DAF XF 480 SuperSpaceCab par FAST

Véhicule exploité depuis le 02 octobre 2006, il avait 80 000 km et il en totalise 200 000 Km.

Attelé à une Chereau (11/2000) jusqu’à fin février et maintenant à une Lamberet (12/03)

Moteur 6 cyl. 12.6 L Euro 3 de 483 Ch. accouplé à une boite à vitesses 8 rapports avant (étage + relais = 16 au total) et 2 marches arrières.

Pas franchement plaisant à conduire sur les premiers rapports et désagréable en cas d’usage régional, distribution (et dans les bouchons à Milan). Une boite 12 bien étagée ferait l’affaire, mais il y aurait il un impact sur la consommation ?

Pour le freinage freins à disques et ralentisseur 200 Kg efficace on programme et on touche a rien un régal.

Cabine dans sa plus grande version avec carénage latéral et déflecteurs tridimensionnels.

Réservoir gasoil de 1 200 litres, grille alu sur le châssis.

Pneumatique monte large a l’avant

Pack « grand routier » : 2 couchettes 2 sièges a Air et chauffant Clim + Clim autonome Webasto Frigo Radio CD/MP3+6HP

Pas de centralisation des portes. Lève vitre très lent et obliger de maintenir l’interrupteur. Pare soleil qui ne couvre pas entièrement le pare brise (coin gauche en haut) Le retro conducteur qui masque la visibilité surtout a l’entrée des rond point. Le positionnement du chrono numérique, impossible à lire en roulant et pas pratique (j’aurai bien inversé avec le poste, ce qui me semble plus logique) Les rétros qui se salissent trop vite!

Bonne position de conduite, pas fatiguant. Cabine qui malgré sa hauteur ne balance pas. La tablette pour manger.

Les rangements, c’st simple il y en a de partout : Extérieur è un de chaque coté, coter droit accessible aussi de l’intérieur ; Intérieur 3 sous la couchette, 3 au dessus du pare brise, 1 au dessus de chaque porte (pratique pour les documents de route) 1 contre la paroi gauche au niveau de la 1 ère couchette.

Mon point de vue sur l’utilisation et la vie à bord du XF.

Le même rituel a chaque fois, charger et faire rentrer tout c’est affaire dans le camion. Pour cela le coffre coté droit reçoit les affaires les plus volumineuses (pack d’eau, jerrycan d’eau) accessible à volonté depuis la cabine. Pour le reste sur le capot moteur et il reste plus qu’a ranger avant le départ. Le frais dans le frigo, les affaires de couchage sur la couchette du haut, les vêtements de rechange dans un sac de sport dans le compartiment du milieu sous la couchette (pile poil les bonnes dimensions) et les friandises dans le placard du milieu au dessus du pare brise.

Réglage du poste de conduite, et on est parti. Le volant se règle en profondeur et peut s’incliner. Les pédales sont bien espacer et on ne risque pas de se tromper on d’appuyer sur les 2 en même temps. Obliger de démarrer en 1 er ou en 2eme même à vide ou en solo. A froid la 5 et la 6 à du mal à rentrer il faut forcer comme un sauvage pour les passer. Les 480 Ch. sont bien présents, et l’étagement de la boite aide bien à utiliser le couple du moteur. C’est pas un foudre de guerre au démarrage (cela permet de limiter la conso) mais il ne craint pas les faux plat ou les cotes (il n’allume pas les warning a la vue d’une cote). Le relief ne lui fait pas peur sauf les grandes monter avec 24 T ou la moyenne chute (au plus bas 40 Km/h dans la Turbie (sens Italie – France). Par contre il reprend en cote contrairement a d’autre camion, certain V8 en on fait la mauvaise expérience. Le V8 s’essouffle quand le DAF reprend (cela doit être du a l’étagement de la boite). Ce n’est pas un camion fait pour la distribution, car il faut jouer de la boite sans cesse. On est a bord d’un grand routier fait pour avaler les kilomètres.

Bonne tenue de route, stable au freinage même en urgence (cela dépend aussi de la semi derrière). Ralentisseur efficace (un 200 Kg) c’est un plaisir dans le Turchino ou la Turbie.

La vie a bord a été bien pensée que l’on est un petit ou un grand gabarit. Pour passer du poste de conduite à la couchette je baisse le siège et je remonte le volant. Droit sur le capot moteur je n’arrive même pas à voir par le bandeau vitre au dessus des placards. Je regrette qu’ils ont abandonné ce principe sur le 105 cela rend la cabine plus lumineuse. La couchette est très confortable est assez spacieuse pour mon gabarit. Le webasto est réglable de puis la couchette, mais on ne peut pas le programmer.

Dans l’ensemble très bon véhicule homogène et tirant son épingle du jeu dans tout les domaines.

Si vous avez des questions, ou si certain désire des photos supplémentaire, c’est avec joie que je tacherai de répondre.

LE DAF 105 Super Space Cab par Sweden

Depuis un gros mois, j’ai le privilège, la punition (rayer la mention inutile) de me balader en Daf Super Space Cab. J’en profite pour vous faire partager mon opinion. Cet essai sera des plus objectifs je l’espère. Il faut savoir que ma base de comparatif est le FH, j’en aurais fait défiler 5 à mon actif, plus un Mercedes pendant une petite année.

La 1ère (bonne) impression est l’espace de cette cabine, les rangements en grande quantité et un bon aspect des plastiques intérieurs et de leur assemblage. Le choix des coloris de la sellerie font que cette cabine est plutot sympa. Deux sièges pour s’asseoir, dont un derrière le volant, pratique!
Le 2ème se trouve coté passager histoire d’amener quelqu’un, la place réservée aux jambes y est bonne. Il pourra même dormir vu qu’il y a deux couchettes. L’espace séparant l’une de l’autre est particulièrement appréciable, on risque pas de se cogner au milieu de la nuit. Le basculement du modele supérieur est très simple, il suffit de remonter la barre qui fait office de porte serviette.

Le module du bas est un des gros point fort de cette cabine, sa largeur, son confort sont vraiment agréables. Commande de chauffage, lumière (que coté passager par contre !) et commande de toit ouvrant sont regroupées sur une console coté conducteur. Celle ci se soulève facilement avec l’aide de petit bras musclés mais surtout de verins. Ca laisse place à des rangements honnêtes derrière le siège conducteur, j’arrive à y caser mon ordi portable tranquillement, messieurs les voleurs… Là, on accède à l’interrupteur de mise en marche du frigo, celui ci est de bonne taille, plus haut que large mais amplement suffisant. A ses cotés, un tiroir de grande contenance avec une séparation modulable, simple et pratique.

Il existe de multiples sources de lumière dans ce camion mais voilà un premier reproche, les interrupteurs y sont placés de façon anarchique, tantôt en haut, tantôt en bas et rien pour une utilisation de la totalité. Dommage. Pour moi, c’est l’ensemble des emplacements des interrupteurs qui est à revoir, rien n’est placé de façon logique, l’ouverture de la porte passager se trouve par exemple juste à coté de la commande de chauffage autonome, autant vous dire que j’ai eu quelques gouttes sur le front cet été ne m’apercevant pas que j’avais mis celui ci en marche. La commande de feux de détresse devrait tomber naturellement sous la main, c’est loin d’être le cas.

Passons aux rangements supérieurs, deux coffres sur les cotés dont un très très grand au milieu qui permet de loger au choix du linge pour 2 semaines tranquilles, voir un sac de voyage, voir largement un micro onde.

Bon vu qu’un camion sert aussi un peu à travailler, passons au poste de conduite. 1er reproche, la colonne de direction ne descend pas assez vers le conducteur et masque les infos du réservoir AD blue et de pression d’air; sinon, bon volant agréable, avec ses commandes de limiteur/régulateur de vitesse, de régulateur du ralentisseur et commande de téléphone qui sert à téléphoner (option). La commande de ralentisseur, de passage des vitesses en manuel à droite, clignotant essuie glaces à gauche. Tableau de bord bien lisible et esthétique, rien à redire.

Ce véhicule est équipé d’origine d’un GPS Garmin, l’écran sert également pour la caméra placée en lieu et place du rétroviseur frontale, plus discret mais je n’ai pas encore le réflexe. Très bon autoradio avec du bon son mais très très compliqué à régler, j’ai du chercher sur le net le mode d’emploi pour en tirer le minimum mais je reste sur un gros problème, celui-ci ne trouve pratiquement aucune station FM ou AM, tout juste « autoroute info » ou  » France Inter »; je vais essayer de mettre un amplificateur d’antenne (il n’y a pas d’antenne donnant sur l’extérieur, ceci explique peut être cela) à l’occasion en espérant résoudre le problème.

Dessous cet ensemble se trouve la commande pour la boite de vitesse; il y a des marche avant et même des marche arrières, dingue! Pas de soucis avec la commande, le seule reproche c’est d’avoir gouté à la I-Shift avant… Plutôt brusque en manoeuvre et lente dans ses changements de rappports dans les côtes, elle fait perdre de précieux kilomêtres heure.

Venons en au moteur. Avec 510ch, une puissance plutôt correct, je le trouve assez mou du genou ; ce camion étant un ancien de démonstration, je le soupçonne d’être équipé d’un pont super long. C’est sur que sur les parcours autoroutiers, la consommmation s’en ressent en bien (je flirte à peine avec les 30l), mais dès la première côte, le camion s’éssoufle très vite obligeant à tomber une vitesse rapidement et manuellement. Sinon, pas de grosse remarque, à l’intérieur de la cabine, celui ci sait se faire discret et malgré tout assez souple.

Jetons un oeil sur les deux coffres extérieurs. Ils sont grands oui, mais pourquoi avoir dessiné une ouverture si petite, dommmage.

Les deux déflecteurs sont déverrouillables en tirant énergiquement dessus, la montée sur la passerelle arrière se fait coté passager. La cabine est suspendue sur coussins d’air, efficace et sans plongée droite ou gauche comme sur le FH, très bon confort général, aucun bruit aérodynamique. Pendant que l’on est au pied du camion, on peut voir le pédalier si distinctif du DAF avec sa pédale de frein. Au début c’est chiant parce qu’on a l’impression de jamais pouvoir s’arrêter mais l’habitude vient rapidement.

L’emmarchement est idéal sauf pour y laisser ses sabots de poils sur la dernière marche. Si vous avez le soleil dans la poire, vous pourrez utiliser le pare soleil de type store, pour moi, c’est la meilleure solution… mais pourquoi ne pas venir jusque dans l’angle justement là où le soleil est tout le temps fourré !!! Dommage. Bonne qualité également des rideaux d’origine particulièrement opaques, bon point!

En conclusion, je conduis un très bon camion, spacieux à souhait, confortable, silencieux et vraiment idéal pour partir à la semaine ou plus sans avoir peur d’emmener un passager qui lui aussi sera bien installé (Bibi, si tu lis ses quelques lignes…). Les rangements multiples permettront de n’avoir rien qui traine. Pas mal pour une cabine pensée et dessinée à l’orée des années 80′, DAF a su la faire évoluer par petites touches régulières, reste à y monter un moteur et/ou un ensemble boite-pont plus énergique.

Lutter contre la pénurie de chauffeurs

Pour lutter contre la pénurie de personnels dans le transport, l’OPCA a fait réaliser de courtes vidéos, destinées à créer des vocations.

J’ignore si celà va donner envie, à vous de juger !!

https://youtu.be/HCp4GFYQsOI

https://youtu.be/zz3n-UbjiBY

https://youtu.be/Z57etod7jzo

https://youtu.be/lEuoG68gwzs

https://youtu.be/HK0mqqhZ0Gk

https://youtu.be/s-xg0u6EPVc

https://youtu.be/3-6_snkcH50

https://youtu.be/hVNFGUe881g

Hommage au père de Duduche 93

Didier (duduche93) nous présente les photos des camions de son papa, Jacques, ancien routier, qui maintenant se repose aprés une carriére bien remplie.

le prenom de mon pére est jacques date de naissance 05/02/39. il a effectué son service militaire en allemagne, il etait au 411 d artillerie à Mulen Baden en 58.
(Alger fort l empereur à benimisous « pas sur de l orthographe »)

Il a commencé à travailler à 14 ans au halles dans les patates, il a appris a conduire a 17 ans sur 1 U23 et 1 P45 citroen avec remorque.

62/68 materiaux Toloron Pontaul-combault (77) sur berliet GLM « pas de photo »
68/74 Ste robillard St Ouen 93
7476 DHM Aubervilliers 93 les 2 petites citernes
76/99 ste Transmat toute les photos du tr260 au mercedes 1943 le tr260 a plusieurs remorques differentes car il faisait du Fuel 6 mois de l’année et etait loué les 6 autres mois a la SATM DE CHAMBERY.

Mon pére est pour moi un exemple puisque je suis routier également. Maintenant il vit une retraite bien méritée et je profite de l’occassion pour lui rendre un hommage public

Salut papa…….Didier.

Essai G260 Renault par Lagaffe

Au début des années 80, Renault Véhicules Industriels naissait de la fusion Berliet Saviem.

Le transport routier était en plein marasme et les transporteurs étaient à la recherche du véhicule le moins cher possible La cabine du TB231 servit de base pour le développement du fameux G260 qui fut un des fleurons de RVI. .

Ce fut surtout la poubelle la plus inconfortable qu’on ai pu voir sur les routes d’Europe

Avec la cabine du TB23 augmentée d’un poste de radio de série, un moteur plus puissant, et un train roulant pouvant accepter 38 tonnes (on était pas encore aux 40t) RVI sortit le … G260

Sur ce véhicule (peut on appeler ça un camion) tout était fait pour gagner de l’argent. La cabine n’avait aucune isolation. La couchette relevable permettait quelques rangements mais la trousse à outil, le bidon d’huile et le cric côtoyaient les quelques affaires que vous pouviez y caser. La suspension de la cabine était inexistante et, malgré le siège suspendu (seule concession au confort) on ne savait jamais si on était sur la route où dans les champs.

Sous la couchette, il y avait le lot de bord. Renault considérant qu’un chauffeur n’avait pas besoin d’hygiène, on pouvait bien dormir à côté du bidon d’huile.

Le chauffage était mal conçu et on se trouvait à rouler avec les pieds gelés dès le début de l’hiver.

La cabine était toute petite et les grands se voyaient obligés de rouler pliés en deux pour voir la route. Des rideaux transparents permettaient de boucher les fenêtres mais ils n’étaient pas assez longs pour isoler totalement la couchette du poste de conduite. Inutile de préciser que, par économie, ils ne faisaient pas le tour de la cabine et j’avais mis des cartons pour pouvoir changer de dessous sans risque l’attentat à la pudeur.

Les gros transporteurs chimiques (Samat GCA BM…) qui considéraient leur chauffeur comme du bétail se sont jetés sur ce modèle à bas prix. Et l’on a pu voir ce camion sous motorisé créer des bouchons sur toutes les routes d’Europe.

Malgré cela, ce camion avait quelques atouts.

La puissance qui n’était pas phénoménale, en faisait un véhicule idéal pour la messagerie. N’oublions pas que ce camion avec ses 260cv se mesurait aux 300 et 350cv de l’époque.

Une tenue de route que je n’ai retrouvé que sur le DAF 3300. Le freinage qui a toujours été le point fort de Berliet était excellent.

Surtout ce camion ne nécessitait que peu d’entretien ce qui convenait bien aux grosses flottes. Et malgré toutes les légendes sur la solidité des Renault ce camion était fiable.

Avec quelques améliorations (ce qui fut fait au fil du temps) et une cabine un peu plus grande (ce qui ne fut jamais fait) ce camion aurait pu être un excellent véhicule.

Sur la deuxième version, la cabine à été légèrement surélevée et les fenêtres de la couchette supprimées

Avec toute une génération d’utilisateurs de ce camion, je tiens à remercier Renault pour mes lumbagos à répétition.

Hommage à Aimé

Les photos souvenirs de Ludo

Je voulais rendre hommage à mon pere Aimé, plus souvent appellé Mémé ou Sandalette (regardez ses pieds..), qui fut chauffeur durant toute sa carriere, dans des entreprises comme Dentressangle(26), Ramel (01), Sciaqua(84) ou encore Chatain(26). Il est à la retraite depuis une petite dizaine d années. C’est grace à lui que j’effectue ce metier avec passion depuis 20 ans déjà !

Période Dentressangle – St Vallier

Période Ramel

Période Chatain

1001 contrôles de police

LE JOUR OU J’AI ARRETE DE PAYER DES BAKCHICHS…

Les relais routiers de la planète résonnent des histoires de contrôles de toutes sortes effectués par des représentants de l’ordre de toutes sortes de couleurs et d’humeur. Que tout pandore connecté à FDR me pardonne par avance pour tout excès de langage en rapport avec la douane ou la maréchaussée : je sais que la plupart d’entre-vous policiers en occident font ce métier par vocation et pis d’ailleurs j’ai marié une des vôtres, mais il y a une série de vos collègues à képi qui auront essayé de me pourrir la vie au cours de ma relativement courte carrière. Ils n’y sont pas parvenus. C’est à eux que je dédie la suite en espérant qu’ils changent pour le meilleur.

En Russie et dans les anciennes républiques de l’URSS, si t’as un képi, t’es assuré de manger à chaque jour. On t’arrête pour un oui ou pour un non, avec le but souvent même avoué ouvertement de te faire cracher quelques roubles, dollars ou euros. Si ces racketteurs à médailles n’ont pas fait l’école du rire, ils ont au moins la capacité d’animer même les plus longs voyages transsibériens grâce à leur extraordinaire capacité d’inventer les raisons les plus farfelues pour t’extorquer des fonds. De Moscou à Vladivostok (env 13’000km) en 2004, j’ai eu pas moins de 84 contrôles de police. La moitié d’entre-eux voulaient leur « present » (cadeau) et la moitié de cette moitié l’ont demandé de façon fort insistante…

Tatarstan, Russie, automne 2003 : C’est mon premier tour au pays des babouchkas et j’ai suivi le conseil des anciens et des locaux. À chaque contrôle, je paie. Dix dollars ici, 2 euros par là, un porte-clef à Yuri, un joli stylo à Serguei, deux pots de confitures à Vania, bref on négocie, mais on accepte que les flics sont pourris et qu’ils t’arrêtent souvent. Ça énerve pas mal, on paie, mais finalement on met ça au budget et on repart sans trop de retard… Mais cette fois-ci, le gros Youri a poussé un peu trop loin la plaisanterie. Le tableau : une route toute neuve et fraîchement asphaltée ; rêve inespéré au pays de l’ornière et du nid de poule qui est limité à 70km/h pour les camions de façon générale. C’est clair qu’à une telle vue, le pied s’alourdi considérablement… Comme le limiteur de vitesse s’est offert des vacances à l’entrée du pays, je nous offre au camion et à moi un petit plaisir à 110km/h. Au vu du sourire qui illumine la face du brandisseur de pistolet radar quelques km plus loin, le plaisir est partagé. J’arrête la remorque tant bien que mal pas trop loin après mon gaillard, prend mes papiers et vais voir Youri, son gros chef, qui repose son gros cul dans la molesquine de sa ridicule petite Lada de police cachée en bord de route.

Youri me dit immédiatement et très sûr de lui : « sto dollar » (100 dollars). Là ‘faut quand même pas pousser. Ce gros sac interrompt mon premier moment de détente après des milliers de km de routes pourries. Alors je lui réponds « niet ». Il descend à 50$. « niet ». Youri Ducon-ov descend jusqu’à 1$ !!!! Là cet empêcheur de rouler tout droit me fait vraiment ch… et lui dit « niet ». Tranche de Cake me rend alors mes papiers et me dit « ya pa svanil banditi », ou quelque chose comme ça qui signifie « j’appelle les bandits » et s’exécute avec son téléphone portable perso.

Je quitte la scène la tête haute pour ne pas montrer que j’ai peur, mais je chie aux frocs. Ce n’est que quelques kms plus loin que ça m’a frappé : Youri ne va jamais risquer sa place en or au bord de sa route juste pour un grand sapin suisse qui passe par là. Il doit s’imaginer que dans mon camion européen il y a GPS, satellite et dieu-sait-quel autre moyen (ce qui n’était pas le cas d’ailleurs – on roulait à l’ancienne dans la maison) qui pourrait le faire repérer et perdre son poste de raquetteurs. Moi j’avais le temps et à par les délais du carnet TIR, personne pour me dire d’aller plus vite. Depuis que j’ai pigé ça les contrôles de police sont devenus un passe temps et en plus de 60’000km en Russie, je n’ai (presque) plus jamais payé de bakchichs… Deux règles (à mon avis !) : prendre le temps (si on l’a !!) et même si on a le trouillomètre à zéro, ne jamais montrer qu’on est impressionné et avoir l’air sûr de soi. Pas toujours facile, comme par exemple dans ce poste de police en Sibérie après Irkoutsk à 11h du soir avec 3 policiers ivres de vodka et heureux proprios de jolies kalachnikovs…

Une autre chose que j’ai apprise tard, mais qui aide beaucoup dans les négociations : les amendes de police pour les camions étrangers sont inscrites sur l’autorisation de transport et payable seulement à la douane à la sortie du pays en Russie.

ET ENCORE UN…

Avez-vous passé à l’alcotest russe?? Je me souviendrais toujours de mon premier: près de Kazan, la RTI (police du transport) arrêtaient tous les camions. Il y en avait sur 800m. Chacun descend de sa cabine et prend ses papiers et son crapaud et hop, direction le poste. Dans la cabane, Youri le grand chef fait passer chacun son tour et nous tend une feuille de papier roulée en cornet. A chacun des chauffeur de souffler un peu de son haleine dans ce testeur haute technologie. Youri recueille chaque déposition avec le plus grand sérieux et y plonge son délicat tarin calibré et renifle consciencieusement. Un pauvre diable qui devait avoir un peu forcé sur l’aïoli local attendait son sort dans un coin. J’ai pour ma part passé haut la main grâce, probablement grâce à Colgate fluor plus.

CONTROLE DE DOUANE A SEVEJ

Cette fois-ci il s’agit d’un contrôle de douane à Sevej, entre la Russie et la Lettonie. Cette douane où on a poussé le vice jusqu’à introduire une police de la tache d’huile. Si ton camion perd une goutte sur le parking pourri, tu payes… ça montre l’état d’esprit de « coopération et de franche camaraderie » qui peut régner dans ce coin. Je suis là pour le week-end à cause d’une virgule qui n’a pas été mise au bon endroit sur mon carnet TIR dans la douane précédente. Le soir nous organisons une petite agape avec Rimas un Lithuanien à moustache qui est bloqué pour la même raison que moi et son copain Starri Khleb (vieux pain) un russe d’une soixantaine d’année qui roule avec un Mercedes 1625 du paléolithique à cabine pigeonnier. Comme il y a de la place dans le loft (un bout de conteneur de 1.5m aménagé derrière la cabine du Foden) on mange les spaghettis et arrosons ça de quelques gorgées (2-3 flacons en fait) de vodka.

(toute ressemblance avec des personnages existant n’est que pure coïncidence. Cette exercice a été réalisé par des professionnels- n’essayez en aucun cas de réaliser cette expérience à la maison)

JE TE TIENS PAR LA BAAAARBICHETTE…

Toujours sur la fameuse route de Vladivostok (qui longe le fleuve Amour pour un bout et les rails du transsibériens pour le reste), il y a un bout de route tout neuf, avec du goudron tout neuf et un magnifique pont tout neuf avec un monument tout neuf et un joli poste de police… tout neuf. C’est là que Vladimir Poutine a inauguré cette route en 2004 – le dernier tronçon de route entre l’Atlantique et le Pacifique. Sûr que le petit drôle y est arrivé en hélicoptère et n’a pas trop contrôlé les travaux, parce qu’à part les 5 km de goudron tout neuf, y’a pas grand-chose d’autre que des nids de poules (je parle bien des oiseaux, surtout dans ce coin là) et des sapins.

‘fin bon, évidemment le pauvre gars (pas tout neuf lui) qui tient le poste doit d’ennuyer sévère et doit croire à une hallucination lorsque je débarque avec mon camion. Il n’a pas le temps de sortir les drapeaux et les feux d’artifice et se contente de lever sa matraque dans le plus grand style policier du pays. Ce gars, dont le collègue m’avait déjà arrêté à l’aller, veut en avoir pour son plaisir. Il s’est soigneusement fait opérer du sourire et me demande TOUS mes papiers sur le ton jovial du gars qui vient de coincer le meurtrier de sa propre mère. Je m’exécute en souriant. J’ai l’habitude et y’a pas à dire, ça passe toujours mieux avec le sourire. Mais la Youri Cassecouïonov réussi à me demander un papier tout droit sorti de sa fertile imagination et que personne auparavant n’avait réussi à me demander. Je rigole, essaye de plaisanter, mais rien n’y fait. Il garde sa mine d’inquisiteur et pousse même la mise en scène jusqu’à tendre le bras d’un air magistral vers un interrupteur derrière lui. Clic et soudain derrière Youri s’illumine le cachot tout neuf derrière des barreaux tous neufs. Alors là, j’en peu plus et j’éclate de rire, le remercie chaudement et lui dit que ça va me faire des vacances (praznik). Et c’est là que Cassecouïonov découvre ses dents en or et se met à rire aussi. J’ai gagné au jeu russe du « je te tiens par la barbichette » et récupère mes papiers. Tu racketteras quelqu’un d’autre Youri…

 

Les photos de Josette

La voila !…. Notre Aveyronnaise la plus célèbre dans le petit monde de la route.

Josette qui, à l’âge de 25 ans, s’est lancée sur les routes du Moyen-Orient pour le compte des transports MEDITIR de Montpellier au volant d’un DAF durant cinq années. Ensuite, elle terminera sa carrière chez les transports CALSAT de Rodez en effectuant des voyages sur toute l’Europe au volant de Volvo, Mercedes, tractant des citernes alimentaires notamment vers la Grèce.

Depuis quelques années, Jojo est à la retraite et tous ses souvenirs remontent à la surface. Poussant sa tondeuse à gazon, il est bien loin le col du Tahir et le Londra-camping …

A vos stylos les anciens de la ligne, à vous de prouver que vous êtes aussi forts en écriture qu’en danse, comme au LONDRA-CAMPING… !!!!!.. ???…

Josette n’a pas d’ordinateur, mais elle a donné l’autorisation de publier son adresse pour ceux qui voudraient lui envoyer un petit mot.

Me Andrieu Josette Lotissement les planes 12150 Recoules-Prévinquieres

Merci Josette…

Voici le cv peu commun de Josette….
1967 J’obtiens mon permis PL puis enchaine les petits boulot dans la région d’Alès (30) notamment transports de bois avec un Berliet GR250.

Ensuite toujours à Alès, je rentre chez les transports Renvier, où je fais des primeurs sur l’Angleterre au volant d’un 1926 Mercedes. Les Tpts Renvier, Omon et d’autres s’associent et forment les trps MEDITIR à Montpellier, ma principale activité est la messagerie sur la Grèce.
En 1972, c’est le début de la grande aventure du Moyen-Orient toujours pour Meditir. Mais en mars 1975, j’arrete le moyen-orient suite à une opération chirurgicale.
Je reprends le volant d’un FIAT 611 pour les trps Esbrat de St.Flour, 15 livraisons de carburant…. Le temps me semble long, très long et les grands espaces me manquent…… Alors en aout 1976, j’intègre l’entreprise CALSAT à Rodez et au volant de Volvo F88 et de nombreux Mercedes tractant des citernes alimentaires et hydrocarbures, je sillonne les routes d’Europe et plus particulièrement la Grèce avec une citerne alimentaire.

En 2001, l’heure de la retraite a sonné pour moi, avec toujours des images fortes du Moyen-Orient dans la tête…