Carnet de bord de Mars 2015 | Partager sur Facebook |
La nuit a donc été horrible, mais la matinée, pire. Je savais pas qu'on pouvait trembler à ce point, heureusement que j'avais pas de CMR à écrire sans quoi j'aurai pris une chasse par le chef. Ce dimanche est reglé comme du papier à musique, je dors 2h, je pisse, et contre la roue, pas moyen d'aller plus loin, terrible ! C'est que vers le milieu d'après-midi que j'en ressenti un leger mieux, qui m'a permis de tenter la douche. Au passage, il y avait 3 français sur le parking, j'ai bien été les saluer, mais vu ma tête de deterré, ils ont bien compris que j'avais comme un problème, et m'ont de suite proposer Fervex et Doliprane, comme quoi, y a des mes prevoyants et avec le coeur sur la main. (transports Legendre et Guivarch)... De retour au camion, je me suis à nouveau écroulé au plumard, HS. J'ai vraiment le cul bordé de nouilles dans mon malheur, si j'avais été obligé de rouler aujourd'hui je sais vraiment pas comment j'aurai fait !
6h30, j'extirpe ma carcasse du plumard, j'attrape mon plus beau sac Intermarché et je file à la douche 5 étoiles. Ah on fait toujours sensation avec un sac Intermarché, pourtant ça coute pas cher... Par chance ce matin, ça va nettement mieux, bien que je sois toujours courbaturé, je marche comme un petit vieux, ça me fait rire. Et puis je m'en fous, personne me connait ici. Coup d'oeil à Google Map, tout est au vert, sauf la traversée de Hamburg, mais ça a le temps de changer. Je peux même dire que ça a bien roulé ce matin, d'autant que certaines longues zones de travaux ont disparu ce qui ne gâche rien. Ce matin, c'est bien morne, il y a un vent d'enfer, on alterne, pluie, soleil, vent pluie, vent soleil. Je passe largement Hannovre en moins de 4h, et je coupe mes 45, ça bouchonne toujours depuis ce matin à Hambourg.
Que faire ? Attendre encore, rouler ? Croire en sa bonne étoile ?? Allez bingo, je tente et j'aurai pas dû, 7km kilomètres de bouchon et près de 45 min de perdues. On passe de 4 à une voie, ça met de l'ambiance. J'aurai attendu une heure de plus, peut être que ça aurait mieux passé vu que le depaneuse était en place. De toutes façons, c'est trop tard. Pour la première fois depuis samedi, j'ai une sensation bizarre, un petit creux. J'ai pas bouffé depuis samedi midi en fait... Je prends 10 minutes après Lubecke et je tente la tartine de st Agur et un yaourth aux chantaignes. Oui, a y être, autant se faire plaisir.
Le vent quant à lui ne faiblit pas, plus on approche de la côte et plus il est violent, si bien que le pont de Puttgarden est interdit aux camions à vide et aux caravanes. Il sont prudents ici, parce que j'ai trouvé que ça bougeait moins qu'en Narbonne et Perpi... J'ai une place direct sur le bateau, un machin archi pourri 12 camions en tout. Vu la mer, ça bouge à mort et le capitaine fait des zigzag, y a une ptite roumaine qui vomit tout ce qu'elle sait dans les wc. Son mec vient me voir, je lui dit que pour moi la meilleure manière de pas être malade c'est de regarder les vagues et pas être surpris. Sur moi en tout cas, ça marche, elle a tenté et ça a fonctionné ou alors elle aviat plus rien à vomir. Avec tout le temps perdu à Hambourg, j'ai pas de quoi passer Copenhague, j'échoue 1h20 plus tard sur un pauvre parking à Babberup.
Le vent s'est calmé un peu ce matin et j'ai mal dormi. Mine de rien ça roule tard sur cette portion d'autoroute. Tant pis, j'avais qu'à mieux choisir ou tirer à Koge au parking securisé à 20km d'ici, bien fait pour moi. A 4h17 je decolle avec 9h03 de coupure, je dis parce que c'est important. Le fait de savoir si ce matin je vais mieux, en fait vous vous en foutez royalement pas vrai ? Et ben oui, je vais mieux, je le sais, car J'AI FAIM. Et non seulement j'ai les crocs, mais en plus j'ai une idée derrière la tête. Bref, après une traversée à la régule de la ville de la Sirène (pas Argelès, Copenhague), je debarque sans concombre à Helsingor ou c'est un bordel sans nom sur le parking, entre les PECO perdus et les Hollandais prioritaires sur tout et tout le monde... Ambiance. Y a même un cretin de Hollandais qui a tapé un sprint à son camion pour me griller une place, si si, pour prendre le même bateau !! Ils sont impayables ! Il a bien fait de courrir Van Bourricot parce qu'on a attendu bien 20 minutes avant d'embarquer pour 18min de traversée avec des pointes à 26km/h, c'est le GPS qui me l'a dit.
Ceci dit, une fois en Suède, et après avoir au moins manqué d'ecraser deux mémés, c'est sûr mon batave se retrouve devant moi, et le pauvre à une régule de merde avec son superbe FH, GOED SNELL... STRESS LESS mon copain.. Ensuite calme plat tout le long de l'E4 direction Jonkonping ! J'adore cette autoroute, on y croise des camions tout feu tout flamme au milieu des Bring ou autre qui doivent connaitre que les relais, les camions sont dans un état proche de l'Ohio. Au bout de deux bonnes heures de traversée de la Scanie, je sors à Klevshult pour aller breakfaster au RASTA. Et oui, je suis plus malade euh, je suis plus malade euh ! La j'ai montré ma superbe carte club RASTA et Simone a fait pêter les 25% de reduc sur la douche et la bouffe, nan méo ! Les deux bucherons suédois qui ont une montagne de lard aussi dans leurs assiettes me regardent comme si j'étais un PECO venu leur piquer les krispoll de la bouche, je les aurait bien tarté mais j'ai encore un peu de mal à courir. Ptit dej, douche et venga, je me jette à nouveau sur les routes archi degueulasses du quartier pour finir ma folle ascension (depuis vendredi soir quand même) à Kallby avec une grosse heure d'avance sur le RDV, je crains le pire et pourtant.
43 minutes plus tard, j'étais debarrassé de mon full load de pains au chocolat et autre specialités de chez nous. J'ai un rechargement pour le 76 à un peu moins de 200km d'ici au sud. Par contre après, il me faudra descendre au dépôt pour tout revider et rechargé. C'est niqué pour la coupure de 11h et je crame une 10h. Le temps change du tout au tout ici en une poignée de minute, mais aussitôt qu'il fait soleil, les hommes tondent la pelouse, et les femmes aussi. Car le printemps arrive !!! Au bout de 2 grosses heures je finis par arriver à Hillerstorp pour charger des palettes bien merdiques de 2m45 de large et de 40cm de long (mais si les cadres qui tombent vite fait). Ici, y a juste un mec qui vient te montrer ce qui y a prendre, tu signes le CMR et demerde toi. J'ai pas transpiré autant que les deux tracos SK et CZ de Bring à côté de moi, mais c'était pas simple ! 11m50 d'annoncé, au final y a 12m50. Aucune importance, je rentre au Swedish Hub Transport à Hallmastad, ça roule nikel, à 18h15 je suis en coupure et à quai en train de raconter des conneries sur le forum !
6h d'un profond sommeil plus tard je suis sur le pied de guerre. Première étape esperer que j'ai vraiment le bon code pour sortir, sinon, ça voudrait dire que j'ai demarré à 3h du matin pour RIEN. Mais La Suède n'étant pas l'Espagne, ça fonctionne du premier coup, dehors par contre il meule. 2 minutes plus tard je rejoins la meute des messagers Nordiques, à la difference qu'ils font quelques mètres de plus. La nouvelle mode ici, c'est carrement deux semis attelées, impressionant, surtout pour se garer à l'aire de Beausoleil après 16h. Esperons que ça n'arrive jamais chez nous. Que jamais un idiot de transporteur ait le bras suffisement long pour tenter au "titre de l'experience"... En Allemagne, on commence à en voir quelques uns, Dascher, UPS, Schenker des artisans quoi. Une heure plus tard je finis la promenade suédoise pour me poser à Helsinborg ; pas longtemps, juste le temps de faire les billets, et le ferry décolle vers Helsingor.
Ce matin, je m'étais dit dans mon cerveau de poulet que je zapperai les bouchons de Copenhague et d'Hambourg. C'est vrai que je suis passé pile au bon moment car dans l'autre sens ça commence à être misereux, d'autant qu'après Koge, il y a un mince mais belle couche de neige, les routes sont au noir, no soucy, je vous rappelle qu'ici, c'est pas VINCI qui gère le deneigement mais des professionnels. J'imagine le même scenario catastrophe à Lyon, en fait non, j'imagine pas, j'aurai été bloqué par le prefet en Suède. Arrivé à Rodby, j'ai un peu moins la baraka, je loupe de 2 minutes le bateau tant pis, je jouerai au tetris voilà. Du coup je suis le 1er camion à embarquer et j'ai la dalle. C'est accompagné d'un groupe de retraités Danois que je grimpe à la cafet, j'ai un avantage sur eux, je peux courrir. Je fais donc mon Hollandais et je passe devant à la caisse, je prends toute ma bouffe et je vais vite me aller la bas au fond loin du self et j'ai la paix. Je peux regarder la mer sans craindre de prendre un coup de canne, ou pire un vomi ou un verre de jus d'orange sur la tête.
Premier rentré, premier sorti, ça roule nickel sur l'A1, le vent s'est un peu calmé, ici c'est les giboulées pluieneigesoleil. Par solidarité avec mon pote Tophe69 je m'arrête chez Hoyer à Rade afin d'y deposer le bilan et de prendre une bonne douche. Régis la pince et Sweden le Chauve m'en avaient parlé, oui, c'est bien. Vu que ce matin j'avais dans le doute pris le ticket de MAUT jusqu'à Holdorf, je vais à Holdorf et pas plus loin, vu que j'ai pas trop d'infos sur la suite du programme j'ai pas envie de jouer les aventuriers à courrir les parkings sur l'A1, et surtout les tickets MAUT. 14h04 rideau fin des opérations, je coupe 11h quoi qu'il arrive.
00h44 mes deux reveils sonnent en même temps, ce qui est normal car ils sont à la même heure. Il fait presque froid quand je rejoins la station à l'autre bout du parking, faut déjà être con pour se garer aussi loin en arrivant le 1er... Mais la liberté et surtout la tranquilité ont un prix qui se paye les larmes aux yeux ce matin. Je commande un expresso à la Russe de service, pendant qu'un vieux black passe la serpillière, on se croirait dans l'ambiance d'un film, je verifie quand même qu'il n'y ait pas de caméras, mais en fait vu comme les paltisseries font la gueule, y a pas de doute, c'est bien la réalité, un ticket MAUT jusqu'à Blankenheim et feu action ! L'idée aujourd'hui c'est d'en faire un max à la régule, alors je traine pas, dès que la coupure est bonne je me jette sur l'A1 deserte à donf. Il faut quand même s'arrêter mettre un peu de gasoil, un quart d'heure à Munster le temps aussi de manger un Donut Douh, même arrivé sur Wuppertal il y a personne mis à part les messagers qui ont le feu au cul mais pas les cheveaux pour. Il y est 4h quand je contourne Cologne, ça roule toujours nickel, mais dans une heure ou deux ça va vite tourner au cauchemar au niveau de la bifurcation A1/A3, ça passe de 3 à 1 voie, ils sont tarés ici. Il fait tout juste 0 et hyper humide quand je me retrouve sur la Nantionale51, mais c'est ultra salé, j'arrive avec moins de 4h de volant à Olzeim, pshiiii.
Je me rends vite compte que ça gèle en marchant sur le paking ou je manque à plusieurs reprises de me casser la nouille. La station n'ouvre qu'à 6h pour la taxe, oh la baise !!! Tu fais comment la nuit ? Y a pas de borne dehors ? Faut frauder et pas se faire avoir, tout ça pour deux pauvres portions à 2€. Donc je me les gèle une demi heure. 2 minutes pour prendre la taxe, de rage je me suis même pas pris un café, de toutes façons, je veux surtout pas perdre de temps on frôle l'heure de pointe, ça merdouille un poil avant Trèves, à peine un peu au Luxembourg, incroyable j'ai fait Holdorf-Kehlen à la régule ou presque, ah il en faut peu pour que je sois heureux moi. Moktar est déjà au boulot, il doit vider recharger une semi avant moi, no stress, je vais patienter sous une douche spacieuse, bien chauffée et gratuite. Puis c'est enfin mon tour de vider, c'est un peu long, faut tout trier. Pile quand on a fini le chef m'a trouvé un groupage à charger à Fleville lès Nancy, je prends deux minutes pour me faire offrir le café ici, et vaï.
Vu l'heure maintenant la Lorraine c'est du velour, je prends les clopes en passant à la Aral et une poignée de secondes plus tard je passe l'antique panneau FRANCE completement destroy, ça donne le ton de l'état du pays ; ça roule nickel sur l'A31, parfait, mais arrivé à Fleville j'apprends qu'on me chargera qu'à 14h, ok, j'ai pas le choix donc. Du coup, je reste 3 bonnes heures à me dorer au soleil au quai 12, 14h50 je repars direction le sud, encore une bonne heure de route à travers la Lorraine via le magnifique village de "Thuilley aux groseilles" jumellée avec la Perigourdine "Téhencore aux fraises", route plein sud donc pour echouer au milieu de nul part, mais au milieu de d'une bonne odeur, ni de groseilles, ni de fraises mais de bouses de vaches à Robecourt, tranquille Emile !
Ce matin, c'est NO WAY ! Aucun obstacle ne doit se dresser devant moi, et surtout pas un reveil donc je suis debout avant lui ce qui est peu habituel, ça se voit qu'on est vendredi diront les mauvaises langues et ce, à juste titre. Il est 1h40 quand je quitte mon super parking et un petit -1°. Personne sur l'A31, c'est l'avantage je surveille juste une chose, le gas-oil, je pensais avoir assez jusqu'à Villefranche, mais non, ça ira pas ou alors c'est risqué et j'aime pas faire mumuse avec la jauge donc, je balance 100L à la BP à halon sur l'A6, on se sent pas pris pour une merde dans ce genre de station, c'est agréable de se contorstionner pour taper le code dans une sorte de tiroir ou on voit rien, le pompiste lui il s'en fout, il est derrière sa vitre. Et dire que la nuit passée à Munster je trempais un Donut dans mon café... A 5h je me radine chez Alloinnnnnnnnnn, quai26 ok !? OK. Bon le quai 26 est pris faut aller trouver un responsable qui appelle le chef qui me dit 43, va pour le 43, c'est un bon chiffre aussi. Mais quelle surprise de m'entendre dire qu'ils videront quand ils auront le temps. Je me suis mis un peu en colère, marre d'être pris pour un con, faut pas charier moi ça m'amuse pas de me lever à minuit pour qu'on me fasse attendre, d'autant que les palettes sont toutes au sol, y a rien a degerber, zob ! Dans la foulée on m'envoie deux jeunes qui ont speedé et je leur ai payé le café, ils étaient bien ravi les ptits.
De là, je file à Bourg en Bresse, à Peronnas exactement, comme il est tôt je debarque une heure avant l'ouverture du CAT, mais au moins, j'ai évité l'heure de pointe de Bourg en Bresse, 4 palettes pour Narbonne, je complète sur Mâcon 11 palettes de compteurs d'eau, j'ai été on, je suis passé devant à 4h du matin, en forçant un peu j'aurai pu les prendre... Bon, RAS ici, si ce n'est que la commande est pas prête, je pars juste avec ce qui est prêt, soit 8 palettes, le BL est fait en 2 minutes, venga. La dernière ramasse de la semaine, c'est à Reventin, ici il y a toutes les nationalités sauf françaises faut être honnète ! Y a bien un roumain, qui a tenté de me gratter mon tour, mais non non non, pas moyen, même le chef de quai l'a fait ripper du quai. Pas content le gars, mais moi oui. Retour à Jarcieu City, je vide tout le merdier pendant qu'Arthur fait le con pour changer. Je pose le frigo et j'échappe de peu à un plateau, finalement ça sera les rugbymens avec des enormes rouleaux de cahoutchouc pour le 13. Fabrice est sur la piste de lavage, mais c'est un rapide, pas du genre à la squatter 2h, j'ai donc montre en main 10 minutes pour effacer mon séjour suédois de la carrosserie, qquand je pars je croise Ray, pas le temps de se rouler des pelles, je rentre à St Peray, tout shuss à 16h30... Pfuhhh juste juste !
On est pas parti trop tôt ce matin. Bien content de ce premier joli week-end de 2015, j'ai déjà tondu, c'est incroyable pas vrai, et même ramassé 8*130L de feuilles mortes, ça fait des mini big bag. J'hésite à proposer ça sur la bourse de fret, chargement F - 07 - St Peray, livraison foulée F - 07 - Guilherand, pas de dechargement le mardi. Bon, j'arrête mes conneries, je redeviens serieux et je roule tranquillement direction Marseille, Bouc Bel Air exactement. Je rejoins mon vieux copain Edmond Barbaro, dit "le pitt bull", sans lui jamais ne seraient sortis en DVD ni la "La Route", ni "Les hommes de rose", bref, un bon petit moment tranquille pendant le dechargement, bien sûr on a pris le temps de prendre un café juste à côté, on est pas des sauvages.
C'est sous un soleil magnifique et un trafic tranquille que je longe le magnifique Etang de Berre pour rejoindre Le Gard, un petit coucou à Seb Larage le jeune papa en Arles, et je débarque à 12h15 au chargement à Ledenon, pile poil pour faire la sièste dans un calme absolu avec les carreaux legerement entrouverts, ça fait une sièste 4 étoiles.
Je charge presque complet de galets pour piscines, de toutes sorte, LENT, CHOC ect. Bien sûr j'ai tenté d'en chiner, mais c'est peine perdue, environ 100% des chauffeurs qui viennent charger posent la même question. Je remonte donc tranquillement à Jarcieu city pour vider tout ce merdier, et decrocher la taut des rugbymens à Lionel. Du coup, le chef me refourgue la taut neuve qui ne l'est plus que j'avais été chercher chez le carrossier, avec à la clé du 66 et du Celrà, mais il faut attendre, du coup, je coupe ici demain il fera jour et puis je suis pas dans une forme olymapique. si si.
Je demarre à 3h, en même temps qu'Alain, autant je suis explosé, autant il a la forme. Moi ce matin, ça va pas du tout, je sais pas si c'est le contre coup de la grippe, mais j'ai sommeil et pas qu'un peu, en plus il y a du brouillard pour rien arranger. Tant et si bien que je suis obligé de m'arrêter dormir un quart d'heure sur le volant à Tavel, j'ai même dûr renouveller l'opération à Fabrègues pendant que le jour se levait, c'était ça ou finir eparpillé au milieu de l'A9. Etant donné que j'ai pas fini de payer mon crédit et de ramasser les feuilles mortes au jardin, je préfère assurer le coup en dormant un peu. Quand je repars de Fabrègues le jour s'est enfin levé, je tire jusqu'à Narbonne, ou je sors avec déjà 4h15 de guidon, une bonne douchas café croissant me feront le plus grand bien !
Première livraison à St Estève, la rue est interdite aux PL, c'est compliqué, et il faut escalader un petit trottoir avec les palettes. Heureusement, le receptionaire vient donner un coup de main à chaque palette. En 20 minutes, c'est 7 palettes en moins dans la semi, le hayon marche super bien ! Encore heureux, c'est neuf ! De là, je file à Celrà vider le reste de la semi, soit 21T, déjà 2 camions à quai quand j'arrive, mais j'attends pas trop longtemps, il y a un fou à la reception ce matin, la preuve je suis resté 20 minutes à quai, ça a dropé ! Une fois vide j'ai pour mission de recharger du groupage à la zona Franca à Barcelone, impeccable, ça me laisse même le temps de manger un morceau au calme sur un parking desert de l'AP7. J'avais les crocs.
Il est 15h30 quand je me radine chez le groupeur, en pleine sièste digestive. Bien sûr vu l'heure rien est prêt, je peux profiter des 22°c pour entamer une petite sieste à quai en attendant les 1eres palettes. Pour changer, je dors à quai, demain je décolle, je sais pas moi... A 2h00, ça changera un peu !
Pas de pitié pour les croissants, ce matin, je demarre à 2h15, je suis un fou moi ! Bon quoi qu'il arrive, j'ai mes 11h de repos. Pour sortir d'ici à cette heure là, ça passe nickel, même si j'ai pas de bol avec les feux, il y en a que 2, et je me les fade en rouge ! Pas grave, je passe quand même le péage de La Roca en moins de 40 minutes, ensuite y a plus qu'à patienter sur l'AP7 de rejoindre la frontière, je m'ennuie profondement, y a rien à la radio. Sur ma clé USB j'ai du Ramstein, y avait longtemps que j'en avait pas écouté, alors, je chante à tue tête en allemandyaourth, la honte absolue. Malgré tous mes efforts, j'arrive pas d'une traite à Narbonne, et je m'écroule une quinzaine de minutes à Pia le long de l'A9. Après, ça va un peu mieux, je rejoins le centre des routiers à Narbonne ou je tombe sur un ex Lubac qui a s'est reconverti aussi en bachéman, Bruno est chez Laporte maintenant, après 25 ans de primeurs, pas facile de tourner la page.
Je réussis néanmoins à passer Montpellier avant que tous les fous soient dehors, et après je suis zen jusqu'à mon premier client à Pont Evèque. 10 minutes pour vider, je me gare ensuite le long de la boutique parce que le tachy crie au repos, et mon estomac crie famine. Comme c'est mercredi midi, je décide de repartir qu'à midi 20, c'est idiot, mais le mercredi midi, y a toujours plus de bordel car les collèges sortent tous à la même heure, j'ai bien fait, je rejoins St Priest en moins de 30 minutes du coup, bon faut dire aussi que je suis un peu passé par le centre de St Priest et que c'est un peu interdit, mais ça m'a fait gagné de precieuses minutes pour aller aux transports Bessenay. Là aussi ça traine pas, ils me vident les 7m de plancher en groupage en 10 minutes, c'est pas des rigolos ici. Reste plus qu'à poser le dernier lot de groupage à Brignais. Entre temps j'ai reçu mon rechargement, un complet de tubes pour le 26. Bon, clairement ça me fait chier de devoir charger ça alors que je suis déjà eclaté, et surtout de balancer 10 sangles pour faire 100km. Mais bon, ai je le choix ? NON.
Une fois vide, j'ai un nouveau message "Chassieu annulé" Youhouh !!! Le bon dieu est de mon côté !!! Finalement retour au dépôt, quai 5 pour une coupure bien méritée. D'un complet Montelimar Sangles à Gogo, je me retrouve avec un Girona/Barcelone qui se transforme un peu plus tard en un Girona/Peniscolà ! Mais c'est nickel tout ça !!! J'en reviens pas le coup de cul que j'ai sur ce coup-là. D'autant plus que le lot de Peniscolà est à prendre au vol demain matin à La Roche de Glun, je peux donc prévoir de passer une bonne nuit au plumard ce soir. Je me laisse même aller à fumer une clope avec Franck, ma première en 2 mois !
6h du matin, j'ai super bien dormi, et il fait un peu frisquet ce matin pendant que je balance le gasoil dans le reservoir. La journée s'annone belle et sêche. D'ailleurs heureusement parce que j'ai 4M de vide à l'avant et 15T à l'arrière, ça patine pour un rien. Je roule un peu comme on marche sur des oeufs, bien que, à titre personnel je n'ai jamais tenté l'experience pour de vrai. Je debarque juste un peu après 7h à La Roche, il y a déjà un camion avant moi. Sauf que c'est pas prêt pour lui et qu'en plus, je suis PRIO-RI-TAIRE ! Et oui !!! En principe ce que je charge devait partir hier, alors ça traine pas. Finalement ça tient sur 3M, je respire un peu mieux avec un peu de poids sur la selette. Je passe du coup juste avant le coup de feu pour rentrer sur Valence NORD, impeccable. Ce matin, il fait vraiment un temps magnifique et quand en plus on a bien dormi, c'est que du bonheur ! Je debarque à Narbonne avec 4h20 de routas, je suis pile poil dans les temps.
Une grosse demi heure passé sous la douchas plus tard, je reprends mon petitbonum de chemin pour rejoindre Celra. J'y deboule juste avant 14h, impeccable, comme il y a personne, on me vide de suite et je me paie 3h de coupure en sortant histoire de rattraper du retard de CDB au calme.
En repartant, je me rends compte que je peux arriver en 10h à Peniscolà, à condition de pas trop trainer. Avec 3T dans la semi, y a moyen et j'ai envie de tenter le coup. Mis à part quelques légers ralentissements sur Barcelone, ça passe nickel j'ai 9h54 en arrivant le long de l'usine de campings cars à Pensicola. A peine garé, je me rends compte que je vais passer une sale nuit avec l'intense trafic de la N340. Mais comme j'ai toujours du bol, 5 minutes plus tard le gardien m'invite à rentrer dans l'usine pour dormir plutôt que de squatter le long. IMPEC !
J'ai beau me dire de ne pas focaliser sur la date aujourd'hui, j'ai fait un leger calcul, je dois vider ici, recharger à Castellbisbal, si tout va bien, j'arrive à remonter ce soir à St Peray. Mais ça, c'est avant le drame, dès que le portail s'ouvre à 7h, je vais me mettre en place, le cariste que j'ai pas vu depuis bien longtemps est tout content de me voir et ça me fait plaisir, sauf que, une fois le rideau ouvert et les paquets dessanglés, il se rend compte que la marchandise n'est pas pour lui, oh putain, la boulette !!! Il y a une autre usine à 1km de là, même groupe, la bas on fait des mobil home. J'avais pas fait gaffe, j'ignorais même l'existence de cette usine. Bon, 1/2 tour droite, je tire le rideau et je vais chez le voisin, faut avoir l'idée pour aller dans cette usine juste avant l'entrée du péage. La carsite est gentil, mais pire que mauvais, les jupes du tracteur ont eu chaud !
Je remonte vite fait sur Castellbisbal, j'ai RDV à 11h pour charger les prospectus. J'y crois pas trop, en général c'est le genre d'usine ou on y passe la journée. Mais je fais tourner les bielles quand même sous un ciel moins lumineux qu'hier. Bien sûr ça roule nickel, je déboule en 2h30 de volant, pfuhh. Je vais m'inscrire sans conviction, et j'ai assez rapidement un quai de dispo, si bien qu'à 12h45 je suis chargé avec 2 livraisons dans le 25 pour finir à Molsheim. De là, il faut mettre le pied à la tôle pour rejoindre l'AP7. Le catalan moyen est déjà à table, ça roule impec pour sortir de Castellbisbal. C'est le coeur léger que je passe la frontière, croisure avec Cyril66 qui a une super bonne module. C'est à Fitou que je finis par m'arrêter pour casser la croute, un bon parking ou on peut se garer le long en vrac histoire de pas perdre une seule minute.
J'ai trainé un peu à table histoire de laisser passer le trafic à Montpellier, bon calcul, ça passe nickel, j'ai la baraka aujourd'hui ! Je me ramène fin heureux à Valence sud, le temps de me garer chez moi ça fait du 9h04, la classe, bon, faut avouer que ça marche bien un FH ! Allez, respire Phil26, c'est le week-end !
C'est vraiment nul ces week-end de deux jours, t'es pas arrivé u'il faut déjà repartir. Je serais plus d'avis personnelement de faire des semaines de 7 ou 8 jours et de se poser au moins 3 jours à la maison. Comme il y a des piquets de grève ce matin, si jamais je tombe sur un je soumettrai l'idée. En attendant, il est 3h40 quand je demarre en trombe de mon super parking sécurisé. La journée s'annonce bien merdique d'un point de vue professionnel, mais j'ai l'habitude, et puis, je me fous tellement de tout ! Une heure plus tard, je debarque au dépôt pour decrocher MA taut. Ray est tombé du lit aussi (ou sa meuf l'a foutu dehors tellement il joue mal de la guitare), il fait ses pleins en attendant Francky. Le temps que je finisse de deteller, Francky debarque en pleine forme pour faire couler le café. C'est un vrai chef de quai ça ! J'avale le café vite fait, et je file en solo à Marcollin ou je dois recuperer un frigo chargé en cuisines en kit. J'ai une petite 1/2h d'avance, j'en profite pour finir ma nuit. Il est pas 6h quand un employé arrive et tape à la porte, le portail s'ouvre et je réupère la semi. De là, je fonce sur Eurexpo en esperant zapper les bouchons sur l'A43. Impec, bon timing, j'ai juste les bouchons pour entrer sur la foire. Je me suis bien amusé avec le tachy à la seconde, j'ai réussi à faire 15 minutes de coupure, tout en avançant à chaque fois une quizaine de secondes, c'est une occupation assez pitoyable, je veux bien l'admettre, mais on est en 2015 et je m'adapte. Je finis par poser la semi au batiment 5.2, et tout le personnel se jette sur la semi pour vite preparer l'expo. Je rentre en modo solotopheliner à Jarcieu, bien sûr je prends une petite 1/2h à Roussillon café croissant tranquille.
La suite de mon programme est tout simplement incroyablement palpitante. J'attele une semi vide, en l'occurence la bonne vieille et unique SAMRO du parc, et je monte sur Genay au nord de Lyon. Je dois la decrocher à quai chez le client pour en prendre une autre déjà chargée, il me fait donc d'abord sortir la chargée du quai, re atteler la vide, et enfin repartir avec la pleine, et oui, ça en fait des tours de manivelle !! J'ai les papiers juste avant midi, nickel, j'ai plus qu'à aller vider aux poubelles, du moins à la dechetterie industrielle à Salaise/Sanne. Comme on est pas des boeufs, je fais quand même un stop casse croutas à Communay. Evidement uand je debarque à Salaise, c'est la guerre, y a des camions de poubeleux dans tous les sens, et j'ai deux sites à faire. On a frolé la catastrophe quand la cariste a acroché des cartons de produits phytosanitaires qui sont venus s'exploser au sol, ça a bien décoré le goudron, mais pas mon camion OUF. Il me faudra finalement une grosse heure pour tout poser et vite sortir d'ici, ça me degoute. Retour au dépôt, je pose la DN113HG pour sa petite soeur la DN130HG, en l'occurence celle que j'ai chargé avec amour vendredi.
Il fait un temps magnifique à Jarcieu cet après-midi, et personne ne fait la gueule, alors que pourtant, on est lundi ! Même Sweden fait pas la tête, c'est pour dire ! Bon, il peut être content, il me pique mon boulot et va sur la Catalogne. De mon côté, à force de tourner virer, il me reste plus grand chose à rouler, 1h40 grand maxi. Je prends donc la décision unilaterale sans rien demander à personne, de passer par la montagne et rejoindre St Quentin Fallavier. Je me degotte un coin de parking le long d'un gentil ruisseau au niveau de Cremieu, TIP TOP, pile poil pour un lundi ! 18h30 finito ! J'ai roulé mes presque 9h pour finir à 150km de la maison, pas mal, bonne moyenne.
Tout en dejeunant ce matin, je pensais à ma journée d'aujourd'hui qui s'annonce ultra tendue. Tendue surtout parce que c'est la mode des boutiques qui ne receptionnent QUE le matin. Tout ça me bouffe ! A 4h pile je demarre, avec la ferme intention de faire au mieux, comme d'hab. Vu l'heure matinale ça roule nickel pour rejoindre l'A42 à Amberieu, ensuite, c'est l'ennui absolu sur l'a39, j'en vois pas le bout. J'aurai bien pris un café, mais l'idée de faire tout les tourne vire pour acceder aux Aires de Repos me herrisse le poil, je veux pas perdre la moindre minute, alors, je roule comme un con que je suis. Il faut dire aussi, que j'arrive un peu avant 7h à Besançon, ce qui fait éviter les premiers bouchons. Il y a un bail que j'ai pas trainé mes roues dans le quartier, maintenant, il y a un joli tramway et un portique à 3m70 et quelque chose me dit qu'il vaut mieux éviter de tenter de passer dessous... Je finis par arriver chez Mediapost juste pour 7h, pile poil l'heure ou ils ouvrent le portail, j'ai 20 palettes à sortir, je traine un peu histoire de rester 45 minutes à quai et de m'enfiler enfin un café horrible à la machine. Vu le café, ils doivent pas se battre ici pour le boire !
Il fait franc soleil en repartant à 8h d'ici, bien content d'avoir pas trainé en fait, dans l'autre sens les accés vers Besançon sont bouchés, mais moi je m'en fous, je suis dans l'autre sens Ha ha ha ! Je reprends donc rapidos la magnifique A36 pour rejoindre la bonne ville d'Etupes pour y poser 3 palettes de Mediapost. Il y a un camion à quai, mais le chauffeur s'est barré à la boulangerie café à 100M de là. Avant moi, il y a un livreur en 4 roues, j'ai cru qu'il allait faire un infarctus à l'idée de devoir attendre 47 secondes. Heureusement ça traine pas non plus ici, et je peux foncer au dernier à Molsheim. Le GPS indique 11h07, ça ferme à 11h30, je tente, il faut toujours tenter dans la vie, sinon on a rien. En heures creuses Mulhouse ça passe nickel, je vais juste perdre du temps derrière un convoi exceptionnel après Colmar. Derrière moi, il y a la Zouille25 de chez Beteille, mais elle non plus à pas le temps, on boira un coup à la retraite. Finalement je debarque à 11h15 à Mediapost Molsheim, le cariste m'a dit " sans jeu de mots, c'était à un cheveu" Oui, j'ai les cheveux un peu longs, mais j'ai les idées courtes, j'ai pas su quoi répondre. Le lundi et le mardi, y a pas de reception l'après-midi, OUF, j'ai fait le job, pile poil.
Mon rechargement est à Erstein, à une poignée de kilomètres d'ici, un doute subsiste quand même dans ma tête de moineau, sachant qu'en Alsace comme dans le reste de notre bel hexagone la plupart des routes sont interdites aux PL, es-ce que je peux couper à travers ? Et bien, oui, j'ai pû faire du tourisme legalement à travers de cholis fillaches afec de belles maissons à kolompaches, c'était choliiiii ! Bon, bien sûr une fois à Erstein, c'était moche dans la zi, le cariste m'attendais, ça c'était cool. D'autant que le chargement était long comme un jour sans pain, si long que j'ai eu le temps de casser la croutas, et après une bonne suée parce que cet apreme il fait quasi 20° en Alascie, j'ai même pris la douche à l'usine, comme ça, j'ai fait 3h sans bouger, bien sage. J'ai rechargé des dechets, avec itinéraire obligatoire via le tunnel du Frejus pour éviter la suisse et le tunnel du Mont Blanc, ça va, ça fait que 500km de detour pour rejoindre Arezzo. Sachant qu'il me reste un chouya de place, je doute que mon chef me laisse rouler comme ça. Je finis mes heures en vrac au péage de l'Isle sur le Doubs, demain, je dois prendre un lot au dépôt pour Lodi, je savais bien que mon chef ne supporterai pas de savoir qu'il me reste de la place dans la semi.
A 3h du matin, 500 cheveaux et un ane sont sur les startings blocks au péage, ça demarre tranquille. Quand je me jette sur l'A36, je tombe au beau milieu d'un troupeau, moi qui pensait naivement être tranquille... Devant, un slovaque, puis un autre, puis un roumain, un polonais, et au milieu de tout ça, je finis par enfin doubler un cousin, un bon français bien de chez nous, le seul qui fera pas d'appel de phares, tout est normal. Mais je ne me formalise pas pour ça, y a bien plus grave, je constate simplement. Une fois sorti de ce troupeau, il n'y a plus personne, tout redevient logique, soporifique. Heureusement la programation de Culture cette nuit est interessante et me tient en forme jusqu'à Beaune ou je trouve un peu d'animation. Quand je vois le panneau "MACON nord 1000m" mon fidèle compagnon tire dangereusement à droite (c'est un camion de patron, sachant que ma 2cv tire à gauche) bref, il est temps d'aller dejeuner et prendre un bon café au comptoir en regardant le journal à la télé, finement analysé et commenté par mon furtif voisin de comptoir, je m'eternise pas donc.
Bien entendu, en repartant à 6h30 de Mâcon, j'avais une malchance sur 2 de trouver des bouchons à Lyon. Je surveille l'évolution sur mon téléphone Nokia 3310, à mesure que j'approche le bouchon fait comme la grenouille, il croit ! Donc, n'écoutant que mon courage, je prends l'itinéraire BIS via St Quentin Fallavier et Cours et Buis, je suis pas chargé trop lourd, ça ira. J'ai perdu que 10 minutes au GPS. Hier dans son message, le chef m'avait annoncé 4 palettes pour Lodi, il y en a 8, normal. Donc, il faut sortir une partie des big bag, et gerber un peu plus, heureusement y Phil qui maitrise, en 3/4h c'est fait, je peux aller brosser un peu l'attelage, pas trop longtemps pare que l'heure tourne et je voudrais bien caler une 11h ce soir. Je prends pas le risque de passer par Grenoble, je fais le grand tour par chambery, il fait un temps magnifique, les filles sont belles, les vaches broutent avec appetit et les gendarmes remplacent à nouveau les bornes kilométriques, pas de doute, les beaux jours arrivent. Mon estomac crie famine depuis un moment, mais je l'ai fait attendre jusqu'à l'aire de Rieu Sec, ici c'est tranquille et il y a de la place pour un gros camionneur comme moi.
Comme je suis un conducteur trés consiencieux, j'ai fait le point avec mes heures de conduite disponibles, 1h30. Donc, c'est décidé j'irai à l'Autoport, et ça ira bien. Je roule dans un décor de arte postale aujourd'hui, décidement ça restera toujours un des seuls points positifs du travail de routier en 2015 ! A 15h et des boulettes je suis garé au calme à l'Autoporto impecc !
Sachant qu'il m'arrive parfois de reflechir, hier j'avais anticipé en appelant le client à Lodi pour connaitre les heures d'ouverture. La charmante miss au téléphone m'avait dit 8h45. D'ici, il faut 3h, j'aurai pû partir à 5h30. Alors j'ai décollé à 3h45. Et, oui, il faut passer Milano de bonne heure pour pas être emmerdé. Mais là, tout de suite, ce qui m'empêche de demarrer, c'est que je suis coincé sur le parking. Impossible de tourner, un camion Roumain m'a trop serré, alors je vais devoir faire un truc dont j'ai horreur, reveiller le chauffeur. Par chance le type a immédiatement reconnu sa connerie, le temps qu'il se sape et qu'il recule de 3m et je peux partir. Tant mieux, ça m'aurait fait caguer de me taper les bouchons à cause d'un truc pareil. Comme prévu, ça roule à la régule de partout, y compris à Milan ou le trafic se charge trés serieusement, pourtant il est juste 6H quand j'y passe. Je me radine avec 2h d'avance chez le client à Lodi, le gardien pas casse couille du tout parle un français impeccable et me laisse rentrer sur le parking, je suis le premier pour vider ce matin du coup, pour fêter ça, je me jette sur la machine à café et sur mon joli forum en couleurs.
Quand il est enfin l'heure de vider, il y a 6 ou 7 camions qui attendent dont un TDF du 01 bien sympathique, je suis premier, j'ai pas beaucoup de palettes, du coup à 9h je suis dehors ! Andiamo, direction le sud. Enfin, quand je dis sur, faut pas imaginer les Pouilles ou La Calabre, non... Arezzo ça ira bien. D'ici, il faut 4h20 sans compter les Apenins à passer. J'ai appelé le client, et je me suis annoncé pour 14h30, ce qui me laisse le temps de casser la croute en route. Le soleil a bien du mal a percer la brume ce matin, et ça roule fort jusqu'à Bologne, j'ai croisé un nombre incroyable de français aujourd'hui, ça repart en force le transport international français ou bien !! A peine la montée des Apenins entamée, je rattrape un petit convoi, en tête un Mercedes dernier modèle, parfois on tombe à 40km/h ! Mis à part faire perdre du temps, ils servent à quoi ces camions ? Je comprends pas, ça monte pourtant pas à 10%, même avec un G290 ça monterai mieux !!! Vu qu'ici c'est interdit de doubler et que surtout la Polizia veille au grain, je reste sage, comme les Napolitains qui talonnent avec leurs gros v8. Au bout de 30 minutes de queue leu leu, j'en ai ras le casque et je m'arrête bouffer à l'ombre parce que le soleil daigne sortir.
1h pour bouffer, tranquille, et je repars sans stress, de toutes façons maintenant ça fait que descendre. Franc soleil arrivé sur Firenze et même 22° ! ça biche !!! J'essaie de pas me paumer pour rejoindre San Zeno en sortant à Arezzo, bien sûr la route qui m'arrangeait est interdite aux 7t5, je suis quitte pour faire 5km de detour, je déboule finalement à 14h30 comme prévu. Je suis vite mis en place, je defais les côtés et je laisse faire les gars, je regarde travailler, à l'ombre, il y a de la bonne humeur, on se croirait quasi au printemps. Une fois vide, j'ai la joie d'avoir mon retour à Gello, à 20km au sud de Pise. J'ai la baraka parce que j'ai les heures pour y aller donc, je traine pas. 2h30 de route face au soleil, c'est usant à force c'est mieux l'hiver, y rien à faire. Quand je debarque à Gello le chef s'en va, domani à la 8h15 ! Impec demain grasse mat !
C'est génial, aujourd'hui c'est le printemps et ça arrive qu'une fois par an, j'adore le printemps, je suis heureux au printemps, j'ai le poil soyeux au printemps, bref, je suis content, et comme dirait l'autre : "Si t'es content mieux !". A 8h16, je vais voir le cariste qui me mets à l'aise, il y a l'espagnol à charger, et pour moi ça sera pas prêt avant un certain temps, j'ai donc tout loisir d'aller papoter avec la machine à café et trainer de longues minutes sur mon magnifique forum qui resiste comme il peut à Facebook. En face de moi, il y a le chauffeur bulgaroespagnol, je l'appelle Jean-Pierre, le type qui aime faire de la muscu, un obsédé de la muscu, jusqu'à 10h il a fait haltères, et puis une fois en place pour charger le type a continué ses entrainements, tractions avec les barres de la taut, et des pompes entre chaque allées et venues du cariste, il m'a épuisé rien qu'à le regarder faire ! Et puis à 11h ça a été à mon tour de me mettre en place, j'ai voulu faire mon Jean-Pierre, mais j'ai tordu une barre de la taut tellement je suis gras, du coup j'ai même pas essayé de faire une pompe, enfin si, en sautant de la semi, j'ai une pompe qui a sauté plus vite que moi vu qu'elles sont pas lacées. Il est midi quand je suis chargé, sauf que de complet prévu au départ, j'ai 4m50 de dispo.
Alors pendant que j'attends un éventuel complement je casse la croute, et finalement, il me tombe une pauvre palette à prendre à Rioveggio juste avant Bologne, du coup je vais devoir passer une autre fois par Les Apennins, c'est joli, mais pas franchement le pied en camion et ce vendredi ça sera même franchement pénible, il y a eu deux accidents et à chaque fois, on reste bloqué une quizaine de minutes et ça repart, sur le 5 ça rigole, ça s'engueule, et je comprends une phrase sur 20, la polizia veille, personne ne truande, pourtant je suis entouré de banditos. J'ai perdu un temps fou, et comme si ça suffisait pas, je dois attendre à l'usine car ma palette n'est pas là, c'est une fourgonette qui me l'amène, d'après le chauffeur en semi c'est hyper galère pour y aller, je ronchonne donc en silence. J'ai rien d'autre à charger, et j'ai plus qu'à remonter à Jarcieu City. Après Bologne ça roule trés fort sur les 8 voies de l'A1, au moindre incident ça pourrait vriller en catastrophe, mais ça se passe bien jusqu'à Piacenza ou je rejoins l'A21 direction Torino et c'est enfin tranquille. Je roule jusqu'à Villanova d'Asti au parking sécurisé, histoire de prendre une bonne douche et même de bouffer sur place.
J'ai presque hésité à carrement couper 9h ici, mais merde, j'ai encore de quoi avancer, alors je roule. Je passe Torino sans m'en rendre compte et comme il y a personne pour acceder au tunnel, je monte au taquet, c'est rare. A 10 minutes près j'étais bon pour dormir au tunnel, cette nuit, ils ferment jusu'à 6h j'ai eu du bol sans l'avoir fait exprès ! Je passe Chambéry et je me pose sur le parking à la sortie du lac d'Aiguebelette, au calme !
Bon, on va pas se raconter d'histoire ce matin, il fait un temps de merde alors que pourtant on est samedi. Le pire c'est qu'il y a grève à France Inter, alors je me rabats sur Frane bleu qui annonce des pics de pollution, impeccable le trafic sera donc fluide car les gens sont d'une manière générale attachés à l'environnement. A 9h je quitte ce super parking pour rejoindre l'A43, quelle ne fût pas ma surprise de la trouver hyper chargée. Limite à faire du bouchon, pourtant je croyais qu'il fallait éviter de sortir... Sauf pour aller au ski alors ? C'est donc perplexe et sous la pluie humide que je rejoins Jarcieu ZI.
Pas le temps de trainer, je pose ma taut quai 4 et je recupère la Swedenette qui n'est jamais que la grande soeur de la mienne sauf qu'elle a des coups de cutter de partout et qu'elle est chargée pour livrer lundi matin à Urugne, boufff va falloir faire tourner les bielles. Le pluie cesse juste avant St Peray, c'est pas la classe ?? A 12h30 je suis à la maison, bon week-end !!!
Si à Paris c'est la Quatar qui commande, nous sur le canton de St Peray, c'est Dubay. Oui, un commerçant qui vend des barils de pinard et des cagettes de fruits. On s'est mis tous d'accords au bled, il est passé au 1er tour comme ça on fera autre chose de notre vie le week-end prochain. Mais c'est pas parce que j'ai été voté que ça change ma vie de camionneur, ma descente à Urugne s'annonce finotte finotte, je demarre à 21h01. D'autant qu'il y a toujours ce pont fermé sous la voie ferrée et une déviation qui fait 20km de detour, je connais bien un autre chemin, par la gare, le devers est trés fort après le passage à niveau, j'entends le frottement caractéristique de mon spoiler qui n'avait pas besoin de ça. Je ne perds "que" 5 minutes par là, mais 5 minutes quand c'est tendu, on s'en passe. En e début de nuit, il y a pas mal d'animation sur l'A7, une bagnole est passée sur un énorme berger allemand, ça lui a arraché la roue de secours, j'ai eu du bol de pas être derrière. J'ai beau eu klaxonné et fait des appels de phares au type, il est soit sourd, soit aveugle, soit c'était pas sa bagnole.
La pluie fait son apparition à Beziers, c'est normal ici, il pleut autant qu'en Normandie, comme j'avais que 4h10 à Arzens, j'ai avancé encore 15 minutes, tant pis pour le café et le chausson aux pommes et je me suis posé à Castelnaudary pour 45 minutes de ronflette.
C'est pas la grande forme au reveil, le seul truc vraiment motivant c'est de se dire que je vais passer Toulouse tranquille. Effectivement, le lundi à 3h du matin, ça va pas mal. Par contre mon poste de radio est un grand desert, France Inter en grève, c'est dur ce qui m'arrive, c'est po juste... Je serre les dents et je sors ma boite d'allumettes pour me tenir reveillé, en plus pour me faciliter la tâche il y a du brouillard sur Tarbes et tellement peu de trafic qui ça limite les points de repères. C'est finalement à Lacq que j'attrape mon premier café, il était temps. En fait ici, on tourne pas 10 ans pour se garer, et surtout, c'est ouvert H24 et il y a du vrai café au comptoir. Le jeune est bien sympa, il commence aussi à en avoir marre. Très vite la station est envahie d'habitués, je me tire. La dernière partie du voyage est une torture, j'en ai marre, je suis rincé, c'est pas bon quand on se met en tête de vouloir roupiller. Je finis par arriver sur le parking de la pharmacie à Urugne juste avant 7h du matin, j'ai 4h20, ce qui me fait dire que j'ai pas trop mal calculer mon coup. Le téléphone sonne juste quand je me couche, c'est le client qui m'annonce qu'il seront là à 8h30 ! Surtout, prends bien ton temps, je dors !
C'est finalement à 9h qu'ils viennent taper à ma porte. J'ai la tête à l'envers, je m'habille à l'arrache, j'ouvre la taut, ils sont grands, serieux, vaillants et reposés, tout l'inverse de moi, donc je vais pisser un coup dans l'herbe basque, ce qui a vraiment enervé un chien basque venu me le faire savoir et puis je suis retourné dormir un peu. Entre les secousses du camion et surtout le bruit autour des caroteuses, tractos, marteau piqueur, j'ai quasi pas dormi. Je repars donc ave 9h de coupure mais explosé. Je recharge entre Irun et Bilbao, dans la montagne à Azpeitia, je rprends donc la partie la plus au sud de la N10, je connaissais pas, c'est l'occasion ou jamais vu que c'est interdit. Et non, c'est pas de la feraille, mais de la bouffe pour chien, un complet, 33pal. Bien entendu, il pleut des cordes sur le pays basque, si ça se trouve c'est joli quand il ne pleut pas. L'usine est balaise, mais le chargement va super bien, rapide, transpalette electrique, bonne humeur et tout !
A 19h, je suis dans les startings blocks alourdi de 24T, tant mieux, ça patinera plus, par contre dans les côtes je fais un peu moins le malin, bien que j'arrive quand même à être ralenti jusqu'à Bayonne ou je récupère l'A64, deserte. C'est au rythme des essuis glaces que je roule, je casse la croute un peu avant Toulouse. J'avais pas envie de m'arrêter mais voilà, déjà 4h20 de routas.
Je le savais que j'aurai pas dû m'arrêter ! Après manger, je suis particulièrement mort, la digestion et le manque de sommeil, ça va pas ensemble. Les lumières et le trafic sur Toulouse mettent un peu d'animation, ensuite c'est arhi mort sur l'A61. J'ai beau zapper de CD, de radio, manger des clems, ouvrir le carreau, rien à faire. Je m'arrête au niveau de Castelnaudary, je dors un quart d'heure sur le volant, je suis même obligé de renouveller l'opération après Narbonne ! Finalement je finis par arriver par je ne sais quel miracle à Tavel à 4h50. Y a toujours de la place sur le parking des camping cars, à 4h51 je ronfle déjà.
A midi je suis levé, et je pars direct à la douche. Bon, elle est froide, mais il y a de l'eau chaude au lavabo. A la guerre comme à la guerre, je me lave à l'ancienne. Bien sûr après, j'ai été taper un scandale à la station, enfin, quand je dis sandale j'exagère, les filles elles y sont pour rien siles responsables font installer du materiel de merde dans les sanitaires. Dès que ma coupure est finite, je file sur Sarrians, sous la pluie evidement. Pour vider à la cooperative c'est même le déluge, c'est deprimant cette flotte, cette boue qui coule sous les roues, beuark ! Bienvenue en Provence... Quoi qu'il en soit le cariste est efficace bien qu'il soit obligé de slalomer entre les voitures des clients qui vont et qui viennent. Pour la suite de programme, je vais prendre 3 palettes au dessus du Pouzin pour la GB, ah ça fait du bien de rouler sur des routes d'un pays civilisé, c'est classe le 07, même s'il pleut aussi ici, faut bien remplir les nappes. Retour à Jarcieu poser tout ça, et rendre la semi Entremont à Sweden qui l'attendait avec impatience...
Dans une vie anterieure, j'ai dû être un peur traco, j'ai une vieille KOGEL qui est déjà chargée, j'ai plus qu'à atteler, y a bon là !! Je reprends direction le sud avec un arrêt au calme sur l'A7 au niveau des Tourettes, le parking est le meilleur que je connaisse sur l'A7, mais malheureusement c'est que pour 30 minutes, le temps de manger et de voir les schmits tourner sur le parking. Je finis mes 4h de route dans une succession d'averses, aux infos on ne parle que de cet acident d'avion, c'est terrible toutes ces catastrophes en ce moment je trouve... Je finis par debarquer à 0h30 au fin fond de la ZI de St Laurent du Var, tranquille !!
Avant de me mettre à quai, je me suis fait payer le café par la secretaire, oui oui oui, la secretaire niçoise de la boutique. Bon j'ai rien tenté, elle était baraquée comme Sebastien Chabal, j'ai pas fait le con. Il pleuvait, elle a eu pitié voilà, c'est tout. Les 8 palettes sont sorties rapidos, et j'ai le droit de reprendre l'A8 pour rejoindre l'Italie. Vu l'heure, ça roule nickel, en arrière plan les montagnes sont enneigées et il fait franchement moche sur la côte d'Azur, ça ressemble un peu à Laon ou St Pierre le Moutier, en gros, je schématise. Comme j'ai un peu de marge, je m'arrête à l'Autoport de Vintimille histoire de me faire belle.
S'il fait moche côté français, côté italien c'est pire. L'A12 est même déconseillée aux caravanes et aux camions, et pour cause, il y a un vent à decorner les cocus, voire même à arracher les bâches les plus fragiles, sauf qu'au contraire de Narbonne-Le Boulou, ici il vaut mieux éviter les coups de volant sous peine de finir en bas d'un precipice ou contre une culée de tunnel. Alors forcement, le trajet jusqu'à Genova est pire que pénible, parce qu'entre les trouillards, les interdictions de doubler et les fous qui deboulent à 300km/h avec leur BM, faut bien calculer son coup. J'en voyais pas le bout jusqu'à Genova, j'ai eu l'impression d'y passer 10 ans. En clair j'étais épuisé une fois que j'ai attaqué à grimper les Turchino, desormais limité à 70km/h jusqu'à Ovada, pourquoi, comment, faut pas deconner. Je roule finalement détendu jusqu'à la plateforme chimique d'Alessandria , là, c'est unne première pour moi, et c'est compliqué, il faut s'enregistrer sur une machine, je comprends pas la moitié des instructions alors je remplis comme je peux, et ça MARCHE ! A peine fini, je suis enregistré, je peux rentrer, peser et aller me mettre en place pour vider. En 20 minutes c'est torché, et je peux refaire la même chose en sens inverse mais sans les plaques oranges ! De retour sur l'A26, je guette le premier parking car j'ai les crocs.
Comme il faut arriver avant 17h, je me suis pointé à 16h50 sur la plate forme logistique multi modale de Vercelli, tranquille ! Ici ils ont l'habitude de nous voir alors une fois à quai ça va vite, sauf peut être pour les papiers. Je charge du solvant de la peinture, bref, tout un bordel que je devrais declarer au tunnel bien sûr. Je passe Turin juste après l'heure de pointe, il y a encore du monde mais ça bouchonne pas, par contre ça deboite et freine dans tous les sens, si on ajoute la pluie à tout ça, c'est pas extra. J'attends presque 40 minutes pour l'escorte ADR, et le pire c'est qu'on a traversé le tube à 50 pas plus, je devenais dingo ! Pour ne rien n'arranger le tunnel d'Orelle est fermé, il faut encore perdre un peu de temps par la N6. C'est finalement à Aiton que je finis par échouer, ce soir je dois faire une 11h, fallait pas trainer plus !
Vers 9h je me decide à me lever, oui, c'est tôt mais il faut ce qu'il faut. Première question du matin, ou en est on du gasoil et de la coupure ?? J'ai largement de quoi virevolter toute la journée, dejeuner tranquille et même surfer sur internet, après avoir bien entendu fais le tour du amion, car n'est on jamais assez prudent ??? Bref, vous l'avez compris, Aiton, fait parti de ces noms qui font rire, à 9h57 je me taille d'Aiton. Vu l'heure la traversée de Grenoble sera une formalité, je debarque à 11h et des boulettes à Noyaret pour y vider mon petit complet de 43 pal au transpal manuel, ça me fera un peu de sport et c'est excellent pour la forme. D'autant plus qu'il fait frisquet à Grenoble, une fois vide j'ai droit à un café offert ce qui me fait extremement plaisir.
Une fois vide, mon chef me fait changer de casquette. De mode INTERNATIONAL LINER, je passe en mode TOPHE LINER, c'est à dire qu'au minimum aujourd'hui je me taper 3 fois la traversée de Grenoble. Je sais, vaut mieux traverser 3 fois Grenoble que 3 fois Milan, mais moi aussi j'ai le droit de me plaindre ! Me voilà donc toutes voiles dehors pour aller taper 2 ramasses sur Crolles, mais... Quand je suis sur l'echangeur de Pont de Claix, je reçois un "STOP!!!!! Va à Pont de Claix" de mon chef, qui a quand même du bol, à 100m près, je passais la sortie. Une palette urgentissime pour la Suisse, un bout de machine vaguement cerclé sur une palette, c'est une usine de medocs, ils ont des ronds. Après cap sur Crolles pour 8 colis de sirop pour la foire de Paris, j'ai eu le malheur de demander une palette, ça a duré une demi heure. Dans la cabine j'avais ma bouteille de Ricard, j'ai été con j'aurai dû la sortir, eux ils avaient l'orgeat ! Après j'ai completé avec une moitié de semi pour l'Ecosse dans l'usine d'à côté et pour finir ma journée de ramasses je vais à La Terrasse charger du medoc, pas du pinard, des medicaments, elle est si pénible cette N90 que j'ai pris l'autoroute pour revenir, j'ai passé Grenoble juste juste juste avant les pires emmerdements du soir et je suis revenu à Jarcieu City.
Chose incroyable mais vraie, j'ai decroché pour une Curioz, y avait longtemps. Adrien dit "brisfer26" ma l'a chargée à moitié, on complète avec les medicaments pour faire une bonne tournée provençale. Et oui, on est jeudi, je vais partir à petaouchnok ! J'ai une vie de famille, faut pas deconner, j'arrive quand même à passer entre Delaere et Dridri pour nettoyer un peu le tracteur, et après je traine pas, je file directos à Le Pontet !
Faut pas deconner, c'est vendredi, hors de question que je m'oublie ! Le reste de la semaine, c'est vrai je m'en fous, mais le vendredi je me loupe jamais. Après donc une excellente nuit au calme, je vais me presenter pour vider, sortir le hayon, et ranger les palettes, au reveil, oui, c'est du serieux. Il fait beau mais pas chaud, heureusement il y a la machine à café pas loin ! A peine une demi heure plus tard je file plein sud vers Aubagne. J'aime bien aller sur Aubagne, l'autoroute y est vraiment magnifique avec le ciel bleu de ce matin, y a de quoi être de bonne humeur, ajouté à la super programation musicale des grèves d'Inter, c'est le pied. A vrai dire, je craignais le pire pour le dépôt des medocs à Aubagne, mais en fait non, ça va nickel d'autant plus que ça vide à quai !
Il me reste encore Velaux à vider, mais le chef me fait charger 3 palettes à la dechetterie à Rousset en passant. Bon, ici, c'est pas des rapides mais ils sont gentils, c'est déjà ça. Je me dis en repartant que ça va être chaud the night pour vider avant midi à Velaux, mais comme j'ai toujours de cul, ça a fonctionné. J'ai tenté, et impeccable, j'ai envoyé le message "velaux ok" à 11h59... J'adore ! Par contre, j'ai rien pour completer alors je me gare un peu plus loin et j'attends...
1h plus tard, je renvoie un message pour avoir des nouvelles, mon chef m'a oublié, comment c'est possible ??? Tout le monde viellit dans cette boutique, entre Alain qui se met à quai sans ouvrir ses portes, le chef qui m'oublie, moi je dis, vieillir c'est moche ! (pour ce qui est d'Alain, ne le lui repetez pas, après il va me faire la gueule). Je remonte tout feu tout flamme direction St Peray ou je debarque à 15h49, j'ai une tonte d'enfer à faire chez moi, je serais le premier du quartier ce week-end !!! Y a une justice quand même !
Et ben ça ce voit qu'on est lundi !!! Il pleut ce matin comme vache qui pisse. Je commence bien la semaine, je me suis gourré en changeant l'heure au tachy, mais je m'en suis rendu compte qu'une fois après avoir roulé une paier de minutes, zoby, j'éspère que c'est pas dramatique. De toutes façons, il me semble que c'est l'heure UTC qui compte. Vu la météo, j'y vais molo ce matin surtout que j'ai pas de poids sur la selette, c'est pas le moment de faire la une des journaux. Je me pointe à 7h au dépôt, je vide tout ça, et je decroche la semi puiqu'elle a un souci de hayon, à la place je prends les rugbymens à Lionel, mais un plateau est decroché pile ou il faut pas, vas y attele le plateau, decroche le plateau, raccroche la taut... pfff ça me saoule déjà de bon matin. Avec tout ça, je repars pour Valence et Villard Bonnot. Le client à Valence est facile à trouver dans la zone, mais je souhaite à personne de devoir un jour aller dans l'usine "historique" dans les vieux faubourgs, à priori ça ferme definitivement en septembre, c'est mal vu les usines seveso en ville. En route vers Grenoble, la pluie redouble, tous les ruisseaux et fossés sont plein d'eau ce lundi est d'une tristesse degoulinante, ça se voit que Tophe est pas dans le coin, ça bouche presque pas sur Grenoble, je vais livrer dans un dépôt tout neuf GLD, des dizaines et des dizaines de portes à quai qui ne demandent qu'à servir. Je livre juste une enorme palette avec une balayeuse dessus, ça va assez vite.
Je pensais une fois vide taper des ramasses sur Grenoble, mais finalement, je vais à Epierre dans la seule usine chimique de la ville, mais j'ai déjà 4h20 de route quand je passe Crolles et j'ai faim, donc, ça tombe super bien. C'est encore et toujours sous des trombes d'eau que je debarque à Epierre, il y a 2 camions avant moi, bref, j'ai le temps de faire du tetris et même une petite sieste. Une fois en bascule, j'ai droit à un severe contrôle ADR, et je peux charger. Les caristes sont assez cool, mais ils sont pas doués, et pour cause, ils sont à la production et sont pas des pros du Fenwick. Au bout de 3h, j'ai mes CMR en main, et je peux aller completer à La Terrasse avec 7 pal de medocs pour le 13. Mais voilà, à 17h40, es ce bien raisonnable de prendre la rocade de Grenoble alors qu'il tombe des cordes ??
Alors ma decision est prise, je tente l'itinéraire BIS, d'ici ça rallonge de 20km pour aller à Jarcieu, mais au moins ça roule nickel par Chambery. Je coupe par Les Abrets et le lac de Paladru, en plus c'est joli et la pluie me lahe un peu les baskets le long du lac ça fait du bien !! Régis m'attend comme le Messie (enfin c'est mes palettes qu'il attend). Finalement j'ai mis 2h en passant par là, je pense pas avoir perdu de temps. Je garde mon lot de Manheim à l'avant et je pose à regret du Marina di Latina, c'est le jeu ma pauv Lucette !! Greg me donne du 67 et j'ai un complement pour le 25 en passant. Du coup mon amplitude est poussée au bout, je reste ici, demain départ 6h ça ira bien.
Comme prévu hier, je demarre à 6h. Avant de partir je balance un peu de gasoil j'en profite pour faire 15 minutes de coupure. Du coup vu l'heure j'hésite a passer par les hauteurs de Vienne plutôt que l'A46. Comme je suis joueur, et pas ultra motivé, j'opte pour la case "A46". Je suis passé juste juste juste avant le coup de feu, à peine un ralentissement au niveau de l'A43 et puis c'est tout. Par contre ce matin, il y a un nombre halucinant de types qui se trainent à 60/70 en bagnoles, derrière ça freine, personne ne double ! J'ai jamais tenté l'experience en bagnole mais ça doit être flippant de rouler aussi doucement ! Ils ont quoi dans la tête ces types ? C'est qu'une fois sur l'A42 que je peux enfin respirer un peu, zen. La pluie refait son apparition après Dôle, il tombe même des trombes d'eau par moments, du coup au péage à St Maurice les gendarmes restent à l'abri dans le fourgon. C'est comme un coup à St Omer dans les années folles, je debarque là au beau milieu de la nuit, avec un disque noir de chez noir, il faisait des giboulées de neige, du coup j'étais zen, mais quand j'ai vu le gendarme planté droit comme un I dans ses bottes en cuir, j'ai flippé. Il m'a lancé un regard noir, et je sais pas pourquoi, mais il m'a pas contrôlé. Tout ça pour dire que quand j'ai tiré le frein sur la parking du centre d'essai Peugeot à Vaujeaucourt j'avais 4h30 PILE. Ptin, impec !
Ici les procédures sont assez longues, et vu que je dois pas bouger une demi heure, je fais trainer un peu avant d'aller m'enregistrer. Tout ce qui est appareil photo est banni ici, mais j'ose pas leur dire que je connais rien en bagnole, et que je saurais même pas quoi photographier de vraiment interessant. Pour finir la demi heure, je paye le café au chef qui m'explique que le service va disparaitre que bientôt ça sera des vigiles qui feront le taf. De là, on part vider, lui devant en bagnole pour m'ouvrir la route, c'est compliqué, un vrai labyrinte ici, une chamelle n'y trouverait pas ses petits. Y a qu'une seule palette à sortir, ça va vite, retour rapidos au poste de garde et du coup aussi sur l'A36. Seconde étape à Villé, un des rares noms de ville articulable du 67, au Scrabble par contre ça vaut que 8 points alors que Wickerschwihr en vaut nettement plus ! Une fois sorti de Selestat j'avais l'APN prêt à faire de la belle photo alsacienne, mais il pleuvait tellement que c'était impossible. A 14h je suis en place pour vider, il pleut tellement que j'ouvre pas les côtés, tant pis je bouge les 19 pal au transpal, en plus c'est pas lourd, c'est des morceaux de ruches pour les abeilles. Le cariste m'a dit "ça c'est le printemps", moi je dis, ça, c'est la mousson.
De là, cap plein nord direction l'Allemagne, enfin, le grand sud allemand. La pluie a cédé la place à un fort vent d'ouest qui a arraché quelques bâches et le toit d'un fourgon, on se croirait entre Leucate et Perpignan, en plus ça se ressemble un peu finalement si on ferme les yeux, c'est toujours du vent lateral. Je passe Strasbourg tranquillos, et j'attape la MAUT à Lauterbourg. Séquence émotion comme à chaque fois après la frontière, pas de bouchon non plus pour passer Karlshrue, comme ça je file direct au bain à Brushal. J'ai hésité à roupiller ici, et je suis avancé jusqu'à Manheim sans prendre de MAUT parce que d'ici on peut y aller tout par la nationale ! hé hé hé ! J'ai eu grave du fion parce qu'une fois arrivé à l'usine, il y a même un parking exprès pour les camions, même pas obligé de se garer en vrac ! Cerise sur le gateau, il y a des chiottes, propres, et gratuits !!! Ah non, j'y crois pas, pincez moi je rêve !