bien que tout seul j'allais devoir tout laisser dehors. A deux on passe la structure par l'intérieur de la maison, aidés par la cliente, une quarantenaire joliment sophistiquée.
Après je retraverse Montpellier, rebelote c'est bouché au rond-point des marchands de fruits, c'est en travaux, ils sont de moins en moins, d'un côté leurs paillotes ont été démontées. Je me retrouve à Villeneuve les Maguelone, un quartier où je suis déjà venu, c'est étroit mais quand tu connais t'es moins inquiet.
L'inquiétude monte un peu quand même parce qu'en début d'après-midi je suis à Sérignan. L'an dernier j'ai été verbalisé par les municipaux pour stationnement interdit. Un pour le tracteur, un pour la semi. Je me suis fendu d'un courrier au tribunal de police avec une copie d'écran de la rue, le stationnement est simplement impossible. L'officier du ministère public m'a répondu : ok pour le stationnement mais vous avez franchi une interdiction aux 3t5. Le bras de fer continue... Tout ça pour dire que je ne suis pas serein, mon impasse est dans la même rue. Je ne vais pas les provoquer, je me gare à 200m, j'ai juste à remonter 20m de rue en sens interdit. Je suis garé devant le portail d'une mémé. Elle vient me voir, on discute, je lui demande de ne pas appeler la police municipale : « oh il n'y a de pas de risques, c'est des vrais cons ici ! » Bon, ça c'est dit. Je m'en vais avec l'escalier, chez la cliente le commercial est présent. Elle me demande pourquoi je ne suis pas venu dans sa rue, je lui explique mon aventure avec les flics : « ça ne m'étonne pas, c'est des sacrés cons. » Ah, sacrés cons, vrais cons, ils ont une grosse réputation chez les riverains. Avec le vendeur on se fait l'escalier à la main puis les tôles, je fais deux tours de chariot et c'est plié.
Pour repartir je recule à ma main et je vais me retourner un peu plus loin, pas le choix il y a un pont à 12t. C'est là que je croise les municipaux, le conducteur ouvre sa fenêtre et me signe de prendre telle rue. Oui merci je vais éviter le pont. Putain c'est un cauchemar ce bled pour moi !
Maintenant il me reste la grosse piscine du camping de Fleury. D'ici pas le choix, il me faut faire le grand tour, Béziers Nissan Coursan Salles d'Aude Fleury. Le pont de Fleury est interdit aux 12t et l'autre est limité à 2m60 en hauteur, on va éviter les conneries.
Une fois arrivé c'est facile, le camping est large, désert, fastoche, le gars a le chèque, parfait.
Suite et fin demain matin à Barcelone. Je voulais couper à Hostalric, j'appelle mais ça ne répond pas, sur les conseils de Mr 26 je tente le California qui serait rouvert le soir mais en passant c'est tout éteint, il me reste Les Mallorquines, c'est un peu plus cher mais divinement bon.
Ici ça n'ouvre pas le matin et quoi qu'il en soit il n'y a pas de douche, c'est pas un routier, m'en vais déjeuner et me laver dans ma mini-douche préférée à Fogars de la Selva, c'est au bord de l'autoroute.
Bien sûr comme d'hab' ça bouchonne à hauteur de Granollers jusqu'à Parets, un grand classique du matin à Barcelone mais c'est supportable aujourd'hui, on roule au pas sur quelques mètres, rien quoi.
A 8h et demi je suis chez Nord Logway, grosse surprise, il n'y a pas un chat, je suis tout seul dans la cour ! Les quais me semblent vides, purée le boulot m'a l'air bien calme. J'ai pas mal de bazar, je fais mon truc et fais signer mon CMR, hasta luego. Je suis à deux rues de la delegación Waterair je vais me faire payer le café. Il y a là les toujours adorables Marionna et Nico. Ils me racontent que c'est bien la merde avec l'eau ; il ne pleut pas ! Il ne serait tombé que 2mm pour tout l'automne ! Punaise on devrait faire un pipeline depuis St Omer ! Nico me dit que c'est la dernière livraison de l'année, putain je suis vert, mon taf s'écroule. Eux ont du boulot, avec le changement d'entité de Waterair à Iñaki au 31 décembre ils doivent changer les ordis les adresses mails, les logos, l'enseigne le papier à entête etc...
J'écris à Laurence, elle me répond qu'on recharge à Cases de Pène comme d'hab'. Je passe au gas-oil et Adibou à la Petrem puis je m'arrête à La Jonquera pour faire le plein de douceur, c'est bientôt les fêtes.
A 14h je suis à la Provençale, ici non plus il n'y a personne, je me claque à quai directement. 28 tonnes vite fait bien fait. Je n'ai plus qu'à rouler.
On est mercredi on reçoit les programmes de dans deux semaines, j'aurais préféré un tour de Madrid mais j'aurai un joli tour en Bretagne, ça me console un peu.
Ça roule normalement jusqu'après Nîmes, vers Roquemaure les panneaux annoncent un gros bouchon, je ne vais pas aller vérifier, je sors et je remonte par Bagnols. Je ne vais pas gagner de temps mais sur Maps le bouchon me semble sévère. Rebelote au nord de Valence, il y a des travaux d'enrobé sur la N7, grosse déviation, on passe en bas au bord du Rhône, Les Châssis et La Mule Blanche doivent être fermés j'imagine. Je pensais monter jusqu'à la Tour d'Albon, ça conforte mon choix. J'y suis à 21h15, le parking est blindé, il reste juste une petite place pour mon petit camion côté station service.
Arrivé le dernier j'avais le nez pas loin de la route mais j'ai bien dormi, café croissant douche et zou , quand les 9h sont écoulées quand même. Une fois de plus c'est dernier délai pour passer Lyon, Maps annonce 10 minutes de moins par le vieux périph. On est à l'arrêt à St Fons mais rien de méchant, on freine à hauteur du port ensuite c'est fluide jusqu'au bout.
Pause café un quart d'heure à Villemotier, je prends un bout de pain bressan qui me finira la semaine. C'est après Lons que le combat commence, les 44 tonnes faut les grimper sur la montagne, ça ronfle, là faut donner à boire aux poneys il n'y a pas le choix.
A 10h45 je suis chez Knauf, la petite dame m'envoie au fond de l'usine ; ne vous dérangez pas je connais. Le temps d'ouvrir Joël le cariste se pointe. C'est là qu'arrive un Cayon avec 4 palettes de carton, avec l'élégance qui me caractérise lol, je le laisse passer.
On n'est que jeudi, Cyrille m'envoie la suite, on recharge à Vaudrey, un petit tour pour finir la semaine.
Je prends le temps de manger sur un parking au soleil vers Levier, à 13h30 je suis chez Profil C. Coup de bol je charge tout au même bâtiment. Il faut ouvrir les deux côtés, normal, parfois le côté passager je ne l'ouvre pas pendant des mois, là c'est la deuxième fois aujourd'hui. C'est bien ça permet de faire tomber la merde accumulée.
Chargé pour Chasse sur Rhône demain 8h, j'y vais la fleur au fusil, tout par la nationale. Sauf à Bourg sud où Baloo m'appelle et j'oublie de sortir, putain la concentration !
J'attaque Lyon dans l'autre sens cette fois, encore à la mauvaise heure. C'est vraiment pas grave. A 19h je suis au Gaulois à Ternay, je valide une troisième coupure de 11h bien inutile.
A 7h et demi j'ai parcouru les 3km qui me séparaient du chantier. Un plateau apporte des longueurs et moi la bricole. Ça discute avec celui qui semble être le chef du bardage. Je propose de me vider tout seul, il retrouve le sourire, comme ça il peut garder le télésco pour vider l'autre. On fait ça. C'est pas bien grand autour du futur bâtiment, je suis obligé de rouler sur du concassé. En clair c'est du vieux béton armé concassé, donc avec des bouts de fer à béton qui dépassent. J'enlève ce que je peux, ce que je vois surtout. Tu prends ça dans un pneu, ben voilà quoi... En une bonne demi-heure je suis vide, j'attrape un mec qui passe par là, il signe mon récép', ciao.
Laurence m'a envoyé deux ramasses, la première à St Chamond. La boutique est dans une zone au bout du monde, dans un quartier vieillot. C'est vieillot mais ça drope. J'ouvre les deux côtés, c'est la semaine, en 4 coups de fourches c'est torché, 4 bons mètres d'échafaudages.
Retour à Lyon, la mauvaise heure à Givors est passée, ça roule. A 11h moins le quart je suis chez Geodis à St Priest, et là c'est la douche froide, mes lots ne sont pas là c'est prévu pour début d'après-midi. « Mettez-vous au quai 117 et on verra. » Raahh fait chier! J'espérais vider le premier lot cet après-m' c'est mort. Au bout d'une grosse demi-heure un camion arrive avec ma cam', j'ai du bol. Un cariste trie les lots et recharge les miens directement, c'est des chevalets de menuiserie, le gars attache ça contre les poteaux, visiblement il sait faire les nœuds. A midi et demi je me sauve.
Je mange un bout du côté de Bourg et je tente ma chance pour les échafaudages mais c'est cramé, le patron me donne rendez-vous lundi à 8h. Pas grave, ça me va, j'ai le Lapeyre à 9h30 ça va aller pile-poil.
A 17h je suis au dépôt, je fais le plein et je saute dans la Fiat. Bon week-end à toutes, le ciel vous tienne en joie.
A 7h15 je suis au dépôt, il est encore tôt ça roule à Cayenne, un peu après je suis à Pouilley les Vignes pour livrer les échafaudages. « J'ai un Fen mais il est chez le voisin, normalement il vient vers 8h30-9h. »Ouh là ! T'inquiète je me débrouille. J'avais un peu prévu j'ai pas collé la menuiserie, je sors le lot sans rien casser. Je passe au bureau faire signer le récép', tout est propret. Dans les boîtes du bâtiment c'est souvent crade avec des véhicules cabossés, pourris même, là tout est nickel, c'est impressionnant.
Ensuite je vais au Lapeyre à Châteaufarine, c'est l'énorme zone commerciale sur la route de Dôle. Il y a un cadenas à la grille, ils n'ouvrent qu'à 9h et demi. Ma foi, je serai le premier. Un peu avant l'heure je me mets en place. Le cariste va doucement, il est surpris : « tiens aujourd'hui il n'y a pas de casse, c'est bien attaché, souvent les fenêtres tombent des chevalets. » Je n'y suis pour rien mais tant mieux, je ne suis pas spécialement fan des réserves et des litiges.
De là je file dans le pays de Montbéliard. A Bart c'est un ancien site Peugeot, étonnant non ?, qui a été réhabilité en zone artisanale /commerciale. Je dépose ma dernière palette chez un menuisier, à midi je suis vide. Au poil.
Je m'arrête au pain à Valentigney et je vais à Seppois. Rien ne presse je ne charge qu'à 15h. Sur place le camion de 13h est déjà sous l'auvent, ensuite c'est le jeune Raphaël de chez Jacky qui chargera. Tous les deux vont bien faut reconnaître, j'ai le temps de manger et à 15h tout pile je suis en place. J'ai eu le temps de pointer, vérifier, on charge directement. Quand c'est fini Fabrice me dit : « j'en ai marre, fatigué, j'ai froid, je ferme et je rentre, je vais faire du canapé. » Moi aussi j'ai froid, j'en ai marre, mais faut que je roule au moins 4heures... 15h35 je me sauve. Dès qu'il fait chaud dans la cabine le coup de mou est oublié.
Ça roule bien jusqu'à Vesoul, après il pleut, un peu de neige fondue et je tombe sur des Soviétiques pas pressés, la moyenne chute. J'arrive à doubler, même un fils de pute de chez Imany qui accélère à 90 quand je suis à sa hauteur. Je ne m'énerve pas, je reste digne, même si ça démange de lui arracher le rétro avec le Moffett.
Je pensais monter à Paisy Cosdon en 4h30 mais ça va être fin, ça le fait depuis Bourogne depuis Seppois c'est juste. Tout à l'heure j'ai demandé au jeune Raph où on mangeait le mieux à Troyes, j'hésitais entre Paisy Cosdon et Clérey, c'est plus vraiment mes coins, selon lui c'est Clérey. Je n'ai aucun mépris pour les jeunes chauffeurs, faut prendre les bons conseils d'où qu'ils viennent. A 19h30 je suis garé, nickel-chrome.
Café, croissant, douche, à 6h et demi, zou ! Comme du temps de la grande maison je sors à Sens juste après l'usine Senoble, et Renault aussi oui. Nationale jusqu'à Orléans puis retour sur l'autoroute jusqu'à Château-Renault. Sur Maps la rue de mon premier client me semblait facile, oui, mais j'ai pas dézoomé. Dans le bled c'est super étroit. C'est impossible de tourner et d'ailleurs interdit aux plus de 10m, je vais plus loin, je me retourne et je reviens sur mes pas, dans ce sens c'est un peu mieux, de tourner à gauche c'est souvent plus facile tu vois ce que tu fais. Putain je ne mettrais pas ma main entre la semi et l'angle de la maison. Après ça grimpe sec, le lotissement est relativement facile. C'est le beau-père qui réceptionne, pas chiant l'ancien.
La piscine est livrée mais comment je repars ? Trois vieux tapent la discut devant mon camion. Je leur demande. Gros conciliabule. En bas du lotissement ça fait une épingle, c'est mort. Moi je voudrais aller à Monnaie. L'un d'eux me dit que le plus simple et le plus sûr c'est au carrefour entre les maisons d'aller tout droit, traverser le village et faire demi-tour au stade pour revenir droit route de Monnaie. C'était ça la solution, faut écouter les jeunes mais faut écouter les vieux aussi.
Il fait soleil, c'est bien agréable. Je finis mon bout de pain paysan d'hier avec une soupe « conjugale ».
A 15h je suis dans une commune associée, comme on dit maintenant, de Château-Gontier. La maison des clients est à côté du stade de rugby, le parking doit faire au bas mot deux hectares. Purée je savoure. La cliente me raconte que les chauffeurs du coin viennent se garer là le week-end, tu m'étonnes. La cour est grande, le garage dégagé, c'est du velours cette livraison.
La suite est demain en Normandie, je passe donc par Laval. Il y a du monde sur les boulevards. Ah ben oui l'autoroute est fermée dans le sens Paris Bretagne, un pauvre malheureux routier y a laissé sa vie, horrible. Dans ces cas-là tu relativises les quelques minutes perdues.
A 18h30 je suis aux Martinaises, je prends l'avant-dernière place, c'est chaud. Je comprends vite pourquoi. Le troquet m'a l'air tenu par des jeunes, on mange divinement bien, tout est nickel, à neuf. Tu penses bien que les gars se précipitent pour couper là !
Démarrage à 7h et demi, en dix minutes je suis à Avranches, lotissement super facile. Je tombe sur la Cat, Catoche, elle part au boulot, c'est son mec qui vient réceptionner. Oh mais il est bien jeune, c'est une cougar cette Catherine, elle a bien raison, à son âge elle risquerait de tomber sur un vieux bedonnant de mon genre. La descente de garage est trop sévère, on se fait tout à la main, le gars est vaillant.
Il ne me reste plus que la grosse piscine au camping de Hermanville. J'attaque la rocade de Caen à 10h, le mauvais est passé. C'est encore un camping Cap Fun comme la semaine dernière à Narbonne, même modèle. En hiver comme ça les gars ont du boulot, ils me montrent où décharger et ils se cassent. Pareil, je passe un bon moment à contrôler tout le fourbi. La secrétaire a le chèque, énorme chèque fatalement. Quand c'est fini je vais voir la mer vite fait, le vent le froid, je ne m'éternise pas. D'autant que Laurence m'a envoyé un rechargement.
En venant j'ai repéré une grosse boulangerie, je passe me prendre un pain de seigle. Je l'attaque avec une soupe au Havre en attendant l'heure de la reprise. Je regarde les avis sur Google pour Buffard, ils se font démonter. Ça promet. A 13h30 je suis au guichet, une brave me demande mon numéro de commande, ça a l'air de lui convenir, on fait les papiers : « vous faites tout le tour du bâtiment, porte 2 ». La route est défoncée, c'est pas des nids de poules, c'est des étangs, j'arrive porte 2, un camion termine. Le gars referme, je prends la place. Faut bien viser, se garer au-dessus d'un étang, pour ne pas planter le Fen du cariste et éviter le bain de pieds. Le cariste c'est pas un prix Nobel, en sortant du hangar il se prend un trou et fait tomber un fardeau. C'est pas trop grave, c'est des tubes bruts c'est pas fragile. Il y a comme ça 4 longueurs de 3m60. Rapide calcul, ça va pas aller, je luis dis. « Si si dans les autres ça rentre. » Euh je ne discute pas mais 4x3m60 ça fait 14m40. Bien sûr à la fin ça ne rentre pas : « oh c'est bizarre. » Il me tient tête le bougre ! La solution est vite trouvée, la question est vite répondue comme disait un abruti, le dernier lot c'est des caisses bien plates, on gerbe dessus, je pose quatre sangles et voilà. A part le cariste un peu strange ça a bien marché, soit j'ai eu du bol soit les gars exagèrent en donnant leur avis. A 15h je m'en vais avec mes 25t de tubes et de caisses en bois made in china.
Quand on rentre de Normandie en Franche Comté, il y a un écueil, une verrue à passer : la région parisienne. Pas le choix. J'y arrive à 17h. Pas bon. Inutile de stresser, j'y vais à la cool, on est mercredi et je rentre. Je dis ça mais c'est bien pénible quand même. Triangle de Rocquencourt, ça roule jusqu'à Vélisy, après c'est le bouz jusqu'à Antony, normal, ensuite ça redéconne sur l'A6. Selon Maps c'était le meilleur choix, bon ! J'espérais arriver à Champigny tout debout mais il va manquer une dizaine de minutes, pas grave je fais une coupure dans le bois avant Fontainebleau, on est mercredi ça me laisse le temps de faire mon programme Waterair.
A 20h30 je suis à La Clé des Champs, j'en ai assez.
Hier soir j'ai pris la formule routier, repas-douche-petit déj', donc ce matin je déjeune et je me douche gratos. Ou disons que ça donne l'impression. Premier arrêt à l'AS24 à Troyes, il y a trois pompes, les deux de gauche sont en rade, ça agace. Tu tapes le code, les kil...et au final : pompe occupée. Non le message devrait être : pompe de merde. Il n'y a pas grand monde, je recule, un gars en citerne me dit que c'est souvent ici. J'aurai perdu une demi-heure avec ce matos de daube.
A 10h et demi je suis à Gevigney et Mercey dans la Haute Saône profonde, très profonde même. Un Polonais est sous le pont, il termine, je prends la place, jusque là ça va bien. Après ça se gâte. C'est la première fois qu'il prenne de la matière comme ça, c'est à dire de Chine ou de ce fournisseur je sais pas. Un chef vient prendre des photos, ils s'attendaient à pire. Bon on vide alors ? Ah non ! Faut encore tergiverser parlementer palabrer discuter hésiter... A midi c'est à dire une heure et demi plus tard on attaque. Le pontier enlève trois paquets, une alarme retentit, c'est le changement d'équipe il est midi et quart. Putain c'est un cauchemar. Un autre jeune, tout aussi sympa d'ailleurs, continue. C'est la chiotte avec les caisses, elles sont serrées, faut les décaler pour passer les élingues. On y arrive enfin. Sauf pour les quatre dernières à l'avant. Faut les vider au Fen le pont ne va pas assez loin. Un cariste se pointe avec un petit engin à trois roues. T'es sérieux ? Les caisses font deux tonnes pièce. Faut trouver un autre Fen. Quand c'est enfin terminé je vais signer les papiers, je dis au réceptionnaire que ça fait trois heures que je suis là. « Oui on n'a pas été bons. » Je confirme.
J'appelle la tour de contrôle, c'est Pauline qui répond, elle demande à Cyrille s'il a trouvé un Gevigney-Seppois livraison foulée, mais hélas non. « Qu'il rentre chez lui. » Oh ben c'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd ! A 15h30 je suis à Bourogne, fin de mission. Je saute dans la Fiesta, au cimetière à Morvillars il y a un contrôle d'alcoolémie, le gendarme me dit : « vous avez bu de l'alccool ? -Non. -C'est bon vous pouvez y aller. » Ah ben des contrôles comme ça j'en veux bien.