Carnet de bord de Novembre 2019 | Partager sur Facebook |
C'est gris, ça caille, c'est bien, je peux oser mettre un peu le chauffage au lever.
Je mets en route à 8h30 et rentre assez vite pour vider. Dans un dépôt que je n'ai pas encore fait, c'est immense ici.
A quai, le cariste a l' air bien chaud pour jouer au cow boy. Déjà l'apn en main pour prendre en photo une ridicule palette de 100kgs sur ses bidons via une plaque. Puis des réflexions du style, elle est bien chargée, t'as de l'alimentaire là non?
-Non pourquoi ?
-parceque avec tout ce qu'il y a, il y a bien de l'alimentaire là dedans, et les palettes pour nous sont en adr.
- ah si c'est un contrôle de police, je peux tout ouvrir pour vérifier, j'ai le temps.
- non non, à la limite c'est pas mon problème.
Ben non c'est pas ton problème.
Bref, une fois décidé à faire juste son boulot, qui consiste à charger ou décharger des camions, et non s'adonner à des contrôles vétérinaires, il a redescendu d'un ton, vidé et remis ma petite palette, et basta, pas de réserve ni rien. Je me barre de là 10 minutes plus tard. Il devait juste s'agir d'un mal embouché.
Direction le nord , avec une nouvelle route au nord de la zone, qui fait un sacré détour, puisque arrive sur la N6. Hier soir j'avais pris l'ancienne route qui passe en banlieue, désormais interdite, et ce matin les policiers municipaux veillent aux abords des ronds points où l'interdiction commencent. Bref faut pas moufter, surtout moi, déjà qu'il que je transporte de l'alimentaire avec de l'adr.
Je ne fais pas un grand bout, arrêt à Beaune et son Leclerc, qui est sur la 1ere sortie de la direction Paris, c'est pas loin. Gazole au programme, et pain au Blachère à 100m de là le temps que mon tour vienne, optimisation. Enfin quoique, en Bourgogne c'est peut être interdit d'aller au pain pendant qu'on fait le plein de gazole !
Bon assez traîné, j'ai encore un client à vider ce jour, Vitry.
Ça monte bien, il fait grand beau sur l'A31. Je chope la N67 à Chaumont, où j'aperçois son célèbre viaduc, et monte sur St Dizier, pas trop moyen de prendre l'autoroute là.
Ça roule encore nickel, je suis vite à la zi de Marolles au bord de la N4. Il est 13h30, c'est chez un fabricant de canalisations de carburants, j'y ai déjà chargé de la pièce finie dans ma vie passée. Aujourd'hui c'est pour livrer du carburant pour des tests ou recherches. Faudrait que je puisse faire 30 minutes, afin de continuer la suite d'une traite. Pas de soucis, c'est assez étroit, faut que je déballe tout un côté, le poteau, tout ça.
Le temps de poser le câble et d'avaler ma pizza Blachère, je valide quasi 45 minutes.
Retour sur la N4, mais heureusement pour peu de temps, puis la 44 jusqu'à Reims. Ca roule au taquet, et toujours au sec, vaut mieux avec les betteraviers qui tournent.
A26 Reims Calais sans escale gazole ou pâté, j'arrive au port en 4h20. Pas foule, et en plus je ne prends pas le ferry habituel, le CADO, mais un nouveau truc, du Tilbury, du CATIL quoi. Faut passer au même guichet quand même, puis bureau P&O ensuite. Mais par contre ça bouchonne un peu aux borders control, ils envoient beaucoup de monde à leur scanner.
J’y échappe, le garde frontière UK a fait la démarche de voir que j’avais le câble posé.
Au bureau P&O se fait l’enregistrement ADR et on me donne la ligne. Je demande le temps de traversée, 6h, et si on peut manger, non. Bizarre. Une fois en ligne à 19h50, j’active la position ferry, et balance un sms à Fabien pour cette histoire de repas, ça m’intrigue. Il me confirme ce qu’il m’avait dit l’autre fois, ils servent bien un repas le soir, mais pas le matin.
On vient nous chercher 40 minutes plus tard pour se rapprocher du ferry roro, on est 4 en accompagné apparement.
Grimpé en haut, même genre de rampe qu’à Zeebrugge, il est 21h, et on est que 2 à l’étage, et le bas est aux ⅔ rempli à peine. J’ai déjà 45 minutes de repos, va falloir calculer, c’est pas simple, ni clair, ni pratique ces traversées à durées batardes.
L’équipage est polonais, assez sympa, le ferry aussi est correct. Ancien mais bien propre. Vu le nombre qu’on est, on 1 par chambre sans problème. les 3 autres sont roumains, donc ne me calculent pas trop à table. On mange de suite , avant le départ prévu à 22h15. Repas très bon, une bonne soupe, une salade bien garnie, et une cuisse de poulet avec du riz, et une part de gâteau au chocolat. Gratis et on peut se resservir. Bref, aussi bien même mieux que le Zeebrugge et rien à voir avec le Calais Douvres.Faut pas trop traîner, la nuit est courte, réveil à 4h45 f il paraît. Une bonne douche et au lit.