Olegas, positive attitude

Dans ce monde ou tout le monde voit les choses en noir, je vous présente Olegas.

 

A 50 ans, ce solide Lituanien a déjà une carrière bien remplie. Sur la route depuis 1996, il suit les traces de son père qui ne roulait qu’en national avec des camions d’origine russe, 130 ZIL ou Kamaz.

 

Si beaucoup de chauffeurs de l’est sont derrière un volant parfois par hasard et par nécessité, ce n’est pas son cas.
Il fait ce métier par passion, parce qu’il aime conduire et les camions avant tout, et il n’est pas peu fier de son Scania R450.

Après avoir travaillé pour Rivona, une grande entreprise de conditionnement et distribution alimentaire, il a dû se résoudre à quitter cette société qui a changé sa politique en matière de transport. La ou il parcourait l’ensemble de l’Europe, il aurait dû se concentrer sur du trafic plus local.

 

En Lituanie plus qu’ailleurs, on cherche des chauffeurs à tour de bras, et la concurrence est rude : Le pays compte des transporteurs qui inondent le marché européen avec au volant des chauffeurs Ukrainiens, Bielorusses, souvent très mal payés.

Il a fini par trouver son bonheur voici presque un an, chez les transports Trasida à Šiauliai, au beau milieu du pays. L’entreprise, de taille plus que moyenne comparée aux géants Girteka, compte 8 camions. Olegas est affecté à du trafic entre La France et la Grande Bretagne. Son salaire d’environ 2100€ est plutôt pas mauvais comparativement à ceux pratiqués ailleurs dans le pays. Un chauffeur qui rentre chaque week-end en Lituanie gagne environ 1000€, alors qu’un ouvrier classique tourne autour des 600 à 1000 grand maximum.

Pour Olegas, le compromis de travail est assez correct. Rouler en France, Angleterre, Suisse c’est assez tranquille, sans trop de stress car à force il commence à bien connaitre le secteur, et bien souvent il rencontre des collègues Lituanien partout ou il s’arrête. Malgré tout, pour plus de tranquilité, il privilégie les parkings sécurisés, et bien sûr les coupures de 45h doivent se faire dans des parkings avec tout le confort possible pour pouvoir dormir en dehors du camion, bien que ce ne soit pas toujours facile à trouver.

Malgré la barrière de la langue, il se sent respecté ici, que ce soit par les conducteurs français, ou ouest européens ainsi que pas les clients. Du moment que tu as le sourire, et l’envie de travailler, tout se passe bien.

Olegas roule 6 semaines d’affilée, puis il rentre 3 semaines se reposer en Lituanie. Bien sûr les 3 semaines ne sont pas payées, et le camion continue de rouler. Dans ce système, ils sont 3 chauffeurs pour 2 camions. Dans d’autres sociétés, c’est un peu le même principe, 4 semaines de route, 2 semaines à la maison, ce qui revient à peu près au même.

Sa femme qui est fonctionnaire de police aimerait bien qu’il soit là un peu plus souvent, mais ce n’est pas à l’ordre du jour, car il a encore la foi dans l’international. Quand à sa grande fille, elle travaille comme assistante médicale dans un cabinet dentaire, il ne s’inquiète pas pour elle.

Pour conclure, Olegas souhaite à tous, la bonne prudence et profitez de la vie avec le sourire !

Chauffeur de citerne à bitume

Il est 5hoo du mat je me lève et me prépare à partir.
6h30 départ du dépot. Après 30 minutes de route, j’arrive au chargement.

Je me positionne sous le poste de chargement, il me faut 45 minutes environ j’en profite pour aller boire le café.

Apres avoir chargé je passe en bascule et je fais les papiers pour le transport. Après un bon repas et un contrôle routier (eh oui nous aussi on y passe), Direction Brioudes (43).

Et voila  nous sommes partis pour 45 à 50 minutes de dépotage, après tout cela il nous reste plus qu’a reprendre la route pour d’autres aventures. Mais cela ne m’empêche pas de faire une petite sieste (en bas du col de la chavade). Voila donc à quoi ressemble l’une de mes journées.

Fred (soafre)

Bjorn, un routier heureux.

A 54 ans, Bjorn coule des jours heureux en Norvège, à tel point qu’il a même donné à son fils de 20 ans l’envie de faire lui aussi la route..

Au début des années 2000, comme beaucoup, il a dû abandonner les lignes internationales avec le developpement des transporteurs Low Cost. Comme chez nous, Girteka, Kreiss, Vlantana ont pris la plupart des marchés, laissant les chauffeurs locaux se rabattre vers les lignes nationales.

Vu de chez nous, il est quand même interessant de connaitre un peu mieux les conditions de vie d’un routier Norvegien.

Bjorn travaille depuis un peu moins d’un an pour une petite entreprise qui compte 2 attelages dont le sien, un Mercedes Giga Space camion remorque en carrosserie nordique, seulement équipé de chauffage dans la caisse pour affronter les hivers. Chaque mois, il parcourt entre 11 et 12.000km sur les routes Norvegiennes. Ici, hormis autour d’Oslo, il y a très peu d’autoroutes bien que quelques chantiers soient en cours.

Son rayon d’action se situe entre le sud du pays, proche de la frontière Suédoise, ainsi que l’Ouest. La Norvège s’étend très au nord, mais Bjorn ne veut pas y mettre les pieds, il a une sainte horreur de l’hiver et c’est pas simple quand on est Norvegien. Son travail en groupage lui convient. Avec un salaire autour de 5800€ mensuels il est satisfait, mais attention, ici la vie est chère, à titre d’exemple le moindre repas dans un restaurant c’est entre 20 et 25€.

Chaque mois, il abat en moyenne 270h de travail et conduite cumulées, toutes les heures sont payées. Les conditions d’accueil et de travail sont plutôt bons, les horaires de receptions en général sont de 7h à 17h, et de 6h à 22h dans la plupart des bases logistiques.

Comme chez nous, ils connaissent une recrudescence de vols en tous genre, gasoil, accesoires, marchandises. Comme chez nous, la police ne fait pas grand chose.

Il existe assez peu de truckstops en Norvège, la plupart du temps, il faut stationner sur des stations ouvertes H24, elles sont toutes équipées de douches pour un minimum de confort.

Avec une carrière déjà bien remplie, Bjorn a encore la foi dans ce métier, et rêve toujours de nouveaux horizons, et surtout de decrocher le gros lot au loto pour pouvoir partir et s’installer en Espagne ou en Thailande !!! On croise les doigts pour toi Bjorn.

Radu, routier en Nouvelle Zélande

Radu (un pote à Léo le mongol) routier originaire d’Oradéa en Roumanie, parti bosser en Nouvelle Zélande…