C'EST MIEUX MAINTENANT...

par Pierre70

 

Je vous parle d'un temps que les moins de 20 ans peuvent connaître…


Moi aussi je regrette parfois mon F12 ou mon Turbostar, le boulot qui « pète des flammes », la quasi absence de radar, le permis sans points, les heures sans limite sans trop s'angoisser des conséquences.

Aujourd'hui on respecte une réglementation ridiculement tatillonne. Somme toute la RSE nous protège, nous salariés, si j'étais artisan je ne parlerais pas comme ça. La réglementation nous laisse du temps pour dormir, manger, nous laver.


On voit moins de chauffeurs hagards et hirsutes, les « gros dégueulasses » ont à peu près disparu de la circulation. Il existe des douches dans tous les restos, même en Espagne, ceux qui ont connu ce pays il y a 20 ans voient de quoi je veux parler. Notre confort et notre hygiène ont fait un grand pas. Les camions ont incroyablement progressé.

Dans le F12, les courants d'air faisaient qu'on se gelait les pieds, aujourd'hui avec la clim' auto, on règle la température au degré près. Les sièges sont à air, les cabines suspendues, alors que les anciens se sont pétés le dos. Dans mon premier 112, il n'y avait pas de Webasto, je me suis vu gratter le pare-brise à l'intérieur le matin!


A mes débuts, on devait s'arrêter pour téléphoner, trouver une cabine ou un bistro. C'est vrai que le mobile est un fil à la patte, avec les abus qui donnent envie de le balancer par la fenêtre. Cependant il a bouleversé nos vies, les forfaits illimités ont remplacé la Cibi. On s'appelle, on se retrouve, alors qu'avant on pouvait couper à quelques kms l'un de l'autre sans le savoir…

Les routes ont elles aussi bien changé. On ne traverse plus les bleds, il y a des rocades, des ronds-points. Un simple exemple, pour faire Belfort/ Nancy on devait: se taper le boulevard et ses feux, la RN19 jusqu'à Lure, le mauvais virage à Ronchamp, les traversées de Bayon, Flavigny… Maintenant il doit y avoir 4 ou 5 ronds-points entre chez Buffa et le Luxembourg.


Quoi qu'il en soit, on ne reviendra pas en arrière, il est inutile de pleurnicher sur le « bon vieux temps ». Comme dit Souchon: "on avance, on avance, on n'a pas assez d'essence pour faire la route dans l'autre sens."


Le bon temps de la route, il est devant nous, c'est à nous de le faire.


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