Un tour de Pologne en vidéo avec Tophe69

A la fin aout 2020, Tophe de chez Thevenon a bouclé un tour depuis St Etienne jusqu’à Olsztym chez Michelin au nord de la Pologne, puis retour via Anvers, le tout à deux camions avec son pote Gaby.

Voici la vidéo de son tour de santé :

France Routiers N°32

Voici le numéro spécial été 1983, c’est le N°32, et il serait dommage de le louper, au milieu de magnifiques pages de publicités bien vintage (vous pourrez même acheter des cassettes audio à prix incroyables) vous y trouverez entre autres, l’essai du Leyland T45, le résumé de l’aggression d’André Godeloup alors chauffeur STG en Italie, un voyage humanitaire vers la Pologne, le 1er Freightliner en Allemagne et bien d’autres pépites !

Un énorme merci à Pat56 pour le scanner !

Bonne lecture, bel été, bon partages, et merci pour vos clics afin d’aider FDR, votre site préféré !

Opole 2005

Voici l’une des plus anciennes expo de poids lourds en Pologne, il s’agit du truck show d’Opole, ça date de 2005, et déjà collector !

Partagez ces déjà rares photos à découvrir en cliquant ici !

En Azerbadjan avec les Bardy

Cette fois, nous sommes partis direction l’Azerbaidjan. Allez hop, on sort la carte du monde, histoire de bien visualiser, où est-ce que ça se trouve? Et c’est parti ! Ce qui est moins sympa c’est qu’avec les animaux on n’a pas le droit de transiter ni par la Russie ni par la Turquie, du coup on a fait Pologne, Ukraine, là, on a pris le bateau pour 3 jours normalement qui se sont transformés en 4 jours car il n’y avait pas de place au port. Ensuite, on a débarqué en Géorgie qu’on a traversé pour aller en Azerbaïdjan. On a vidé à Gandja c’est à 170kms de la frontière.

C’est toujours difficile de se faire une idée sur un pays en y étant allé qu’une seule fois, mais là, franchement, mauvaise premiere impression. Les policiers d’abord evidemment, beaucoup de corruption, un de nos collègue a payé trés cher une veilleuse grillée, on a payé 5 dollars car le goudron était neuf (c’est la raison qu’il nous ont trouvé)… et ça pendant 170 km. Aprés, arrivés à la ferme, les gens n’etaient pas plus heureux que ça de nous voir arriver (un soir ils ont même appelé les flics car ils trouvaient qu’on faisait trop de bruit), pour la douche on a du la prendre dans la remorque en faisant chauffer l’eau de nos cuves (-3 dehors)… Bref comme si on avait vidé en Italie.

Mais par contre la Géorgie on a adoré, trés bonne première impression, on s’est fait arréter par des policiers mais simplement par curiosité de voir une femme française transporter des animaux, on a essayé de se comprendre (pas simple) ça a duré 5 minutes c’etait rigolo ! Faut juste faire attention aux vaches, chevaux et mouton et meme les dindes qui trainent sur les bords de routes. Sur le bateau, on a eu le droit à tout, neige, grele et pluie, c’etait sympa pour donner à manger aux betes…

Le retour s’est fait par la Turquie où l’on a trouvé une vraie douche, toujours un vrai plaisir de traverser ce pays avec ses belles routes et ces gens si gentils. Pour exemple, le jour où l’on a pris la douche, on était nombreux donc on attendait dehors et le serveur arrive avec 3 thés, on lui dit que ce n’est pas pour nous mais pour les gens a coté, et ces gens là nous ont tout de suite proposé de nous en offrir un aussi. C’est sur que ce n’etait qu’un thé mais en France ca ne se verrait pas ça, et moi la premiere, je n’offrirais pas un café à quelqu’un que je ne connais pas.
Pour conclure, c’etait encore un super beau voyage, une destination qui fait rêver, on a adoré encore et toujours et on a vraiment beaucoup de chance de pouvoir faire encore de belles balades.

Paillage avant de partir :

Frontière Pologne/Ukraine :

Sur la route en Ukraine :

Odessa – Batoumi :

En Georgie :

Frontière Georgie – Azerbadjan :

Sur la route en Azerbadjan :

Gandja, terminus !

Il y a besoin d’un bon lavage

Gandja – Tbilissi :

Tbilissi :

Retour par la Turquie :

Quelques tampons souvenir !

Cap à l’Est avec Jembraille

Quelques photos prises par James entre la Pologne, la Russie et le Kazakhstan…

UN TOUR EN POLOGNE avec Samu88

Voici un tour, avec un mauvais coup, qui arrive sans doute plus souvent que l’on ne pense. On est à peine en hiver, mais les conditions l’étaient plutôt..

Dimanche 9/12/12 (F)Mulhouse – (D)Schwäbisch Hall

21 H
Mon collègue passe me chercher à la maison avec la voiture de service. Direction Mulhouse, ça neige bien, les pneus avant étant bien avancés, on juge plus raisonnable de rejoindre l’Alsace par le col de Bussang, le petit col -Oderen-(plus direct) n’a plus le déneigement d’assuré à partir de 20H.

Nos 2 camions sont parqués là-bas, comme souvent, lorsque ce n’est pas la route de passer chez nous, d’autant plus que le Bussang était interdit aux PL vendredi (oui,les Vosges, une région de montagne…)

On arrive tranquillement à Mulhouse vers 22H40, ici, il y a à peine de la neige. Le collègue va se coucher, il décollera tôt, direction Angoulème.

Pour ma part, je pars tout de suite, direction Jelcz Laskowice en Pologne, il y a un peu + de 1000 bornes, je préfère m’avancer un peu ce soir, en ces conditions de météo, et (donc) de décrets d’interdictions impulsifs de la part de nos préfets, soucieux visiblement du bon usage du principe de précaution….
Déjà, petit arrêt 1H plus loin à la Esso de Erstein, pour faire le niveau du GO. Strasbourg, à 0H30, aucun souci, il en sera d’autre dans 7H de là…
Je rentre en Allemagne par le pont de Beinheim. Puis Baden-Baden, Karlsruhe, et direction Heilbronn, sur la droite avant Mannheim. Nous sommes sur l’A6.
Comme toujours, à Sinsheim, on peut apercevoir le célèbre Musée, avec un Concorde et un Tupolev trônant.

Ca neigeotte, mais sans plus.

Je termine cette 1ere période de 4 H de route, au niveau de Schwäbisch Hall, entre Heilbronn et Nuremberg, au Rasthof de Hohenlohe, plus exactement.
Il est 3H et il était temps de s’arrêter, car il me semble que je commençais à louper des épisodes…. Heureusement que je trouve une petite place, il n’y a pas de rab, normal…

Lundi 10/12, (D)Hohenlohe –(PL)Kostomloty
12H, après une bonne grasse mat, un bon petit dej, c’est reparti. Il n’a guère neigé plus. Ca roule, à Nuremberg, direction Berlin, par l’A9.

Une fois Bayreuth, il y a quelques côtes, la neige s’intensifie, mais la moyenne ne faiblit pas, c’est bien dégagé, ils ont les engins qui vont bien, avec des lames latérales supplémentaires.

Les voitures ne nous enquiquinnent pas à rouler à 40, même si la 3ème voie n’est pas dégagée, en effet, ici les pneus neiges sont obligatoire sur tout le territoire, ça aide quand même au bon déroulement des choses je pense, surtout dans ce pays, où la circulation est sans cesse dense, bon, ne généralisons pas non plus… J’ai déjà donné ici aussi en faible moyenne…

A Hof, toujours à droite, direction Chemnitz, Dresden, on arrive sur l’A72

La neige ne faiblit pas, elle se ramasse un peu, mais pas de soucis, ça roule normal, mais quand même penser à anticiper. J’ai 16T dans la semi, le poids idéal.

Je fais la pause après 4H30 pile juste avant Chemnitz, il fait nuit. Ensuite, reparti, on est vite à Dresden, après avoir repris l’A4, la neige se calme. On continue tout droit, en laissant la direction de Berlin, pour aller tout droit vers Görlitz, via l’A4 toujours. La circulation se calme un peu, mais la neige reprend à nouveau, et le relief reprend des formes.

On arrive à la frontière Polonaise juste au niveau de Görlitz. Une fois en Pologne, je quitte aussitôt l’autoroute, pour trouver une station, afin de se mettre en conformité avec le système de taxation des routes. Ce sera un genre d’autoport, avec un énorme parking, station BP, restaurant et un supermarché, à peine garé, une fille vient m’accoster… Et non, désolé, je ne me suis pas arrêté pour cela…

Je file à la station, avec la carte grise tracteur, le barré rouge (pour certifier le niveau de pollution, Euro3 dans mon cas), la licence et la carte DKV.
Le système de péage se fait avec une box (badge) similaire à l’Autriche ou la Tchéquie. On l’emprunte donc contre caution (120ZLT, 3O€), et on la crédite selon où l’on doit aller. Pour ma part, le patelin où je dois vider se trouve 50 bornes après Wroclaw.

Cette simple formalité occupe tout de même 30 minutes, et je change un peu de monnaie.
Juste une légère conversation avec un collègue Tchéque, à la caisse de la station, pour donner une idée de combien à créditer pour aller à ma destination. Sympa le gars, mais il me prend pour je sais pas qui, quand il constate que je suis encore en Euro3, et pire après, lorsqu’il me voit acheter une carte routière du pays…. « No navi ???? », Et oui, no navi, comme il dit !

Je repars de cette BP à 20H55, il me reste un peu moins de 2H à rouler.
La neige ne faiblit pas, mais ça roule bien.

Je passe 2 aires de repos, dont une en dehors de l’autoroute, mais elles affichent complet. Je trouve enfin mon bonheur un peu après, à une station en dehors de l’autouroute, c’est la sortie Kostomloty, c’est 40 bornes avant Wroclaw, il est 22H45, il reste peu de place, mais le parking (une station assez neuve) est bien éclairé et doté de caméras.

Une fois garé, je vais voir de près un panneau à l’entrée du parking, voir s’il indique qu’il est payant, apparemment non.
Je reviens au camion chercher mon porte feuille et mon téléphone pour aller manger une bricole à la station, descendu du camion, je cherche ma clé pour fermer la cabine, mais pas de clé dans les poches… et la cabine s’est…fermée toute seule. Non, c’est pas possible, je fouille et refouille mes poches, pas de clé, c’est sûr. Je me pend au rétro, et voit la clé qui trône sur le tableau de bord…

Aie… et les vitres sont bien fermées…. c’est ballot que j’ai posé le clé juste pour prendre le téléphone et le portefeuille, mais c’est quand même plutôt un mauvais coup de la part du camion, non ? Mauvais coup qui m’était déjà arrivé, dans une usine, l’année dernière, une vitre légèrement entrouverte m’avait sauvé la mise…

Puis, une fois, plus récemment, à Liège, j’avais prêté mon téléphone à un gars avec un Premium, qui lui avait fait le même coup, moteur tournant là !! A part que lui n’avait pas son portable ni d’argent…
Depuis, je m’étais dis qu’il faudrait que je planque un double quelque part, mais ça n’est resté qu’au stade du projet…

Bon, revenons à mon petit souci…

Je fais le tour, essaie l’autre portière, refouille mes poches (c’est débile), pas moyen, que faire, forcer une porte ? Beaucoup de dégâts pour sans doute pas de résultat, casse une vitre, et après ? On est pas en été…

Je ne vois plus que la solution d’appeler l’assistance Volvo, peut-être ont-ils une solution simple, en faisant schuinter 2 fils comme sur les Renault paraît il.

Je vais donc au chaud à la station, ça ne fera rien de plus de se les geler sous la neige.

Je n’ai pas le n° de Volvo assistance, bien sûr. J’active une connexion de 3G de mon téléphone (après avoir hésité à réveiller mon épouse) et trouve via google, le n° de Volvo Action en France. Il faut faire vite car la batterie du portable est bien faible.

Une voie sympathique et française comprend de suite mon problème, ça va vite, avec l’immat, l’interlocutrice situe tout de suite le nom et l’adresse de ma société, ainsi que le concessionnaire pour la garantie de paiement.

Je déplie une carte routière de la station pour bien épeler et expliquer où je suis.
La dame est rassurée pour ma personne en sachant que je suis au chaud dans une station, elle a l’air habituée à ce genre de panne. Elle me dit que le garage 24/24 le plus proche est à 60kms (banlieue de Wroclaw sans doute). Je raccroche à 23 H30, en me disant qu’il y en a bien pour 1H30 d’attente, mais il neige toujours comme il faut.

Je vais donc manger une supy (soupe) et un hot dog car il n’y a guère que ça et que j’ai quand même faim…

Puis, bien au chaud, il n’y a plus qu’à attendre.
J’aurais du penser à prendre un bouquin dans la cabine pour passe le temps, me dis-je !!!(on pense vraiment à rien des fois)

2H30 passent, toujours rien, je vais au camion, voir s’il est arrivé au cas où que je l’aurais
loupé depuis la station. Mais non, rien. J’essaie encore d’ouvrir la porte….
Pendant ce temps, c’est le défilé, des camionnettes PL porte voiture, comme on en voit déjà pas dans notre pays, des pauvres filles disparaissant dans le noir, neige tombant….

Je retourne à la station au chaud, et décide de rappeler Volvo Action, on me dit que l’adresse est bien prise en compte, et que le technicien est en route. Il est partit du garage à 1H30, il est 2H, avec la neige qui tombe, en fait rien de surprenant. Je me trouve légèrement impatient, et je me trouve vraiment bête d’appeler un dépanneur pour cette connerie…

A 3H30, un n°de Belgique m’appelle, c’est Volvo Action qui me prévient que le technicien est arrivé sur place, je ne l’ai même pas vu arriver.

Ouf, le soulagement, bientôt dans mon dodo…

Je m’approche du camion, et là surprise, ils sont 2. Un sur un escabeau, l’autre qui le tient.
A peine bonjour, mais c’est pas grave.
Le 1er essai de faire revenir le loquet avec une tige via l’enfeuillure de la porte qu’il force légèrement avec un tournevis, l’autre essaie d’ouvrir, mais pas moyen. Visiblement, la technique de faire contact 2 fils n’est que dans mon imaginaire…

Ça dure 10 minutes, puis ils abandonnent, remballant les outils, puis passent 1 coup de fil.
Ils m’invitent à prendre place au chaud (sympas finalement), dans leur camionnette moteur tournant. Peu de temps après, mon portable sonne, c’est la Belgique, m’expliquant ce que j’ai constaté, et qu’il n’y a pas d’autre solution que de casser un carreau, après mon accord. Bofbof, si ils repartent rechercher une vitre à leur garage, on n’est pas quitte, et bonjour la note…
Au point où j’en suis, je dis que je peux passer encore quelques heures encore à attendre, casser le carreau, mettre un plastique et me rendre en concession à l’ouverture, pour d’ hypothétiques économies, je sais. Le Belge, fort sympathique me comprend, et va le suggérer aux mécanos. Leur téléphone sonne, tout de suite après, et là, l’un d’eux me montre qu’ils avaient pris un carreau ! Là ça change tout, si j’avais su plutôt, naturellement j’aurais été ok de suite.
On se met donc d’accord, il est 4H, ils s’habillent chaudement et ils attaquent de casser la vitre côté passager, qui sera remplacée aussitôt.

Je vais regarder de temps en temps l’opération, ça neige bien, je vois le tableau de bord blanchir sous les flocons, décapitonage de la porte, racler tous les débris, un sacré boulot mine de rien. Ils m’ordonnent encore d’attendre au chaud dans la camionnette qui tourne toujours. C’est pas plus mal, et j’en profite pour piquer du nez…
Quand je les vois en chier (comme des Polonais !!), je me dis qu’ils auraient sans doute aussi préféré pouvoir activer le loquet avec le fil de fer, que de me vendre un carreau…

En moins d’une heure, l’affaire est bouclée, et l’un d’eux me remet symboliquement la clé alors que je commence à m’endormir vraiment sur fond de radio FM polonaise.

Je rejoins aussitôt la cabine, balaie le maximum de verre, ainsi que la neige tombée en abondance dans (toute) la cabine.
Il me font signer un papier, une poignée de main et repartent.
Je me couche, il est 5H20, la couette est glacée, mais ça fait vraiment du bien de retrouver l’(son)oreiller, et la n’oublie pas de faire du feu au fourneau eberpacher, et finalement ne regrette plus d’avoir procédé de la sorte avec Volvo Action.
Mais ce camion frôlant le million de kms, bientôt 7ans je suis un peu dégoûté d’avoir eu à appeler le VAS, une 1ere fois pour ce genre de misère…
Réveil mis à 9H…

Mardi 11/12, (PL)Kostomloty –(PL) Jelenia Gora
Déjà 9H, il fait bien bon au lit, mais faut y aller, la coupure de 11H s’achève, je ramasse encore quelques bouts de verre qui traîne dans la cabine.

Le froid sec a remplacé la neige, qui finalement ne s’est pas trop ramassé.
Départ à 9H45, direction Wroclaw, via l’autoroute E40 A4.

A Wroclaw, je pourrais sortir, pour rejoindre le patelin où je livre, mais ne connaissant pas du tout la région, je préfère contourner cette grande ville en gardant l’autoroute par le sud en suivant Katowice.
Une heure après le départ, je quitte l’autoroute au km178, pour remonter au nord.
Il y a un parking gardé juste au niveau de la sortie.
Il reste environ 30kms avant d’arriver.
Là, la route n’est plus trop dégagée, c’est l’équivalent d’une départementale, on y va mollo.

A un stop qui n’avance à rien, du à la file de camions, j’en profite pour aller frapper les essuies glaces, un peu glacé, mais là, une chute directe sur les fesses, me rappelle que la chaussée est bien une patinoire…

Tous les villages et paysages sont assez gris, bruns et tristes, la météo amplifie ce constat.

Il y a une petite ville, assez longue à traverser, puis c’est des forêts, avant d’arriver à Jelcz Laskowice, je repère une station avec un parking, au cas où il faudrait attendre du fret.
J’arrive à l’usine, plutôt pas très vieille, c’est un équipementier automobile d’origine espagnole.

Autrefois, les Polonais(ou autres pays frères) utilisaient des camions de marque Jelcz, on peut supposer qu’ils étaient fabriqués ici, la présence industrielle en découle peut-être.

On m’indique où aller pour livrer, ce sont des emballages vides. Il est presque midi.

Au bureau, une jeune dame demande à voir mon chargement, et me fait comprendre qu’il faut attendre. Il y 2 camions devant moi, dont un Portugais, je vais vers celui-là, histoire de bavarder un peu, mais voyant des écussons représentant l’Ukraine, j’abandonne…Il vide des emballages, de Vigo peut être ? (bonjour le voyage)
Le suivant, un Polonais vide de la matière, du plastique en sacs sur palette.

Je n’ai plus qu’à m’attabler pour patienter.

Le Portugais terminé, on avance d’un cran, j’ouvre un côté pour commencer à dessangler.

Il est 14H quand arrive mon tour, mais là, visiblement, c’est le changement d’équipe, une armada de minibus arrive.

En attendant, j’appelle pour le retour, il y a du boulot, mais à charger que demain matin, ça tombe bien. C’est à Jelenia gora, au sud ouest, en revenant, tout près de la Tchéquie.

Vers 14H30, le cariste s’approche de ma semi ouverte, et repart en téléphonant, il revient peu de temps après, et me fait signe que ça se passe de l’autre côté, pas grave, je remets les planches et m’exécute. Ca vide tout de suite, je suis quitte, une bonne heure plus tard, balaie la semi, car ça neige dedans (moins gênant que dans une cabine…)

Je repars, et m’arrête au centre du patelin, à la station vue en arrivant, et vais dans petite épicerie, faire des petits achats de saison… de la vodka polonaise, bonne et pas chère parait il.

Les petites commissions durent 15minutes et je repars.

Je décide de passer par Wroclaw, cette fois que de m’embêter par la petite route de ce matin. C’est une RN, plus dégagée, mais ça circule, de plus en plus en approchant Wroclaw, et ça bouchonne comme il faut, peu de temps après. C’est la fin d’après midi. Je rejoins l’autoroute sur la périphérie, après bien une heure de stagnation, avec au passage un pont à 3m80, qui dans les faits faisait bien 4m10, encore une frayeur.

L’autoroute direction l’ouest, et sortie à Kostomloty, là où j’ai eu les légères bricoles de la nuit dernière, et direction le sud, Jelenia Gora & CZ(Tchéquie) par une RN. Il y a quelques truck-stop avec parking TIR tout le long, mais je préfère m’avancer le plus possible, d’ailleurs je n’ai pas roulé énormément.

Des petites collines apparaissent en même temps que les flocons, et des patelins, puis encore un pont à 3m80, qui passe à nouveau largement. La chaussée se recouvre en avançant, on lève donc le pied.

En arrivant à Jelenia Gora, on voit que c’est une moyenne ville, des enseignes de chez nous fleurissent, Leroy machin, Brico machin, carrefour… la liste est longue, quel dépaysement ! Il fait nuit, et je regrette, j’imagine un paysage fort montagneux, frontière naturelle avec le pays voisin Tchèque. Des stations de ski sont indiquées.

Je trouve facilement l’usine grâce à la cartographie de mon pc (mon navi à moi quoi !).

Je m’enfile dans la rue, l’usine est bien récente aussi, et il y a du monde au poste de garde, je vais voir à quelle heure je peux charger demain matin, c’est 7H, et je peux dormir dans l’usine sans soucis, en m’indiquant les sanitaires, douches et distributeurs. En voilà une bonne chose. Il neige toujours, il est 19h45, il fallut presque 4h pour faire 140kms…

Pas grave, je me chauffe des oeufs, et je me réjouis de la grande nuit qui m’attend, cette fois enfermé du bon côté !!! Je me sens tout bien dans mon camion qui m’a fait des misères.

Mercredi 12/12, (PL)Jelenia Gora – (D)Sinsheim

6H, déjeuner, tout le tintouin, fort bien dormi, la neige s’est arrêté pour laisser place aux étoiles et à un froid plus vif.
Direction le bureau, pour 7H, c’est bon, j’ai déjà le quai où me mettre, il faut juste que je ramène une CMR, la dame le regarde bizarrement, oui c’est un carnet, ils ont pas l’air de voir souvent des français ici !

Un cariste dégage la cour avec un fenwick, c’est propre.

Une fois à quai, je ne peux accéder à la plateforme, je mets donc le câble pour plomber en attendant, comme c’est demandé.

Cette usine fabrique des boîtes de rangement en plastique.

8H20, c’est terminé, du temps du chargement, le jour s’est levé, c’est dégagé, on a droit à un superbe panorama sur le grand massif qui doit faire frontière avec la Tchéquie.

Retour au bureau, les papiers sont faits, le cariste met le plomb.
Arrêt au poste de garde, il jette un oeil au plomb, et c’est parti, il est 8H40.

Direction Görlitz (côté allemand) ou Zgorzelec(traduction en polonais et côté polonais), c’est à un peu plus de 60 bornes, par une RN.

Visiblement elle n’est pas plus dégagée que ça, mais ça roule. Je suis léger(3T), mais ça accroche bien vu le froid vif.

Il y a un peu de trafic, tout le monde roule tranquillement.
A un moment 2 chasse-neige grattent un peu, et se serrent pour laisser passer de temps en temps.

Les paysages de petites collines et villages sont plus distrayants qu’hier en plaine.

Je croise 2 grumiers Volvo FH de 1ere génération, une petite impression de Suède !

Il y a quelques cuvettes dans les villages, faut y aller mollo quand même.

Je pense à notre Col de Bussang, peut être interdit à ce moment là… La France, pays des lumières…

En une peu moins de 2H, on rattrape l’autoroute à Görlitz pour quitte la Pologne. Arrêt au 1er parking Germanique (ancienne douane allemande) pour rendre le badge de péage de Pologne à un bureau de Viatol (système Polonais), contre la caution, le trop crédité du badge sera remboursé via DKV avec quelques frais naturellement, normal, il y a service rendu tout de même, et c’est bien pratique ce fonctionnement.
C’est l’OBU de Toll Collect qui prend le relais pour régler le péage de l’allemagne. A la montée, il totalisait quand même 139€ pour BadenBaden Görlitz, il commence à coûter cher mon vieux zinzin encore EURO3 !
Sans parler de avant hier soir !!!!

Toujours du beau temps chez nos chers voisins.

Une fois passé Dresde, la neige se pointe à nouveau, comme à l’aller, jusque presque Bayreuth Nuremberg.
Ca roule toujours bien, pas d’arrêté d’interdiction de la part des préfets des Länder traversés.
A non, au fait, chez nous, c’est quand la chaussée est sèche que les interdictions tombent !!

Tout cela, sans encombre, me mène tranquillement à Sinsheim, à l’autohof Kolb, à côté du musée que je parlais à l’aller. Il est 18H15, pas de soucis pour stationner, c’est ¼ plein.
Une bonne douche et un bon plat de résistance à l’allemande feront l’affaire pour ce soir.

Jeudi 13/12, (D)Sinsheim – (D)Kehl

Partir d’ici à 5H15, ce n’est pas trop tôt pour affronter le riche Bade Wurtemberg et ses bouchons autour de Karlsruhe.

Tout passe bien, arrivée à Kehl pour 7H.

Ca vide chez Hepner, une boite française, donc des horaires français, ça n’ouvre donc qu’à 8H…
Pas grave, puisqu’en attendant je poursuis et achève ce récit.

A 8H, je constate aussi que le personnel des bureaux est en majorité français, et j’apprends que les boîtes que je transporte dites « boites de rangement sous lit » sont destinés au Aldi de France pour la semaine suivante.
Ca vaut le coup de faire rouler des camions pour ça…

Je vide rapidement, et la suite, c’est chargement vers Sélestat, du carton pour la Belgique, tranquille pour finir la semaine.

Et oui, faut y aller, y a une facture qui va bientôt tomber….

Après coup, suite à un courrier au constructeur pour expliquer les faits et faire part de mon mécontentement, il s’est montré compréhensif, et a prit en charge une partie de la mésaventure, ce, malgré l’âge du camion.

Voyage Humanitaire : Allemagne – Bielorussie

Chauffeur depuis presque 3 ans chez Spedition Gideon Kiefer, Florian Böttcher vit dans la paisible ville de Lüdenscheid en Rhénanie-du-Nord-Westphalie au sud de Wuppertal. Florian aime rouler, et bien qu’il n’aie encore pas fêté ses 30 ans, il a déjà un joli palmarès de destinations exotiques derrière lui. Il a déjà trainé ses roues au Maghreb et de manière régulière vers l’Espagne.

Lorsqu’il a sû qu’un voyage vers la Bielorussie était dans les cartons, Florian s’est immediatement porté volontaire.

Rendez-vous est pris pour le 21 mars pour charger un lot d’aide humanitaire à destination de Mogilev en Bielorussie pour le compte de la KAB Vreden, un association catholique. Le chargement est composé de vetements, de bicyclettes et de fauteuils roulants. Florian ne part pas seul, mais en convoi, accompagné du VL et de deux autres transporteurs : Hussmann et Hoeper.

La traversée de l’Allemagne est une classique succession de bouchons, surtout autour de Honnovre, le trafic devient plus fluide à l’approche de la première frontière du trajet qui est franchie après Berlin à Frankfort Sur Oder. Il faut prendre en frontière la Toll Box. Le convoi passe la première nuit pour prendre un bon repas et une douche chaude !

Au programme du 22 mars, la traversée de la Pologne. Contournement par l’est de Varsovie via l’A50. Les restaurants et les stations service ne manquent pas sur le trajet. Très vite on arrive dans le vif du sujet, le trafic VL/Pl se separe, il faut commencer par 3km de bouchon avant d’arriver au terminal TIR de Terespol ville Polonaise voisine de Brest en Bielorussie.

Les contrôles démarrent dès la Pologne, il faut aller dans un tas de bureau, répondre aux questions habituelles, se faire tamponner les papiers de partout. Après ce contrôle on accède à un corridor dans un no mans land pour le dernier contrôle. Passeports, ouverture du coffre à palettes, après avoir passé la rivière Bug on est en Bielorussie, à nouveau contrôle des passeports, des documents. Il y a tout un tas de voies, il faut choisir la bonne. Re contrôle du coffre à palettes, pesage du véhicule et toujours autant de coups de tampons. Bien sûr il faut payer la facture du passage.

Une fois la frontière franchie, il n’y a plus qu’une seule chose à faire : ROULER, et il ne passe pas grand chose, des ponts, des forêts, des rivières, la route est très facile jusqu’à Mogilev. Pour se doucher, c’est assez simple, il suffit de prendre une chambre d’hôtel, il y en a au bord de l’autoroute, et ça coûte pas cher. Il n’y a de toutes façons pas de truckstops tels qu’on peut les connaitre en Allemagne. A titre indicatif, le prix du gasoil ici tourne autour de 50c du litre. Donc mis à part un vague contrôle de bascule vers MINSK, rien à signaler durant le trajet. C’est une fois en ville que le trafic devient le plus surprenant, ça roule comme… Allez, disons comme à Marseille, mais malgré tout il n’y a pas trop d’accidents, il aura juste vu un choc en une Lada et une Peugeot : LADA 1 – PEUGEOT 0 ! Le plastique c’est pas fantastique ! Le dechargement a été ultra rapide, ici, on communique un peu en Anglais et beaucoup avec les mains, bien que le pays ne soit pas un modèle de démocratie vu depuis l’Europe, on ne ressent pas grand chose du moment qu’on reste dans les clous.

Et comme toutes les bonnes choses ont une fin, il a fallu songer à revenir en Allemagne, à vide bien sûr. Sur l’axe, Florian aura croisé relativement peu de camions de l’OUEST, quelques Marcotrans de Zaragoza, des Kreiss en plaques Kazakstan. De ce voyage, il conservera une aventure géante, une très belle éxperience !

35 ans de Carrière de Michel

Je suis Michel dit « boboss ».

J’ai comme beaucoup d’amis de la route la passion de ce beau métier mon papa était lui même routier ce qui m’a donné le virus de la route depuis ma prime jeunesse toujours dans le camion.

Un seul objectif :  prendre la route le plus vite possible. J’ai devancé l armée et eu la chance de passer tous mes permis poids lourd la bas, merci à eux. Dés la quille retour dans le civil, vite vite trouver quelqu’ un qui m embauche. Première boite monoprix à Thiais , vite lassé, Paris Orléans tout les jours.

Mon premier camion juillet 1974

Coup de bol : par connaissance on m’indique les transports Huan à Rambouillet.  J’ y vais pour faire l’Italie la Scandinavie puis très vite Pologne et Russie ou il y a u gros chantier français :  la Sefrie à Moscou qui participe à la construction d’un hôtel pour les jeux olympiques  » Le Cosmos  » toujours rutilant aujourd’hui. HUAN cesse trés vite son activité repris pas Denis un conducteur qui fonde : les transport internationaux de Rambouillet. Je reste avec eux  quelques année avec le même travail puis cessation d’activité. Je pars chez Louvet à Beauvais quelque mois toujours Moscou. Puis sur la route je trouve des collègues qui font les pays de l’est : transport ZELUS  filiale de la STEF à Vitry sur Seine à 2 pas de chez moi : je postule.

Mr Carouana directeur m’ embauche ;  il a entendu parler de moi par ses conducteurs qui faisaient la ligne :

– « Il parait que tu es spécialiste de l’Henschel ? J’ en ai un tout neuf dans la cour : 780000 KM, si ça t ‘intéresse départ  Bucarest rechargement de costumes Cluj Nacopa en retour. » Je tique un peu sur l’Henschel mais bon je sais que c’est une bonne boite : 13e mois, bon salaire, avance de frais de route pour les taxes les douane et l’ autoroute pour les pays qui ne prenne pas la carte DKV et toujours payer rubis sur l’ongle ce qui n’était pas toujours le cas à l époque. 6 mois d’ Henschel sur l’Autriche, Hongrie, Tchécoslovaquie, ALBANIE, Roumanie Russie. Puis un jour un Mercedes 1932 tout neuf dans la coure OUF merci c est pour moi ça change.

J’ai roulé chez ZELUS jusqu’en 1987 puis fin d’activité et repris par la filiale STEFOVER , en 1990 on veut plus de conducteur tous licencier remplacés par des tractionnaires : moins de problèmes pour eux la réglementation s’est renforcée : les PV commencent à pleuvoir TEMPS de conduite FIMO , FCOS qui se préparent …les tractionnaires se débrouilleront avec les PV et le reste !

Après transport Ruel inter a Roissy sud ouest Scandinavie , Angleterre ,Scotland  au bout de 4 ans c’est la cessation d activité J’entre alors au Transport TBM à Collégien 77 en location chez GEFCO en inter pour les expos NL,D,S,E, plus les usines Peugeot Citroën   dans toute la France un peu de traction BI TRAIN pour C&A  quelques années puis racheté par les transports GIRAUD a ST Thibault des vignes et la ça se gâte c est la fin de la belle époque. Des tractions de nuit sur pouilly en auxois jusqu’ en 2010, fini la longue distance, les pays de l’Est on prit leur revanche : ils nous ont mangé tout cru ! En  2010 Giraud est repris par Géodis..

C ‘est bon, ras le bol je raccroche après 36 Ans de route…. Maintenant la retraite avec plein de beaux souvenirs de route malgré de nombreuses galères et plein d aventures et de solidarités entre collègues et de belles amitiés certaines de plus de 30 ans. La chance d’avoir fait la route à la bonne époque d’aprés moi.