FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Décembre 2014 Partager sur Facebook
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  • Mais laissez moi rentrer !!!
    ça fait bizarre de voir un truc pareil !
    Le rond point du Fen
  • Jeudi 4 Décembre 2014
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    Il fait un temps de chiotte ce matin à Lérida, il pleut des cordes. A 8h30 je demarre pour aller 2km plus loin, à la prison. J'ai RDV à 9h, autant être à l'heure. Le dernier coup c'était le 1er avril que j'ai livré ici, et c'était pas une mauvaise blague, ça avait été super rapide, c'est donc confiant que je me positionne sous le mirador Porte6. Et j'attends. Tengo que esparar.... Une demi heure plus tard, passe une patrouille des Mossos, ils me disent que les mecs arrivent à 9h30. Bon ok.... I have to wait. Le jour se lève, il pleut toujours, on voit même pas le clocher de l'église de Lérida, c'est vraiment la crise. Il est 10h quand une autre patrouille de Mossos finit par s'interesser vraiment à mon cas, coup de talkie walkie à gauche, à droite et ils finissent par me dire que je vais vider à 15h30, et que je dois bouger d'ici. Comme je connais le quartier de la prison de Lérida comme ma poche, je fais le tour du paté de maison, je me pose en vrac sur un arrêt de bus et je vais tenter de parler à l'administration penitentiaire. J'ai fait 3 guichets quand même, et j'ai eu la confirmation de l'info : 15h30. Je pars me garer dans un endroit ou je gène un peu moins, j'ai un chargement avant 17h à Barcelone, c'est mort. Ich muss warten.

    Vu qu'il tombe des cordes, y a rien à faire, et j'ai de toutes façons envie de rien faire, ça tombe très bien finalement. Qui a fait la connerie ? Je sais pas, je veux pas le savoir et je m'en fous. J'ai pas envie d'arriver à la retraite completement ravagé, je suis que chauffeur, je fais mon job point. De toutes façons, ici ou ailleurs quand c'est pas le moment, c'est pas le moment.

    Vers 15h, je reprends le chemin de la prison, et je me remets au même endroit. Une noria de camionettes font la même chose, vers 15h15 des mossos arrivent de partout pour contrôler tout le monde, on me fait ouvrir les portes de la semi. "tu crois qu'il y a des mecs qui veulent entrer la dedans ??? Seguro que oui ! Ils sont mieux dedans que dehors" Bon, ça c'est d'après le mossos. Evidement les camionettes rentrent en priorité et en groupe, je rentre une fois que tout le monde est ressorti. Je vide avec un prisonnier, on a bien rigolé, il m'a dit que les Roumains lui faisait grave de la concurence.... Le mec est de Gava, il lui reste 2 ans à faire. Escroquerie de ce qu'il m'a dit. Il y a au moins 10 bonhommes pour nous surveiller, c'est impressionant. Pendant que je recule, derrière une fenêtre, y a un Marocain et son pote qui me crient "vive la France !!!" hilares ! Les livraisons ici, ça fait le buzz... Bref à 16h30 j'étais dehors avec pour mission que de rejoindre Juia, capitale du cochon en lamelles. J'ai largement le temps de musarder, c'est une excellente chose, il y a longtemps que j'ai pas eu le temps de musarder. Je m'arrête donc à Vic ou il y a une grande zone commerciale pas trop craignos ou on peut garer en camion facile, il me manque quelques bricoles pour Noel. Je finis par debarquer vers 21h à Juia, je peux laver tranquille et me garer sur le nouveau parking au calme, putain, i love my job !