FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Septembre 2021 Partager sur Facebook
  • Photos
  • La der'
    Fécamp par le centre
    Qu'importe où tu charges le bois tu auras toujours 25t !
    Joli slogan
    Le Morvan c'est toujours mieux avec le soleil !
  • Mercredi 15 Septembre 2021
  •  

    Les nuits sont calmes en Normandie, mais là je crois que c'est le summum. À Saint-Valéry en Caux ils n'ont peut-être pas encore eu l'information que le couvre-feu c'est fini. À 20h il y a plus un bruit, plus une voiture qui passe, la vie s'arrête!
    À 7h30 j'appelle mon paysan pour lui demander si c'est possible accéder chez lui maintenant, il me répond que oui, pas de problème. Je suis à 1 km 400, je m'engage dans la rue pas très large, je guette l'entrée de la ferme quand j'aperçois au loin un bonhomme vêtu de la traditionnelle combinaison verte des agriculteurs. L'accès se fait juste à l'entrée d'un virage, c'est pas large, il y a du dévers évidemment et un mur empêche de trop me serrer à droite, car sinon j'accrocherai avec le porte-à-faux. Je lève ma remorque à fond, un petit peu le tracteur, et commence à m'engager. Evidemment le cul de la remorque se met à frotter, pour changer, c'est un cauchemard cette remorque ! En jouant de la suspension arrière du tracteur je parvient à dégager le pare-choc arrière, me permettant ainsi de rentrer dans la cour où heureusement il y a de la  place pour tourner.
    Il me demande comment on fait pour vider vu que je n'ai pas de grue. Je sens que ça pue, je lui dis que ce n'est pas compris dans la prestation. il me répond qu'il a bien un transpalette... Bon ben on est pas dans le caca... par acquis de conscience je demande à voir son fameux transpalette. Bien m'en a pris, c'est un telescopique ! Les erreurs de vocabulaire peuvent mener loin parfois ! Et le le meilleur dans l'histoire c'est qu'il a des rallonges le bougre.  Elles sont épaisses les rallonges, elles ne passent pas sous le bâti mais avec mon pied de biche je le soulève et le tour est joué.
    Je suis vide à 8h30, ici pas besoin de récupérer de chèque, juste le recépissé à faire signer et je peux repartir. Pour sortir je pense que c'est plus judicieux de tourner à gauche directement, et effectivement je ne frotte nulle part. Par contre je suis en direction du centre-ville il est impossible de faire demi-tour, on verra bien. En fait ça passe super bien et je me retrouve vers le petit port enclavé dans le bourg. Après c'est du velours pour rejoindre la grand' route.

    J'ai eu ma suite hier soir, je recharge à 14h au port de Fécamp. D'ci j'ai une quarantaine de kilomètres pour y arriver, je vais voir si on peut charger ce matin. Hormis la chiante traversée de Cany-Barville la route est nickel, et j'hésite à prendre par Colleville l'itinéraire poids lourds, puis si finalement. À l'entrée de Fécamp il y a un panneau déviation. Il est marqué que le pont Gayant est fermé, et ça fait tilt dans ma petite tête car j'ai comme adresse chaussée Gayant. Je regarde sur maps, effectivement c'est juste après le pont. Je suis la déviation qui nous fait passer par le centre-ville. C'est interdit aux plus de 3 tonnes 5 sauf desserte, et puis c'est joli, je ne connaissais pas.

    Je me présente au bureau avec mon air benoit que je sais si bien prendre, prêt à argumenter que personne ne m'a prévenu de l'heure de rdv. Je donne mon numéro de commande, la dame prend son talkie et annonce au cariste mon arrivée imminente. Finalement j'ai bien fait de venir !
    Le chargement est ultra-rapide, 4 paquets au sol, 4 gerbés. Je balance 8 sangles et basta !En retournant direction les bureaux il y a une passerelle pour les piétons qui enjambe la rivière, et de l'autre côté une boulangerie. Ce serait con de s'en priver. J'achète une baguette à l'ancienne qui a l'air délicieuse !
    En 2 minutes les papiers sont faits. Au revoir et merci. Il est 11h, j'ai gagné plus de 3h dans l'histoire, je suis content !

    La traversée de Rouen est laborieuse aujourd'hui à cause de travaux juste après un des deux ronds-points. Je m'arrête sur un parking de l'A13 pour me confectionner un sandwich au pâté que je mange en roulant. J'aimerai ne pas perdre de temps sur Paris. Je me prends la tête après le péage de Mantes avec une nana qui roule en T. Elle me double, le téléphone tenu en main juste devant sa tête, elle me serre puis se rabat 500m devant, je la redouble plus loin, elle se traine maintenant derrière une citerne à 80, tout en zigzagant. Le téléphone toujours actif en main. Dans la côte de Chantilly elle me re-double, pareil, en me serrant, plus occupée avec son bigo que par son environnement. Je l'observe de loin, au milieu de la circulation qui se densifie de plus en plus, à moitié sur la BAU, je suis dépité, je déteste qu'une femme se conduise aussi connement qu'un mec ! Elle file direction le périph, je bifurque pour prendre l'A12. La Francilienne n'est pas dégueu, hormis un gros bouchon entre Monthléry et Lisse. Du coup je m'arrête à la BP pour prendre une douche, en espérant que ça se résorbe en attendant. Je laisse mes clefs et 2€ au caissier. La douche est dans un état lamentable. Pris d'un doute, avant de me déshabiller je fais couler l'eau qui ne chauffe pas. Je ressort et retourne à la caisse pour le signaler et me faire rembourser.
    Je re-check map, c'est encore pire que tout à l'heure. Je prends la N20, à Arpajon il y a une total. Je balance 250l, et repart en passant par la D19, ça me permet d'éviter le plus gros du bordel de la 118. Finalement je me pose avec 4h15 à Lisses. Ici les 5 douches sont nickels. La caissière me demande mon permis, c'est bien la première fois !

    La coupure terminée je repart sous le déluge. Je roule sur l'A6 jusqu'à Avallon. Je suis gavé d'autoroute, je sort pour descendre jusqu'à Chalon par la N6. Le soleil sort et illumine sublimement la campagne morvantaise. Je ne trouve aucun grumeau devant moi jusqu'au  péage de Chalon nord, ça j'aime !
    Je termine mes heures à Tournus, sur l'aire de Farges. Bien bossé aujourd'hui !