Transports COUCHET – 42

Eugène couchet, héros de la 1ère guerre, se lance dans la négoce de vins, charbons et produits agricoles dans les monts du Forez. Vingt ans plus tard, il n’hésite pas à ravitailler le maquis avec ses 3 camions Renault.

La guerre terminée, il convainc ses 6 enfants de créer une entreprisede transports familiale ou chacun a un role clé et ils s’installent alors en 1952 à Andrezieux, aux portes de St Etienne, dans un parc de 20 ha, lequel comprend un manoir de 750m2 et lequel s’averera plus tard, fort utile pour convaincre les banquiers. Pierre à la mécanique, Fernande au secretariat, Joseph (Jo) negociateur commercial, Lucien, Paul et Marc prendront le volant.

Jo Couchet completera en somme son apprentissage de l’administration TIR chez Rivoire à St Etienne, en rédigeant des connaissants douaniers pour Michelin. Il partira par la suite aux Etats unis ou il s’inspirera des méthodes de travail des grands groupes tournées vers le stockage. Sa vision révolutionnaire du transport fera des Tpts Couchet, une entreprise pionnière et innovante dans bien des secteurs.

Dès 1952, les transports Couchet se vient attribuer par Michelin, 8 des 10 carnets de la toute nouvelles convention TIR. En 1953, des Somua de 150cv s’élancent vers Hambourg, chargés de couronnes d’acier puis de boites et de ponts pour Goteborg en Suède. En retour, ils rechargent des fûts de boyaux pour le Danemark.

Michelin est conquis par la formule TIR et Jo Couchet décroche des lignes vers le Benelux, l’Italie ou se souvient Marc, il fallait 5h pour franchir le Mont Cenis de Lans le bourg à Susa. Marc Couchet sera l’homme des premières, puisqu’il ouvrira la route vers l’Autriche, la Grèce et la Pologne sans croiser un seul autre français.

Les grands noms de l’industrie de la fin des années 50 figurent en bonne place chez Couchet : BP, Café Rival, COOP, Lampes Sylvania et les biscuits Gringoire qui ouvriront la course au grands volumes.

Les transports Couchet exploitent alors bon nombre d’Unic, qui bien que peu apprécié par les conducteurs, sont renouvelés tous les 2 ans grace à une habile negociation de contrat d’entretien.

Des carrossiers ingénieux assemblent des savoyardes plus facilement démontables et équipent les semi de pupitres orientables, permettant de transporter des toles juqu’à 3,70 de large0 En retour d’italie ou d’Ecosse, ils peuvent ramener du fret classique. C’est à cette époque que l’on voit également apparaitre les premières semis extensibles.

En1968, Couchet décroche un contrat de 30 voyages pour le compte de la Croix Rouge à destination des Monts Khorossan en Iran, ou l’on dénombre plus de 10 000 victimes à la suite d’un terrible tremblement de terre de 7,4 sur l’echelle de Richter. Sans cartes, ils partent à bord de 3 camions, un Unic T200A, un Scania LB76 et un Henschell HS26 6×4, pour un voyage de 14 000 kms, dont 10 000 sur piste de sable ou de neige. Ils mettront 7 semaines pour boucler le voyage, ce qui est somme toute un exploit. Reçus par le Chah à Téhéran, les chauffeurs bénéficieront d’une exonération des taxes sous le couvert de la Croix Rouge. Couchet finira par être leader sur ce marché et affretera ses voyages aux etrangers ou à la STOUF. Très rapidement, Couchet conclut un marché avec un armateur danois et embarque 35 semis par semaine sur un caboteur pour Iskenderun à la frontière Turco Syrienne. Une agence est ouverte sur place. il ne va cesser de developper la méthode RO-RO vers d’autres destinations tel la Grèce et l’Afrique du nord.

Dans le même temps, Couchet reste présent sur l’Europe avec le chantier du pipeline de Fos à la frontière allemande mais aussi le transport du noir de fumée de Marseille au Luxembourg.

Mais à la suite d’un différent familial, l’entreprise se recentre vers des marchés moins risqués. La branche GB est cédées à un certain Norbert Dentressangle, fils d’un ancien affreté. Le décès d’Eugène le patriarche puis celui de son épouse vont amplifier les différents au seing de la famille et petit à petit, celle ci arrivera aux mains d’un Pdg peu scrupuleux, qui, profitant du declin, permettra la fusion avec des transporteurs locaux qui emmergent comme Crozier ou Grangeonn naitra alors TRF (transports réunis foreziens) . La société connaitra encore quelques defaillances et cessera son activité en 1994, Jean Munster récupère les derniers contrats avec Giat Industrie et hérite par la même du savoir faire exceptionnel d’un personnel formé à la meilleure école.

La société Couchet frères, gère encore aujourd’hui 25 000 m3 d’entrepots logistiques, derniers vestiges d’un passé glorieux.

Alain Lancereau

35 ans de Carrière de Michel

Je suis Michel dit « boboss ».

J’ai comme beaucoup d’amis de la route la passion de ce beau métier mon papa était lui même routier ce qui m’a donné le virus de la route depuis ma prime jeunesse toujours dans le camion.

Un seul objectif :  prendre la route le plus vite possible. J’ai devancé l armée et eu la chance de passer tous mes permis poids lourd la bas, merci à eux. Dés la quille retour dans le civil, vite vite trouver quelqu’ un qui m embauche. Première boite monoprix à Thiais , vite lassé, Paris Orléans tout les jours.

Mon premier camion juillet 1974

Coup de bol : par connaissance on m’indique les transports Huan à Rambouillet.  J’ y vais pour faire l’Italie la Scandinavie puis très vite Pologne et Russie ou il y a u gros chantier français :  la Sefrie à Moscou qui participe à la construction d’un hôtel pour les jeux olympiques  » Le Cosmos  » toujours rutilant aujourd’hui. HUAN cesse trés vite son activité repris pas Denis un conducteur qui fonde : les transport internationaux de Rambouillet. Je reste avec eux  quelques année avec le même travail puis cessation d’activité. Je pars chez Louvet à Beauvais quelque mois toujours Moscou. Puis sur la route je trouve des collègues qui font les pays de l’est : transport ZELUS  filiale de la STEF à Vitry sur Seine à 2 pas de chez moi : je postule.

Mr Carouana directeur m’ embauche ;  il a entendu parler de moi par ses conducteurs qui faisaient la ligne :

– « Il parait que tu es spécialiste de l’Henschel ? J’ en ai un tout neuf dans la cour : 780000 KM, si ça t ‘intéresse départ  Bucarest rechargement de costumes Cluj Nacopa en retour. » Je tique un peu sur l’Henschel mais bon je sais que c’est une bonne boite : 13e mois, bon salaire, avance de frais de route pour les taxes les douane et l’ autoroute pour les pays qui ne prenne pas la carte DKV et toujours payer rubis sur l’ongle ce qui n’était pas toujours le cas à l époque. 6 mois d’ Henschel sur l’Autriche, Hongrie, Tchécoslovaquie, ALBANIE, Roumanie Russie. Puis un jour un Mercedes 1932 tout neuf dans la coure OUF merci c est pour moi ça change.

J’ai roulé chez ZELUS jusqu’en 1987 puis fin d’activité et repris par la filiale STEFOVER , en 1990 on veut plus de conducteur tous licencier remplacés par des tractionnaires : moins de problèmes pour eux la réglementation s’est renforcée : les PV commencent à pleuvoir TEMPS de conduite FIMO , FCOS qui se préparent …les tractionnaires se débrouilleront avec les PV et le reste !

Après transport Ruel inter a Roissy sud ouest Scandinavie , Angleterre ,Scotland  au bout de 4 ans c’est la cessation d activité J’entre alors au Transport TBM à Collégien 77 en location chez GEFCO en inter pour les expos NL,D,S,E, plus les usines Peugeot Citroën   dans toute la France un peu de traction BI TRAIN pour C&A  quelques années puis racheté par les transports GIRAUD a ST Thibault des vignes et la ça se gâte c est la fin de la belle époque. Des tractions de nuit sur pouilly en auxois jusqu’ en 2010, fini la longue distance, les pays de l’Est on prit leur revanche : ils nous ont mangé tout cru ! En  2010 Giraud est repris par Géodis..

C ‘est bon, ras le bol je raccroche après 36 Ans de route…. Maintenant la retraite avec plein de beaux souvenirs de route malgré de nombreuses galères et plein d aventures et de solidarités entre collègues et de belles amitiés certaines de plus de 30 ans. La chance d’avoir fait la route à la bonne époque d’aprés moi.