Transports Alain Foulon

Alain Foulon est fils et petit fils de transporteur de la banlieue nancéenne, Champigneulles exactement.

Là où a été brassé pendant des décennies la fameuse Grande blonde, la bière blonde.

En 1987/1988, Alain possède quelques ensembles de marque Volvo, du F10 et F12 et Renault G290 pour Intermarché.

Ces ensembles sont garés sur la parking du port de Champigneulles.

L’entretien se fait soit dans la cour familiale, soit dans la rue, soit au port.

Une semi au couleur de la place Stanislas vient agrandir le parc et fait beaucoup d’effet par son originalité et convoitise beaucoup de curiosité

1990, l’activité augmente ainsi que le parc.

Il a un dépot dans la zone d’activité de Champigneulles.

Beaucoup plus facile pour le stationnement et surtout pour l’entretien, un garage et fosse facilitent bien des choses.

Les premiers Scania arrivent avec la couleur personnalisée de l’entreprise.

Bleu lagon pour cabines des tracteurs et chassis remorques, baches brunes.

La couleur des baches a été toujours brunes mais les tracteurs étaient blanc avant

2000, changement de siècle et de dépot.

Il fait construire son prope dépot, toujours à Champigneulles mais dans la nouvelle zone d’activité qui est en pleine essort.

Le nombre de carte grise augmente ainsi que la diversité de transport.

Contenair, benne.

Une station de lavage est construite aussi.

C’est vrai que le parc est toujours propre.

Un garage et cabine de peinture sont présent aussi

2019, agrandissement du dépot et création d’un nouveau parking

Essai Volvo F1020

Un test réalisé grandeur nature par Alain 26.

UNE BRAVE BETE jamais malade…

Après m’etre « fait la main » sur le F88, mon patron m’a attribué un F10 (une sacrée promotion), acheté d’occasion, d’environ 4 ans. Ce tracteur jaune (c’était un ancien Gondrand) a été repeint par mon patron en blanc avec les ailes, le pare-choc et les déflecteurs de coté en bleu comme les bouteilles Butagaz.

Les deux points forts de ce camion étaient la direction souple et précise et la boite 16 vitesses ( 8+relais ) qui permettait de faire travailler les 300 cv du moteur toujours dans la zone verte du compte tours entre 1500 et 1900T/mn. Son defaut était la suspension à ressorts assez raide, qui necessitaient de charger un peu plus sur l’avant sinon bonjour les coups de raquettes.

J’ai gardé ce camion 2 ans sans problème mécanique ( sauf une durite d’eau percée et un raccord de tuyau d’assistance de direction cassé). L’été il ne chauffait pas. la jauge d’huile était dans le marche pied à gauche, j’y rajouté 1 ou 2 litres d’huile lorsque la vidange était passée pour finir la semaine et c’est tout.

J’ai eu ce camion à un moment ou je passais 2 à 3 week-end par mois sur la route (mais à 21 ans, j’avais le feu sacré) sans me sentir à l’étroit malgré le manque de volume de la cabine. Il fallait s’habiller plié en 2, coté passager.

Au niveau rangement, il y avait un grand coffre à gauche sous la couchette, accessible de l’exterieur, bien pratqiue pour ranger les sangles, le bidon d’huile et la caisse à outils. Un autre coffre se trouvait à droite, accessible en levant le quart droit de la couchette. Sur le capot moteur, haut d’une cinquantaine de centimètres, un grand coffre qui fermait à clef, dans lequel je mettais les carnets de CNR, les papiers du camion, etc… Face au siège passager, une petite boite à gants. Au dessus du pare brise, un rangement avec de chaque coté un haut parleur, à gauche la radio et l’emplacement pour la CB. Sur le coté gauche, au niveau de la couchette, il y avait une penderie pour les vetements.

Il y avait deux couchettes, celle du haut, une fois repliée me servait à ranger mon sac et un cartable avec les cartes routières et autres atlas. Lorsque la couchette du haut était rabattue, il ne fallait pas etre claustrophobe pour dormir. Je n’ai pas une carrure de déménageur mais une fois couché sur le coté, l’espace entre l’épaule et la couchette n’excédait pas les 5/10cm.

Les sièges bien rembourrés n’étaient pas à air, il y avait une molette pour régler la dureté du ressort.

Autour du volant réglable en hauteur et en inclinaison, il y avait la commande d’essuie glaces, de clignoteurs et le frein remorque. Sur le capot moteur à coté du levier de vitesse, il y avait la tirette d’arret moteur et la molette de reglage du ralenti. Il y avait un bon chauffage, la clim mais pas de webasto, la cabine était bien isolée (pas de courant d’air). J’avais remplacé les rideaux d’origine par d’autres plus épais qui ne laissaient pas passer la lumière. Bien utiles pour faire la grasse mat les dimanches bloqués.

En soulevant le cache derrière les pédales, on pouvait débrancher le mouchard pour faire les coupures en roulant.

Je garde de bons souvenirs de ce camion même si j’en ai bavé, week end bloqués par manque de fret, des nuits à 3 ou 4 heures de sommeil, c’est aussi avec ce camion que je me suis perfectionné sur l’Angleterre, que j’ai fait mon premier tour d’Italie (Vercelli) et d’Espagne (Barcelone) en TIR svp :-)))

Maintenant lorsque je croise des forains qui roulent en F10, j’ai toujours un pincement au coeur.