Carnet de bord de Juillet 2025 | Partager sur Facebook |
A 7h je m'en vais de chez ma tantine, bien sûr j'allume la radio. Ouf ! Hier madame Dati a pris une volée à l'assemblée nationale, du coup la grève à Radio France s'est détendu*. Moi la playlist d'Inter avec les chanteuses pénibles ça me saoule, moins que les radios publicitaires mais ça m'insupporte quand même. Ceci dit je n'attends rien de la grille d'été non plus. On aura quand même le jeu des mille à une heure moins le quart.
Juste avant 8h je suis à Naves au nord de Tulle. Après 7 ou 8 km de petite route je me gare à droite, je vais voir à pied dans le hameau, les numéros sur les maisons sont incohérents, je téléphone, la cliente m'explique, je n'en suis pas loin. On range la réno dans le garage, j'accepte un café tiède et zou ! Deuxième réno à Brive dans un quartier beaucoup plus facile, limite fastoche, pas loin de l'autoroute. Troisième à Noailles, pas loin de l'ancien routier au bord de l'autoroute, ça aussi c'est un drame, une adresse mythique maintenant c'est une entreprise du bâtiment, c'est affreux. Rebelote, on range les cartons dans le garage, un chèque et je file. Il est 11h, la température commence à monter.
A midi moins le quart je suis vers Les Eyzies, le chemin ne figure nulle part, la loi a changé les communes sont tenues de donner des adresses aux maisons, faut le temps que Google envoie une bagnole. J'appelle le client, j'étais censé le livrer à 13h, il est ok pour maintenant, il vient me chercher à l'entrée du bled. On grimpe dans les collines, je me gare à un carrefour, la maison est à 100m. La chaleur est atroce. Le client tient à tout ranger dans le garage, ça sert à rien mais il me prend en avance je ne vais pas râler. Quand c'est fini je redescends et je mange un bout sur le premier parking à l'ombre. L'ombre ne sert pas à grand chose, la clim de nuit tourne à fond.
Je suis un peu en avance à Prats en Périgord, il me faut traverser le village, c'est ultra fin entre des maisons, ça grimpe sec, le hameau est étroit, je trouve quand même à me garer potablement. Le client me dit qu'il doit aller au village en urgence, il y va en fourgon. Je commence mon affaire, il revient dans le quart d'heure avec une couverture Sécuriwat. Le chauffeur a refusé de monter quand il a vu le passage entre les maisons. Raahh c'est des petits joueurs ces gars. Je dis ça mais sur le coup je ne faisais pas trop le malin.
La dernière livraison du jour est à 120 bornes, que de la petite route, c'est bien long. Le client ne comprend pas pourquoi je me retourne, c'est pour être à l'ombre bien sûr. Quand on a fini il veut m'offrir une bière, teu teu teu, c'est hors de question, de l'eau oui, rien de plus. Une bière avec ce cagnard c'est une très mauvaise idée.
A 19h tout pile je suis à Sauveterre de Guyenne, première chose je vais à la douche, je suis trempé de chaud.
* non c'est bizarre mais on n'accorde pas avec un "e", c'est la règle des verbes occasionnellement pronominaux
Ce matin le temps est couvert, il fait 22, c'est bien agréable. Café pain-beurre douche et je démarre. Ne cherchez pas de cohérence dans cette journée, j'ai un impératif ce matin, j'ai dû chambouler. Donc à 8h pétantes je suis à St Seurin sur l'Isle. La maison est fermée, je sonne, personne. Je vais ouvrir la remorque, je sonne à nouveau, tout est fermé, genre maison inhabitée. Purée ils ont exigé un impératif mercredi et ils ne sont pas là. Je téléphone, la cliente dans le gaz, me dit qu'elle se lève, qu'ils n'ont pas entendu. Pas grave, ils sont là c'est l'essentiel. Petite piscine avec un banc, pas d'escalier, pas de margelles, ça va super vite. Ils sont toujours en pyjama, je pense qu'ils vont aller se recoucher.
Je repasse à Sauveterre, ce bled est beau m'enfin je me serais bien abstenu d'y repasser. Sur les coups de 10h30 je suis à Ruffiac dans le 47, la maison est en plein bois, chemin bien étroit. Là on livre chez des bordéliques, du merdier partout, les poules qui montent sur la table, vu les impactes de chiures c'est pas la première fois. C'est crade mais la cliente est sympa. En repartant je croise le commercial du coin, on s'arrête deux minutes pour papoter, bien cool ce jeune.
Il est presque midi je m'arrête là le long avec quasi 4h de volant.
A 13h je suis chez des paysans à Langon au milieu des vignes mais ici ils ont des Prim'Holstein. La cliente me dit de poser sur une dalle en béton, son mari bougera les palettes avec le télesco. Vu la météo je fais ouvrir un bout de hangar pour mettre la palette de colis à l'abri. Un chèque et je me taille.
C'était le dernier kit de la tournée, je n'ai plus que des rénos, on y voit clair dans la semi cette fois. Je monte à Bordeaux, il est 14h30 ou 15h mais dans le sens de la descente c'est bien bouché. Je croise le bordel, je croise les doigts pour tout à l'heure. Je livre à Martignas chez un gars qui vient de racheter une maison avec la piscine existante, il me pose une chiée de questions bien sûr. Il voulait tout faire lui-même, en repartant il me dit qu'il va appeler un artisan...
L'heure a tourné, c'est le gros bordel sur la rocade, Maps annonce +25min jusqu'à Bordeaux Lac. Pas le choix, on y va. Après la sortie c'est encore le bouz pour monter le pont, ensuite ça va pas trop mal. A 18h15 je suis à St Porchaire 17. Le client avoue qu'il m'avait oublié, je lui pose sa palette contre un chèque, zou ! Je m'en vais couper à Yves, comme un gland je loupe la sortie du resto, je vais retourner un peu plus loin, 4h37 de conduite, tssss ! Un Perrier citron et je vais souper, en sortant je tombe sur un gars que je connais du relais du Soleil à Montpellier, on avait passé mon anniv mal au crâne ensemble, il est super sympa ce gars mais faut éviter l'apéro avec lui. Ici il y a de l'air, la journée a été largement plus supportable qu'hier, je m'endors avec les carreaux ouverts, le pied.
Après mes perpétuels café pain-beurre douche je commence à Lagord, c'est la banlieue de La Rochelle. Le lotissement n'est pas loin de la 4 voies mais il n'y a pas de sortie à cet endroit, c'est ballot. Il me faut passer en ville et tourner à l'équerre à droite, il y a des bites en ferraille, ça tourne pas vingt dieux. Je recule, je dois me faire insulter dans les bagnoles. 3 ou 400m plus loin je trouve une rue plus facile, je tombe sur mon adresse. La rue est étroite, je reste sur la rue d'à côté. Le client arrive avec son chien, il m'a vu passer de l'autre côté. Je dépose la réno dans le garage. Il a une BM 1200 de 2005, il paraît que James Bond a la même dans un film. Cette machine pourrait faire du cinoche, elle est comme neuve ! Incroyable. La cliente a fait du café, un chèque et je file.
La dernière réno est dans le 79, je passe par Niort, j'en profite pour compléter 4 gouttes de gas-oil. 4 grosses gouttes. J'ai pour consigne d'aller déposer à Champdeniers chez un marchand de motoculteurs plutôt que chez le client. Faut que je demande Thomas, il aura le chèque. C'est exactement ça, le gars Thomas a bien le chèque, il m'ouvre la grille derrière et je dépose sur une remorque au cul d'une bagnole, parfait.
Laurence m'a évidemment envoyé un retour, on recharge chez U aux Herbiers, rendez-vous entre 14 et 15h.
J'y vais tranquille, je mange à l'ombre là le long. A 13h15 je suis chez U log. Je me présente sur la pointe des pieds, c'est très élégant comme démarche. Le gars à l'accueil me donne le quai 138 mais me demande de ne pas entrer avant 13h30. Ça me fait un quart de coupure ma foi. A quai la porte s'ouvre de suite, 33 palettes, 22 minutes. Au poil ! A 14h15 je me casse, mieux que sur le plan l'histoire. J'ai rendez-vous à Saint Vit à 15h demain, j'y vais cool cool, si je me pointe trop tôt jamais l'équipe du matin ne voudra me vider, des fois que ça arrange l'autre équipe, tu penses !
Je prends l'autoroute jusqu'à Cholet, pas le choix, ensuite je coupe au travers ; Saumur Noyant Château-Renault, j'adore passer par là. Je finis mes 30 à l'ombre par là le long.
On se croise avec Tim, je lui raconte que je vais couper au pont des Bégniers, selon lui ça a bien progressé depuis le changement de proprio, on va aller voir ça.
On va dire que je suis mal tombé hier soir, faudra réessayer. Le pain-beurre est copieux et la douche est gratuite, ça compense. Je mets les voiles à 7h et quelques. J'ai le temps j'évite les péages, Courtenay, je descends par la petite route jusqu'à Villeneuve sur Yonne puis N6 Auxerre Avallon Sombernon Dijon, pas un centime d'autoroute jusqu'à St Vit.
A 13h30 je suis chez U, gros bordel, les quais sont pleins paraît-il. Je tombe sur Jean-François mon nouveau mais déjà futur ex collègue, on boit le café, il n'a pas su s'intégrer chez ATS. J'ai du bol avec mon bazar made in China, quai 38 directement. Je me vide, les Uistes sont en pause, je pose la liasse de papelard sur la dernière palette. Je dégage du quai histoire de ne pas perdre trop de temps, j'embarque le chariot et je retourne sur le quai. Mon carnet est posé sur la dernière palette, tamponné. Je n'aurai pas vu le contrôleur, ce qui ne me manque pas non plus, hasta luego. 14h15 je dégage pour rdv 15h, j'en entends se plaindre de la grande distrib', là entre le chargement et la livraison c'était royal.
Je rentre au dépôt, je dételle la vieille 412, personne au gas-oil, je fais les pleins et je descends à la halle fret. Je récupère mon carrosse et je me charge. Un garage et une mini-pelle. Selon le poids des mini-pelles, certains chariots de chez nous n'arrivent pas à les lever semble-t-il, du coup pour ne pas avoir l'air con lundi chez le client je me charge tout seul. En plus le Nico a pas mal de boulot, des camions au large, ça va plus vite comme ça.
A 17h15 je suis à Devecey, ce week-end c'est la braderie à Seloncourt j'ai besoin de la Fiat, je balance mes affaires et zou ! Bon week à toutes et tous, le ciel vous tienne en joie.
Après un samedi joyeux où on a fait une jolie balade franco-suisse, le dimanche a été plus tristouille. C'était le dernier jour de la piscine à Valentigney. Pays de Montbéliard agglo refuse de donner une petite subvention. Bah oui ma pauvre dame les collectivités locales sont exsangues, l'état préfère faire des cadeaux aux plus riches, n'y voyez rien spécialement contre la macronie, le CICE qui nous coûte une blinde est une invention socialiste, des champions. En résumé on préfère donner des milliards en pure perte à Carrouf et consorts plutôt que d'appendre aux petits gosses à nager, financer l'hôpital public et rénover des écoles, j'adore ce système.
A 3h ma vieille vessie me pousse au fond du couloir, j'avais mis le réveil à 4, j'ai plus sommeil du coup. Je me prépare, je saute dans le Cubo, à 5h pétantes je démarre de Devecey. La canicule est bien passée, par endroit il tombe des seaux d'eau, il fait 13°, limite ça pèle. Il est tôt j'enquille Dôle Chalon par Verdun sur le Doubs, pas trace de la maréchaussée, profitez du frais pour dormir c'est bien. Jean-Charles est un peu derrière moi, on s'arrête à St Eusèbe pour le café. De retour au camion j'ai 40 minutes de coupure, c'est con, je termine. Ensuite je grimpe dans le Morvan, ça roule nettement moins bien tout à coup. Toujours de grosses averses par moment, je vais être bien pour vider.
Sur les coups de 9h je suis aux services techniques de St Honoré les Bains, en fait c'est juste un hangar, c'est un petit bled. J'appelle à la mairie, la dame m'envoie deux gars. « Oh ben comment on va faire nous on a juste un tire-pal ? » T'inquiète mon brave, je suis équipé. Ils me demandent de déposer la pelle au fond du hangar, ils n'ont personne pour s'en servir paraît-il. Ils veulent que je la pousse mais la machine est trop lourde c'est le Moffett qui recule. Ils déplacent une grosse tondeuse, je pose la pelle à la place et ciao. J'ai eu de la moule avec la pluie, la suite est à Angers venga !
Je me prends du pain vers Sancoins, c'est là que je croise Nico 38 son V8 et sa paille, c'est la saison. Pas du V8, de la paille. Le V8 il n'y a pas de saison pour en manger. J'appelle le 02 que les Jurassiens ont noté sur le BL, je tombe sur un pépé qui ne veut pas de mon garage en bois, il ne comprend pas ce que je lui veux. Aïe. Je rappelle à l'usine, on me donne le numéro de la cheffe de projet à Angers, charmante jeune femme à la voix, elle me donne le numéro d'un gars sur place. Purée faut mener une vraie enquête. Cette fois je tombe sur le bon mec, qui me donne la bonne adresse, je m'annonce pour 15h30.
Je casse la gueule à mon bout de pain vers Tours et à l'heure dite je suis à l'école André Malraux aux Ponts de Cé. Je n'ai pas vu le célèbre ministre de la culture, on me dit qu'il est souffrant. Les gars n'ont que la bite et le couteau pour décharger, je me débrouille, c'était prévu. Je fais déplacer une bagnole, sinon ça passe pas avec les longueurs de 6m. Je dépose pas loin du portail, ça me va, en plus c'est les vacances scolaires, ça ne gênera personne.
Je préviens Laurence, je mets un coup de balai dans le tombereau le temps qu'elle réponde. Message aussitôt, on recharge à la poudre de lait demain. Il me reste une heure dix à rouler, le troquet que je vise est à une bonne heure de route, ça se tente. Mon histoire commence mal, je me paye une chiée de feux dans Angers, j'aurais peut-être mieux fait de faire le tour par l'autoroute. Après ça s'arrange heureusement. Je coupe à La Virgule à Martigné-Ferchaud avec 9h53 de guidon, et je valide une 11 avec 10 minutes de battement. Que demande le peuple ?
C'est une bonne adresse ici, le troquet me semble récent, équipe sympa, sanitaires nickel-chrome 0et il y a du pain-beurre le matin, royal !
A 7h30 je suis chez Lactalis, ou plutôt chez le transporteur qui loue un bout à Lactalis. Le gars au bureau me fait mettre en place direct. Un gars de chez Portal se met à côté, on se gare le nez en avant, comme ça on reculera droit pour sortir sans faire riper les pneus en charge. Le mec sur le Fen nous fait nous retourner, je lui explique que c'est con, mais non, c'est comme ça. L'argument est assez faible mais on s'exécute. Je ronchonne mais faut avouer que ça va vite à charger, un peu avant 9h je me taille, complet de chez complet.
J'ai trois agris dans le 01, je n'en connais aucun, les autres fois j'ai fait du 39 ou ceux du 45/89 vers Courtenay. On doit appeler 24h avant, allez ! Le premier me raconte que demain il a une grosse journée de paille, il préférerait que je vienne ce soir si je peux. Je compte les heures, on se cadre pour 19h , il est content. J'arrive à joindre les deux autres, le premier me dit de ne venir qu'après 8h30 il a du boulot avec le véto en début de matinée et le dernier il s'en fout, je viens quand je veux. Au poil.
Je reprends la même route qu'hier, je précise que c'est dans l'autre sens pour ceux qui ont du mal à suivre. Après Angers je prends un peu la nationale pour économiser mais c'est pas une idée géniale, des dizaines de rond-points, un peu plus loin c'est interdit je lâche l'affaire, autoroute jusqu'à Bourges. Je finis mon bout de pain d'hier avec une tomate, pour l'instant je ne suis pas trop mal.
Bourges-Moulins, ça file, j'aime bien cette route aussi, avec les moissons les champs sont magnifiques. Je me paye une voiturette sans permis et une batteuse mais dans des bouts où on peut doubler, nickel. Après c'est de la 4 voies on fait son bonhomme de chemin tranquille. Je finis la deuxième coupure à hauteur de Cluny, en haut de Mâcon quoi.
A 19h zéro zéro, un peu comme si j'étais bon, je suis dans la cour de la ferme à St Jean sur Reyssouze. Le laitier est là, il a presque fini, je me gare pour qu'il puisse sortir. Mon paysan sort son télésco, vire un godet et met les fourches à la place. Les big-bags sont sur palettes, pas besoin de passer les oreilles des sacs. En une vingtaine de minutes c'est fait. Je referme on papote cinq minutes, je vais dire bonjour aux vaches bien sûr et je m'en vais.
Demain matin je recommence à St Étienne du Bois, je vais souper au Café de la Gare à St Amour, bien content de ma journée. Oui c'est de l'autosatisfaction.
A 8h30 comme prévu je suis à St Étienne du Bois, ferme facile à trouver. Surprise le Multi qui ne devait venir qu'à 10h et déjà en place, pas grave il a fini, il remballe ses sangles. Il me raconte que c'est son exploitant qui l'avait annoncé à 10h, lui il était là à 7h30 sans forcer paraît-il. Je trouve étrange que ce soit l'exploitation qui téléphone, le chauffeur sait mieux où il en est non ? Il me laisse la place, j'ai 9 palettes, en un gros quart d'heure c'est rangé à l'abri. On va boire le café au bureau, il signe nos papiers respectifs.
Je traverse Bourg, il y a pas mal de travaux c'est chiant. Dans le lieu-dit il y a deux fermes et bien sûr je vais en premier à la mauvaise. A l'autre il n'y a personne, je téléphone, le gars me dit qu'il moissonne assez loin de là, me demande si j'ai un chariot. Ça l'embête de revenir avec le téléscopique qui doit ramasser la paille j'imagine. Pas de problème, ça ira plus vite. Il m'envoie son père. Je commence à ouvrir, le pépé se pointe, il déplace un vieux Someca qui ne sert plus qu'à pousser la merde. La stabulation est neuve, nickel propre, chapeau. Je préviens Laurence pour un retour mais Cyrille m'a envoyé un texto entre-temps, on recharge au bardage, direction Vaudrey.
Deuxième traversée de Bourg en Bresse, re-travaux, il y a une jolie boulan dans une zone indus, fastoche pour se garer. Le gas-oil crie famine, je pensais rentrer au dépôt mais non, je mets à jour l'appli AS 24... tiens il y a une nouvelle station pas loin, j'y vais. Euh c'est un gag ? La station n'existe pas, et aucune trace de travaux. Bravo la mise à jour de l'appli. Ça fait un petit détour mais pas le choix je vais à celle de Lons. Je mange un bout vite fait en 15 minutes et à 14h je suis chez Profil C. J'ai le bâtiment rouge et le vert. Comme d'hab' c'est long, le cariste est parti à la soupe tard, donc il revient tard. Comme les vrais il me faut dérouler de la sangle, les plateaux sur trois c'est chaud, ça ne se tient pas, je déteste promener ces trucs. C'est fort mal emballé, les feuillards pas tendus et le cariste a le culot de venir prendre une photo pour voir si c'est sanglé. A 16h30 je m'en vais, chargé complet.
Depuis deux jours mon premier essieu ne se relève plus, c'est déjà arrivé à Jean-Charles la semaine dernière, il a fait commandé une électro-vanne chez Rabasse. A Lons j'esquive la côte de Montaigu, je fais le tour par Conliège. Mal chargé, pas de poids sur l'avant c'est plus prudent de faire le tour. Quand j'étais enfant chez Begey avec ma première monocuve j'ai tenté de grimper avec de l'acide sulfurique. Le produit est parti au cul, le tracteur a patiné, le F10 avait des lames impossible de baisser un peu pour récupérer un minimum d'adhérence, j'ai reculé jusqu'au rond-point. Grosse frayeur, j'ai mis longtemps à retenter l'expérience.
J'appelle le 06 qu'on m'a donné, une fille qui m'a l'air bien sympa me dit qu'ils seront au chantier vers 9h30, pas avant. Merde, ça m'arrange pas. Je monte couper à Maillat, non pas d'abeilles mais il y a des guêpes ici. Le bar est dehors dans une cabane en bois genre marché de Noël, c'est super sympa.
Je démarre tranquille-tranquille à 8h. Le chantier est facile à trouver dans une petite zone. Un gars de chez Berberat du 55 ronchonne, les monteurs du bardage ne sont pas encore là, eh oui ce sera 10h mon gars. Les monteurs de la charpente métallique me disent où poser mon fourbi, j'attaque en attendant. Les plateaux font 6m, c'est facile. J'en chie un peu avec la toiture, les tôles sont lourdes. En posant les patins pour décharger ils s'enfoncent dans l'herbe, je me retrouve un peu comme sur une vidéo qui a circulé il y a quelques temps, pas autant heureusement, juste le cul qui s'est levé. Ensuite je prends les paquets un par un on va éviter les conneries. Les gars arrivent entre-temps, ils ont un énorme télesco Manitou à tourelle, il se fait chier le mec avec ça, trop gros. Ils attaquent le Meusien, je finis mon truc tout seul. Le gars me note une tôle abîmée, je l'avais notée aussi au départ, même s'ils ont rajouté la même au-dessus d'un paquet. Rien d'autre n'est bousillé, j'ai vraiment roulé piano piano. Je plains mes collègues qui font ça à l'année.
J'écris un petit mot doux à Laurence, genre : salut je suis vide. Elle me renvoie un numéro de chargement chez U. La base de Rumilly est à 7km, ça va les km à vide sont supportables.
Je me présente sur les coups d' 11h30, sans grand espoir. Le guichetier me dit de revenir à 14h30 pas avant, et encore ! Je m'en doutais, ce ne sera prêt qu'en milieu d'après-midi. J'ai du pain, la connexion internet n'est pas trop pourrie, j'avance dans ce carnet. Je valide une trois heures, qui ne sert à rien mais c'est pas grave. A 14h30 un autre mec au guichet me dit de revenir dans une demi-heure. De retour on me donne le quai 21, j'ai deux travées à charger, presque que des boissons, il fait chaud. Punaise c'est compté ric-rac, j'ai juste la place de remettre mes rallonges et mon bazar.
A 16h30 tout pile, je m'en vais. Comme ce matin la traversée de Rumilly est fort pénible. Ensuite je fais mon bonhomme de chemin, mais ultra cool-cool, ces putains de demi-boxs de flotte avec juste un tour de scotch, c'est vite couché. C'est pas la première fois que j'en fais, c'est calé au mieux, mais j'y vais vraiment mollo. Dans les lacets de Frangy les caisseux ont dû me maudire. Pareil dans la montée de Jeurre, chargé lourd t'as le temps de compter les sapins.
A 19h30 je suis à l'As de Cœur à Courlaoux, fin du bal.
Le troquet n'ouvre qu'à 5h30 donc je déjeune au camion, à 6h moins le quart je suis au Super U de St Germain du Bois. Bien sûr je me trompe de sens pour la réception, le portail est bizarre, faut arriver par la droite. Moi j'ai toujours du mal avec la droite. Je recule et je fais le tour du pâté de maison pour être dans le bon sens, je reviens juste avant un mec en frigo, coup de bol. Il vient me voir, me dit qu'il n'a que 4 palettes, ben moi je n'en ai que 6, désolé. Le JP devant moi sort, je prends la place. Je râlais contre ces scrongneugneus de box, le dernier a un peu glissé de la palette, il est pris dans le montant des portes, j'en chie comme un voleur pour l'en sortir. La demi-palette fait un peu plus de 500 kilos, tu veux pas la bouger à la main, enfin moi pas. Après c'est plus rien, le jeune sur le quai signe les papiers, tchao.
A 7h05 je suis à l'Hyper U de Montmorot, là il n'y a personne, le réceptionnaire me dit que je suis le troisième camion de Rumilly ce matin. Vers la fin il y a un box de Perrier fines bulles tout seul, je me dépêche de prendre la palette à côté, le gars est dégoûté, « ah j'aime pas ces demi-palettes, j'ai toujours peur que ça se casse la gueule ». Voilà, on est d'accord. Si tu poses 5 bouteilles de Perrier l'une sur l'autre, même si c'est filmé ça a quand même une grosse envie de se casser la gueule. A 8h moins le quart je me taille, richtung Seppois.
J'attrape une couverture Solaé chez Laily en passant et à 10h50 je suis à l'usine, pour rendez-vous 10h30 je ne ne suis pas trop mal. Fabrice a sorti mon voyage, contrôle et on charge. C'est fini un peu avant midi. Jean-Charles charge à 13h, il est là avec sa cadette. Non c'est pas une vieille Opel, c'est la plus jeune de ses filles. Fabrice prend sa bagnole et on va tous manger au kebab à côté. C'est quand même plus sympa que de manger comme des cons dans nos cabines.
A 13h je me casse. Je commence mes livraisons à Montécheroux, patelin mondialement connu pour son musée de la pince. Musée de l'outillage, pas de l'avarice. Le papy me demande si j'ai eu du mal à trouver. « Vous pensez, j'habite Audin et je fais de la moto, ici c'est le point de départ d'un de nos terrains de jeu. » Je dépose sa réno dans le garage, un chèque et zou. Pour aujourd'hui j'ai encore une réno à Villars sous Écot, tout le monde connaît, c'est le bled du circuit de motos qu'on voit au bord de l'autoroute après le grand péage. Papy et mamy sont charmants, on discute cinq minutes devant un café, un autre chèque et merci au revoir. J'appelle chez Mécano Service Dôle, ils ont reçu l'électro-vanne que Jean-Charles a commandée, je passerai mardi à la fraîche.
A 16h30 je pose le camion à Bourogne, bon long week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.
J'ai rendez-vous à 8h chez Mécano Service Dôle, je démarre donc à 6h de Bourogne, j'y suis un peu en avance. Je glande une dizaine de minutes avant que ça bouge, le temps qu'ils se racontent leur week-end, le temps que la secrétaire allume son ordi... J'avais prévu de partir à 9h dernier délai, à 8h35 l'électro-vanne est changée, l'essieu se relève, c'est miraculeux.
Une grosse demi-heure plus tard je suis à Remilly sur Tille, je dépose une rénovation chez une mamy, elle a un diable qui date de Mathusalem fastoche pour amener le liner au bord du bassin.
Ensuite je file vers Mâcon, ça fait une trotte, je ne suis vraiment pas en avance, je me pointe à 11h et demi bien tassé. Heureusement la livraison est facile, au bord d'une grosse départementale bien large. Je pousse tout dans le garage, zou ! Je trouve une petite boulan dans un bled là le long, je mange une tomate en vitesse au premier parking de la RCEA. J'ai rattrapé un peu de temps, nickel.
A 13h30 je suis dans un hameau qui s'appelle la Fourche, c'est le beau-père qui réceptionne. Très bien, mais le chèque ? Quel chèque ? Ouhla, ça part mal l'histoire. J'appelle le mari qui me renvoie vers sa femme. Elle est au boulot, elle sera là dans une heure. Puut... j'ai pas le choix, j'attends. Je commence tranquille en attendant, on range, je vais faire demi-tour un peu plus loin, j'ai tout fait au mieux pour perdre le moins de temps possible. Madame finit par rentrer, mais, elle n'a pas de chéquier ! On attend 14h pour qu'elle appelle sa conseillère au Crédit Agricole. Bien sûr, c'est le truc habituel, tapez 1 tapez 2, votre temps d'attente est estimé à 2 minutes... 2 plombes ouais ! La nénette finit par décrocher, elle débloque les fonds, il est 14h45 quand je peux enfin partir. Je suis vert.
Le gas-oil est à sec, je passe à l'AS24 à Digoin vite fait. J'appelle mes deux clients stéphanois pour prévenir, les deux sont bien sympas, no stress.
Il est quasi 18h quand j'arrive à Roche la Molière, pour rendez-vous 15-17h... La rue est étroite, je dois me garer un peu plus loin, cette fois je ne paume pas trop de temps. Dernière livraison du jour à 7km de là dans St Étienne. Ma rue est sur un coteau, bien en dévers, je n'ai pas arraché les calottes d'ailes, limite limite. Je m'excuse d'être en retard, la cliente me dit que ce n'est pas grave, sympa. Parti à 6h j'ai de l'amplitude jusqu'à 21h, à 20h45 je suis à la Tour d'Albon, j'en ai bien marre ce soir.
Café douche, à 6h zou ! Je m'inquiétais un peu pour la vallée du Rhône mais on est mercredi, ça roule, chargé mais ça roule. Vers 9h je suis à Vauvert, comme un benêt je tourne une rue trop tôt, bien sûr c'est un cul de sac, j'en chie pour sortir, ma rue est aussi en cul de sac, ouais ça va bien les manœuvres, je reste sur le parking de la caserne des pompiers, c'est pas la Place Rouge mais j'arrive à me serrer sans gêner personne. La maison est à un bon 400m de là, j'y vais en deux fois.
La dernière piscine complète de la tournée est à Lunel, je fais le tour par le haut, c'est interdit aux PL mais les rues sont larges dans ce quartier. Les rues sont larges mais pas celle où je vais, après il y a un pont, pas le choix, je me gare à 500m en gros. Petite piscine, je ne fais qu'un tour.
A midi je suis au parking du péage à l'entrée de Montpell', je finis mon bout de pain d'hier.
La rénov suivante m'inquiète un peu, il me faudrait traverser St Georges d'Orques, c'est interdit aux 3t5, je pointe quand même le bout de ma calandre, ma rue n'est pas loin mais c'est écrit « village vieux », c'est le genre de truc qui n'inspire aucune confiance. Je renonce, je vais me garer au cimetière. Maps m'annonce 1km400 , ma foi, allez. C'était vraiment pas la peine d'essayer, il me faut contourner l'église, c'est trop petit, pas de regrets. Le papy me joue un peu de violon avec le chèque, quand il voit que je ne cède pas il me le donne. Qui ne tente rien n'a rien.
Dernière rénovation à St Thibéry, comme l'ancien maire de Paris, tellement regretté. St Thibéry c'est chiant, les ponts sous la voie rapide sont tous très bas. Heureusement j'arrive du bon côté, en fait je reconnais le coin, je suis déjà venu, je me demande même si je n'ai pas livré la piscine il y a quelques années.
Demain on recharge dans l'Aude, je dois aller chercher des Europe à Béziers. A 16h30 je suis chez Doumen, ils sont dans le gros truc logistique juste avant Maureilhan, on voit les palettes de bouteilles depuis la route. J'en ai déjà vu des traumatisés de la sécurité mais ici il y a du lourd. Gilet jaune et godasses, ok, mais il faut le casque ! Des fois qu'un marteau tombe du ciel ? Il faut rouler à 12km/h, et en warning. Si ça se trouve c'est pas Doumen qui exige ça mais le pôle logistique, j'en sais rien. Je me gare dans une allée au milieu des bouteilles, un gars se pointe avec mes deux piles de palettes, ils sont casses-burnes, mais rapides. Puisqu'on va recharger dans les Corbières, je vais couper à Roquefort des Corbières aussi. Très bonne adresse.
Punaise ce troquet était fermé depuis un moment, en quelques mois le gars a remonté un truc nickel-chrome, le menu est à 1 ou 2 € de plus que la moyenne mais je m'en fous, au contraire, quand c'est bon c'est pas un problème de payer. Il a fait deux douches, j'y vais après mes cafés pain-beurre.
A 7h45 je suis chez les vignerons de Cascastel, le caveau et les bureaux n'ouvrent qu'à 9h, je chope un cariste qui passe par là, il me fait mettre à quai direct. La commande n'est pas prête, les palettes sont à perpet' c'est un peu long mais les gens sont bien gentils. Le gars apporte les palettes, je les charge au tire-pal électrique, fastoche, quand c'est fini le cariste me file une bouteille de rosé, sympa. La vendeuse au caveau ouvre sa boutique quand je dégage du quai, je vais faire quelques emplettes, pas pour moi je ne bois plus rien ou presque mais ça fera des cadeaux.
Au premier bled il y a une toute petite boulangerie, je me claque deux minutes le long, impec. La descente jusqu'à Narbonne se fait piano-piano, la route c'est virage sur virage, on va éviter de benner les palettes.
Sur la N9 on voit bien les traces des incendies, c'est impressionnant. Comme d'hab' je sors à Piolenc pour reprendre à Montélimar sud, le premier paquet de 4h30 m'amène sous les arbres avant Donzère, miam-miam en 45 minutes. C'est long pour manger mais dura lex sed lex.
La traversée de Lyon s'annonce pénible, je coupe par mon cher vieux périph. A hauteur de Villeurbanne c'est à l'arrêt. Là il y a une astuce, faut sortir couper les zébras, oui c'est mal faut pas le répéter et prendre un genre de contre-allée. Mouais sauf que maintenant il y a des bornes en plastique, je ne devais pas être le seul à tricher. Me vlà sorti, gauche gauche droite droite droite, je gagne un tour du pâté de maisons, j'ai pas gagné de temps, c'est bien fait pour ma gueule à vouloir jouer au plus malin. L'A40 est fermée aux BUS et PL selon les panneaux lumineux, pas grave pour moi, je sors à Méximieux et je remonte full nationale. Je fais ma deuxième coupure vers Pont d'Ain Bourg et à 20h je suis au Moulin des Malades. A table je me trouve avec un jeune allemand, je lui raconte mes aventures du mois dernier avec le flic de la BALM et mes pneus en 80, ça le fait beaucoup rire, moi pas.
U veut son pinard à 6h, je me présente à l’accueil à moins le quart, la petite dame téléphone : porte 17 svp. Les tire -pals sont alignés comme à la parade, d'ailleurs le code c'est *12345#, si l'un d'entre vous avait envie de vider une remorque. A 6h34 exactement je me casse. Nickel. Dans le métier la grande distrib' a mauvaise réputation, ce n'est pas vrai partout. Il ne faut jamais généraliser : les juifs sont riches, les chauffeurs ATS sont beaux. Faire des généralités c'est toujours stupide.
J'arrive bien trop tôt chez City Car, je glande pendant une heure, à 8h ça ouvre, c'est pas le laveur habituel, mais ça ne lave pas trop mal, rien à dire. Quand mon petit camion est propre je rentre au dépôt pour déposer mes Europe et faire les pleins. Là le Dom me demande de lui montrer pour embarquer un Manitou, il doit aller livrer à Vesoul. Je ne suis pas un très bon formateur, j'ai eu un Manitou mais de l'ancienne génération, les commandes ont changé mais le principe reste le même, je pense qu'il a compris, en gros.
Je m'arrête manger à la maison et à 13h je suis chez Laily pour une unique couverture. A Seppois je suis le dernier à charger je crois bien, les volumes sont faiblards. Normalement je n'avais pas de piscines, la tournée est prévue pour un camion-remorque, mais c'est trop compliqué pour le jeune Kevin, 17 clients, des accès de merde, Pauline a préféré me la donner et filer du Tred tranquille à Kevin pour qu'il se fasse la main avec le camion-remorque, le chariot etc... J'ai vu dans deux semaines il a une petite tournée sur l'Alsace, c'est pas la peine de l’écœurer dès le début.
A 16h tout pile je suis à Bourogne, mieux que sur le plan l'histoire. En tournant au fond de la cour j'ai un message à l'odb : dysfonctionnement ABS patati patata. Bizarre. Je recule à ma place, tiens ça fait de la poussière côté passager ! Ah mais non c'est de la poussière bleue ! Putain c'est de la fumée ! Je descends voir, le moyeu est bouillant. Manquait plus que ça ! J'attends un peu, ça se tasse. Pas d'incendie, j'ai eu du cul que ça commence là, pas lundi matin de nuit... Bon ben faut démonter la roue et sangler l'essieu. Je vais voir à l'atelier chez Perrenot mais c'est tout fermé, le seul mécano qui reste est en RTT paraît-il, j'aurais demandé un coup de clé à choc en échange d'un billet. Bon ben allez gros, démerde-toi tout seul, en plein cagnard. J'appelle Pauline pour qu'elle me trouve une autre semi, elle me propose d'appeler Mécano-Service, tu parles, le plus proche est à Baume les Dames, le temps qu'ils arrivent j'aurai fini, et on économise un dépannage.
Lundi je commence au sud de Brive, pas le choix, je dois transvaser ce soir. Retour à Besançon, je m'arrête en chemin, ma sangle n'a pas bougé. Il y a un tracteur sous la semi Tred, au poil, les clefs sur le contact, je roule 50m en Volvo, la classe. Je fais ma transvase, quand j'ai presque fini Jean-Charles se pointe pour transvaser lui aussi, puis c'est Sylvain qui rentre, il file un coup de main au collègue. A 20h45 j'ai tout fini, j'ai cramé l'amplitude de 15 minutes, ma foi hein ! Olivier le gars qui était venu me rejoindre en solo en Allemagne rentre aussi : « mais vous êtes des tarés les Waterair, vous vous faites chier comme des cons le soir, tout le monde est parti, moi j'en voudrais pas de votre boulot. » C'est pas faux mais on aime ça. Je saute dans la Fiat, mais pas le Cubo, la 500 électrique s'il vous plaît, les autres sont prises. La batterie est à 100%, j'arrive à faire l'aller et retour ? Il fait encore chaud, j'évite la clim pour économiser, à 22h je suis à la maison, moi qui pensais rentrer pour le goûter... Bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.
Dans le doute samedi j'ai un peu rechargé la Fiat, je démarre à 74%, ça suffit. A 6h je la pose au dépôt et je la branche. C'est vraiment pas fait pour la route, c'est une caisse de cagole pour aller faire du shopping et boire un jus de carotte noire détox en terrasse. Ma foi, elle m'a ramené au camion c'est le principal.
On s'est calés avec Jean-Charles pour boire le café chez le José mais ce serait mieux de passer l'interdiction au plus tôt. On passe Verdun sur le Doubs avant 8h, nickel. On boit le jus à St Eusèbe, ça devient une habitude.
Rebelote on ignore la pseudo interdiction du Donjon, ça va bien les détours inutiles. On se sépare au péage de Gannat, oui à un moment faut finir par payer, j'ai 4h25 depuis le dépôt, c'est cohérent.
Je mange une tomate à l'aire de Corrèze et à 14h30 je suis à côté de Brive, Cosnac. Le chemin est bien étroit, pas très rassurant. Je sonne, personne. Je téléphone, le client m'envoie son fils qui habite la maison d'à côté. Il a le chèque c'est ce qu'il me faut. Le gars m'ouvre un grand hangar, il est commerçant sur les marchés avec un porteur Iveco. Je lui demande pour repartir, il me dit de ne surtout pas descendre, avec son porteur il ne tourne pas, me dit de faire comme je veux mais voilà. Tu penses bien que je l'écoute, il connaît un minimum les camions. Comme dit je trouve une ferme plus ou moins abandonnée à 200m, assez facile pour me retourner. Je contourne Brive par le sud, je reprends l'autoroute à Noailles, au poil.
La seconde livraison du jour est dans le Lot, pas loin. J'y suis à 16h, les maisons n'ont pas de numéro, j'appelle la cliente, elle me dit qu'elle rentre du boulot, elle arrive. Le ciel est bleu mais bien noir au-dessus des collines. Je commence en attendant. Elle m'ouvre le portail, je range les colis au sec, contrôle, et c'est le déluge, vent pluie c'est un enfer. J'accepte un café le temps que ça se tasse, à café. Il paraît qu'ils ont eu une grosse tempête il y a deux ou trois semaines, pleins d'arbres au sol, des maisons bâchées, on voit encore les stigmates.
A 18h je suis à un petit resto entre Souillac et Sarlat, par ici il n'y a pas bien de choix.
C'est vieillot mais propre, sans trop regarder dans les coins non plus. Un grand crème pain-beurre douche : 3€. Qui dit mieux ?
A 7h30 j'attaque la grimpette comme l'autre fois aux Eyzies. Je viens livrer une couverture de sécurité, le transporteur habituel a refusé de venir, c'est des petits joueurs les gars. Mes souvenirs sont encore frais, un coup à droite un coup à gauche, je m'y retrouve. Je réveille le papy, la confiance, il dort avec les clefs sur la porte mais dehors. Je termine ma boucle champêtre pour me retrouver sur la grande départementale, ouf !
Ensuite j'ai une rénov' toujours dans le 24 mais à l'autre bout du département. En passant à Lalinde je me prends une tourte de campagne qui me semble pas mal du tout. Après des plombes de petites routes je suis enfin à Montpeyroux. La route devant chez le client est bien passante, dangereuse même, je ne m'éternise pas. La palette est aux portes, en un quart d'heure c'est livré.
Là il me faut rouler un bon bout encore, jusque de l'autre côté de Bordeaux. J'attaque ma miche, elle est aussi bonne que belle. La maison est au bout d'un long chemin sous des arbres, purée tu m'étonnes que mon déflecteur est croûté, le S c'est beau mais trop haut.
A cette heure j'ai un trou dans le programme, j'appelle le client de 8h demain, il est chez lui je peux venir. L'idée ce serait que j'avance tout, la tournée se termine jeudi 18h à Tarnos, avec l'interdiction du samedi ça va être compliqué de recharger et rentrer. Donc je passe une chiée de coups de fil, autant de textos, tout le monde ne répond pas. On verra en suivant.
A 16h30 je suis à Labrit, la maison est devant le parking poids-lourds du village, au poil. Livraison facile, pas mal de bordel dans la cour mais le client retape la maison, ceci explique cela. Le voisin vient voir ce qu'il se passe, retraité à ce que je vois, avec un petit ton supérieur il me dit : « ah j'ai fait ton métier pendant 30 ans, tu penses si je connais ». Ni une ni deux je lui balance : « je me souviens quand j'ai eu 30 ans de métier, j'étais pas sûr de moi, je me disais que j'en avais encore beaucoup à apprendre. » Ils m'énervent ces vieux qui se la raconte, si ça trouve il a fait des navettes Renault Cléon-Renault Flins toute sa vie. Il tourne les talons et rentre chez lui. Ouais salut.
Le client de 10-12h me rappelle, ça l'arrange que je vienne ce soir. Je balance sa réno aux portes. A 18h je suis à St Yaguen, le chemin est hyper étroit, heureusement que je ne vide pas en latéral. Un chèque et je file. La cliente de 14h me dit que demain elle est en RTT, je viens quand je veux. Le seul qui bloque c'est le 16-18h, il sera au boulot. Bon ma foi, j'ai déjà bien arrangé l'histoire. J'aurais aimé continuer mais là je suis coincé. Je vais couper chez Sissouille à Souprosse, mine de rien j'ai 8h de volant. J'ai mérité mon Perrier citron, à l'ombre sous la tonnelle.
Je commence à 5km du resto chez un producteur de canards, et donc de maïs pour les nourrir. Je dépose la rénov dans le garage, un café vite fait, un chèque vite fait et je file vite fait.
Je vais de l'autre côté de St Sever, c'est pas Saint Sévère, ça se prononce Sevé. La rue est dans le centre du pays, je me gare au bout, à une centaine de mètres, je m'en sors bien. La maman rentre le chien, le gosse et m'ouvre le portail. Pourquoi a-t-elle rangé le chien en premier ? Elle y est peut-être plus attaché qu'au gamin, va savoir. La porte du hangar est trop étroite pour entrer le chariot, je pousse la palette de margelles avec des chevrons qui traînent, ça fait un petit train, elle trouve que je me fais chier mais moi ça me fait rire. J'abrège mes conneries, le temps menace, la pluie arrive pile poil quand j'ai fini.
La suite est de l'autre côté de Pau, je profite de passer chez Henri IV pour mettre du gas-oil à l'AS24 du garage DAF. En repartant la rocade est fermée sur un bout, c'est bien le bouz sur les boulevards du coup.
Je mange un bout vers Bétharam, j'hésite à descendre du camion de peur de me faire violer par un curé. Mais non bien sûr tous ces salopards de curés ou proches de l'église ne s'attaquent qu'à des plus faibles.
A 13h je freine pour tourner à droite sur un petit chemin, je me fais klaxonner par une bagnole. Calme-toi mon grand. Ah bé non c'est Jacques le commercial du coin, on ne s'était pas vu depuis un moment. On papote deux minutes. Il me déconseille formellement d'aller plus loin. J'ai eu le client au téléphone, il m'a dit de monter à la deuxième ferme, et que lui descendait en tracteur. Bon, je monte, c'est vrai que c'est beau, mais pas fait pour les semis. Je m'arrête donc à la deuxième ferme, le papy est là avec son Case. Il ne doit pas être à la retraite depuis longtemps le tracteur est récent. Je descends la palette, il la prend avec les fourches, parfait. Sauf qu'il a oublié son carnet de chèques. Il appelle sa femme au secours qui descend en voiture, elle ronchonne un peu contre lui, normal. Il pleut dru, heureusement que ce n'était qu'une rénov. En deux ou trois fois j'arrive à me retourner, ça c'est fait. Sauf qu'à mi-chemin il y a un noyer dans un virage. Un arbre pas un mec avec de l'eau dans les poumons. A l'aller j'étais aligné, en descendant ça va pas du tout, je m'y reprends à deux fois, ouais ouais ouais.
J'appelle le client 13, il est chez lui comme prévu, j'envoie un texto au 11 pour lui dire de ne plus se dépêcher. Putain les gens sont sympas. A 16h30 je suis à Castelnau Camblong, ça c'est le client de demain matin 8h normalement. Purée j'ai tout changé, j'ai intérêt d'être rigoureux avec les contrôles.
Là j'ai moins de bol, il tombe une bonne averse, j'en chie pour trouver la maison, j'ai laissé mon tél au camion, y a rien qui va. Les clients ont déjà une Waterair de 30 ans mais trop grosse, ils cassent pour une Elsa bien plus petite. C'est ici que je livre la couverture solaire, je dois faire trois tours, pas le choix. La pluie se calme quand j'ai fini, normal.
J'ai les retours de mes clients de demain, tout est ok. Avec tout ce bazar je serai vide à 11h ou midi au lieu de 18h. Laurence m'a envoyé un retour, on recharge chez Barcos, au poil.
Je vais faire ma dernière livraison du jour à Artiguelouve, lotissement large, facile, ça change. J'ai expliqué à tous pourquoi j'ai tout chamboulé, aucun ne savait qu'on n'a pas le droit de rouler le samedi.
Je vais souper à Cauneille, je prends des cœurs de canards, c'est pour soutenir mon client de ce matin et ses collègues. On ne peut pas manger que le foie et les magrets.
A 6h et demi j'en peux plus de tourner dans la niche, je vais déjeuner et me doucher. A 8h30 je suis à Tarnos, lotissement sur une colline, tout en virages, rues étroites, arbres non élagués, tout pour plaire, seul point positif la rue se termine par un T bien large, facile pour le demi-tour. Dernière rénov, qui n'était pas la dernière mais vous avez compris le principe, dans un petit lotissement. Le client avait commandé l'ampoule du projecteur, d'accord mais ça c'est du SAV, nous on ne s'en occupe pas. Les gens sont surpris mais si c'est pas dans la commande initiale, ça part en messagerie.
Ultime livraison à Ondres, j'arrive à 10h, je m'étais annoncé à 11. Je sens un petit ton de reproche, pour blaguer je dis au client que je suis tombé du lit ce matin. « Oui ben pas moi. » Il finit par se détendre. On se prend une averse du diable, des trombes d'eau pendant un quart d'heure, j'ai juste le temps de poser les cartons dans le garage, je suis trempé quand même, c'est moins grave que les cartons. Quand j'ai fini le gars me propose un café mais non merci faut que je file.
A 11h et demi je suis chez Barcos à St Geours, pas un chat à quai, bureau, quai 6, comme l'autre fois on charge des armoires réfrigérées pour un supermarché. Avec la crise de l'énergie les magasins mettent tous des frigos à portes, pas des baignoires à portes non. A midi et quart je me sauve, tip top l'histoire. Ce ne sera pas la même limonade jeudi prochain, mais n'allons pas trop vite.
J'ai coupé 15 à quai, je termine les 30 à mi-chemin de Bordeaux en gros. Je passe la capitale du vin pas bon, goût personnel, à 14h30. Dans mon sens ça roule, tout juste on freinouille à la bifur Paris-Pont d'Aquitaine mais rien. En face c'est beaucoup plus chaud, dès Cestas ou jusqu'à Cestas plutôt, ils sont à l'arrêt. Bon courage les stations.
Ça roule pas mal du tout sur la 10, je double juste un marchand de cailloux qui se traîne à 70, faut pas déconner. Je finis la coupure dans la cambrousse limousine. A 20h30 je suis à Deux-Chaises, content le gars.
Démarrage 5h30, faut pas traîner au lit, j'ai normalement rendez-vous à 7h, je n'y serai jamais évidemment, je fais au mieux. Besac ça passe en 4h30 mais l'Intermarché est en ville, je risque de perdre du temps, je coupe quand même 45 à St Eusèbe pour déjeuner et me doucher. Pressé d'accord mais il est hors de question que je ne me lave pas. Comme d'hab' en ce moment je sors à Beaune pour choper Seurre Dôle, ça file bien par là. A 10h et quelques je descends dans Besançon par la rue de Belfort. Rue de Belfort ça sent la maison mais non. L'Inter est en pleine ville, le parking fermé par des barrières à ticket. C'est ouvert j'entre. Oulala, je suis l'attraction du matin, je bloque bien la circulation. Je vais voir sur le côté, je vois des travaux. Et c'est le drame ! Les frigoristes ne sont pas là. J'avais un 06, j'ai appelé, le gars disait sur sa messagerie qu'il était en vacances, ça puait un peu. Bien sûr personne ne veut prendre la responsabilité de décharger les armoires, c'est fragile, bancal et ça vaut un bras. Je remballe les gaules. Warnings, je recule en pleine circulation, bien craignos l'histoire. Je rentre au dépôt, je dételle, Cyrille me demande d'aller charger une semi chez Compo.
J'y suis à midi et quelques, j'huiledolivise une tomate en attendant. Jean-Charles est aussi dans la file d'attente, on va boire le café. J'ai des produits et du terreau, donc quai et rampe dehors. Pour ne pas perdre trop de temps je vais au quai d'abord et la rampe ensuite. Je remonte au dépôt, on revide tout. On se met à 3 tire-pals, c'est vite torché. Gas-oil, Adibou, je redécroche pour récupérer ma semi. Elle est revenue hier du garage avec un moyeu tout neuf. Jean-Charles est allé me la charger ce matin. J'oubliais de vous raconter un truc important. Poutine et Trump se sont crachés en avion ? Non un truc important je vous dis. Oh et pis nan, je vous dirai la semaine prochaine.
A 16h je balance mes affaires dans la Fiat 500, la batterie est chargée à fond. Je suis moins inquiet. Bon week à tous, le ciel vous tienne en joie.
Juste avant 6h je repose la belle italienne à son emplacement et je la branche. Belle italienne mais ça reste du Fiat, ce matin j'ai : défaut de ceinture de sécurité et défaut airbag. Mouais.
Aucun défaut sur le beau suédois, vamos ! Je démarre tranquille la piste est mouillée, je ne suis pas chaussé en slicks mais Alexis a changé les arrière samedi, ça danse un peu le temps d'enlever le gras. Je ne suis pas en moto non plus mais prudence.
Il est assez tôt pour que je tente le coup à Verdun sur le Doubs, pas trace de la maréchaussée, parfait. Premier arrêt café à la station à Montceau les Mines, premier quart d'heure validé. J'enfile Paray le Monial Roanne, il y a des camions des tracteurs mais ça roule, rien à dire.
Dans mes rêves les plus fous, j'arrivais à Précieux en moins de 4h30. Le GPS Scania m'invite à sortir du rêve, mais non je suis garé devant la maison du client en 4h28. Bon j'ai triché un peu, j'ai pris un bout de route interdit au transit sur 3 ou 4km. J'allais au bled plus loin, c'est de la desserte locale et voilà. En téléphonant ce matin j'ai été surpris, les clients s'appellent Simone et Robert, mais il a la voix claire et pas chevrotante du tout. Ça se confirme de visu, il a la pêche grand-père malgré un âge certain. Je dépose la réno à l'arrière de la maison, ici aussi ils ont été grêlés. Le temps de signer le chèque j'ai 30 minutes de coupure, pile poil.
Je trouve un grosse boulan à Andrézieux juste avant de prendre l'autoroute, je me prends une jolie tourte de seigle. Ça c'est fait, je vais pouvoir affronter l'adversité. Ça commence dès Givors, ensuite Vienne, on freine encore à Valence, on finit par s'arrêter, les minutes défilent. Encore un ou deux coups de freins mais ça va mieux. 107,7 annonçait une bonne demi-heure de plus que la normale, ça doit être ça. A près Valence j'ai les crocs mais tant pis, tant que ça roule je roule, j'aurais trop les boules de couper 15 et de retrouver un bouchon. Je mange enfin quand je suis sur l'A9, il est 15h passées, pas grave. Vers Vergèze deux bagnoles se sont frottées, en face heureusement pour moi, le bouchon remonte jusqu'à Ambrussum, une folie.
La seconde réno du jour est à Nîmes sur la vieille route d'Alès, il me faut prendre une longue rue qui serpente entre des murs de pierres sèches, on ne croise pas avec les voitures, je ne rattrape pas le temps perdu. Je me gare en merde sur un trottoir, j'ai 4h32 de volant, je ne m'en tire pas trop mal pour un lundi de vacances. Encore un petit vieux, son fils qui doit bien avoir 50 piges a une drôle de bizarre de moto. Une base de DR Suzuk, mono-bras Honda, fourche Yam, incroyable. C'est con je n'avais pas mon téléphone. En plus elle passe au contrôle technique paraît-il.
Rebelote, bien que mal garé j'attends un peu pour valider la seconde 30, je retrouve la route d'Alès facilement. Demi-tour en haut je redescends à Nîmes, bien sûr je me paye le bouchon vers l'hôpital, normal. J'aurais bien aimé m'avancer pour demain mais c'est mort, je me gare au Relais du Soleil avec 10h zéro zéro de volant. Merci la vallée du Rhône et les vacanciers.
Comme à chaque fois que je viens ici la patronne me reparle de mon anniv d'il y a deux ans et demi, elle raconte ça à tout le monde. Moi qui n'aime pas me faire remarquer...
A 7h30 je suis à Bélarga, le lotissement est très récent, l'entrée n'est pas terminée, ça me fait un joli parking, parfait. Hier au téléphone j'ai trouvé la cliente très lymphatique, un débit très lent, 8h ça lui faisait tôt. Je pense qu'elle va me la faire à l'envers. Je commence sans elle, sur place je trouve le maçon, on se met d'accord sur l'endroit où je dépose pour ne pas le faire chier. Elle arrive à 8h moins dix, je me suis trompé sur son compte. Tout va rester dehors, je filme la palette d'accessoires. Ma foi, ça me semble peu raisonnable de tout laisser comme ça, moi j'ai fait au mieux et voilà.
De là je descends à Florensac pour une rénov. En chemin je trouve le poseur de liner, je le suis jusque chez le client. C'était peut-être pas une bonne idée, il me fait passer sous des arbres. Faut dire que le bled est en travaux, c'est bien compliqué pour accéder. J'enchaîne avec une piscine complète à Servian, sur la carte c'est pas loin mais en camion il faut aller tourner à Pézenas. Devant chez le client je retrouve le commercial, Stéphane. Un bon gars, pas indifférent. Il aide le client à porter pendant que je vais chercher le reste, j'ai juste à donner un coup de main pour l'escalier. Il est 11h j'ai fait trois livraisons, au poil.
Je mange un bout en 15 minutes au village catalan et à 13h je suis à Laroque des Albères. Contrairement à l'habitude la rue est plus large que ce qu'on voit sur Maps. Je fais juste déplacer une 207 bien mal garée, c'est une fort jolie fille qui vient la dégager. Excusez-moi mademoiselle. Je livre une réno chez des citoyens américains, ou franco-américains. C'est la première fois que j'ai un chèque de la BNP mais domicilié à Washington. La petite a reposé sa 207 dans le virage, je retourne la faire bouger. J'ai encore une rénov dans les PO, Latour de France. Magnifique village catalan typique, typiquement pas fait pour les semis. Sur Google j'ai vu un assez grand parking, malgré les touristes j'arrive à me garer. Un petit vieux en Dacia vient faire la causette ; ah si vous voulez je vous emmène, on fait le tour en voiture pour voir si vous pouvez approcher. Allez hop ! Je lui explique que c'est pas grave si je laisse le camion en bas, ensuite je vais à Toulouse, je dois faire une pause. Il ne comprend pas que je travaille pendant ma pause. Mais vous vous reposez quand ? -Ben en roulant, quand je roule je fous rien. - Ah mais moi si je vais à Toulouse en arrivant je suis crevé.
Je n'ai pas voulu être désobligeant mais on n'a pas le même âge non plus. En repartant il me serre la main : j'ai fait une belle rencontre, dit-il. Il parlait de moi, c'est touchant. La maison est à 700m je pose la réno sur un genre de terrasse qui surplombe le jardin en contre-bas. Punaise c'est abrupte.
Donc coupure faite je fonce au sud de Toulouse, purée c'est loin. Je dépose encore une réno sous un carport. J'espérais pouvoir remonter à St Jory mais je vais cramer une 10 pour pas grand chose, tant pis je vais à Mondavezan. C'est un peu con mais tant pis.
Un peu avant 8h je suis à Merville, à la maison tout est fermé. Les volets mériteraient un coup de lasure. Je débâche, dans la baraque ça bouge. Ils ne se lèvent pas de bonne heure mais ils sont sympas ces jeunes. En passant par le champ je contourne la maison pour déposer dans le jardin. Madame fait le café, une poignée de signatures et zou !
La suite n'est pas à côté, dans les Landes. La traversée de Nogaro est interdite depuis un moment, je fais le tour, ça ne fait pas gagner de temps, alors qu'il m'est compté. J'arrive enfin à midi et demi, je n'aime pas livrer du temps de midi mais d'une je n'ai pas le choix et de deux ça arrange le client. La semaine dernière j'étais à Souprosse chez un agriculteur, là je suis chez un autre agri du bled d'à côté. Il me dit de tout poser comme ça vient devant la maison, le terrain est détrempé il bougera les palettes avec son télésco le moment venu.
Direction Bayonne cette fois, je me paye une déviation, j'aurais mieux de passer par Tartas direct, fais chier. Je mange un bout archi super vite fait et sur les coups de 14h30 je suis à Lahonce. Papy et mamy sont bien fatigués, lui dodeline de la tête, elle, reste mutique, ils me font un peu de peine même si je ne les connaissais pas il y a un quart d'heure.
Cette fois faut que j'avance. Je descends un peu fort à Biriatou, un adjudant à moustache attenante m'arrête, me demande carte et permis. Il revient dans les dix minutes, deux bricoles ; un 4h40 et une amplitude cramée de 10 minutes, il s'en fout. Il me fait la morale pour la vitesse et me laisse repartir. Je pensais mettre du gas-oil après l'Etxegarate mais les pompes sont hors service, je pousse jusqu'à Vitoria. Punaise mais quel bonheur de revenir ici. Plus qu'à espérer que ce ne soit pas juste le coup d'un soir. La cheftaine ++ m'a dit qu'ils ont signé un nouveau contrat avec l'Espagne. Signer un contrat c'est bien mais ça ne préjuge pas des ventes. Affaire à suivre. En attendant je kiffe.
Toute la journée j'ai perdu du temps de conduite, j'espérais passer Burgos j'en suis loin, je suis au taquet des heures à Pancorbo, pas mieux.
On est jeudi et je suis encore dans le sens de la descente, je n'ai pas vraiment le temps d'attendre l'ouverture du troquet. Je roule jusqu'à Gùmiel, j'aime bien ce resto, c'est la vieille Espagne profonde, ça fleure bon le porteur Pégaso à 4 essieux. La douche est archaïque mais je m'en fiche. Je coupe un petit 30 pas plus, je ne sais pas ce que je fais après.
Arrivé au Somossiera j'écris à Javier le monteur, je m'annonce pour 9h30. Pile poil à l'heure je grimpe dans Manzanares, c'est étroit mais je sais que ça passe. Sauf que là ça passe pas du tout, il y a des travaux, ma rue est barrée. Je tombe sur la policia local, le flic râle, me demande ce que je fais là. Du tourisme pardi ! Il me prend le chou, avec un camion aussi gros fallait s'annoncer prendre rendez-vous gnin gnin gnin. Là je vois arriver le Master de Javi, il se gare et vient discuter avec les keufs, j'en profite pour faire demi-tour et me sauver. Je fais le tour du bled pour arriver par l'autre côté. Tiens, je ne pourrai plus prendre de photo devant le château, ils ont mis des gros pots de fleurs pour barrer la rue. De l'autre côté je trouve un lotissement, ça me revient on y est déjà venu, une grosse Sara dans une énorme maison. Je me gare au mieux, je suis à 800m de l'adresse. Premier tour avec l'escalier et les margelles, à la maison les flics sont là ! Purée mais ils n'auraient pas décidé de me faire chier des fois ? Le flic me demande où est le camion, je lui dis en bas. Où en bas ? Bouhh mais tu crois que je connais le nom des rues ? Je fais celui qui n'a pas compris et je me casse. Je laisse Javi se débrouiller avec nos nouveaux copains. Je reviens avec le kit, je lui demande pour les flics il me fait un geste genre je les ai envoyés péter. Il est tout seul, me demande un coup de main pour l'escalier, le client à 75 piges, faut pas compter sur lui. Tant qu'on y est je l'aide pour les tôles et les colis, ce gars est super gentil, c'est pas correct de le laisser se démerder. On prend une bonne suée et je redescends au camion. Les flics ne sont pas là, ils ont dû trouver un autre os à ronger.
J'écris à Étienne, il cherche depuis lundi, nada, roule !
Allez, route en sens inverse. Je pensais m'arrêter à la biscuiterie à Lerma mais ça ferme à 13h, j'arrive un chouilla trop tard. Tant pis. Je n'ai plus de pain, je m'arrête manger à un resto entre Burgos et Vitoria, j'ai le temps et faut bien que je fasse une coupure. Plus tard dans l'après-midi Laurence m'envoie un retour, on recharge demain matin dans le 33, au poil. Je finis la journée de bonne heure à Biaudos, j'ai déjà cramé deux 10h, on dira que j'ai pas fait attention et voilà. Demain je ne ferai que 9 promis. J'ai fait tirer un peu aujourd'hui comme ça sauf accident samedi je rentre en moins de 4h30. Faut tout calculer ma pôv dame.