Histoire de départ

Vivement septembre...

par PKW90


Assis dans la cabine, la porte ouverte, il appréciait sa cigarette...

« Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins de demain. »
Je suis scandalisé par le comportement des automobilistes.

Chaque année, les jours de grands départs sont pour moi une sorte de test bien plus fiable d'un check-up médical. Je peux vérifier si ma tension est bonne, si mes réflexes fonctionnent bien, si ma vue voit bien les énormités qui se produisent sur la route.
Bref, pour moi ces magnifiques journées sont un enfer.

Comme vous le savez, je ne suis pas routier au sens « lourd » du terme, je roule en cacahuète (fourgon). Et ce, par tous les temps, en toute saison et dans les divers pays d'Europe. Je ne suis pas parfait, loin de là, et il m'arrive aussi que commettre des erreurs et de petites infractions.

Je comprends que les vacances sont attendues avec impatience et qu'il est agréable de quitter sa grisaille quotidienne.

Dès qu'arrivent les mois de Juillet et d'Août, je me désole à écouter les conseils des radios bien pensantes qui promulguent les bons conseils pour partir en vacances.

Foutaises !


Trouvez-vous normal que les Archers du Roy déploient des trésors de technologies avec hélicoptère, motards embusqués, etc… pour traquer les camions qui se serrerait d'un peu trop près ou qui tenteraient de se dépasser ?

Alors que le connard en monospace devant moi, roule depuis plus de vingt kilomètres sur la file de gauche !

En plus, il téléphone et ses gosses (non attachés) font des sauts de cabris sur la banquette arrière ! La petite remorque qu'il tracte part un peu dans tous les sens mais qu'importe !

Et bien moi, je trouve ça injuste. De plus si ce con est interviewé par un média, se sera le premier à se plaindre des camions !!!

Que dire également de l'abruti notoire qui a décidé d'être avant 18h00 devant sa location de vacances et qui, pour y arriver, illumine d'appels de phares les « gueux » qui auraient l'outrecuidance de venir le gêner dans sa course sur la file de gauche ?

Que penser également du papy qui avec une modeste voiture tractant une caravane, déboîte sans clignotants, rentre la quatrième pour pouvoir atteindre les 91 km/h, double pendant 3 ou 4 kilomètres et se rabat « un peu court » devant un routier qui pour l'éviter va monter sur la pédale de freins ?

« Attention aux distances de sécurité nous rappelle la radio » !…

Et au parking, ce n'est guère mieux. Le non-respect des autres est flagrant ! Ce matin, j'ai pris un café à une station sur l'A5. Mon café commençait juste de couler alors qu'une petite mamy voulait déjà ôter mon gobelet pour se servir.
« Tu crois que je ne t'ai pas vu ! » Lui dis-je en rigolant. Elle bredouilla qu'elle était pressée mais aucun mot d'excuse…

Que dire également, des braves familles qui laissent jouer les enfants sur les parkings en dépit de tous les dangers que cela comporte.

Une conductrice PL m'a raconté qu'un jour de vacances, un gamin c'était caché dans le coffre à palette. Heureusement qu'elle à vérifier avant de partir…

La semaine dernière, sur l'aire de l'Allier, des gamins de quatre ou cinq ans avaient trouvé un jeu formidable. Ils courraient entre les files de camions et tapaient aux portes de ceux ci sous le regard amusé des parents !

Surveillez vos mômes ! Et quand l'accident arrive, il est trop tard ! Et ce sera encore de la faute des routiers…

C'est comme au péage, l'incivilité fait loi. Si on peut grappiller une place c'est toujours ça de pris. Certains préfèrent passer au Télépéage sans « T » car ils savent qu'un péagier viendra les sortir de là avec un autre moyen de paiement. Ils auront ainsi évité une longue file d'attente sur les voies avec la flèche verte ! Pendant ce temps, les camions attendent…

Les week-ends de grands départs, les autorités ont pris la sage décisions d'interdire la circulation aux camions. Donc j'aperçois, les longues rangées de camions garés en plein soleil qui attendent l'heure H pour permettre à la meute avide de sable dans la raie de rouler en toute sécurité.
Ils peuvent tranquillement quitter leur HLM vertical pour aller se beurrer la tronche au Pastaga dans un HLM horizontal. Pardon, un camping…

Pendant ce temps, sur la route, c'est un festival !

Il lança son mégot, claqua la porte et démarra enfin. Il souriait…


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