Carnet de bord de Avril 2015 | Partager sur Facebook |
Pas de pitié pour les croissants ce matin, avec le temps perdu hier, faut que je me lève tôt ce matin, 5h prévu au decollage, oui c'est tôt pour une garçon comme moi. C'est balot parce que je dormais bien au chaud au fond du duvet, j'ai eu toutes les peines du monde à sortir, ce matin, il gèle pour de bon. Bizarrement plus je descends plus il fait froid, j'en viens à me demander si je me suis pas gourré de ligne, dans 5 minutes je vais voir le panneau Goteborg, mais non, c'est bien Firenze que je vois apparaître au loin. Comme ce matin ça a plutôt bien roulé, j'ai même de quoi me payer un café avant d'aller livrer. Et je suis bien content de moi, j'arrive comme prévu à 8h30 chez le client. Ce qui n'était pas prévu c'est que les caristes n'ont pas la liste de dechargement et vu qu'il y a a une dizaine de fournisseurs differents, c'est la bourdelle. A 9h la cheffe arrive avec la liste, on peut commencer à vider laborieusement, c'est long, faut trier au fur et à mesure. Finalement, le pire c'est le contrôle final et les papiers, avec ce client y a une blinde de procedures, c'est comme ça.
Quand je repars j'ai 3h01 de coupure en place ici, c'est drôlement bien !!! Sauf que le client suivant à Cisterna Di Latina, receptionne jusqu'à 15h. Le GPS lui me prédit une arrivée à 15h55. Bon, autant ne pas s'affoler, enfin, si je dois quand même m'affoler, tenter le coup. Mais, fort de mes 25 ans d'experience de route, j'ai pas envie de tenter le coup et debarquer contre un portail fermé sans avoir pris ma douche. Justement, j'en connais une pas mal sur l'A1 à 1h d'ici, alors vaï !! Ce midi en plus ça roule plutôt zenement sur l'A1 comparé à hier apreme. Un petit quart d'heure sous la douche, histoire de pas trainer et d'aller à l'essentiel. Moi qui esperait un soleil magnifique et un bleu du ciel limpide, c'est raté encore aujourd'hui, il fait limite moche. Pour rejoindre Cisterna, j'hésite, soit je passe par la montagne mais ça me dit rien qui vaille, soit je passe par Rome et Pomezia. Va pour la seconde idée, vu l'heure le GRA, le periph romain va bien bien passer. Au péage à Rome, il y a un gros contrôle PL, un flic a voulu m'arrêter, mais il s'y est prit trop tard, il a sifflé alors que j'étais bien trop loin et bien trop élancé, j'ai bien vu dans son regard, le "et merde..." et non mon coco, ciao !! Comem prévu je debarque à Cisterna à 15h55. Le gardien appele la reception, en retour on entend un mec hurler "domani à la 7". Le gardien m'a dit, ici, c'est 15h maxi. Ok no problemo, je vais au camion j'ai les crocs.
Alors que j'étais en pleine élaboration de mon repas de midi, un type debarque. Je sens les emmerdements arriver... Mais non, le gars me demande si je veux bien vider les palettes maintenant ! Je me dis qu'ils sont completement secoués ici, mais que ça m'arrange bien ! C'est sûr qu'un truc pareil n'arriverai pas à l'usine jumelle d'ici à Celra ! Y a pas de danger !!! Je lache ma tomate, je coupe de camping gaz et je vais vider en 5 minutes. Impecc ! Viva Italia ! De routour sur le parking, je prends le temps de finir ma bouffe. Vu l'heure, je me dis que c'est peut être pas utile de me jeter à 18h sur le periph à Rome, alors, je prends mon courage à deux mains et je coupe par la montagne pour rejoindre l'A1, à vide ça va, c'est passable. La route est comme partout dans le coin, un tas de gravats qu'on aurait étalé au rateau, les pneus et les amortisseurs doivent pas tenir longtemps dans la région. J'ai un rechargement à Terni en remontant. Je fais au max pour essayer de caser tout ça en moins de 9h, mais j'ai pas la baraka, à chaque montée interdite de doubler je tombe derrière d elongs convois de grumeaux, j'abandonne. Je finis par me poser le long du client avec 9h11 de guidon, c'est vraiment trés con.