En Irlande avec Yvan

Vendredi 16 Novembre

Il est 19h et des brouettes quand je débarque sur les bords de la Tamise , Tilbury pour la precision , le temps maussade m’acueuille et la nuit est tombée.
Je me rends au service de West Thurrock au j’arrive a me dégoter une place pour la modique somme de £35!!!!! Une fois en place un petit coup de fil à Francois de chez Tilt pour prendre mes instructions pour la livraison qui aura lieu demain matin .Les details mis en place je me jette dans la couchette

Samedi 17

Il est 5h , la pluie n’as pas cessé de tomber ,je m’en vais me chercher un breuvage que nos cousins Anglais appellent café ah ah ah le fucking joke !
En remontant au camion je m’informe de la circulation sur la M25 et M1 , coup de stress la M1 est fermée , obligation de se trouver un itineraire alternatif et rapidos j’ai un delai à tenir , solution trouvéer : M25 sortie 25 Enfield ,A10 jusqu’a la A406 jusqu’a Brent Cross , et apres go to St John’s Wood
une fois ce lieu passé je devais trouver la mosquée de Londres prendre à gauche sur la Hanover Gate ( seule route possible en pl pour livrer le zoo)
Une fois sur place , ouf , je suis les instructions données au depart de Eurre , je suis dans les temps , Francois arrive in time , l’operation delivery effectuée sans trop de complicationa , etrange de rentrer en porteur dans le zoo . Le chargement posé je me presse de racrocher la remorque car j’ai
pas payer mon parking et le monde commence à affluer , je remonte sur Brent Cross et de la j’enquille la M1 direction le nord , les Buisness a fond qui chantent « smash the disco « , je monte me mettre en coupure a Newport Pagnell pour le week end , un petit coup de fil de Régis .

Dimanche 18

la vie suit sont cours , rien de transcendant , je m’aperçois que tu peux acheter ton chien le dimanche en Angleterre sur un service cela me parait louche ?

Lundi 19

Aujourd’hui je n’ai qu’une livraison a effectuer a 15km d’ou je suis et apres feu to Liverpool ( prononcer Liveupoul ) pour prendre le ferry pour Dublin
a 19h , livraison ok , M1 M6 M6 Toll M6 M62 pour finir A5058 qui me menera directos au dock Bootle , l’arrivé sur les dock s’effectue sans trop de probleme
petit hic ici c’est leur accent , pour comprendre les directives c’est un peu galère , mais bon , l’embarquement s’opere , je prends mes quartier avant les autres
collegues , c’est un super navire , l’equipage est Polonais mais parlent mieux que moi l’anglais , repas pris , et je m’empresse de rejoindre Morphée.

Mardi 20

4h du matin on debarque , je n’es rendez vous qu’a 8h30 a Belfast , Gregory m’avait donner une piste pour stationner sur la M1 , je trouve le dit parking , je m’y
pose pour 1h30 , le temps est pluvieux , je me mets en route pour la capitale du nord , durant la montée je pense a Bobby Sand ( et ses compagnons , ils etaient
10 au total , mort d’une greve de la faim en mai 81 ) , il fait encore nuit donc pas possible de profiter du paysage , un simple panneau informe de l’entrée en Northem Irelande , rien d’autre , alors que les Pogues m’accompagnent en musqiue , un panneau Belfast , ca y’est hi ha !
l’acces a la M2 est penible , M2 qui permets de monter à Londonderry ( 30 janvier 1972 Domhnach na fola , le sunday bloody sunday )
une fois la M2 prise il ya pas beaucoup pour atterir au port , la ville est surplombée par une colline , j’aurais bien aimer appercevoir les murs peints.
Arrivé à destination , le bureau des receptions , m’aiguille vers mon forklift , delivery ok on remets les roues dans l’autre sens , Dubin Belfast Dublin
+ou – 4h30 , je me pose a un service pour la 45 reglementaire , je remets les voiles directions l’Ouest de le l’ile , Limerick , M7 , les paysages se declinent en 50 nuances de gris , entrecoupés de pluie , la livraison a l’universtité se deroule sans souci du fait que cette endroit est indiquer
depuis la sortie de la M7 , je reprends la route pour Dublin , Régis m’informe que je reprends le ferry demain pour Liverpool , je remonte jusqu’a Monasterevin , Limerick Dublin 3 services , l’Irlande c’est comme l’Angleterre niveau parking c’est carrement pas ca , ce qui rends tout voyage compliqué.
Je m’endors pleins d’images en tete .

Mercredi 21

Il pleut comme c’est etrange , la route est calme ce matin , la M50 puis le port , l’attente du ferry , une fois a bords nous sommes 3 , deux sympathiques Irlandais qui font la traverse tous les jours dans ce sens , le temps est long sachant que j’ai deja fait ma nuit mais bon c’est comme ca , le debarquement a lieu a 19h , coup de fil a Régis pour connaitre mes eventuelles ramasses , ils n’ont pas eu le temps de s’en occuper suite a quelques tracas le jours meme , je file sur la M62 trouver un service et une place pour se garer .

Jeudi 22

Il est 10h quand Miss Julie m’envoye un sms pour que je monte charger sur Blackburn 6m pour le 38 , et c’est sous la pluie que je me rends au lieu indiqué , les 6 m charger re sms , vamos a Chesterfield , je ne sais par ou passer , j’opte donc pour la A56 qui mene sur la M66 puis M62 jusqu’a Leeds
puis M1 jusqu’a Sheffield puis A630 , A6102 et A61 , j’arrive chez le client , il y a du monde devant moi , j’attendrais presque 2 h pour charger ,petit coup de fil de Samuel pour savoir comment c’est derouler le tout,
Julie me demande mon métrage restant en m’indiquant que je chargerais le reste en France , de retour sur la M1 , les bouchons et les travaux auront eu raison
de moi , je me pose à Watford Gap , je ne traine pas pour aller roupiller

Vendredi 23

Il pleut encore et toujours , j’enquille la M1 jusqu’a la M25 , puis M20 jusqu’a Folkestone , de la un ti coup de shuttle direction Calais
Une fois debarquer sms du Saint Siege , va charger dans le 02 3m de plancher , je croise mon Gregory qui monte en Angleterre avec sa pulvé ,
Je me radine dans un petit village du nom de Villers sur Fère
trouver le client est assez aiser le village etant pas tres grand , chargement ok , je trace direction Epernay puis Chalons en Champagne ou j’attends mon ancien comparse de chez Asotrans , Anthony qui roule pour une petite structure , nous roulons ensemble jusqu’a Troyes , il coupe 30 minutes moi 9h .

Samedi 24

Il est 3h30 , un café et hop direction la Bresse , le temps est toujours aussi pourri , je rentre au parking , Frederic et Christophe sont deja rentrer
je prends le volant della Due Cento Cinqué et je rentre pleins de souvenirs et avec l’envie de retourner en Irlande .

Untour d’Irlande avec Régis

« Un tour en Irlande ? Bien sûr que ça me tente ! En plus je suis fan de Björk ! »

Eté 2012, la canicule sévit sur toute la France, y-compris entre la Lorraine et l’Auvergne où Régis aime à distribuer ses bouts de ferraille. Et puis soudain… un tour d’Irlande ! Un nouveau pays à découvrir ! Une nouvelle aventure ! Pas d’Eurovignette à prendre sur l’aire de Loisy ! Un dossier à préparer pour fierdetreroutier ! C’est tout simplement génial…

D’autant plus génial que la semaine suivante, une fois la semi attelée, je ne m’en vais pas simplement vers l’Irlande, mais vers Liverpool, l’Irlande, et le Pays de Galles pour recharger.

Alors voilà, je fais l’impasse sur mes deux premières étapes (Dijon et Paris), pour débuter notre aventure ce lundi soir, au terminal ferroviaire de Calais. La journée se termine ici avec 9h45 de volant, l’air est frais mais chargé de vapeurs de pisse, le parking est rempli aux ¾ avec environ 100 % de mecs de l’Est dont moi-même (j’habite Lons le Saunier).

Avant de passer de l’autre côté je consacre cette soirée à la préparation de mes itinéraires, avec cartes, GPS et Google pour voir jusqu’au portail de mes clients et éviter les mauvaises surprises.

J’ai potassé mes cartes dans tous les sens pour me rassurer un peu… jusqu’à ma dernière coupure de 45 min j’ai étudié les éventuels itinéraires « de secours », et puis il a bien fallu se lancer.

J’arrive à Liverpool par l’Ouest, et me voici agréablement surpris : pas d’interdiction, pas de piège, peu de circulation. Contre toute attente… c’est facile.

Les rues sont un peu plus larges qu’à Naples. Ce que je pensais être le centre ville est en fait un espace industriel au cœur de la ville. Liverpool possède un riche patrimoine issu d’une époque où le port donnait à la ville un rôle prépondérant dans les échanges de marchandises, mais aussi d’esclaves pour toute la Grande Bretagne.

A destination. Je suis légèrement en avance… de 24h pour être précis. Dans un anglais parfait, avec toutefois un léger accent Franc-comtois, je parviens à négocier pour vider aujourd’hui. Seulement il me faut attendre le début d’après-midi. J’ai trois heures devant moi. J’essaie de ne pas trop le montrer au cariste, mais je suis content : trois heures pour visiter la ville!

Devant moi… non pas Maubeuge, ni Toulon sur Allier, mais Liverpool. Je pars à l’aventure sans idée précise de ce qu’il y a à visiter.

Trois heures s’écoulent et je dois retourner au camion; ravis pour une fois d’avoir vu, d’avoir pu voir la ville au-delà de sa zone industrielle. C’est tellement rare.

Je décharge en début d’après midi, comme prévu. Reste mon deuxième client pour demain, en Irlande. Je quitte Liverpool.

J’ai un bateau à prendre à Holyhead, Pays de Galles. J’ai compris qu’il s’agissait du pays de Galles en cherchant la ville sur mon Atlas anglais, sans succès. Sur la route je n’ai rien aperçu qui matérialise le passage de l’Angleterre, au Pays de Galles… on s’en rend compte progressivement car les noms de bleds comportent de plus en plus de « Y ». Et puis il n’est pas rare de voir 3, 4,5,6…12,13 consonnes à la suite.

Côté paysages on trouve de l’herbe verte, un ciel gris, une mer sombre et très peu de cocotiers.

Débarquement au port de Dublin… Alors attention… pas de pitié ici pour le chauffeur égaré : j’ai rarement vu autant de sales coups entre collègues que dans le port de Dublin. On double n’importe où, on sert dans les ronds-points, on colle au cul… bref l’accueil est plutôt hostile.

Sur les conseils de mon voisin de chambre j’ai pris le nouveau tunnel qui rallie le port au périphérique. Résultat : je n’ai pas profité de l’ancienne route qui passe en plein centre et notamment devant les brasseries Guinness, ce qui m’aurait permis de voir un peu plus qu’un magnifique conduit en béton. Dommage.

En Irlande on roule à gauche, mais on paie en euros. J’ai pour mission de traverser le pays d’Est en Ouest; sur mon parcours il y a une faible portion d’autoroute avec une seule aire, flambant neuve.

Ensuite, c’est de la route nationale bien large sur laquelle on se décale à gauche pour faciliter les dépassements. On voit les mêmes coutumes en Suède.

Puis arrivent les routes de chèvres. Ici on ne se décale plus, sinon c’est le fossé. Les croisures avec les autres PL sont parfois limites, un peu comme sur les petites routes Italiennes, avec la conduite à gauche en plus. Toutefois on s’habitue très vite à raser le bas côté, seules les intersections amènent des hésitations : pas évident d’aller à l’encontre de ses automatismes, plusieurs fois j’ai dû réfléchir à « où aller concrètement ».

Sur mon itinéraire, quelques traversées de villages et nulle part où se garer.

En effet, j’ai bien pensé prendre des photos souvenir du camion devant n’importe quel paysage évoquant l’Irlande… en vain. Impossible de se poser, aucun parking, rien. Gare à ne pas se faire piéger pour les temps de conduite.

Quelques camions irlandais : On retrouve souvent les mêmes enseignes : Nolan, Carna, Mc Burney… avec toujours beaucoup de Scania

Plus exotiques, des Hino

Les paysages : des pâturages et des vaches. Je pensais voir des moutons partout… j’ai vu des vaches. Globalement je n’ai pas été époustouflé par le décor, je n’ai peut-être pas été dans le meilleur coin de l’île… un peu comme si un Irlandais faisait un Maubeuge – Soissons avec son appareil photo à la main, va savoir?

L’Irlandais est un être humain aux cheveux roux qui aime la bière. Voici quelques clichés de l’institution nationale : le bar.

 

Retour via le petit bout d’autoroute et sa station flambant neuve, un des rares points d’arrêts possibles

Il s’avère nettement plus agréable d’embarquer de jour : on peut profiter un peu de la vue, pointer son museau sur le pont et humer le vent du large.

La mauvaise surprise lorsque le bateau arrive à Holyhead, c’est que les camions sont priés de dégager du port. Même s’ils sont en coupure. Ainsi nous sommes quelques uns à échouer sur un parking de supermarché, avec l’appréhension de se faire déloger par la police.

Finalement non, la coupure arrive à son terme, toujours sur le parking de supermarché. Une nouvelle journée commence, avec une ramasse tout au nord de l’île d’Anglesey. La route longe la mer, le ciel est beau, l’air est frais, le Pays de Galles est vert… c’est superbe.

Des moutons par milliers et des bétaillères pour les conduire à l’abattoir

La route rêvée

Et puis, les paysages redeviennent commun, alors on recommence à shooter des camions…

 

J’ai rayé « Irlande » dans la liste des pays que je dois impérativement visiter avant la retraite, j’ai acheté un souvenir pour mettre dans le pare-brise parce que je suis très fier d’y être allé, j‘ai bizarrement rien trouvé sur Björk…

Ce voyage s’est parfaitement déroulé de bout en bout. Il est bon de se rappeler parfois que nous faisons un métier fantastique !

Prochaine étape : l’Islande, les glaciers, les volcans, U2…