FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Octobre 2025 Partager sur Facebook
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  • dans le Nord
  • Mercredi 1 Octobre 2025
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    Troquet sympa mais qui n'ouvre pas le matin. Je décolle à l'issue de mes 11h. Je roule jusqu'après La Capelle au grand routier d'Etroeugt un truc comme ça pour déjeuner et me doucher.

    Je commence enfin à travailler à côté de Valenciennes, une réno avec une pompe à chaleur. C'est le beau père qui vient à ma rencontre. Le lotissement est en impasse, j'aurais pu approcher, pas grave.

    J'ai un trou dans le programme du fait de l'annulation de la piscine avec le Square, j'appelle le client de 13h, il me raconte qu'il est ancien routier à la retraite, il sait ce que c'est, je peux venir. J'ai pas loin d'une heure de route, ça lui laisse le temps de sortir son camping-ker et rentrer ses kiens. Il a un accent ch'ti à couper au couteau, on dirait Dany Boon qui force le trait.

    A 11h30 je suis donc à Billy Montagny, vieux quartier bien étroit, le client a réservé le stationnement devant chez lui avec des poubelles, cool. Quand c'est fini il tient absolument à m'accompagner pour sortir du quartier, je suis son vieux Duster. J'avoue que c'était une bonne idée, plutôt que de risquer de me coincer par là.

    En sortant du pays sur un boulevard je trouve une baraque à frites typique, j'ai plus de pain, je vais me chercher un casse-dalle. A 13h30 je suis à la source Cristalline de Mérignies. On charge des rebuts de bouteilles, bizarrement il y a des bouteilles d'eau et de thé Lipton. Les palettes arrivent 4 par 4, ça file. A deux heures et demi je me taille, complet, les bouteilles vides c'est pas lourd, 5 tonnes pas plus, tip top. Je coupe par Douai histoire de ne prendre l'autoroute payante qu'à Cambrai, jusqu'à Reims quand même. Après c'est la route à camions classique, Châlons Vitry St Dizier.

    J'ai coupé 15 à l'usine, je me fais une 30 du côté de St Quentin et à 20h je suis au O Chrito Cook à Fronville, ce soir il y a un monde fou, y compris non routiers, tant mieux pour lui.

     

     

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  • le plastic c'est pas fantastique
    au Regardoir 39
    lac d'Annecy
  • Jeudi 2 Octobre 2025
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    Ici le patron passe à la boulangerie en venant ouvrir, on déjeune au pain frais. Je lis dans le journal que les travaux de mise à 4 voies de St Dizier devraient commencer en 2026, c'est acté semble-t-il. Eh ben c'est pas du luxe ! Depuis 25 ans que la rocade est faite, il serait temps !

    Décollage à 7h. Pas le choix que de prendre un bout d'autoroute à Chaumont jusqu'à Til Châtel, ensuite je descends jusqu'à Dijon et Nuits Saint Georges. J'ai un peu honte de prendre la route des Grands Crus avec mes bouteilles de Cristalline. La vigne commence à prendre des couleurs dorées c'est sublime. Je m'arrête au pain vite fait là le long, je ne vais pas manger casse-dalle tous les jours.

    Sur les coups de 9h30 je suis à Gerland, comme le vieux stade de Lyon oui, mais là c'est un bled de Côte d'Or. L'usine est paumé dans la cambrousse, bascule, je vais au bureau, pas un chat, ils doivent être en pause. Au bout d'un moment ils rappliquent, on me fait mettre en place, on vide. A deux Fen ça va super vite, en fait je passe plus de temps à nettoyer ma remorque, c'est un carnage de bouteilles éparpillées. Tu parles, deux tours de film autour des bouteilles écrasées, ça ne tient rien. Quand je revois le bois de mon plancher j'appelle l'exploit', on recharge à Dôle. J'y suis à 11h30, le Jurassien est vaillant, le gars me fait mettre à quai directement. Gros progrès ils ont réparé le quai, avant il y avait juste deux pneus de bagnole pour faire tampon, un coup avec mon ancienne semi j'avais fendu un cabochon de feux. Avec celle-ci ce n'est plus possible, et il y a de vrais tampons de quai, quel modernisme ! A midi et quelques je me sauve. Cyrille m'a demandé de livrer foulée à Oyonnax si je peux. C'est dans mes cordes, même détendues les cordes... Dôle, Lons le Saunier, Orgelet, je mange un bout en haut de la côte de Montaigu. Petite séance photos au Regardoir, la vue est magnifique et il n'y a plus de touristes ou presque à cette saison. Dans la grande descente de Jeurre j'ai du mal à doubler en mec en vélo. Je suis chargé hyper léger je peux laisser descendre mais punaise, il est frapadingue. A cette vitesse sur des boyaux de peut-être 2cm, un trompe la mort.

    Vers 14h30 je suis donc à Oyonnax, on m'envoie à l'arrière de l'usine. Le réceptionnaire me dit que son quai est merdique, ce serait mieux de vider en latéral, pas de problème, file-moi un tire-pal, je préfère. J'ai livré Oyo, mission accomplie. La suite est demain à Albertville, ça se tenterait presque mais je vois sur Gougoule que ça ferme de bonne heure et je vais devoir traverser Annecy à la mauvaise heure et Laurence ne m'a pas envoyé de retour, inutile de s'affoler. J'abandonne l'idée. J'ai bien fait, la traversée d'Annecy est atrocement longue, des travaux, de la circulation, un enfer. Grosse compensation, la route qui longe le lac, c'est beau il n'y a rien à dire.

    Sur Truckfly je trouve un resto à 3km de l'usine, garé j'ai quasi 8h de volant quand même.

     

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  • 2285km
  • Vendredi 3 Octobre 2025
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    Truc bizarre dans ce troquet, on se douche au camping ! C'est pas un truc chelou froid et dégueu, c'est dans un petit bâtiment à 20m derrière le resto, propre, chauffé, nickel.

    A 8h pile je suis chez Tivoly, le fabricant de forets et d’en-bout de visseuse, 12 palettes en un gros quart d'heure c'est vide. J'écris à Laurence mais je connais la réponse, si elle ne m'a rien envoyé hier soir, le boulot n'est pas tombé dans la nuit. Je poireaute jusqu'à 9h et quelques et elle m'envoie à Lyon, puisque je m'appelle Léon et que j'ai un gros camion.

    A 11h25 je suis à Décines à la grosse déchetterie, ils font du terreau pour Compo, là on charge du fumier de cheval, il y a tant de canassons que ça en ville ? Vu l'heure je me dis que c'est mort, pas grave j'ai à manger, mais non, le gars me dit d'ouvrir, on charge. Il apporte les palettes deux par deux, il pousse comme un bourrin mais ça file. A midi dix je me sauve avec 27 tonnes de terreau à la merde de cheval.

    Plus qu'à me rentrer tranquillou par la nationale, Méximieux Bourg Lons. Je termine ce qu'il me reste dans le frigo par là le long et à 16h30 je suis au lavage à Miserey. Je pensais devoir attendre mais le jeune Quentin sort dans la minute avec son fond mouvant tout propre, direct je prends la place. Quand ça brille je rentre à Devecey Plage, les pleins la paperasse, les bricoles habituelles et je saute dans la Fiat, pas l'électrique, mais celle que j'aime, la vieille au mazout. 19h je suis à la maison, pile poil pour mettre les pieds sous la table. Bon week-end à toutes, le ciel vous tienne en joie.

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  • faut mettre tout ça dans mon petit camion
    la terrible côte de Montaigu
    Vouglans bien sûr
    Nantua
  • Lundi 6 Octobre 2025
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    A 7h et demi je pose le top fuel et je range mes affaires, décollage imminent. C'est bien le boxon pour entrer dans Besac', la rue de Vesoul est saturée, hélas il n'y a pas vraiment d'alternative, la sortie d'après est bouchée aussi. A 8h je suis quand même chez Compo, pas un camion, on me fait mettre à la première rampe. Je sais qu'il y a des ramasses à recharger, je retourne au bureau quand c'est vide. Quand le cariste a fini ces blagues pipi caca il va préparer ma commande, pendant ce temps je me claque à la rampe devant le bureau et on charge deux lots, je fais le tour du bâtiment quai 2, là on charge des pesticides. L'industrie chimique préfère dire des produits phytosanitaires, ça sonne mieux.

    Je remonte le tout au dépôt, ensuite j'ai une mission de grande confiance, déplacer un lot au tire-pal pour faire de la place sur le quai. La marche à pied c'est très bon pour ce que j'ai.

    Ensuite je vais chez U en prenant mon temps, ce ne sera prêt qu'à 13h au mieux. J'ai le temps d'aller au pain et de faire un banquet. Le jeune Florian retourné chez Jeantet est là aussi, on papote un moment. A 14h30 mon téléphone sonne enfin, quai 35. Le gars qui a préparé la tournée me dit qu'il me faut attendre encore un peu, il doit scanner les palettes, ensuite il manque encore une palette de pub, qu'il ne retrouve pas... Je peux charger en attendant, dans les dix minutes il se ramène avec un pauvre box et trois merdes dedans. Deux magasins c'est chiant, tu peux pas mettre les palettes hautes ou lourdes devant, il faut faire une pyramide : grandes petites, petites du second puis grandes, c'est bien chiant, si tu ne veux pas qu'au premier coup de freins tout soit par terre. A 15h45 je m'en vais enfin. Après il n'y a pas le feu non plus, c'est un tour en grand régional, pas de stress. Cyrille m'a donné ça parce qu'il a un tour en chariot embarqué mercredi. Ça me va.

    Je grimpe dans la montagne par Dôle, Lons, Orgelet, Oyonnax et je termine la journée aux Sapins au-dessus de Nantua, ensuite il n'y a plus aucun troquet qui correspond à mes critères. Voilà des années pour ne pas dire des décennies que je ne m'étais pas arrêté ici. C'est pas mal du tout.

     

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  • chez Profil C
  • Mardi 7 Octobre 2025
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    Le troquet est fermé, je bois le café au camion et zou ! A 6h30 je suis au Super U de Pringy, pas de quai on vide au tire-pal, une cour large c'est mieux qu'un quai merdique. Je m'inquiétais pour une palette de vin, des cartons de toutes sortes empilés à l'arrache avec deux tours de film. Je l'avais claquée contre un poteau, entourée de deux bonnes palettes, rien n'a bougé. Ouf ! Faut dire que j'ai roulé cool cool.

    Je vais déjeuner et me doucher au relais de Chéplukoi, un troquet où je n'étais jamais venu, merci Truckfly. Les environs d'Annemasse sont bien bouchés, j'arrive au second magasin avec une dizaine de minutes de retard, le réceptionnaire me dit que c'est normal. Bon. C'est un ancien Migros devenu U, la mise à quai est royale, un gros quart d'heure et je suis vide. Je préviens Laurence, elle me dit d'attendre, je fais donc ça. Dans la demi-heure c'est l'exploit' des départs qui m'appelle, Cyrille donc, il me fait descendre à Vaudrey, il a du boulot là-bas. Il y a des travaux sur l'A40, les PL doivent sortir après le péage de Viry, on sort à une barrière de service, les panneaux indiquent de remonter direction Genève, nan ben merci, 400m plus loin on retombe sur la nationale qui descend à Bourg. C'est assez pénible, il y a du monde, ça devait être comme ça quand il n'y avait pas d'autoroute. Oyonnax Lons, je mange un bout après la ville natale de Rouget de Lisle et à 13h15 je suis chez Profil C. Je dételle ma semi pour en prendre une qui traîne là, je dois la charger pour l'Alsace. Au bureau je ne connais personne, au bâtiment rouge idem, les deux caristes me sont inconnus. Ça encore c'est pas bien grave, s'ils sont bons... En fait c'est un gars de la production qu'ils ont balancé là, le pauvre. Je reconnais que ce zinzin qui roule en crabe c'est pas facile, d'autant qu'il n'a plus de freins, il en chie. C'est super long, en plus il ne retrouve pas un paquet de tôles. On se fait tout le parc de tôles mais mon colis est à l'autre bâtiment, on pouvait chercher... A 16h45 je décroche la semi blanche, papiers au cul, je récupère la mienne et je rentre à Devecey. C'est pas la bonne heure, c'est bien le bouz, à 18h pile je me mets à quai. On charge un lot de tisane, ça me semble énorme, il y a tant de monde que ça qui boit de la tisane ? A deux tire-pals ça va super vite, Cyrille ferme la boutique derrière moi. Je rafraîchis le plein de gas-oil et je vais couper au Moulin des Malades. Je dîne avec une gamine en benne céréalière, ça fait un mois qu'elle est chauffeuse, c'est son premier repas dans un routier, et elle tombe sur moi, pauvrette.

     

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  • chez U ...
    ...avec Jean-Luc
    le pont de Navilly
    vers Cosne d'Allier
  • Mercredi 8 Octobre 2025
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    Café au camion vite fait et à 5h45 je suis chez U, j'ai un quai direct, un tire-pal direct ce qui tient du miracle, et je me vide. Un contrôleur qui passe par là tamponne ma lettre de voiture, ciao. LE Jean-Luc se met au quai d'à côté on discute cinq minutes et je vais à la douche. C'est pas royal, il n'y a qu'un crochet pour suspendre ses affaires mais c'est relativement propre, l'eau est chaude et c'est gratuit.

    A 7h15 je suis chez le fabricant de chalets à Evans, je pensais qu'il n'y aurait personne mais ça bosse déjà. J'ouvre, on charge un garage. En morceaux évidemment. Café et à 8h et quelques je me sauve.

    Gros soulagement le pont de Navilly est rouvert jusqu'à la fin de l'année. Punaise ce pont est du 17ème siècle, les maçons d'aujourd'hui auront pis plus longtemps à le retaper que ceux de l'époque pour le construire !

    J'esquive le péage de Montmarault en sortant à Deux-Chaises puis Cosne d'Allier, c'est interdit au transit mais j'aime bien passer par là, comme avant quoi. Il est midi les gendarmes sont à la soupe. J'en fais autant les 4h30 sont écoulées là le long, le seigle que j'ai acheté ce matin à Dôle est fameux. En redémarrant l'odb me réclame l'entretien. A 14h j'appelle Arnaud chez Scania, il a de la place samedi, au poil.

    Je suis obligé de faire une seconde coupure pour trois minutes, c'est ballot mais il est tôt, c'est pas grave. Juste avant 18h30 je suis au Pressoir à Cavignac, je valide une vraie première 11, celle de lundi était un peu limite.

     

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  • Bordeaux de bon matin
    en Dordogne
    en Haute Vienne
  • Jeudi 9 Octobre 2025
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    Mon premier pain-beurre de la semaine, avec du pain frais, fin bien pour attaquer la journée. A 6h30 c'est déjà le bouz sur la rocade, ça roule mais c'est limite, quel enfer ce bled. A 7h15 je suis à Salaunes, la maison de mon client est au bout d'un chemin interdit aux 3t5. Je me gare et je vais voir à pied, 100m après la maison il y a un lotissement tout neuf, je vais m'y garer. Hier je m'étais annoncé à 7h30, j'ouvre en attendant l'heure mais je vois arriver un gars, c'est le client bien sûr, il m'a vu passer. Son garage, futur garage, n'est pas énorme mais il y a pas mal de fourbi, tout y est, jusqu'à la laine de roche d'isolation. Il me faut pas loin d'une heure pour livrer, il y a du brouillard, c'est bien désagréable, j'accepte un café quand c'est fini.

    J'ai un retour depuis hier, on recharge chez Riguini, vide ici un jeudi matin j'étais certain de m'y coller. En plus j'aime bien faire ça. Ce ne sera prêt qu'à 14h, autant dire que j'y vais cool cool. Tant mieux parce que cette fois je suis vraiment dans le trafic du matin. Maps me fait zigzaguer pour éviter la rocade, il y a quand même du monde à chaque rond-point. Quel enfer ce bled ! Je l'ai déjà dit non ?

    A 11h je suis à Tonneins, le cariste/chef de quai me donne un quai mais me prévient que ce n'est pas prêt. J'ai le temps de préparer ma tartine de lettres de voiture, une dizaine. A propos de tartine, j'ai largement le temps de manger, faire du ménage, les vitres...

    A 13h30 ça bouge enfin, il me charge ce qu'il peut, puis il faut attendre... A 14h15 les deux dernières palettes sortent de la production. Un gros quart d'heure plus tard je m'en vais enfin. D'habitude on a du 03 et 71 à poser en passant mais là je commence dans le 21, les vacances !

    J'appelle le premier client, des chieurs, Doras à Chenôve. Le mec me dit de venir à 7h ou 11h30, aucun des deux ne me va. Je dis 7h mais je sais très bien que je n'y serai pas c'est impossible. Demain je ferai le neuneu et voilà.

    En 4h30 je suis à l'aire des kolegas avant St Vaury, je coupe 45, fait chier. Fallait couper soit ce soir soit demain matin, je préfère tirer ce soir. A 21h02 précisément je suis à Deux-Chaises, Rémi est déjà à table, un Perrier et je vais souper avec lui.

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  • on vide à Dijon
    Sylvain termine
    moi j'ai pas fini
    ne pleure pas, on se revoit lundi
    2310 km
  • Vendredi 10 Octobre 2025
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    Café douche, à 6h02 je me sauve. Je pensais bouchonner à l'entrée de Chalon jusqu'à l'autoroute mais bof, ça roule à peu près. A 9h je suis chez Doras à Chenôve, le chef de la réception me fait un sketch sur le thème : on reçoit 30 camions par jour, les rendez-vous c'est pas pour les chiens, gnin gnin gnin. Il joue au mec débordé. Il me dit de retourner au camion, ils viendront quand ils auront un moment. Je vais me tirer un café à la machine, je retourne au camion. Même pas le temps de le boire qu'il arrive ! Bah oui il n'y a personne dans la cour. Je lui demande un tire-pal, il râle mais va le chercher. Moi je m'en tape si tu bousilles les portes c'est ton problème. Il revient, deux coups de fourches et c'est vide. C'était bien la peine de me faire du théâtre.

    Je contourne Dijon pour aller chez Gédimat, ici ils sont bien cool, le boulot se fait tout pareil, sans se la raconter.

    Je pensais rentrer à Devecey sans coupure mais ça ne passe pas. Pas grave, je m'arrête au pain comme mercredi à Dôle et je mange un peu plus loin. A 13h je suis au dépôt, je me vide le reste de menuiserie. C'est Laurent qui est allé charger pour moi à Seppois, il rentre pile poil. La place 9, celle qui va bien était réservée, il s'y gare et décroche. Comme d'hab je mets une bonne heure pour transvaser. Ensuite je vais décrocher, faire le plein pour être tranquille lundi et je vais poser le tracteur chez Scania, on me prête une Polo, je me rentre. A 18h30 je suis à la maison, bon week', le ciel vous tienne en joie.

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  • dans le jolijolais
    en haut de Bessenay
  • Lundi 13 Octobre 2025
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    A 7h30 je suis à l'ouverture chez Scania, je troque la Volkswagen de Wolfsburg contre le Volkswagen d'Angers. Les plus pointilleux d'entre vous vont me dire que les Polo ne sont faites en Allemagne mais à Pampelune, faites pas chier c'est pas le moment. Je crois que je me suis fait prendre au radar, un près de chez moi en plus, inadmissible ! Je remonte au dépôt en solo pour atteler ma semi, je démarre du dépôt il est 8h, je devrais déjà être à Dijon. J'avais pas prévu la révision quand j'ai fait le programme.

    A 9h30 bien tassées je suis à Beire le Châtel, heureusement la maison est facile à trouver, la rue est étroite je reste sur la départementale. Avec le client un gars se présente comme le commercial du secteur, c'est sa première piscine il voulait voir comment ça se passe. Désolé mon grand mais j'ai vraiment pas le temps de t'expliquer, il connaît l'essentiel à ce que je vois. Je me sauve au plus vite.

    J'appelle le client suivant à Bourg en Bresse, je lui explique le topo, il me répond qu'il s'en fout qu'il a pris sa journée, je viens quand je veux. « Prenez le temps de manger. » Oh ben sûrement pas !

    A midi et quart je suis à Bourg, une route qui tombe vers un camping je crois, je vais faire demi-tour là-bas. Kit, escalier, je fais encore au plus vite.

    A 14h et quelques je suis dans le Beaujolais, pas le temps de faire les caves, le coin est chouette, il manque un peu de lumière, même pas un rayon de soleil pour faire de belles photos. J'avais pour consigne de me garer sur la place, tu parles d'une place, c'est un bout de parking en herbe avec les bennes de recyclage. Je suis à 200m de la maison, client sympa, ça va mieux.

    De retour au camion Martine m'appelle, mon client de 17-19h annule sa commande, problème financier. Punaise mais ses problèmes financiers datent de quand ? Ce matin ? C'est vrai qu'il y a un gros contre-remboursement mais il ne s'est pas rendu compte du problème vendredi ? Ça nous aurait éviter de charger sa piscine, maintenant je vais me la trimballer toute la semaine.

    De là je m'enfile du côté de l'Arbresle, je déteste venir par là. En camion, en bécane ça doit être sympa. Le GPS voulait me faire prendre un chemin d'enfer. Je vais tourner à l'entrée de Bessenay, la route fait une chicane entre deux maisons, c'est super chaud. J'arrive quand même devant chez le client, quand il voit le camion il n'en revient pas que j'aie réussi à passer. Je ne traîne pas je bloque la circulation, je me sers sur un dégagement et on va voir avec sa bagnole par où je peux repartir. C'est vrai que j'ai fait demi-tour un peu plus bas, des gens qui promènent leurs clebs m'ont dit de ne surtout pas aller plus loin. Nous vlà partis, on fait le tour du quartier, le client me trouve une route potable. Rebelote je refais demi-tour, à croire que j'aime ça. Soulagement quand je suis de retour sur la grande route !

    Puisque je ne vais plus à L'Isle d'Abeau, je descends direct dans le sud. L'itinéraire le plus rapide selon Maps c'est par le Fourvière. Est-ce-que Bessenay est sur la liste des communes autorisées ? Phil 26 possède une liste étendue de ces communes, avec une histoire de sodomie envers les autorités locales, j'ai pas tout compris et je refuse d'approfondir. On freine un peu à l'entrée du tunnel mais rien de méchant, pas de flics, parfait, ça évite les discussions. Blague à part j'ai téléchargé l'arrêté, Bessenay est sur la liste.

    Aujourd'hui il n'y a rien qui va, je suis obligé de recouper 30 sinon je vais me retrouver dans la pampa. A 20h pétantes je suis au Disque Bleu ; je vais perdre un ou deux points, j'ai speedé toute la journée, j'ai mangé sur les couilles à Jules, j'en ai ma claque ce soir, j'ai mérité mon Perrier citron.

     

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  • à Lunel
    Béziers
    à Pia
  • Mardi 14 Octobre 2025
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    Café, mauvais croissant, douche, à 7h je démarre. Pas trop pressé je contourne Montélimar par l'A7 mais ensuite je descends par la nationale. A 9h et quelques je suis à Lunel pour une couverture solaire, client facile à trouver, j'ai livré la piscine au printemps. Client facile à trouver mais pas à accéder, on est à Lunel je vous rappelle. La piscine est toute petite donc la bâche est bien légère, tant mieux faute de place j'ai dû la poser sur le tas. Je sors l'escalier qui me saoule et je descends la couverture, après ben je remonte l'escalier...

    Sur les coups de 11h je suis à Sommières, je me gare vers les stades, il y a un joli parking en terre mais la commune a eu l'idée lumineuse de mettre une barre à 2m. Je me gare là le long et j'y vais en chariot, je passe derrière les stades mais il y a un portail fermé au bout, allez va ! Fais tout le tour. Je dépose une réno dans une maison bordélico-cracra-chelou.

    Il est vite midi, je mange un bout à Vendargues, pas loin de la base U, il fait grand beau je mange avec les fenêtres ouvertes, c'est bien agréable.

    Juste avant 13h je suis dans un lotissement de Montpellier ouest, fastoche. Le client a un nom à rallonge, je lui demande s'il ne serait pas de Madagascar, bien sûr que oui. On parle un peu de son pays, c'est chaud là-bas.

    Ensuite je retrouve Stéphane le commercial de l'ouest Hérault à Béziers. On s'était mis d'accord il y a deux semaines quand j'ai reçu le programme, l'adresse est en ville, pas dans l'hyper centre mais dans un vieux quartier résidentiel. Vraiment pas facile, la rue est trop étroite, on doit se faire l'escalier à la main, heureusement il y a des bras sur place. Bien sûr je descends l'escalier qui me fait vraiment chier cette fois, pour le recharger ensuite. On avait convenu que je me gare à 200m, de là je peux repartir sans trop de difficultés.

    A 17h30 je suis à Pia, encore un quartier étroit. Je reste à 3 ou 400m de la maison. Je livre une rénovation chez une délicieuse Séverine, elle me dit qu'elle ne peut pas porter elle est tombée et s'est cassée le coccyx. Non je ne demande pas qu'elle me montre, bande de vicieux.

    Demain je reprends à Cintegabelle, je me rapproche au max, à 19h45 je suis aux Cheminières à Castelnaudary, formidable adresse.

     

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  • Eh ben, ils sont tous partis !
    Renault Frégate
  • Mercredi 15 Octobre 2025
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    A 8h je suis dans l'ancien fief de Jospin, Cintegabelle. Le chemin est bien calme, j'ai de la place, j'en ai ras le cake de bouger cette pu...n de piscine, je refais mon chargement. Ensuite seulement je vais livrer la cliente. Pas chiante, fastoche, j'accepte un café quand j'ai fini de pointer.

    Après ça je remonte à Toulouse, il est 10h le gros du trafic est passé, ça roule. Grosse frayeur en tapant l'adresse sur le GPS, la rue est interdite aux 3m50, merde il y a un pont sous le chemin de fer, j'avais pas vu. J'appelle la cliente, grand-mère a dû fumer des Gitanes maïs toute sa vie. A côté Anna Mouglalis a la voix de la fée clochette. Je lui demande pour le pont, elle ne sait pas, elle s'en fout des panneaux j'imagine. Elle me dit quand même que c'est un pont droit, et pas voûté, donc je suis dans la merde. Je dois faire le tour par l'autre côté, c'est tout interdit, à un moment il faut appliquer la doctrine Phil 26, oui celle à propos de … , je ne vous refais pas l'histoire.

    J'arrive enfin du bon côté. Des gars de Colas sont en train de refaire les pointillés, je m'arrête pour ne pas pourrir leur truc et mes pneus par la même. Ils me disent de ne pas aller plus loin, il y a un pont. Ouaip je suis au courant. J'y vais quand ils me laissent y passer. 3 ou 400m plus loin je trouve un petit lotissement, en cul de sac mais la rue se termine en patatoïde, j'arrive à me retourner sans tout arracher. La maison est à 500m, ouf ! Grosse rénovation d'une énorme Valérie 12, modèle qui n'existe plus, vu la taille des terrains aujourd'hui. Mamy Boyards papier maïs n'est pas là mais elle a laissé le chèque à son conjoint. Rebelote dans l'autre sens avec les gars de la Colas, je les laisse virer leurs cônes.

    Il est déjà midi, je mange un bout là le long et à 13h30 je fais ma dernière livraison à Cox. Nom de village choisit par amour de la VW sans aucun doute. Livraison chez un couple de jeunes motards, il y a plusieurs bécanes dont une 500 GPZ dans son jus, sinon c'est plutôt MT 07.

    De là je retourne à Toulouse à l'agence Waterair, on recharge 3 palettes de sàv, pompes robots etc. Une secrétaire m'ouvre la porte à l'arrière et je me débrouille, elle a la bonne idée de m'offrir un café quand j'ai fini. Je préviens Laurence, réponse laconique : rien pour le moment. Bon, je m'installe, je trie et compresse des photos, je prends un peu d'avance quoi !

    A 18h elle me rappelle, il n'y aura rien, roule, on verra demain. C'est vrai qu'on est payés pour la piscine et les palettes mais ce serait bien d'avoir une bricole supplémentaire.

    Je sais que ma fillette est cette semaine en déplacement à leur usine d'Albi, je l'appelle et on se retrouve à l'aire de la Croix de Mille, elle a une bagnole de loc, elle s'en fout des km, même si ça va pas chier loin. Bref, on mange vite fait, c'était bien quand même. Je reprends la route, et je vais couper à Campagnac, 22h pétantes, game over.

     

  • Photos
  • avec Nico
    entre Tarare et l'Arbresle
  • Jeudi 16 Octobre 2025
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    Café croissant, je vais me doucher avec Christelle et à 7h zou ! Je remonte jusqu'à Clermont-Ferrand, par ici peut-être qu'un lot va tomber. Je me gare à Cournon dans la zone du resto de la gare, ici il y a une magnifique boulan où je me prends une tourte de seigle et au coin de la rue un buron, affineur de St Nectaire. Il y a du Cantal vieux c'est le paradis. J'attaque gentiment ce carnet quand je vois un Daf foncer dans mon pare-brise, il s'arrête à temps. Nico m'a vu sur Maps, on va se jeter une paire de cafés. Ça fait un petit moment qu'on ne s'était pas vus, ça fait plaisir.

    J'appelle Laurence pour savoir ce qu'on fait, elle attend une réponse mais elle a deux lots, je peux prendre la direction de Roanne.

    A midi je suis à Pouilly sous Charlieu, le gars du bureau part à la soupe, il me dit qu'ils reprennent à 13h30. J'attaque mon seigle.

    A une heure et demie, le mec ouvre la boutique, on charge un lot d'éléments en béton, des regards et des couvercles. Il me faut ouvrir les deux côtés, j'en profite pour balancer une sangle sur les couvercles, j'ai peur que ça glisse malgré le film costaud.

    Je me balade par le Pin Bouchain, à cette saison c'est magnifique, en plus il y a du soleil. Sur les coups de 15h je suis à Savigny, j'étais lundi à côté. L'usine est étroite, il y a un sens à respecter, je cherche les expés, je ne trouve pas. Je chope un cariste : « vous êtes passé devant, il faut se mettre où c'est écrit MAN au sol » Mais comment je peux deviner ? Il convient que oui, c'est pas très logique. Je refais un tour gratuit et bien sûr un camion est arrivé entre-temps, pas trop grave, il ne charge que 4 palettes, en un quart d'heure il laisse la place. Moi c'est un peu plus long, une quinzaine de conteneurs de pièces. Ici ils ont des élévateurs BYD, on commence à voir des bagnoles de cette marque, je n'avais jamais vu de Fen. Vu l'âge des trucs les Chinois ont dû faire des chariots avant les voitures.

    Je remonte par la N6 j'ai le temps, je livre demain matin à Dôle en passant. Je coupe à Lux au resto de l'AS24, j'y suis de bonne heure, j'attends Jean-Charles qui remonte du sud-ouest.

     

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  • le quai pénible de chez Parrot
    eh oui !
    la récap 2444km
  • Vendredi 17 Octobre 2025
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    La machine à café est en panne, la serveuse a fait du café filtre, elle a ordre de ne pas le faire payer, du coup j'en bois un deuxième. Je laisse évidemment quelques euros, j'ai pas été élevé chez Groscrevard. Une douche là-dessus et zou !

    A 8h je suis chez Parrot à Dôle, personne, je me mets à quai direct. Je demande au cariste s'il y a un truc à ramasser, il me dit oui. J'appelle l'exploit', non non tu le laisses. J'imagine qu'on a affrété le lot. Deux minutes plus tard, contre-ordre, je ramène le lot à Devecey. Pas grave, j'étais encore à quai. Je me rentre. Je décharge les deux lots. En faisant le plein je vois que j'ai un pneu mort au milieu, coup de bol Alexis est là, il me change ça en deux coups de cuiller à pot.

    Je rentre par la Haute Saône et à midi je passe manger à la maison vite fait.

    Quand je suis à Grandvillars Fabrice m'appelle, il voudrait que je vienne tôt, il doit s'occuper de sa fille ce soir, je lui fais croire que je suis à Besançon, ça marche toujours. Il s'inquiète parce que j'ai un gros chargement. J'ai compté ça doit passer.

    Quand j'arrive il a tout sorti, il y en a un bon tas. Avec un peu de méthode on y arrive.

    A 16h je suis à Bourogne, ma Fiesta n'a plus de batterie, je m'en doutais, trois semaines c'est trop long. Mes câbles, un coup de chariot et ça claque. Faudra que je pense à changer cette batterie avant le froid. Bon week-end à toutes et tous, le ciel vous tienne en joie.

     

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  • tunnel du Lioran
  • Lundi 20 Octobre 2025
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    Quand j'ai fait le programme il y a 15 jours je pensais rentrer avec la Fiat. Chargement un vendredi à 8h je ne pouvais pas y être, Pauline allait envoyer un pèlerin charger pour moi, et j'allais transvaser à Devecey. Que nenni ! Donc ça va être bien tendu mon histoire. Ceci dit je ne suis pas en train de râler, pour moi c'est mieux d'avoir le camion à Bourogne évidemment.

    A 5h je fais chauffer la bête, je vais garer la Fiesta et zou ! La pluie commence à Sochaux, j'aurai du mal à m'en débarrasser de la matinée. Le pont à Navilly est ouvert provisoirement, faut en profiter. L'inconvénient est que j'arrive à l'heure de pointe à Chalon, ça freine un peu, rien de méchant, c'est un peu plus chiant au rond-point de Montchanin. Faut dire que les services de l'état ont eu la lumineuse idée de faire un goulet d'étranglement. Je suis contre la peine de mort, mais un ou deux pour l'exemple ? Non ? C'est politiquement incorrect ? Bon tant pis, brûlons du gas-oil alors. Premier café en 15 à la station juste après. Un panneau lumineux annonce que la route de Lapalisse est fermée. Ça passe ? Ça passe pas ? Dans le doute je vais tourner à Moulins. Les 4h30 sonnent entre Moulins et St Pourçain, j'aurais voulu dormir un peu mais une fois couché je n'ai plus sommeil, c'est ballot.

    Maintenant que j'ai trouvé cette merveilleuse boulan' à Cournon, je vais me chercher une tourte de seigle. Deux rond-points et hop, j'y suis. Quelle découverte ! Faut être honnête ce seigle ne vaut pas celui de notre vieil ami Sylvain 88 mais c'est compliqué pour aller chez lui.

    Rebelote pour les déviations, la N122 est fermée, pour Aurillac il faut aller tourner à St Flour. C'est pas énorme comme détour mais 5 min par ci 5 min par là, fait chier. Ma chérie m'a fait une gamelle des restes d'hier, je mange vite fait après St Flour.

    A 14h30 je suis à l'entrée d'Aurillac, lotissement récent, client pas chiant. Il y a juste que je dois descendre deux piscines, j'ai changé l'ordre des livraisons, le logiciel de tournées me faisait descendre dans le 12, remonter ici pour redescendre à Rodez. Il avait picolé le truc ? Bref, il ne pleut pas, je fais ma mamaille tranquille. Je me fais carrément chier pour repartir, le lotissement est plus petit que ce que je croyais, je me retourne sans rien casser, c'est déjà pas mal.

    Après 52 milliards 124 millions de virages j'arrive à St Côme d'Olt. Le chemin est beaucoup plus petit en vrai que sur Maps, je suis coincé au bout de 500m, stop. Ici aussi le client est sympa, quand on a fini je lui demande de descendre sur la grande route avec sa bagnole pour me faire la circulation. Ouais j'ai pas envie de tuer des gens ce soir. Je recule les 500m au bout à ma main et je vais faire demi-tour dans le bled. Finalement ça risquait d'être plus dangereux mais j'ai moins galéré que tout à l'heure.

    Il me reste une demi-heure à rouler, je fais chauffer Truckfly, le troquet le plus proche est à Laissac, venga ! Je me gare sur le parking du champ de foire avec 10h07 de volant. Je m'en sors pas trop mal. J'ai largement mérité mon Perrier.

     

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  • Mardi 21 Octobre 2025
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    Est-ce que la vie vaut d'être vécue ? Ce matin je suis au fond du trou, le monde part en quenouille, tout va mal et Nico part en zonzon. Un homme si honnête, tout fout le camp. Heureusement il y a du pain-beurre au comptoir, une douche là-dessus et je file.

    A 7h30 je suis dans un lotissement facile, il y a la salle des fêtes juste au bout de la rue, je profite du parking pour descendre la réno de ce client et la prochaine, j'ai de la place aux portes. Un coup de fourches, un chèque et je me taille. C'est le client suivant qui m'inquiète un peu. Je saute dans le 82 pour me retrouver à St Projet, je pensais passer par Caylus mais le GPS me fait tirer tout droit, j'hésitais, allez ! Jusqu'au bled ça va, mais les rues sont bien étroites, ça passe ric-rac. La maison est au bord d'une placette, garé. La mamy est bien sympa, elle m'offre le café, ça me fait sécher un peu, il drache bien ce matin. Cette fois je prends la direction du 47, là je ne suis pas le GPS, il voulait me faire couper au travers, vu les routes c'est trop risqué, je vais tourner à Caussade. A vu de nez ça rallonge d'une douzaine de km, faut pas tenter le diable. C'est après Cahors que ça se complique, la grande route est fermée, il y a une déviation, puis une déviation sur la déviation. C'est un calvaire cette route.

    Je mange un bout et à 13h je suis à Thézac. Dans le bled j'ai le choix, deux routes vont à mon adresse, je prends à droite... Très bonne idée, le chemin est vachement étroit je dois aller me garer au premier carrefour, il y a un semblant de place à droite, coup de bol. Cette fois il tombe des seaux d'eau, je glisse les papiers entre les colis, c'est infernal. La cliente a un appentis, elle vire sa bagnole, je pose la palette au fond, les tôles dehors, elles ne craignent rien. De retour au camion je suis bon pour changer de futal.

    C'est la journée des déviations, je m'en paye deux sur 30 bornes, qui deviennent 40 au moins. J'arrive quand même à Puymirol, la maison est au sommet d'une colline, le chemin est étroit, je ne peux pas m'arrêter là au milieu, je monte. Devant la maison c'est un peu plus large. Je livre chez des retraités néerlandais, ils ont tenu un camping pas loin pendant 30 ans. Ils ont retapé une vieille maison, c'est juste sublime. Pour repartir, je bloque l'essieu et je recule en une seule fois, pas le choix sans élan je ne pourrai jamais remonter pour me reprendre. Je recule jusqu'à la route principale pour ne pas dire grande route.

    Dernière livraison du jour à Lafrançaise sur les hauteurs, la pluie a enfin cessé, il y a même un demi-rayon de soleil, purée ça fait du bien.

    A 19h30 je suis à Bressols, il était temps d'arriver, les places se font rares.

     

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  • couleur d'automne
    ils pensent évacuer les gravats avec la grue ?
  • Mercredi 22 Octobre 2025
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    Il a encore plu cette nuit, je ne sais pas ce que ça fait en mm mais il en est tombé ! Je demande un pain-beurre au comptoir, le serveur me coupe un pain long entier. Ouais j'ai bon appétit mais quand même.

    A 8h moins le quart je suis sur un chemin étroit de Montauban mais de l'autre côté de l'autoroute. La cliente est surprise de me voir. Je lui dis qu'hier soir je lui ai envoyé un texto pour m'annoncer. « Ah oui je l'ai lu mais j'ai pas capté. » Euh qu'est ce qu'il y a de compliqué ? Je me suis présenté et annoncé la livraison de la piscine pour 8h. Les gens sont bizarres. Elle me dit qu'elle doit partir au boulot mais que le monteur arrive. Elle me donne le chèque et elle file. Je fais mon truc, les monteurs arrivent peu après, on discute une minute et je me sauve. Je monte à St Urcisse dans le 81, rebelote je me paye une vache de déviation, à un carrefour j'hésite, un aborigène bien sympa vient me voir et m'indique la bonne route. Ouf ! Je livre chez un ouvrier du BTP, de suite tu vois que le mec maîtrise, il a amené un tire-pal du boulot, opérationnel. Sa femme a fait du café, ah oui j'oubliais, il pleut.

    Je redescends des collines pour livrer une nounou à St Jory, il y a un ribambelle de mouflets, il pleut ils restent à l'abri, ça m'évite d'en écraser un. La cliente me dit qu'elle n'accepte la livraison que si je suis certain qu'on va venir poser sa piscine rapidement. « Ah mais vous pensez bien ! C'est prévu, le montage va se faire dans la foulée. » Oui je sais je pourrirai en enfer pour l'éternité, et pour plein d'autres raisons aussi. C'est pas un mensonge de plus ou de moins qui va me sauver.

    Je passe à l'AS24 au centre routier à côté, le réservoir pleurniche. Devant moi il y a une mémé avec une 207, je me dis qu'elle s'est trompée grand-mère, pas du tout elle a une carte. Elle met 30 litres, ça ne traîne pas.

    Après avoir mangé un bout par là le long je suis à 13h30 à Aussonne. Incroyable la pluie s'est calmée, il fait limite chaud, j'en profite. Je livre en quatrième vitesse. L'accalmie ne dure pas, à peine le temps de prendre une photo et il flotte.

    Il me reste deux rénos, une à Mons, non pas en Belgique et l'autre à Castres. Quand j'arrive à Mons, il pleut à nouveau, mais des seaux d'eau ! J'entends que ça se calme, c'est infernal. Et donc la dernière à Castres, vieux lotissement proche du centre ville. Clients charmants, fastoche.

    Bien sûr Laurence m'a envoyé un retour, on commence à Carmaux demain matin. Je vais donc souper à La Croix de Mille où j'étais la semaine dernière avec ma fifille. Grosse journée, la pluie, j'en ai bien assez ce soir. 

     

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  • à Carmaux
  • Jeudi 23 Octobre 2025
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    C'est une bonne adresse ici, je préférais quand ils étaient dans leur boui-boui dans le village, vieux resto routier dans son jus. Faut vivre avec son temps ma bonne dame. Café, pain-beurre, douche et et 7h30 j'y vais. Je fais trois fois le tour du pâté de maison à Carmaux, je ne trouve pas l'usine. Je m'arrête, lampe à la main je vais voir à pied, je trouve enfin une pancarte sur un mur. Tout est dans le noir. Je vois une lueur au fond, un gars fume sa clope, il me dit que je suis au bon endroit mais que la fille des expés n'arrive qu'à 8h30. On peut charger en attendant ? Non il n'y a pas les étiquettes sur les palettes. Le jour se lève tout doucement sur l'imprimerie nouvelle. Elle n'a de nouvelle que le nom, Gutemberg a dû faire son apprentissage ici. Gros point de modernité ils ont une Senseo, le gars me paye un café. En fait c'est pas 8h30 c'est à 9h qu'embauche la fille, purée je suis vert. Elle se pointe avec deux minutes d'avance, elle a entendu mon exaspération. Le mec qui me charge n'est pas cariste, il a bien du mal, à 9h30 je m'en vais enfin. Deux heures pour cinq palettes.

    A 11h30 je suis Reynal et Roquelaure à Capdenac-Gare. A cette heure bien sûr c'est mort, on verra ça à 13h. Que nenni : « mettez-vous au quai 12 quand il sera libre. »Le temps de tirer un café à la machine le quai se libère. On charge des conserves genre cassoulet et saucisses lentilles. Au milieu je vois des produits Zapetti, « sauce tomate cuisinée en Provence ». Pfiouuu, l'Aveyron c'est la Provence au sens large. Je suis mauvaise langue, ils font partie d'un grand groupe de bouffe avec Panzani William Saurin etc, c'est peut-être juste du passage à quai. Sympa le cariste a vidé mon papier, chargé son truc et remis les palettes au cul, nickel. A midi et demi, je rembarque le chariot, c'était inespéré.

    J'ai hésité pour l'itinéraire, par Tulle ou Aurillac, je pense que c'est kif kif mais par Aurillac il n'y a pas de péage. Zou ! Je roule une heure et je mange un bout. Par moment il pleut à verse, il y a du vent, les feuilles volent, c'est l'automne pas de doutes.

    Je finis la coupure à St Flour. Les travaux d'Issoire passent cool, fatalement on s'arrête à cause de deux bourricots qui se rabattent à la dernière seconde, normal. La route du Donjon semble toujours fermée, comme lundi en descendant je passe par St Pourçain, j'ai pas le temps d'aller voir si c'est vraiment fermé. 19h40 je suis à St Eusèbe, game over.

     

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  • récap 2480km
  • Vendredi 24 Octobre 2025
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    Réveil 4h30, go quand les 9h sont écoulées. A cette heure les ronds-points de Chalon sont déserts. Évidemment je m'arrête chez le José pour déjeuner et me doucher en vitesse. Juste avant 7h30 je suis au dépôt, ATS dort encore, le temps de dépendre le chariot Séverine arrive. Je me vide les deux lots, un café ou deux, je recharge une palette de Wat Belgique, complète les pleins et zou !

    Je passe par la Haute-Saône : Rioz les Bains, Loulans Plage et Villersexel sur Mer.

    J'arrive à l'usine avec 10 minutes de retard, je suis le dernier du matin, rien de grave donc. Fabrice est en congés c'est Alex qui charge, il a sorti mon fourbi. Encore un chargement prévu en double-plancher, il faut serrer au max, à la fin il reste un escalier en plastoc, Kevincamionremorque qui vient d'arriver m'aide à le balancer sur les autres. Ni vu ni connu, faut pas le répéter. De retour au bureau je me fais alpaguer par Martine pour des accès et par la cheffe pour les protos kiforiendireàpersonnekecésecret. A la fin du Jeu des Mille je suis à Bourogne. C'est bien de rentrer tôt je vais pouvoir aller à la piscine, cet aprèsm c'est aqua-bike, je vais aller transpirer avec les vieux de mon âge. Bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • Decize
  • Lundi 27 Octobre 2025
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    Après un long week-end bien maussade faut retourner tafer. A 7h30 j'échange la Fiesta contre le S, en avant. J'ai le temps je prends la nationale 83 mais elle est fermée après l'Isle sur le Doubs, déviation par l'A 36, c'est con. Ce pont de Navilly qui est ouvert jusqu'à la fin de l'année c'est un bonheur, ça change la vie. Je quitte la RCEA à St Eusèbe, je ne fais pas trop le mariole, il pleut, il y a des feuilles mortes partout, prudence. Je croyais ne pas connaître le coin mais ça me revient en y passant, j'ai fait une piscine vers Luzy et une mini-pelle par là aussi pour une mairie. Les 4h30 de volant sonnent quand je suis à 10km de mon bled, il est midi, c'est bien fichu mon histoire. Par beau temps il doit y avoir une belle vue sur le Morvan depuis ce parking, aujourd'hui faut oublier.

    A 13h je suis dans un petit bled, petite rue, petite piscine. La cliente, jolie Marie-Laure coupe à la garçonne, d'ailleurs elle est un peu jeune pour s'appeler Marie-Laure, dans « la ruelle des morts » Thiéfaine parle de Françoise Martine Claudine ou Marie-Laure. Le prénom fait trop jeune mais c'est pour la rime en or. Elle m'offre le café quand on a fini, ça réchauffe, il fait un vrai temps de merde, pluie et brouillard.

    Ensuite j'ai une rénovation à une trentaine de bornes de là. J'appelle, à la voix la cliente est une mamy. Sa rue n'existe nulle part, elle m'explique que le lieu-dit a été renommé. La maison est au bord de la route, je ne me sers pas trop c'est mou. Grand-mère veut m'aider, elle est toute frêle, si le liner lui tombe dessus elle meurt étouffée. On va éviter un drame, je lui demande une brouette. Pas pour la promener elle, pour le liner, je range la bête dans la cuisine d'été. Elle me file un chèque et un billet de 5 balles pour me remercier. Je ne l'ai pas fait pour le billet mais le liner d'une Barbara 1 ça fait le poids d'un âne mort jamais elle n'aurait réussi à le bouger.

    Il est 15h et je n'ai plus qu'à rouler. Je reprends l'ex RCEA à Moulins, avant Montmarault les panneaux indiquent un gros bouchon direction Montluçon. Alors moi payer pour rouler au pas c'est pas trop mon truc, à choisir je préfère la départementale interdite au transit. Je remets le compteur à zéro juste avant Montluçon. Nico 72 m'a vu depuis l'autoroute, il me dira un peu plus tard qu'en fait le bouchon n'avait rien de méchant. Tant mieux. J'ai économisé un péage et voilà.

    Je me tâte pour la coupure de ce soir, j'aurais aimé pousser jusqu'à Parthenay mais il va être tard, en passant à Lussac les Châteaux je vois qu'il reste une place ou deux sur le parking du pays, c'est assez pour mon petit camion. Le resto est potable sans plus, on trouvera mieux demain et voilà.

     

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  • Roger ! Un Muscadet !
  • Mardi 28 Octobre 2025
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    Ce troquet est assez vieillot mais la douche est propre et il y a du pain frais, que demande le peuple ? Je décolle à 7h, j'aide un mec en porte-verre à sortir il est coincé derrière un lève-tard. Pourquoi s'est-il mis devant ? Mystère.

    A 8h30 je suis du côté de Parthenay, ma rue est dans le centre du village, une maison je pense a été rasée ça me fait un joli parking à 200m de la maison. Je monte en trois fois, clients sympas, café, cool. J'ai un peu de place, je détends un peu les colis empilés, ils me remercient.

    La suite est une rénovation dans Cholet, pas en ville, un lotissement facile. Le papy me demande si je peux livrer par le portail derrière. Faut juste faire le tour du pâté de maisons, il me demande de monter dans le camion, content il a fait une mini-balade.

    Coup de bol je trouve un parking à la sortie de la ville pour manger un bout. Faut dire que la piscine suivante n'est vraiment pas loin, dans la proche banlieue.

    Le client me raconte qu'il a été chauffeur et que maintenant il est chef d'équipe chez ID logistique. Son jardin est enclavé, aucun accès avec l'engin, il va s'amuser pour faire le trou. Il a fait un peu de place dans le garage, pas assez, on y passe un peu de temps. Quand les gens sont sympas ça ne me dérange pas plus que ça.

    Pour aujourd'hui j'ai encore une piscine complète à Remouillé, en pleine pampa. Le client fait tout faire donc il s'en fiche à moitié, voire complètement. Il a une tôle Waterair qui traîne dans l'herbe : « c'est le prestataire qui l'a posée là, il a vu avec Waterair, faut que vous la repreniez. » Ben voyons ! La tôle est rayée, elle est bonne pour la benne, en plus c'est pas la procédure, et surtout je n'ai aucune envie de me faire ch.... avec ça toute la semaine. Les autres monteurs quand ils ont du rab, ils le gardent et voilà. Quand j'ai fini je rerefais mon chargement.

    Ce soir on doit souper avec Baloo, je vais l'attendre au Petit Sarment. Je tombe sur Damien ex-Buffa et un de ses collègues de chez BC express ex Cordier. En discutant on se rend compte qu'on habite la même rue à Audincourt. Le monde est petit non ? Soirée bien sympa évidemment. 

     

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  • dans Nantes
    ouhlala !
    oui j'ai fait demi-tour dans ce tas de merde
  • Mercredi 29 Octobre 2025
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    On se retrouve au café tous les quatre, pas longtemps. Damien roule en V8, les traites sont élevées, il faut qu'il aille gratter. Baloo et moi on reboit un café après la douche et je file.

    Je m'enfile dans Nantes par une pénétrante, au bout une avenue tombe pile poil dans ma rue. Ah ben non, l'avenue est en sens unique. Je me dis que je vais prendre la prochaine, elle est interdite aux 12m. Je suis joueur avec les interdictions mais la longueur en pleine ville, on va éviter les conneries. Plus loin c'est impossible de tourner, je me retrouve au-dessus de la pénétrante de tout à l'heure. Merde ! Je fais ce que je ne voulais pas, j'entre dans ma rue dans l'autre sens, il y a des bites en ferraille pour interdire le stationnement, je vais me poser un peu plus loin. Boh finalement ça va, la maison est au fond d'une impasse avec barrière. Je pose la palette dans le garage, je réclame un chèque. La mamy a égaré son chéquier, elle en trouve un du LCL mais en cherche un autre. Au bout d'une éternité elle se souvient qu'elle n'a plus que le compte au LCL. Je reste calme mais..., garé à cheval sur un trottoir, la rue est sur une ligne de bus, purée magne-toi mamie.

    La sortie de la ville est bien plus facile, avenue ronds-points boulevards...

    A 9h30 je suis à Rouans, livraison fastoche, client bien sympa, ça devrait toujours être comme ça.

    A Challans je me prends un bûcheron dans une jolie boulan. Je l'attaque sur le premier parking. J'arrive en avance à Apremont, là j'ai du bazar, grosse piscine avec tous les accessoires. Cliente opérationnelle, elle a démonté le grillage, quand on a fini je lui aide à refermer, elle a peur que son chien se sauve.

    Après, ça ne rigole plus, ma dernière livraison est au bout du monde. Le client ne m'a pas franchement rassuré : « je ne vois pas comment vous allez pouvoir faire. » Paroles encourageantes...

    Jusqu'au bled qui s'appelle Andilly c'est facile, le hameau est 4 km plus loin au fond d'un cul de sac. A 2 km avant d'arriver il y a une grosse ferme mais ça fait loin et il tombe des cordes, tout va être trempé. Je continue. Virage à l'équerre à gauche, virage à l'équerre à droite, putain je suis mal. J'arrive enfin aux Trois Tourailles. L'entrée est toute petite, je suis foutu. 200m avant j'ai vu un bout de chemin qui semble empierré avec des briques ou des tuiles cassées. En m'y reprenant 15 fois, le cul de la semi dans le labour, 10 cm en avant 10 cm en arrière, miracle j'arrive à me retourner. J'avais descendu le chariot pour gagner un peu, j'ai failli l'enliser dans le chemin en face, faut dire que la terre est détrempée. La suite c'est plus rien du tout, en 3 fois c'est livré. J'accepte un café pour me réchauffer un peu. Je donne un coup de balai dans la semi mais faudrait plutôt une serpillière, avec le vent et la pluie le plancher est trempé c'est infernal.

    Laurence m'a envoyé un retour évidemment, on recharge demain à Fontenay le Comte, je remonte jusqu'à St Jean de Beugné. La tension retombe. Tiens à table je tombe sur une gamine de 25 ans peut-être, lundi soir on a déjà dîné ensemble à Lussac. Le monde est vraiment petit non ?

     

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  • Jeudi 30 Octobre 2025
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    On connaît le nom du con qui a inventé les palettes Europe ? Pas la peine de donner son nom à un collège ou une salle des fêtes. Parce que sans lui ce matin, après mes éternels café pain-beurre douche je serais allé charger directement, mais non c'est au transporteur d'aller chercher les emballages et les promener. Je dois être honnête ce matin ça va. Je récupère 24 Europe aux transports Grimaud à Fontenay le Comte, je me présente à 7h45, dans le quart d'heure je suis reparti. Je recharge à 2 km de là.

    J'ai un quai de suite, un tire-pal électrique, le mec me montre la cam. J'avais repéré, c'est du Compo avec le nain de jardin sur les box. Il me faut serrer au max, j'ai un autre lot à prendre derrière. C'est pas du terreau bien sûr, mais des engrais dont la fabrication est sous-traitée. Les box de sacs sont gonflés, ça déborde, je serre au max du max. A 9h et quelques je me sauve, au poil !

     

    En chemin Yaya m'appelle, il veut savoir s'il peut prendre la nationale Chalon/Dôle, "je sais que t'es un spécialiste des routes interdites". Ah ben voilà ma réputation ! Moi un adorateur de l'ordre et de la police. La seconde ramasse est à trois quart d'heure de là à Mouchamps. Petit bled mais grosse boîte qui fait des cabines de douche pour les collectivités. On m'envoie dans un autre bâtiment, un gars me demande d'attendre un peu. Mouais, c'est pas un peu c'est beaucoup, le cariste passe me voir de temps en temps : « on ne t'oublie pas, ça arrive. » Pour la dernière ils doivent encore tester l'étanchéité, bon. En attendant le cariste me charge une première cabine, ouhla mais c'est énorme. Et il y en a 3 ! C'est mort, ils ont prévu 4m de plancher et moi le Compo va au troisième poteau, c'est à dire qu'il me reste 3m30. J'appelle Laurence, évidemment elle râle, on annule le lot. A midi pile je m'en vais, dépité. J'ai attendu plus d'une heure pour rien.

    Je me rentre par Bressuire Parthenay Poitiers. Je mange un bout là le long en un quart d'heure. Punaise aujourd'hui il fait grand beau, j'aurais préféré cette météo hier, faut pas trop se plaindre, c'est bien agréable de rouler au soleil. Je mets quatre gouttes de gas-oil à La Croisière histoire d'être tranquille.

    Je calcule et recalcule mes heures, j'ai piscines demain à 9h, ça va être hyper tendu mon histoire. Pauline met fin à mes tourments, elle doit décaler mon heure de chargement à 15h pour une raison qui m'échappe. Peu importe pourquoi mais ça m'arrange bien. Je l'ai déjà dit mais c'est normal que je sois le dernier à charger, c'est moi qui suis le plus proche de Seppois.

    Je finis mes 30 vers Guéret. En passant devant le Tom Bar le parking est blindé, je pousse 2 km plus loin à l'Euroscar. 19h45, garé.

     

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  • lever du jour sur la Bourgogne
    ils n'ont pas confiance en leur matériel ?
    impossible à faire sans double-plancher
    la récap 2280km
  • Vendredi 31 Octobre 2025
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    Petit déj douche, à 6h je me taille histoire de passer Chalon à la fraîche. C'est Chalon sur Saône c'est pas porte de St Cloud / porte de Bercy un vendredi à 18h mais quand même j'aime bien quand c'est dégagé.

    A 8h45 je suis au lavage chez City Car. Le laveur ne pleure pas le savon, personne derrière il pourrait bâcler pour glander mais non il est super minutieux. Ensemble propre je rentre au dépôt.

    Quand ils me voient arriver Laurence et Étienne sont hilares. Quoi ? J'ai glissé avec mon rouge à lèvres ? Non ils ont reçu un mail pleurnichard d'une société. Dans ce carnet je les ai critiqués j'ai dit que c'était hyper vieillot, ce qui est vrai ma foi et que le cariste n'est pas doué. Comment ont-ils lu mon carnet ? Mystère ! Chez Wat il y a une veille internet pour de suite désamorcer toute diffamation, d'ailleurs ils ne me lisent plus depuis belle lurette ils savent que je suis clean, mais une imprimerie du Tarn ? C'est incroyable cette histoire. En tous cas ce mail a bien fait rire mes chefs c'est déjà pas mal.

    Je vide le Compo, fais les pleins et je descends à la halle fret pour dételer et récupérer une double-plancher. La tournée est énorme, 16 ou 17m de plancher, j'ai fait des dessins, des essais, c'est impossible à rentrer dans une remorque normale. Pauline m'avait dit, oui mais Pierre y arrive toujours. Oui d'accord c'est gentil mais à un moment ça va pas ça va pas quoi. Donc je prends la semi de Geoffroy qui sera en FCO la semaine prochaine et je laisse la mienne pour Bruno le régional qui en aura besoin, j'imagine que sa tournée de Tred ne rentre pas dans sa city.

    Je me rentre par la Haute-Saône et à midi et demi je suis à la maison, je mange vite fait, bobonne a déjà tout préparer, je suis comme un coq en plâtre comme dirait l'autre.

    A 14h je suis au stop dans Seppois, Fabrice m'appelle je lui fais croire que je suis au péage de l'Isle sur le Doubs, encore trois quarts d'heure ! Il doit aller chercher sa fille ce soir, je lui promets de faire au plus vite... Pas rancunier il me donne un coup de main pour monter le double-plancher, les barres font le poids d'un âne mort. Heureusement Jean-Charles a la même semi, il m'a bien donné les cotes pour ne pas me faire ierch. A la fin il faut décaler une tôle pour rentrer la dernière margelles, les palettes se frottent ça fait des copeaux, bah bon dieu on fera pas mieux. Avec ma remorque normale c'était mission impossible.

    Au quatrième top de 17h je suis garé à Bourogne, bon week-end à toutes et tous, le ciel vous tienne en joie.