Les transports Levoye de Vieux Berquin 59

Voici quelques photos de Bruno dit le GAINS 59 pour faire revivre les Transports PIERRE LEVOYE de Vieux Berquin dans le Nord.

« partout on le voit ».

Aîné de cette famille de 6 enfants Gains59 tenait à faire hommage à son père décédé le 25 novembre 1985 à l’âge de 52 ans

Album de famille

Transports TLR – Livron (26)

André Espeisse, est le fils d’Alfred, routier chez Borel. Après des études de topographie, l’avenir de Dédé est tracé, il participe à de gros chantiers sur la vallée du Rhône, c’est nottement lui qui implantera l’A7 au niveau de Livron-Loriol, il ignore à ce moment là, qu’il batira sa réussite sur ce bout d’asphalte. Sportif, il va travailler tous les jours à vélo parfois à 30km de son domicile (et rentre même à midi pour manger), et le samedi il enchaine les match de rugby. C’est à la suite d’un match ou il s’est blessé, qu’il décide de partir à l’aventure et de s’installer à son compte dans le transport en octobre 1967.

Nous avons démarré notre affaire avec la Grenobloise. On faisait du TIR : Autriche, Italie, Danemark, Suède, Allemagne et Benelux. On transportait pas mal pour Caterpillar. A ce moment-là, nous arrivions déjà à faire 2 allers/retours sur la forêt noire en Allemagne ou même Linz en Autriche, avec nos FIAT 643 (porteur et 619 semi)..

Nous avons commencé sans le téléphone, il fallait se déplacer à la poste du village, nous sommes resté comme celà les 2 premières années d’exploitation.

A partir de mars 1972, nous avons participé au développement des transports Debeaux, avec 2 , 3 puis 4 camions affrétés en permanence chez eux. Notre porteur Fiat a été revendu au profit d’un Berliet 250.

Au fur et à mesure de la multiplication des agence en France chez Debeaux nous avons laissé tomber car, les agences telles que celle d’Armentières dans le nord favorisaient leurs chauffeurs et affrétés, si bien que nous perdions du chiffre d’affaire.

Dans le même temps ou nous développions notre affaire, nous avons participé aux grands travaux de la vallée du Rhône, comme la centrale nucléaire de Cruas, et divers chantiers comme le desenclavement du village de Marcols les eaux en Ardèche.

Avec le Berliet 6*4 et le TR260, nous avons fait les betteraves pour Beghin, et j’ai cédé par la suite mes contrats, à Serge Vidil, et moi, j’ai récupéré les siens chez Intermarché…

Dans les années 70, Renault et UNIC organisaient des concours, mais je n’ai jamais gagné, j’ai été 6e….

Alors même que je viens de laisser tomber les chantiers, je developpe les contrats Intermarché. C’est une aubaine à cette époque : 12 camions tournent pour la base de Loriol, ils nous obligent tout de même à nous équiper de G290 « pigeonnier », nous allions jusqu’à Dole, et faisions pas mal de km. Mais au fur et à mesure de l’ouverture de nouvelles bases, les circuits se sont réduits.

En 87, mon fils Fabrice obtient son permis C, et nous avons attaqué la ligne TFE sur Strasbourg et Paris. Au départ avec un R340 et un F12. J’ai recuperé aussi un 88 chez Intermarché sur l’instance d’un de mes chauffeurs (Alain26) pour qu’il fasse de l’Angleterre chez ND. Las des mauvaises habitudes de ND nous avons par affreter nous mêmes nos camions.Au fur et à mesure que nos chauffeurs Intermarché goutaient à la ligne que nous démarrions sur l’italie avec de la feraille, ils ne voulaient plus tirer les palettes et les chariots, 2 d’entres-eux ont même tout plaqué pour s’installer dans le 05, ah!!! ces bergères!

Nous développions donc le trafic entre la vallée du Rhône et le nord de l’Italie, via les routes des chèvres, Gap, Briançon, Montgenevre, été comme hiver, et 2 A/R semaine, avec 6 camions qui tournaient simultanément sur la ligne. Nous n’avons connu qu’un seul accident sur le Montgenevre avec notre plus ancien chauffeur, qui heureusement s’en est tiré avec une bosse!

Par la suite, j’ai eu une offre d’achat, j’ai tout revendu, mes chauffeurs ont suivi l’acheteur du 06. J’ai juste conservé un benne pour m’occuper en régional. Peu de temps après, un incendie criminel à ravagé 4 de mes 10 camions, dont 1 neuf, encore pas immatriculé, ni assuré. On cherche toujours le coupable. Financièrement on a bien dérouillé, ma santé aussi en a pris un rude coup, je n’ai plus pû travailler pendant 8 longs mois. Je tiens à remercier le directeur de Debeaux qui est venu à notre secours au moins moral, Volvo nous a bien aidé aussi, les clients, notre famille et nos amis. Par contre je n’ai pas repris ma carte de la FNTR qui sait prendre l’argent des cotisations mais vous oublie lorsque vous êtes dans la panade.

Composé essentielement de DAF, les camions TLR continuent aujourd’hui encore les allers retours réguliers pour le compte de la STEF entre Nice, Avignon, Athis Mons et Strasbourg.

L’essai du Scania 112 Intercooler

Un test réalisé grandeur nature et sans trucage par Anthony Maillard en 2006

Pour la petite histoire : Ce Scania 112 Intercooler de l’année 1987, est mon premier camion attribué. Il totalise plus d’1 million 700’000 km. Je l’ai eu au mois d’octobre 2006, et pour le moment je roule toujours avec. Je serai certainement le dernier chauffeur a avoir ce camion… en 7 mois j’ai fait 20.000 kilomètres ( uniquement en comptant celui là)

Mécanique
Moteur Scania DSC11, 11 litres, intercooler et environ 340 cv

Boite 10 vitesses Scania (2×5)

Freins a tambours sans ABS et tout ce bordel, mais avec des sifflements persistants.

Simple frein moteur sur échappement

Le moteur avec le frein moteur démonté

Le matin quand il fait froid, il ne rechigne pas a démarrer. il part du premier coup, mais il fait une fumée blanche immense. On n’y voit plus rien a 20m autour de camion. Autrement, juste a mettre en marche, et même après un long week end, il n’y a pas besoin de faire monter l’air, il est toujours au maximum. Le moteur est a mon avis le point fort de ce camion. J’ai l’impression que chargé ou vide il tire la même chose. Il faiblit très peu face a la charge, mais en dessous de 1500 tours rien ne se passe. de 1500 a 1700 tours, il est a son couple maximal. A 90km/h je suis a 1700 tours, et pourtant la consommation (moyenne depuis que j’ai ce camion) est a 28 litres au 100, ce qui est très raisonnable, surtout au vu de certains poids que je traine… Mais ce qui me plaît le plus a ce moteur, c’est le bruit J une vraie mécanique, pas de électronique ni de Turbocompound de la-mort-qui-tue. Dans les tunnels en montés, si je laisse tomber a 1500 tours et que je reprends chargé, c’est un bourdonnement qui couvre tous les autres bruits.

La boite de vitesses est bien étagée, dans la plupart des cas mes 10 rapports me suffisent.

Par contre, ce que je regrette, c’est l’absence de Telma, j’ai juste un frein moteur sur échappement. Il ne retient vraiment pas grand chose. Il faut anticiper a fond, sous peine de devoir tout le temps freiner ( et encore faire plus siffler ces freins) Au début ça me faisait chier de pas avoir de Telma, mais avec le temps je me rends compte que c’est bien comme ça, ca apprend a conduite et bien anticiper le tout.

Cabine, vie a bord…..

En premier lieu, je vais parler du plus important a mon avis dans la cabine : la position de conduite. Elle est digne de la réputation de Scania, même que c’est un camion avec suspension intégrale a lames, j’ai encore jamais ressenti de fatigue due a une mauvaise posture. le volant peut se régler presque horizontalement, sur aucun autre camion c’est possible a ce point. Les matériaux utilisés pour la cabine sont de bonne qualité : même avec 2 pieds pour tourner le volant sur le tableau de bord, ça tient ça ne vibre pas, bref c’est la solidité nordique. Question « espace » c’est autre chose. Il y a 3 petits casiers au dessus du pare brise, un bar (euh non un bac) au milieu et un rangement sous la couchette… c’est assez peu, mais pour y dormir 4 fois par mois c’est bien assez. La couchette est amincie bien sûr, mais j’ai jamais eu mal au dos en me levant le matin. si je devais passer régulièrement des nuits dedans je mettrais un matelas. Par contre, en hiver la nuit est froide. le Webasto y en a un, mais y veulent pas le changer, alors ben le matin des fois je me lève (enfin je me contorsionne) et je mets des pantalons gelés. Ca réveille !

La visibilité est bonne, les rétros sont suffisamment grands et ne tremblent pas du tout même au ralenti

Bien que ce soit un frigo, il est surtout utilisé pour les palettes normales. Comme on transporte beaucoup de vin, c’est bien pratique les cotes pour arrimer de côté. Dans l’ensemble la caisse est bien, juste un peu serrés pour certains trucs, et y a le frigo qui coince pour certaines choses. Le seul gros inconvénient vient du camion lui même : l’essieu avant est garanti a 6.5t, alors qu’a vide 6.2t y reposent…. pas vraiment pratique. par contre a l’arrière j’ai un essieu 14t. Spécial, et surtout emmerdant lors des contrôles.

Les ennuis

le seul truc qui a vraiment lâché, c’est la pompe de direction. ( a cause du surchargement de l’essieu avant je pense) puis le levier de vitesses. Ce n’était pas bien méchant, mais en pleine ville, avec juste un moignon pour passer les vitesses, choper le levier a côté pour mettre en haut le bouton et revenir… c’était marrant je riais tout seul de la situation.

Sinon rien a signaler
En résumé

Comme c’est mon premier camion, et attribué en plus il aura forcément une place a part. C’est un camion suffisamment confortable pour faire 450 kils par jours sans fatigue, il a un beau bruit moteur, agréable a travailler, et qui me le rend bien, il ne m’a jamais laissé au bord de la route ( pour la pompe direction j’ai pu rouler jusqu’au garage) Et quand on l’entend arriver, les mecs au dépôt font « Tiens voilà Anthonyiiiiiiii ».

note globale « objective » 6/10 car il est quand même plus tout jeune. Voilà mon premier essai…

Le mythique FH520 80 ans à l’essai

Joyeux aanniiiversaiiire !

Joyeux aanniiiversaiiire !

Joyeux aaaaaanniiiiiiiiversaaaaaaiiire ! Volvo !

Joooooyyyyeeeuuuuux aaaaaaaaaanniiiiiiiiversaaaaaaiiire………..

Hé oui, Volvo à fêté ses 80 ans en 2007 et en a profité pour sortir un véhicule en série limitée. J’ai la chance de conduire ce véhicule et je vous invite à le découvrir à travers cet essai exclusif pour FDR ! C’est parti….

Voici donc un Volvo FH Globetrotter XL, moteur 13 litres, puissance 520ch, immatriculé en Mai 2008, affichant 82000 Km pour cet essai.

A son arrivée, le camion était muni de déflecteurs et de carrénages, les jantes-alu initialement prévues ont malheureusement été retirées de la commande … Rassurez vous, il y a quand même des jante sur le camion, elle sont en tôle.

J’ai fait quelques modifications pour personnaliser un peu la bête : J’ai tout d’abord supprimé la déco-80 ans dans un souci d’homogénéité de l’ensemble semi + remorque et aussi parce que je la trouve très moche. (la déco du 70 ans était plus réussie à mon goût). J’ai ensuite rajouté quelques accessoires car ce n’est un secret pour personne, j’ai deux passions dans la vie : Patrick Sébastien et le tuning.

Ce véhicule est affecté au transport de viande pendue, l’attelage pèse plus de 20 tonnes à vide et roule très peu à vide… A mon grand regret, il est principalement confronté à l’autoroute, mais il m’arrive tout de même d’emprunter quelques routes plus accidentées (en Beaujolais, dans les Ardennes…).

Les portes du FH sont sans doute les pires qu’il puisse y avoir sur un poids lourds. Lorsque tu ouvres la porte, si tu ne fais pas gaffe, elle te revient à coup sûr dans la tête… il y a bien 2 crans qui la maintiennent mais j’ai tellement souvent mangé de la porte de FH que je peux dire que c’est mal conçu. D’autant plus que cette porte m’a aussi fait 2 fois la surprise de s’auto verrouiller. Attention ne roulez pas comme ça c’est trop large

A l’intérieur il y a l’ampli d’autoradio qui est énorme… d’un coté c’est bien car j’ai un son de fou dans la cabine, mais de l’autre, je peux à peine mettre une bouteille d’eau dans mon coffre passager.

Accés et divers

A l’intérieur et conduite

Bien qu’elle assure une haleine fraiche toute la journée, ce point fort n’est pas la boite de Tic Tac mais la boite I-shift très simple d’utilisation. Les vitesses passent bien, il est possible de conduire en « manuel » c’est génial…. Mais personnellement j’aurais préféré la boite entièrement manuelle, tous simplement car j’aimais bien passer les vitesses moi-même mais aussi pour avoir un point de patinage pour les manœuvres difficiles.

Au centre du pare-brise, j’ai un capteur d’alignement.

C’est tout simplement insupportable de conduire avec, il est donc en permanence désactivé.
Le véhicule possède aussi un capteur de distance de sécurité : c’est bien si on décide de ne doubler personne… sinon on sera toujours ralenti par un plus lent que soi… En fait ça sert beaucoup si on roule avec un collègue pour que les véhicules « s’accrochent » à la même vitesse.

C’est un véritable plaisir de travailler avec un tel véhicule…

Il n’y a vraiment pas grand-chose à reprocher même si je regrette beaucoup ma boite manuelle… Le comportement routier frôle la perfection… avec peut-être une cabine qui bouge un peu trop dans les virages. En ce qui concerne la motorisation, ça envoie de la bûchette (c’est du costaud quoi).

Je regrette juste que cette série limitée soit limitée à 87562 exemplaires : j’en vois partout ! En fait je n’aurais pas choisi un tel véhicule, je pense que la série limitée n’en vaut pas trop la peine par rapport à un FH bien équipé, mais je suis très content d’en conduire un.