Carnet de bord de Novembre 2019 | Partager sur Facebook |
Comme toute adresse dégotée sur Truckphyl, c’est assez tranquille, je n’ai personne vu, et surtout personne ne m’a vu. C’est parfait pour dormir tout en retrouvant sa jauge au même niveau que la veille. Par contre un niveau qui a baissé encore, c’est celui des batteries, 23,1V ce matin, après à peine 30 minutes de chauffage. Bon comme ça on est sûr qu’elles sont mortes. ça démarre, il en manquait pas beaucoup pour rester en plan, ouf car là à 5h du mat, je ne sais pas combien de temps il aurait fallu attendre pour le passage d’un peu de civilisation.
Après la traversée du poligono, la mécanique est chaude et prête à aborder les grimpettes du C25 jusqu’au coll de Revell. C’est bien, ça fait pas de mal aux 500 bourrins âgés de 6 ans qui l’air plus motivés que les 2x225Ah des batteries cadettes elles de plus de 4 années.
Après un bon pic, la conso redescend vite en arrivant sur Gérone, le C25, c’est du donnant donnant. Il fait sec, même étoilé, pas pareil qu’en Rhône Alpes où une journée compliquée est à prévoir. Le massif du Canigou est bien blanc quand même, c’est joli.
L’épisode exceptionnel qui a eu lieu en 26 38 se confirme vite par l’absence du sms matinal du chef. Heureusement, mon 2éme chef, celui de l’autre côté du Rhône, m’en envoie un pour m’ordonner de m’arrêter à Narbonne. Ok chef.
J’arrive à Croix sud à 8h à peine, me gare au fond, près d’un vieux hangar, numéroté 7, et retrouve le boss du matin accoudé au comptoir, devant BFMTV, comme les vrais en temps de neige. J’en ai d’ailleurs entendu ce matin au journal de 7h, ils étaient interviewés au comptoir à Corbas avec de vrais pensées philosophiques comme toujours, du genre “on va sur la lune, on fait un tunnel sous la manche, mais le pays est bloqué par 5cms de neige..”, tout parfait.
On se boit le café, croissants, pour payer, c’est pas facile, généralement le vendredi on a des oursins dans les poches. Je file à la douche, et j’ai vite mes 45 minutes et le chef sa 9h bien garnie.
On va naviguer à vue dans un 1er temps, vu que sur l’A9 nord c’est bien rouge. On se cale gentiment à 86.
Une fois Nîmes, rien de neuf, le mieux est de sortir et monter sur Alès. Une idée du padré.
Nîmes passé, sur la 106, il n’y a plus foule et on augmente notre moyenne. Alès passe bien aussi et on rejoint Bagnols et avec le soleil.
La 86 ce n’est plus pareil, on retrouve du peuple, et un peu énervé. Donc rechute de moyenne. On se paluche tout ce beau monde dont des vosgiens même. Mais une fois Lapalud et Pierrelatte passé on retrouve la 86 vers Viviers et on laisse tout le monde continuer vers la N7. On est de nouveau à peu près seuls, peinards, et assez vite à la régule, un régal de rouler avec un autochtone en éclaireur même si je dois m’accrocher pour suivre avec mes 24t. Sans parler que nous sommes calé sur la citizen band. On constate que oui, y avait des trucs mieux avant.
Les 4h sonnent à Rochemaure, on casse la graine sur un parking tranquille, au pied d’une roche dont j’ai zappé le nom, mais du genre de Crussols. Enfin avec le brouillard on y voyait rien.
On continue le périple ardéchois avec la neige qui s’épaissit en montant. A St Péray la couche est impressionnante. L’ironie du truc, c’est à peu près le seul endroit où ça bouchonne un peu. Alors que je croyais que c’était un bled différent des autres, que tous ses habitants ne sortaient jamais leur voitures, je suis déçu..
J’arrive à joindre mon client à Salaise, pas de souci pour vider si j’arrive à 15h30.
Je garde la 86 jusque Serrières comme mon camarade qui lui monte plus haut vider à St Priest.
A quai au client à 15h40, je vide assez vite, ils sont bien sympas ici chez Thor. Le seul message reçu du chef en milieu de journée me disait de remonter à Jarcieu si vide.
Je remonte donc, et à travers par Aignin, Sonnay, le bouchon de Chanas remonte presque jusque Salaise.
J’arrive à Jarcieu où la neige a été raclé, en ignorant toujour le n° de quai à prendre, mais je suis vite fixé, Stéphane qui fait les 4 coins du parc à la recherche de quelques barres de relais, me dit le n°, ce sera le 508, enfin la 508! Forcément, les programmes ici n’ont pas été ceux d’un vendredi normal, donc il y peu à charger. Je peux donc remonter à la maison, et ce sera ce soir. C’est bien aussi. Je charge le coffre de la berline, m’offre un petit break saucissonnage en cuisine avec Yvan et repart à 18h30.
Je m’élance à travers, c’est pas le moment de passer par l’A7.
C’est vite comique aussi une fois Beaurepaire, la route est barrée après Primarette, tout le monde passe, je suis. Il faut juste slalomer entre les branches ou carrément arbres couchés sur la chaussée. Après Cour et Buis c’est carrément barré avec des barrières, obligé de partir sur la droite. Vu le réseau défaillant, je n’ai pas Map, j’ai un peu de mal à me familiariser avec le GPS intégré de la Peugeot, bref je suis vite paumé.
Je trouve à remonter sur le nord, vers Vienne par Jardin, avec pareil, à devoir bien se méfier des encombrements forestiers. Des bleds sont dans le noir complet. J’arrive tout de même à retrouver la route à Pont Evêque puis SQF après 1h20 de route déjà.
Mais le pompon, c’est au moment où je vais enfin retrouver l’A432, que je découvre que j’ai oublié mon portefeuille au camion...Pas de carte ni de rond, donc pas d’autoroute...Et pas question de retourner, 1h30, faut pas déconner. Tant pis, j’enquille la D75, N84, Bourg, N83...comme les vrais quoi. Ou plutôt comme mes 20 ans où c’était courant de remonter depuis Perpignan par full la nationale. A part que là, avec une 508 GT boitauto, c’est assez difficile de se tenir à 80. On est vite à 150 sans avoir rien demander à personne. Enfin le chef m’avait prévenu, cette voiture est un aspirateur à flash.
Bon tranquillement, j’arrive à la maison pour minuit, y a pire dans la vie qu’une belle journée authentique comme celle ci!