FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Février 2015 Partager sur Facebook
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  • Il est gentil Olive !
    J'ai connu des lundis matins plus stressants
    Sant Pere Pescador, c'est joli, mais pas en camion
  • Lundi 2 Février 2015
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    Pas la peine de bloquer le trafic à St Peray ce matin, un simple coup de balai d'essuie glace suffit à chasser la neige du pare brise, voilà, fin de l'opération hivernale, à 3h42 je sors de la cour et la semaine débute. C'est pas la grande forme, mais il faut bien gagner sa croute. Comme je n'ai RDV qu'à 8h à Rivesaltes, je suis moyennement stressé, donc pas specialement en forme, c'est toujours comme ça. Sans pression, j'avance pas. Plutôt que de finir dans une pile de pont, je finis par faire un petit quart d'heure sur le volant juste avant Sète. Après ça va nettement mieux, et j'arrive frais comme un munster à 8h à Rivesaltes, il y a Olive66 qui m'attends avec les croissants ! Alors, elle est pas belle la vie ?? Et oui, c'est ça le forum FDR ! C'est la classe. Du coup, le dechargement passe très vite, 3/4h quand même, et je peux reprendre mon bonhomme de chemin et laisser ce brave Olive terminer sa première nuit de congés.

    Côté espagnol, il ne fait pas aussi beau que la semaine passée, mais on est en hiver, il faut pas l'oublier. Quoi que, je préfère autant aller livrer à St Pere Pescador un 2 fevrier plutôt qu'un 2 août. Le village est pas le plus pratique de la planète, ça doit être comique pour croiser les camping car et les caravanes par ici. J'ai 6 palettes de sacs plastique à livrer, ça va assez vite. Je passe par la case Girona, et je fonce tête baissée à Parets Del Vallès. Mais pas de chance, ici, ils arrêtent à 12h30, je suis arrivé un peu avant c'est vrai, mais le dépôt ou je livre habituelement n'est qu'un tas de gravats ; et le temps que je comprenne c'était trop tard. Pas grave, je livre à 13h30 dans un tout nouveau batiment, ce qui m'a laissé le temps de tester mon nouveau rechaud qui marche du tonnerre.

    Mon rechargement est du côté de Lerida, à Alguaire. Je ne fais pas d'illusions, je vais cramer une 10h aujourd'hui. Sur l'A2 ça roule nickel, los camionneros sont tous à table et du coup c'était pas la guerre pour grimper El Bruc. En sortant, j'hésite à prendre 10 minutes pour faire quelques courses parce que j'ai pas eu le temps ce week-end, mais étant de nature à pas trop trainer quand même, je file recharger en me disant que je ferais ça en redescendant tout à l'heure. Sauf que, je suis pas le seul à l'usine de pulpe de fruits, je dois patiement patienter avec mes 9h24 de volant et mon amplitude qui diminue au fil de mes parties de tetris. Le point positif, c'est que les bennes remplies d'oranges se succèdent ici à un nombre impressionant et que ça sent bon. Il y a tellement de centaines de tonnes que les dechets genre pulpe forment des tas immenses qui sont rechargés au bulldoser. Finalement, je finis par acceder au quai, il était temps. Je suis crevé.

     

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  • Y a ps foule au centre routier à Narbonne
    C'est Cayenne !
    Hey mais c'est mini greg !
    La base logistique la plus tranquille de la planète
  • Mardi 3 Février 2015
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    Des accords de guitare electriques se dechainent, c'est signe qu'il est 2h30 et qu'il est largement que je me lève. Bouf... Pas envie. En plus il caille ce matin, j'étais aussi bien sous la couette. Mais voilà, la bas à Bren dans le nord de la drôme, un cariste trepigne d'impatience de voir mes fûts de pulpe de pêche, et je le comprends. Le temps d'avaler ma dernière banane et mon avant dernière barre de céréales multifruits de chez Chabrior et je mets en route au dernier moment pour pas reveiller mes voisins de parking. Le gardien m'ouvre le portail, un salut amical et venga, c'est parti. Il fait trés humide avec 3 petits degrés, les saleuses tournent dans le secteur, je sais pas si c'est bon ou mauvais signe. Si bien qu'arrivé à Cervera, j'hésite fortement à passer par la C25 et Vic. Si ça se trouve, il neige à plein temps par la bas. Il y a pas trop de trafic, et vu qu'il fait nuit noire, j'arrive pas trop à voir les calandres qui arrivent en face si elles sont enneigées ou pas. Du coup, je joue la carte de la prudence, d'autant que de fortes chutes de neige sont déjà annoncées sur mon parcours en France, alors je garde l'A2. Qui dit A2, dit La Panadella, ou je m'arrête tout seul au comptoir face à un serveur qui en a vu d'autres têtes de deterré et qui me sert aimablement mon café et ma madelène...

    J'ignore toujours si j'ai fait le bon choix ce matin en gardant l'A2, car après Igualada, le tunnel de El Bruc est fermé, il faut donc suivre la deviation ADR. Déviation qui fait passer par l'antique Col de El Bruc et ses 6 épingles et perdre 10 bonnes minutes, le tout sur une route archi grasse, tellement grasse que malgré mes 22T j'arrive à rattraper un DHL messagerie avec l'essieu relevé qui patine tout ce qu'il sait avec son Magnum. J'aime autant ma place que la sienne... Je traverse Barcelone qui se reveille doucement, je parviens à rouler quand même jusuqu'à Figueras ou je m'écroule une demi heure au plumard. Une fois en France, je m'amuse ave Google Map, et la situation semble cahotique sur Toulouse, ça doit neiger à plein la bas, et visiblement c'est en route vers l'EST. Je ne traine donc pas 2h sous la douche à Narbonne. D'après Google Map, la neige est maintenant sur Carcassonne, ici ça neigeouille à peine.

    C'est à Tavel, que je fais ma dernière demi heure de coupure face à une platrée de Ravioli pur boeuf elevé au grain. Ayant RDV à 14h, je zappe le café. De toutes façons, j'en ai plus besoin, il me reste moins de 2h à rouler. Pour aller à Bren, il y a deux routes, par St Donat ou Chantemerle, mais comme j'ai plus rien à bouffer ou presque, j'opte pour St Donat ou on peut se garer facile au Super U, si bien que j'arrive avec un petit quart d'heure de retard chez le client. Mais ici c'est cool, je lui ai expliqué le topo, il m'a dit, "t'as bien fait !" En 3/4h je suis vide, moins de 9h de route, moins de 13h d'amplitude, un parking calme, moi je dis, faut faire 11h ici ! Ce qui est fait n'est plus à faire.

     

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  • 2h, je demarre sans conviction
    50km à degager, 10H24, c'est pas encore fini... Bravo
    Mazan - 84
    Attention au branches !
  • Mercredi 4 Février 2015
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    Au vu de mon programme, j'avais prevu le reveil à 23h30, pour partir à minuit, monter à Jarcieu, deteller reprendre une taut chargée en groupage pour livraison 5/6h à Gignac. Mais voilà, il neige cette nuit. Je prends mon téléphone, Ptitdud balance quasiment H24 les infos officielles de Bison Futé sur le forum fdr, et ça sent le roussi en vallée du Rhône, il y a des stockages en cours à Valence, Montélimar, Bollène, et sans tirer au flanc, je trouve idiot de partir maintenant et bousiller l'amplitude. Donc, je tente de redormir un peu, en me disant que si ça se trouve dans 2h la route ici sera impraticable.

    A 2h je demarre officielement la journée et advienne que pourra. La route se St Uze est au noir, la neige tient pas ou presque pas, la bonne surprise c'est que de cette route on passe au dessus du Grand Boeuf, et ça roule. Donc, je garde espoir, mais j'évite quand même le rond point de Chanas en coupant par la brousse via Anneyron. Decroche raccroche en vitesse, je verifie 5 fois pour être sûr d'avoir pris la bonne semi et GO ! Sur l'A7, il y a pas beaucoup de monde qui roule, la bonne nouvelle, c'est que les stockages viennent d'être levés sur toute l'A7, j'ai donc bon espoir de ne pas être trop en retard, je previens quand même l'agence de Gignac de mon retard. Tout le long du trajet, il y a des restes de stockages et des camioneurs parqués comme des clebards sur la BAU. C'est finalement sur le secteur Orange/Salon qu'il aura le plus neigé, mais malgré l'interdiction aux camions et le relief facile de l'A7, seule la voie de droite est vraiment propre. C'est bien la preuve qu'on donne pas les moyens aux deneigeurs de faire leur travail correctement. A 6h30 j'arrive à Gignac, les autres sont arrivés juste avant, j'ai plus qu'à attendre mon tour et destresser au fond du plumard. Comme j'avais averti du retard, j'ai pas pris de reserves, juste le tampon et hasta la vista.

    Il me faut vite remonter pour recharger, après avoir lentement évité Vitrolles et ses bouchons matinaux. Au jour, la Provence sous une epaisse couche de neige ça fait bizarre, les pins croulent sous la neige et les branches trainent au sol. Je recharge au pied du ventou à Mazan, ici il y a vraiment beaucoup de neige, la route est déjà etroite en temps normal, là ça croise juste juste. Dans l'usine c'est la panique, la neige empeche le passage des Fenwicks. Un Bobcat et un Tracto deblayent et j'attends ; pour charger je dois pateauger dans la neige et enlever les 20cm de neige par dessus les palettes, bref je suis vite trempé. Finalement, je suis chargé pour midi, avec 24T c'est impec ça va plus patiner. Dans la Vallée du Rhône le vent s'est levé, horrible. Je stoppe me garer chez Debeaux à Livron pour rejoindre l'eglise, ou ont lieu les obsèques de Jean. RIP. Pas mal de monde est venu le saluer, c'est ça quand on a des tas de copains. Plutôt que de dormir sur l'A7 à Valence, je rentre e soir à la maison, ça fera du bien.

     

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  • Et ça redescend
    Heureux Manolo !
    ça souffle et ça defonce les taut
    Tempête sur l'Etang
    La frayeur du jour
  • Jeudi 5 Février 2015
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    C'est inhumain cette sensation de froid. 0° en partant et un Mistral d'enfer, la vérité, je suis pas sorti en string ! Le camion claque des pistons, à 2h32 je demarre pour de nouvelles aventures de lignard de l'A7. Première étape, rejoindre Jarcieu par la N86 deserte dans un premier temps. C'est la bonne heure pour rouler, tranquille, zen detendu mais en parka, la cabine a bien du mal à se rechauffer. Au dépôt, je pose delicatement la taut pour reprendre mon frigo habituel. Pas le peine de remettre du gasoil, je traine pas. J'ai bien hésité à mettre un coup de rouleau, mais vu le vent, ça aurait été un coup à ce qu'il se mette en mode "alerte", pas de temps à perdre. Le vent me donne des ailes pour descendre, la route est bien sêche, plus la trace de la moindre neige. J'ai forcé un peu pour arriver à Fabrègues avec 4h20 de routas, je voulais passer Montpellier avant le bordel du matin, impec, je peux ronflir 45 minutas.

    Pendant que je bois le café, je vois au loin un magnifique XF106spacecabturbointercooling se poser le long de mon camion, mais c'est pas pour me syphoner, non, c'est juste Manolo la super star. Du coup on prend le jus ensemble, ça fait toujours plaisir. Dommage il a grillé son TX, sans quoi on pouvait rouler ensemble jusque Beziers. Plus j'avance vers Narbonne, plus le vent est violent, après c'est encore pire, on est pas loin de la tempête, j'exagère pas pour une fois !! Le vent est si fort qu'il fait ployer les barres de toit des tautliner, à la fin elles ressemblent à des bananes, ou alors le vent arrache carrement les toits ou fait coucher des camions entiers. D'ailleurs l'A9 est même coupée, je sors à Leucate, le vent est moins violent sur la nationale. D'ailleurs c'est pour ça que les romains ont fait passer la route antique par là, parce que c'est moins ventu. Il y a même tellement du vent que ça fait une sorte d'embrun sur l'étang, j'avais jamais vu un truc pareil. Quand je finis par arriver au Boulou, les gendarmes commencent à arrêter les camions qui remontent, c'est idiot de bloquer tout le monde, avec un minimum de chargement, ça bouge pas, j'étais au taquet niveau poids, et le vent il a fait poupougne contre mon frigo. Bon la conso par contre, un peu moins poupougne. De l'autre côté, ça souffle aussi, mais un peu moins, j'arrive pour 11h45 à Celra, RDV 12h, impec.

    Demain il va reneiger, c'est sûr, moins de 5 minutes plus tard je peux rentrer à quai. Au moment ou j'allais rentrer, un traco Geodis du 04 arrive comme un fou avec sa bonbonne et rentre direct pendant que le portail était en train de s'ouvrir pour moi. Le pauvre, ça doit être la première fois de sa vie qu'il vient en espagne, le pays ou tu dois toujours rester dans la rue avant quoi que ce soit ! La miss de l'accueil lui a mis une chasse ! Bienvenu en Catalogne ça voulait dire je crois !! Il a eu plus qu'à ressortir en marche à recule. Une heure plus tard je suis vide, je passe rapidos chez Santi avec un peu de tabac et je file à Riudelots au sud de Girona pour charger et surtout pinailler avec une adresse qui existe pas. Je recharge un complet d'ustensiles de cuisine, rien n'est prêt, j'ai plus qu'à squatter le quai pendant 9h bercé par les palettes qui rentrent de temps en temps dans la semi.

     

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  • Et ça remonte !
    Ici, on fait pas trop chier les chauffeurs
    Salut Christophe !!
    Salut Papy !
    On est bien là !
  • Vendredi 6 Février 2015
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    Dans ma vie, j'ai eu passé de meilleures nuit de sommeil zen. Là, je savais pas trop à quelle heure decoller ne sachant pas le programme, et surtout que la frontière est restée longtemps fermée. Jusqu'à 23h ça a été le brin d'après Google Map. A 1h15 je finis par me lever, le temps de faire un graillon et je decolle. En 5 minutes, je rejoins l'AP7 deserte ou presque. Les bouchons sont du passé, ça monte Le Perthus à la régule, c'est pas lourd les casseroles. Dans le Roussillon, il y a toujours du vent, mais c'est du pipi de chat comparé à hier. J'aime bien rouler à la fraiche, y a personne !!! C'est finalement après Tavel que je me pose le long de l'A9, 4h pile poil, je regle le reveil pour 45 minutes de sommeil, largement mérité non ? Si si si, c'est mérité et j'ai pas mis 10 ans à m'endormir. 46 minutes plus tard, je suis à nouveau à la régule, en croisant tous les doigts pour pas trouver trop de merdier arrivé sur Lyon. Mon ami Google Map me donne bon espoir, j'ai passé à la régule, oui, un vendredi à 8h ! Je suis sûr que vous me croyez pas, et pourtant c'est vrai. C'est avec une certaine appréhension que je deboule à 8h30 avec un RDV à 10h. Sourire ULTRA BRITE ; "quai26". A peine à quai, la jeune et jolie cariste rentre comme une fofolle avec un trés long tire pal, 4 par 4, ça rigole pas !! 17 minutes plus tard j'ai mon CMR signé "tshaw" !

    A peine vide, mon chef me balance une ramasse à Genas pour le 73, c'est sur ma route, impeccable. Le lot est prêt, mais il faut une bonne demi heure pour charger parce que les palettes sont rangées de l'autre côté du batiment. Du coup, c'est déjà 10h30 quand je reçois le ramasse suivante à St Clair du Rhône. C'est que ça va être haud pour prendre ça avant midi, alors au prix d'efforts incroyables et d'un bon capital chances sur la N86 j'arrive à 11h42 au poste de garde, Aline est bien gentille, elle me donne feu vert et je peux donc charger avant midi. Ouf, respire. Bien qu'il me reste un peu de place dans la semi, j'ai terminé la journée, et sans doute la semaine. Donc, je rentre tranquillement par la 86 et je jette mon dévolu sur un parking particulièrement laid pour manger car je crève la dalle.

    De retour à Jarcieu, il y a personne au lavage, perception du savon et du nettoyeur à haute pression de marque allemande pour effacer les traces de sel, les rouleaux ne fonstionnement pas, je fais au mieux. Finalement, je vide tout à quai, et il me faut abandonner mon attelage de type frigorifique au dépôt car dès demain, je ne serai plus un electron libre, en effet, je fais parti des futurs heureux géolocalisés de la boutique. C'est super ! Au bureau je suis de corvée cafés pour tout le monde, alors que pourtant j'ai fini ma semaine, nanméo !!! Je rentre à la maison avec le bus J9 de la société, tranquille en même temps que tout le monde, 'est un vrai merdier le vendredi soir ! A 18h je suis à la casbah, impec, ce soir c'est escalopes à la crème au programme, et un redepart dimanche soir, d'ici là ne sortez pas en string !

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  • Go, G.O
  • Dimanche 8 Février 2015
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    J'ai à peine eu le temps de faire mon rototo d'après manger qu'il a fallu se resoudre à quitter le domicile conjugal. Avec des rafales de Mistral à 100km/h, ça donne pas envie de sortir. Mais voilà, le bus est dehors, ça chie pas, faut y aller. Une heure plus tard, je jette mes affaires dans le camion qui est pas habitué à dormir au milieu de ses collègues de travail. A partir de maintenant, mon taxi est pucé, un peu comme un chien qu'on peut suivre à la trace. Mais ça va pas changer grand chose au jambon à priori. Le temps de mettre un peu de gasoil, à 21h30 je pars sur les chapeaux de roue. C'st du côté de Vienne que je croise les frères Siamois, Régis et Sweden, eux aussi ont laissé leurs camions au dépôt pour puçage ce week-end, mais comme c'est des gros fayots les bressans, ils ont eu la C5. J'y prète pas attention, c'est pas grave. Je passe Lyon comme une flower par le periph et l'A46. Je fais ma première pause à Beaune, la nuit va être longue.

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  • Mon sauveur s'appele ANTHODEN
    La riante A26
    Allez Luc, on fait chauffer le scanner
    The Tonin Machine
    ça roule mal en GB
  • Lundi 9 Février 2015
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    Il y a vraiment pas grand monde dans le secteur cette nuit, mis à part quelques frigos du nord, c'est le festival, le light show ! Pas la peine d'aller au Mans ou à Assen, le défilé, c'est ici, mais sans spectateurs, ni pompom girls. Je visais Chaumont, mais j'ai déjà 4h à Langres et pas la forme olympique, je me cale au fond du parking, les deux jambes sur le volant pour 3/4h de sieste bien méritée. Quand je repars j'ai la sensation qu'il me manque quelque chose. C'est mon chargeur à clope electronique, qui est dans la sacoche de mon PC, et qui est pas sur la couchette. Merde, il est resté dans la bus, noir sur noir je l'ai pas vu. Je balance des textos aux bressans, mais les 2 lascars doivent dormir un peu avant de decoller... Un malheur n'arrivant jamais seul, Enzo est juste un peu devant, RDV est pris dans la froidure de la station à Troyes histoire de prendre un café vite fait sur le gaz. Je languis qu'une chose, c'est de vite repartir, parler des dernières promo de super U, ou de nouvel engrai ecolo pour les geraniums, ça va 5 minutes.

    Dernière ligne droite pour cette nuit qui finit par s'animer un peu vers Reims. Le suédois finit par me fixer RDV, à la dernière station sur notre parcours commun, ça sera Urvilliers un charmant ecrin de verdure le long de l'A26. Bien qu'il soit presque 7h le parking est loin d'être vide, pas mal de PECO sont encore en place, les poubelles debordent de dechets en tous genre, et moi en temps que bon dechet je me trie correctement en me jetant dans la niche, webasto réglé sur 45°. Il est 11h quand Sweden debarque avec mon PC sous le bras merci mon sauveur. Pour faire bonne figure je l'accompagne à la cafet, et je prends mon petit dej avec lui qui crève la dalle (dans tous les sens du terme LOL). Après manger, il me reste encore un peu à dormir, je vais donc pour me recoucher quand debarque Daniel1460, le Belge de FDR, qui va bientôt abandonner son FH pour un Range t520. On discutaille un peu et il file sur Grenoble et moi au pieu.

    C'est quasi 16h quand j'ai mes 9h de coupure. Je demarre en même temps que le brouillard finit pas un peu se lever, prochaine étape à la sortie Lievin ou je rejoins Luc, Colombo62 sur la module, et oui, encore un vieux de la vieille ! Quand on pense que le type est payé par l'éducation nationale, ça fait rêver. On s'echange vite fait un tas de cartons remplis de doc publicitaires poids lourd à scanner, c'est un vrai passionné notre Luc. J'ai pas le temps de trainer malgré tout, je vise le ferry de 20h30 à Calais. Je me laisse 2h de marge, ici, on est jamais trop prudents. Comme prévu c'est toujours quand on est pas trop pressés que ça passe bien, j'ai presque 2h d'avance du coup. Tonin est prevu aussi sur le 20h30, du coup, on traverse ensemble, decidement aujourd'hui je vois que du FDR ! La traversée passe du coup assez vite, le bateau est loin d'être plein aujourd'hui. Bien sûr pour debarquer c'est le bordel d'autant que j'étais dans les derniers à sortir. Vu l'heure ça roule nickel, mis à part des zones de travaux et le gros chantier au Dartford ou ils demontent le péage. Vu que j'arriverai pas en moins de 4h30 à Goldthorpe, je m'arr^te 45 au niveau de Cambridge au premier coup de mou. Il y a pas mal de brouillard givrant cette nuit sur l'A1, les saleuses tournent à plein temps. C'est à 3h57 que je finis par me garer le long de mon client dans une impasse vraiment crade, mais le principal est bien d'être garé tranquille non ?

     

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  • Sympa mon coin de parking
    Bradford sud
    Bradford ouest
    Bradford nord
  • Mardi 10 Février 2015
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    Je brave le froid ce matin pour rejoindre la case "reception" du client. Là un type patibulaire mais presque m'envoyer chier, et je comprends rien à ce qu'il dit vu son accent à couper au couteau. Mais le gars a de la suite dans les idées, Google Translate, "dechargement le fevrier 20 appelle votre boss". Comme ça, c'est clair, j'appelle mon boss. Mine de rien, ça fait deux fois que je monte un complet, deux fois qu'on me refuse. Je sais pas comment je dois l'interpreter ! Bref, au bout d'un moment trouve une solution de repli, je vais devoir tout vider à Leeds. Du coup, vu que je dois finir ma coupure, ça va compromettre le rechargement avant 15h à Derby, mais comment je pouvais me douter que je serais refusé ce matin ?

    Dès que la coupure est bonne, je file sur la M1, cap à Leeds chez un petit transporteur. Il est juste à côté du dépôt des ordures, l'odeur prends à la gorge, mais ici ils doivent être habitués. En 30 minutes c'est vidé, et je me dirige vers ma première ramasse à côté de Burnley. L'accès à pas l'air simple, et j'ai un peu hésité pour la route à prendre. Finalement, j'ai pris la mauvaise décision, par Bradford. Dans mon malheur j'ai de la chance que ce soit pas l'heure de pointe, parce que c'est un vraie galère. Il y a des mosquées à tous les coins de rue, et des magasins specilisés en bouffe, fringues et tout pour les indiens, les musulmans, c'est Marseille mais en plus exotique. Finalement au bout de 90 longues minutes, je finis par arriver chez le client, en plein centre de Briefcliffe, completement angoissé et content d'avoir rien brisé pour une fois.

    Quand je repars, avec 2T de medicaments, les voitures qui m'ont géné les fois d'avant au carrefour ont disparu, ouf. J'ai un complement prévu demain 10/11h en plein centre de Birmingham. Donc, je m'escampe vite vers la M65 et je me pose sur le 1er service histoire de faire pipi et le point. C'est bien ce que je craignais, le client est en plein zone sinsitrée au bout de la A38M. Je me suis souvenu que Gaby avait repéré un coin tranquille par là, et j'ai bien fait de l'appeler ! Faut toujours faire confiance aux jeunes !!! Du temps, l'heure de pointe du soir est passée, ou presque, c'est à la régule que je rejoins Birmingham. Bon, d'accord il m'a fallu tourner un petit quart d'heure avant de trouver une place a peut près potable, mais au moins, je suis posé à 2km du client.

     

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  • Dans le quartier des fashions victims à Birmingham
    On charge sur le trottoire (deux bandes jaunes) ça pue le pv
    Alton (John)
    Bien rangé, dans l'ordre decroissant
    Yellow powaaa
  • Mercredi 11 Février 2015
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    Comme prévu e matin, il y a du barouf tout autour du camion, entre ceux qui garent pour aller bosser, les camions du tranporteur d'à côté qui vont et qui viennent, à fond en zone rouge ! J'attends bien sage que ma commande soit dispo, j'attends aussi que l'A38M vire au vert sur google MAP. Je tente d'appeler le client à 9h30, c'est dispo, ok j'y go. Là je rigole comme ça, mais j'étais pas tranquille, finalement c 'était fastoche. Je charge donc dans le quartier de la mode, j'ai vu un type d'une bonne soixantaine en bottes de cuir de manteau de fourrure, et même le gars ou je charge, il a un look d'enfer, chignon et grosse bague au pouce. Je traine pas, heureusement les caristes sont musulmans juste normaux. Je charge mes 4 pal en vitesse et je me sauve. 

    Ramasse suivant à Alton, dans la cambrousse. L'heure de pointe est passée, ça roule nickel. Et c'est tant mieux, parce que j'ai pas envie de rencontrer de bouchons aujourd'hui. Etant donné que la M40 est restée assez buccolique, en plein milieu de l'axe une enorme base logistique de plusieurs milliers de m² sort de terre, bien sûr y aura pas de ronds pour faire des emplacements de parking. Qu'à celà ne tienne, je sors à Oxford pour peho l'A34 et je me jette sur le 1er lay by, car c'est ravioli time. J'ai pas trainé à table non plus, à 14H00 j'étais en place à Alton. C'est la cambrousse ici !! Là, aussi, 4 pal à harger, ça va vite. Demain, il me faut livrer à 11H à Pont Audemer, alors, pas la peine de partir dans des delires, je prendrais pas le bato ce soir, mais le tunnel. Arrêt douchas sur la M25 à Cobham histoire de remettre les pendules à 0 en même temps.

    C'est aussi aujourd'hui que le miracle aura eu lieu, j'ai bouclé un bon tour de GB sans AUCUN bouchon. J'ai pas mis un seul coup de frein sur la M25.. On se croirait à Madrid sur la M50, non, je deconne là. Il n'y a qu'arriver au tunnel que ça merde, pas dramatique, 1h30 pour passer et se retrouver à 3 français dans le même wagon, non, mais quand je dis que ça revient le boulot !!! De rtour sur la terre ferme, j'ai pile poil de quoi rejoindre Pont Audemer, passer Rouen sans arrêt ou presque by night, ça vaut le coup quand même ! Minuit je suis posé tranquille, hasta manana !

     

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  • Il me trouble ce truc... Val de Reuil, c'est une secte qui a fait ça ?
    Il n'y a ps de E, trop chr la lttr, on remplace le e par des d C'Dst Simpld !
    Oh du soleil !
    ça respire pas la santé ici...
  • Jeudi 12 Février 2015
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    C'est sans AUCUNE conviction que je vais porter les papiers à la reception ce matin à 9h. Hier, dans mes divers messages, si on m'a pas dit RDV 11h au moins 10 fois, on m'a rien dit. Bien sympathique le jeune receptionaire me désigne le quai, je peux courir au camion et me mettre en place. Hier, je comprenais pas le lien entre mes deux ramasses pour le même destinataires avec des produits aussi éloignés que peuvent être des fins de série de fringues et des accéssoires electroniques, j'ai eu la réponse, c'est un dépôt NOZ. Vous connaissez pas NOZ ? Votre moitié d'orange vous à jamais trainé dans un NOZ ?? Surtout dites non, tout ce que vous y acheterez finira rapidos à la dechetterie. Enfin, je vais pas cracher dans la soupe, ça fait des cadeaux de Noel à pas cher !!! En 15 minutes c'est posé, je peux rejoindre la magnifique zone pharmaceutique de Val de Reuil. Ici, faut être hyper inteligent pour y bosser, et faire des trucs bien compliqués, c'est HI TECH. La preuve, je devais livrer "cellule E". D'après moi, la cellule "E" devrait se situer, grosso merdo entre la "D" et la "F". J'ai fait deux fois le tour avant d'échouer au hasard, en manque complet de lexomil à la "D". La fille à l'accueil m'a dit oui oui oui, le "E" c'est au "D". J'ai cru devenir fou moi !!! Heureusement ici, c'est pas la Drôme, c'est des bosseurs, en 15 minutes c'est torché et je suis vide.

    Ma mission suivante est completement exotique, je dois retourner pratiquement d'où je viens, à Oudalle. Charmant et pittoresque village qui ressemble à s'y méprendre à Notre Dame de Gravenchon, avec ses interminables zones logistiques, ces sites chimiques, de l'exotisme à l'état BRUT. En passant je balance un peu de fioul à Tancarville, le GO à pris 10c en rien de temps. Les affaires reprennent à 13h à Oudalle. La miss de l'affretement ouvre son guichet un peu avant, et à peine je me suis annoncé, branle bas le combat, tout le monde sur la brêche, y a urgence. Au cinéma, on a pu voir "il faut sauver le soldat Ryann", aujourd'hui, le maitre mot c'est "il faut charger Duarig en priorité". J'avais jamais vu un truc pareil dans un endroit pareil. Le big boss lui même hurle au micro de mettre en place immediatement le container pour le vider au plus vite, et à moi de me magner de faire le CMR et de me positionner quai 14, frigo sur +15. 30 minutes plus tard, j'ai les palettes, les papiers et 4h30 de dispo à rouler. Il est 13h56, je dois être à 16h30 à Corbeil, glups, le GPS dit 16h26, reglups. Pas de quoi trainer, d'autant que traverser la capitale n'est pas une science exacte. Je jette un oeil à Google map au niveau de Poissy, allez, plus droit à l'erreur. Je joue la carte de sécurité, A12/A86/N118/N104... J'ai juste eu un bouchoninet au bout de la N104, pas de quoi fouetter un chat, je debarque à 16h40 à Corbeil. Le gardien me dit "demain", j'ai repondu ça m'etonnerai. Et j'ai eu raison, on m'a vidé en 5 minutes. Derrière moi, les gars ont fermé la boutique, y avait rien qui urgeait, sauf l'apéro. Comme d'hab, mais j'en ai rien à carrer, j'ai fait le job.

    Comme il me reste du plancher de dispo et que mon chef a horreur du vide, il me trouve un complement à prendre en passant à Chalon pour Valence, le reste du lot chargé à Oudalle lui est pour Grenoble. Vu que j'ai pas bouffé, et que je dois de toutes façons couper, j'en profite pour me caler tranquillos au péage à Fleury. Ensuite, du classique, calage de CD musical, douche à Auxerre, café bulage et discutage avec un fan de FDR, du classique tranquille Emile, pour atterir à 23h à Sevrey sur la parking à Jardiland.   

     

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  • wééé c'est vendredi !
    nationale 6
    Le col du lautaret
    The Rivieri family
  • Vendredi 13 Février 2015
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    Hors de question que je m'oublie ce matin, faut pas deconner, on est vendredi ho garçon, au boulot ! 8h01 je pénètre dans la cour des transports intercontinentaux ND. J'ai 16 palettes à prendre après bien sûr avalé un bon petit café offert par la miss qui fait l'entretien des machines. 50c d'économisés, c'est le début de la fortune. Fort de mes 2,60m de plancher, je prends le chemin de la région Rhône-Alpes ou la douceur est de retour contrairement à Chalon ou il fait encore -2°c, l'allemagne est vraiment proche !!! Comme je suis joueur, d'ici je garde la N6, j'aime bien le coin. J'ai la chance inouie de debarquer à Grenoble à 11h45, et je me rends compte que j'ai largement loupé la sortie St Martin Le Vinoux, quel con ! Heureusement, ça bouchonne pas, et je reviens sur mes pas 10 minutes de perdues, de toutes façons, j'aurai pas vidé avant midi, le type est pas averti que j'avais livré le Corbeil hier : "reviens à 13h"

    Finalement, à 12h59 un ontainer arrive, et subitement, il est devenu prioritaire ! Et moi makash. Pas chances pour lui en reculant, il a arraché le portail, moi ça craint pas de m'arriver, je cherche jamais à gratter les copains, ou du moins, je leur dit en face. Bref, pendant que je moisis en enchainant les parties de TETRIS, c'est la team Rivieri qui deboule avec leurs v6, mais pas longtemps parce qu'on s'est vite fait refouler par la kommandantur. C'est pas dramatique, on a quand même fini par se voir au moins UNE fois.

    L'heure tourne dramatiquement, je commence à me dire que je vais finir par rater le RDV de 18h à Valence. Et là, miracle, 3h04 plus tard, on commence à me decharger. Le cariste est bien cool, un ancien chauffeur à Pascal de Montfavet. Pas le temps de trainer, je sors vite de Grenoble ou le trafic se charge dangereusement. Arrivé sur Valence, il se met à pleuvoir, à peine 3/4h d'attente sur le parking à Leroy Merlin, et je suis dechargé par un voisin !! Du coup ça a pas trainé, solidarité 07. Retour à mon domicile conjugal à 18h58, pile poil pour bouffer ! Allez, bonne bourre et bonne st Valentin !

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  • Il demonte cet attelage !
    Laver à cloche pieds, y a qu'un australien pour faire ça !
    couché de soleil sur l'A9
    Hola Toni !
    21h30, Les Franqueses
  • Lundi 16 Février 2015
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    Ni il pleut, ni il fait froid, ni vent, ni gel, ni neige, ni que dalle ! Ce matin, il ne fait rien, il ne fait même pas jour quand je demarre à 7h15. Et pourtant, c'est lundi ! Le bruit du 500Fh couvre à peine les ronflements de Bibi07, de mon fils vegetarien https://www.youtube.com/channel/UCN8jtQ5bmkCVCES81VckKBQ et des chiens quand je demarre dans l'indifference générale, oui ce matin, y a pas les gosses à l'arrêt de bus, ils sont en vacances, donc ça roule extremement bien pour rejoindre le péage de Valence sud en 12 minutes. Cap sur Montélimar tranquille ce matin, enfin, ça c'était avant le drame bien sûr. Samedi le chef m'a envoyé un message que j'ai mal dechiffré, je devais attendre 8h15 pour aller à Montelimar et non y arriver pour 8h15. Bon, c'est fait, trop tard, la boulette of the day. Y a pas mort d'homme non plus, j'ai eu le temps de faire un peu de relationnel avec la machine à café ! Par chance ma commande est prête. Du moins, mes 3 commandes. Je pars quand Philippe debarque avec son V8 et son fourgon. J'ai encore une petite ramasse à Epinouze pour completer la semi et revenir dignement rejoindre les rangs de mon régiment à Jarcieu. Pas la peine de demander au chef ce que je fais, il sait pas, je vide une partie, tout, pas tout, on sait pas. On sait jamais rien à moins de 2 minutes. Au final, je garde mon gros lot de 23 palettes pour Rubi à l'avant, derrière on tetrise un peu, et cerise sur le frigo, on rajoute même une palette à laisser au vol à Granollers.

    Vu qu'il est que midi et des broquilettes, je prends le temps de laver un coup, je fais les pleins et je ripe. Cap au sud une nouvelle fois. Je suis pas le seul à faire du yoyo sur l'A7, je recroise les mêmes routmans que ce matin. Aujourd'hui le ciel à l'air de se degager un peu, il fait même soleil après Valence, je m'arrête aux Tourettes casser une graine, je commençais à avoir les crocs. Entre Orange et Nimes, il y a un sacré paquet d'arbres couchés à la suite de le tempête de la semaine d'avant, les tronçonneuses vont s'en donner à coeur joie, ça a dû souffler vraiment fort quand même, parce que dans le coin, les arbres ils sont habitués au vent fort. Malgré l'heure de pointe et les travaux, je passe Montpel à la régule, je fais mes dernières 30 minutes à Mèze, au calme.

    D'ordinaire, je connais pas le programme avant d'être vide, la pour une fois, j'ai la suite, ça sera Grouikland demain. Faut que je reflechisse et que je m'organise. Je comprends assez vite que j'ai plutôt interêt a me magner le cul, et faire une croix sur ma 11h ce soir à Padrosa. Il est déjà trop tard pour m'annoncer chez GERPOSA, mon contact ne répond pas, j'essaie de faire des numéros suivants, ainsi que ceux trouvés sur Google, soit ça répond pas, soit c'est des fax, et ça me gave assez rapidement finalement, je suis pas le bon dieu. Je tente le coup ce soir, on vera bien. La frontière est passée après une montée du Perthus qui culmine quand même à 2600m à la régule, dans les traces de Toni Garrel et son magnifque DAF. J'atteris finalement à 21h15 chez GERPOSA, sans trop d'espoir, mais le fait que j'avais le nom du contact tout ça, ils se sont mis à chercher au bureau et ils m'ont pris la palette de 50kg pour Madrid. 2 min pour vider, 20 pour l'administratif. J'ai encore de quoi avancer jusqu'à Moncada, la toute dernière station avant Barcelone. Il n'y a pas un chat sur le parking et c'est tant mieux, j'aime pas les chats. 22h13, fin des opérations, il était temps.

     

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  • Ray is still alive
    Normal !
    Barcelona
    Toujours au taquet Steph !
  • Mardi 17 Février 2015
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    Dans la vie, un de mes plus gros défauts, c'est que je sais jamais quoi decider, la prise de decision est toujours compliquée, quoi faire ? Pour ce qui est du quotidien, j'ai trouvé la parade, je laisse choisir ma compagne pour decider si on va à Intermarché ou Casino, quoi manger ? raclette ou fondue ? Tif ou tondue ? France2 ou TF1 ? Mais voilà, ce matin, je suis à Moncada, ma meuf roupille et j'ose pas la reveiller pour savoir comment elle ferait à ma place. Mon problème se resume en une équation à 15 inconnues, au moins, et pourtant j'ai même pas le BAC. Alors, malgré le fait qu'il y ait un peu de rouge sur Google MAP, je demarre après une excellente nuit passée sur l'aire de Moncada, et je vous en remercie, je demarre à 9h01, ce qui me laisse de quoi travailler jusqu'à minuit. Une douzaine de minutes plus tard, je suis chez le même client que Régis, mais ce gros radin à bien choisi son jour, la machine à café est en rade. Je fais mine de m'interesser à son camion et ses eternels problèmes, et dès qu'il a ses papiers, je prends sa place à quai. Une demi heure plus tard, je peux moi aussi quitter Barcelone. Les bouchons ont miraculeusement disparu, je fonce à la régule à Rubi, Meeerde !

    C'est la première fois que je livre ce client, je l'avait déjà livré auparavant mais à Barbera Dèl Vallès, l'endroit était compliqué. Ici, c'est guère mieux, il y a un gros devers et le quai fait 60cm de haut. Il faut approcher les palettes au cul après une savante manoeuvre qui doit s'averer fatale pour les feux des semi. C'est normal, on est en Espagne. 23 coups de transpalettes plus tard, je suis vide, ouf, je viens de resoudre déjà le tiers de l'équation de ce matin. Je remonte à MACH4 à Juia ou se trouve l'équivalent de IKEA mais version cochon. Quai 10, bien sûr c'est pas prêt mais ça va aller vite, OK !!! 50 parties de Tetris plus tard, j'ai pour ordre de foncer au village voisin prendre 3 autres palettes. Je jette un oeil au tachy, 2h43 arrété. Oui oui oui, j'y vais de suite dans 17 minutes...

    A Celra, quand je debarque, ça traine pas, et j'y retrouve des bon Tedeviens, Jean-paul, Steph et Franck. On aura pas trop le temps de bavasser aujourd'hui, il faut que je remonte dare dare. Ce soir je remonte pas trop trop lourd, et heureusement parce qu'il y a un fort Mistral qui fait bien chier ma conso. Tout ça ne m'empêche pas de faire ma coupure habituelle à Narbonne, pendant qu'au comptoir deux mecs particulièrement emmechés negocient le prix du repas à 8€ maxi... Comme prévu, je déboule quai 12 à Pont d'Isère à 23h, 4 transpal rien que pour moi, un bon rinçage de mon véhicule frigorifique pour effacer les traces d'hemoglobine et il me reste 11 minutes pour aller me parquer au calme, le long du Rhône à la Roche de Glun, pinaise, j'ai pris la bonne décision ce matin !

     

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  • Le taxi à Randy
    Original !
    Les siamois
    Y a du foutage du gueule à Chanas
  • Mercredi 18 Février 2015
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    Il fait si froid quand je me reveille, que je peux pas sortir du plumard avant d'avoir fait tourner  10 minutes le vieux basto. C'est bien joli de dormir le long du Rhône, mais avec le Mistral de cette nuit, j'ai connu des matins à l'athmosphère plus accueuillante. D'ailleurs, si j'étais pas du coin, je me jurerai de jamais vivre par ici, dans cette région au climat si inhospitalier. J'ai pas fini ma barre de céréales, ni ma coupure que je suis déjà en retard. Il me faut monter rapidos au dépôt, et reprendre une autre semi chargée pour St Quantin Fallavier, RDV 10h30. En partant à 9h d'ici, c'est mourru d'avance. Mais ai je le choix ? Non ! Suis je responsable de l'inflexible RSE ? Non ! Donc, je ne m'enerve pas, et je monte au taquet vers Duarig Logistica, suprise, c'est la soeur jumelle à mon frigo, ça me changera pas trop. Decroche raccroche en 5 minutes, je suis apte pour faire du relais de nuit entre Valence et Avallon jusqu'en juillet 2032, date à laquelle je serai un jeune et fringuant retraité.

    Comme prévu, j'arrive à 11h à SQF chez KN. A la vue de ce dépôt, il m'est revenu un souvenir ici-même avec mon premier camion remorque. J'étais déjà à la bourre, et c'était un dépôt Faure et Machet. Je me souviens que j'arrivais pas à aligner la remorque entre les 2 longs guides roues (ou devrait appeler ça des arrache pare choc), et les mecs du quai qui soupiraient en attendant que je finisse ma laborieuse manoeuvre, en hochant la tête comme ça voyez ?? 20 bonnes années plus tard, ça hoche encore de la tête mais parce que j'ai 30 minutes de retard. Le gardien me garde le CMR, ça va être long qu'il a dit. Je rejoins donc Mister Randy qui squatte la machine à café, histoire de chaper un peu, j'ai à peine le temps de finir mon café que je dois me mettre en place quai 5. Moi je veux bien attendre tout le temps comme ça, à midi, je suis vide, mission suivante ultra facile : Je monte direct à Andrezieux afin d'y recharger un complet pour Girona, moi ça me va, le temps de m'inscrire il est 13h30, et il va y avoir de l'attente, no soucy, j'ai les crocs. Finalement, c'est 2h plus tard que je redecolle direction Jarcieu. Le trafic direction Lyon se fait à la régule, y compris à Givors au moment ou le compteur de mon FH affiche le chiffre fatidique des 500.000km, le rodage vient donc de se terminer avec succés.

    Au final, je garde la semi que j'ai ainsi que le voyage pour Girona, sauf qu'en tassant un peu, j'ai eu le privilège d'ajouter une palette pour Argelès. J'ai pile poil les heures pour y aller. Je pars au moment même ou tous les kings de Duarig debarquent, la cour est pleine comme un vendredi, sauf qu'on est mercredi. Je fais ma dernière 1/2h à Nimes et j'ai plus qu'à tracer en roue libre direction Argelès. J'avais déjà fait cette livraison en juillet l'an passé, j'avais galéré un peu avec tous les touristes, ce soir je vais galerer differement car la route est barrée pour travaux, et vu l'etroitesse des chemins dans le quartier je me suis amusé 5 minutes pour retrouver le bon chemin. Vis ma vie de chauffeur interégional. Je finis par me caler IN extremis le long d'une cave à vin à 800m de la Sirène. 

     

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  • Parce que vous croyez que je m'amuse ?
    La fine équipe à Celra !
    Je me suis fait plaisir pour une fois !
    David prends son mal en patience
    AIX2
  • Jeudi 19 Février 2015
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    Il est à peine 9h quand je vais rejoindre le camping sous un soleil déjà magnifique, pas de baigneuses en vue, pas le moindre touriste. A l'accueil on me désigne l'endroit ou poser la palette, un coup de hayon transpal et c'est fait. J'ai plus qu'à rejoindre El Volo et l'espagne. Je me pointe pile à l'heure au RDV à Celrà, j'ai pas attendu 5 minutes pour me mettre à quai, et moins d'une demi heure plus tard j'étais vide. Encore un peu et ici ça sera mieux organisé que chez BASF à Ludwigshafen. Enorme surprise une fois vide, je recharge au MIN à St Charles. Ah ben celle-ci, je m'y attendais pas du tout, comme d'hab. Je charge rien d'exotique, y a Girteka et Primafrio poir ça, non, je charge pour Aix. RDV est pris pour 14h30 ce qui me laisse le temps d'un arrêt chez Padrosa histoire de faire un peu king of the road. Sur le bord de l'AP7 au niveau de La Jonquera, il y a un énorme tas de Primafrio, j'ignore si c'est lié avec le fait qu'ils sont interdit de cabotage en france pour 1 an, mais j'en avait encore jamais vu autant parqué d'un coup, je suis tellement resté sur le cul que j'ai pas declanché de photo.

    C'est au quai 5 que j'ai l'enorme privilège de passer mon après-midi à la Satfer à Perpignan, juste à côté de David, un fidèle lecteur de CDB qui enchaine les A/R entre Remoulins et ici. Faire ça ou moisir à pôle emploi, y a pas photo, c'est mieux. Le gars qui me charge est lui aussi bien cool, je peux passer un bon moment à la machine à afé sans stresser, bien que à un moment mon Perpignan-Aix a été à deux doigts de se transformer en un Perpignan-Beziers, mais je doute que mon boss aurait été du même avis. C'est  18h quand je demarre pour me jeter dans les bouchons du soir de Perpignan. Je m'en fous, j'ai le temps. Tant mieux d'ailleurs car la traversée de Montpellier a été ultra pénible, accident et bouchons, c'est une plaie cette ville ou tous les coups sont permis. Je casse la croûte tranquille à Gallargues et je finis par arriver un peu après 22h à Aix. C'est drôle parce que ça faisait des années que j'avais plus foutu une roue ici, et c'est toujours aussi pourri, absolument rien n'a changé en 7 ans, mis à part le fait qu'il faille se vetir en fluo. J'essaie de pas bener mes palette europ de citrons de 2m60 de haut, je vais ensuite commetre l'erreur de me garer sur le parking de la base, ou j'assiste médusé au ballet des livreurs de supermarché. Et ben, je peux l'affirmer ici, le materiel est costaud. Ripages en tout genre, gros coup d'accelerateur dans tous les sens, et fin du fin, le mec qui pisse sur sa roue pendant que ses collègues viennent lui serrer la main. Sans doute des mecs qui demain donneront leur avis sur le transport international sur TF1 ou M6 ! Autant dire que j'ai pas dormi beaucoup entre les hurlements primaires, et les rugissements des R440 et autre Stralis...

    Mais bon, le transport est une grande famille pas vrai ?

     

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  • Hace frio
    C'est ici que sont stockés les Rafale
    N86...
  • Vendredi 20 Février 2015
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    En partant à 8h ce matin, après une courte nuit mémorable, ou en face de moi j'ai vu un type mal atteler sa remorque et recommencer la même erreur après avoir passé une heure à mouliner, en partant à 8h d'Aix, je savais que je ne serai jamais à 8h à Orange ou j'ai RDV pour charger. D'ici j'ai le choix : Les bouchons d'Aix, ou les bouchons de Vitrolles. Va pour les bouchons de Vitrolles, j'aime bien la D9, c'est plus touristique. Vu que je suis extremement en retard, je m'arrête dejeuner à Vitrolles, elle paye pas de mine la station, mais on y sert un café au comptoir, et la serveuse bien rigolote, et moi j'aime bien rigoler alors ça tombe bien.

    Arrivé au chargement, je m'excuse pour le retard, mais ils s'en foutent, ou ils étaient au courant. Quoi qu'il en soit, je suis chargé en 74 minutes, et le plus incroyable de tout ça, c'est que j'ai terminé la semaine, j'ai plus qu'à rentrer ! Je me pince tellement c'est incroyable, je suis pas habitué. Je musarde un peu sur la N86, il y a du soleil, c'est beau, c'est l'ardèche.  13h14, je suis à la maison, avec tout juste 2900km, j'ai honte ! Shame on me !

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  • St Etienne, une des dernières villes ou circulent encore des trolleys avec Lyon et Limoges
    Elle me fait flipper cette turne
    Du lourd !
    Et du super lourd !
  • Lundi 23 Février 2015
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    C'est qu'il en faut de la motivation pour un RDV à 7h30 à St Etienne. Il faut déjà commencer par braver une petite brise matinale bien frisquette pour sortir de la maison, grimper dans une cabine toute froide. Ah que j'étais bien dans mon plumard conjugal ! Mais voilà, j'ai pas gagné au loto vu que j'ai pas joué, alors faut aller au turbin et pi c'est tout. Un matin de rentrée comme tous les matins sur la N86 encore deserte. Sur l'A7 c'est déjà rempli de camions, je suis noyé au milieu d'un flot de gars qui doivent pour la plupart être dans le même état d'esprit que moi ce matin. Je me plainds pas plus que ça, je vais sur St Etienne, c'est mieux que Corbas ou St Priest ou Jarrie. En distance c'est kif kif, mais au moins ça roule tranquille mis à part la pluie et les 0° prudence. Dans l'autre sens, c'est déjà le bronx, ils ont la foi les 42 et les 43... De mon côté je déboule à 7h au centre commercial, pile poil en même temps que le responsable, il me déplombe (enfin pas moi, la semi) et je peux plonger au plumard, le dechargement commence à 7h30 8h le temps de faire de la place, vas y mon ami, fais ta vie de receptionnaire.

    Le temps de vider, il est déjà 9h, mais j'ai pas de boulot, je dois attendre. Vu que je gène pas, je reste à quai. 30 minutes plus tard, j'ai une palette à prendre à Andrezieux. Je bouge pas une oreille, je fais mes 3h à quai. Nanméo ! Une fois que je me suis décidé à bouger et faire les 17km qui me separent d'Andrezieux, j'ai une divine suprise, un complet pour Mollet à Andrezieux aussi. Je me dis que ça va être simple avec ma palette, mais on vera bien. Bon, ça a été vite fait, y a eu une erreur, le client a confondu Mollet et Rochefort, c'est vrai que ça s'écrit presque pareil. Du coup, je suis comme un idiot, et je descends sur Givors ou je debarque trop tard pour charger avant midi. Qu'à celà ne tienne, j'ai les crocs, et il tombe des cordes.

    Finalement, à 13h30 c'est reparti, et le soleil a fini par sortir. Je charge 2 clients pour le 78 et le 25, et je file poser ma pauvre palette à Beaurepaire, et en recharger 8 pour le 76. J'ai coupé par Vienne et la montagne, il reste un sacré paquet de neige de ce week-end, vous savez celle qui a tant causé de soucis au skieurs qui aiment pas la neige sur les routes et qui couinent à la télé... Retour au dépôt ou je pose tout et recupère mon frigo à moi. Je me voyais monter sur Paris ou la Normandie, finalement je descends en Catalogne, au moins je suis pas perdu, ou presque. L'amplitude a severement morflée, j'irai pas bien bas le temps de mettre du gasoil et charger. J'atteris sur le parking de Remoulins, y en a bien assez pour le dernier lundi de fevrier.

     

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  • Le jeu encore inédit sur Playstation
    Rue sans nom, batiment sans nom, facil !!
    Bonne idée d'avoir repeint la cour !
    David a transformé son "4" en "R"
  • Mardi 24 Février 2015
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    Ah mais c'est qu'il en faut du courage pour demarrer ce matin. Il fait frisquet, pas un temps à prendre le petit dej en terrasse. 5h20, je décolle de Remoulins pour me jeter sur l'A9 encore à peu près tranquille. Il pluvasse un peu, je m'occupe comme je peux en vidant le contenu d'un sac de Clem, mon jeu favori étant de sortir le fruit en faisant une seule coque. oui, ben, je m'occupe avec des jeux pas chers, il existe pas ce jeu ni sur PS3 ni sur Xbox, et pourtant, il est super. Tu peux recommencer tant que tu veux, à condition d'avoir des clems. Etant donné que je suis pas trop à la bourre ce matin, je stoppe prendre le petit dej à Narbonne, tranquille.

    Quand je repars, il pleut toujours, mais avec du soleil. Il y a tellement de vent que ça ramène la flotte des montagnes jusque sur la côte, c'est zarbi comme truc. Pour changer un peu, et sur les conseils de Ferrol un pro de l'Intermarché, je rejoins Argelès par la côte. D'abord, ça change un peu, et puis ça m'évite la traversée pénible de Perpignan ainsi que la deviation pour travaux à Argelès, et puis j'avoue aussi que l'idée de longer les plages desertes me plait beaucoup. Je suis certain en plus de pas avoir perdu de temps, et je débarque à 9h et des boulettes chez La Sirène. Malheureusement aujourd'hui encore, c'est pas La Sirène qui me receptionne, mais le patron, dommage. 2 coups de hayon plus tard, je ripe diretion Girona. De l'autre côté des Albères, il fait un temps magnifique, comme d'hab. C'est ici à Girona que je pose le plus gros lot, client facile et rapidos, c'est rare. Je rejoins ensuite Vacarisses ou je fais ma 100e livraison de 2015, oui, je compte tout, c'est maladif, et je termine ma super tournée après la pause paella à 15h à Castelgalli juste en dessous de Manresa, c'est joli.

    Maintenant que ma camionette est vide, il faut donc recharger. C'est logique. Me voilà donc parti avec une adresse tordue à la main à Grannollers. Dans l'adresse, j'ai un indice, "à coté de Mogent", je cherche l'adresse de "Mogent" dealer de Fenwick, mais arrivé sur place, j'apprends qu'il y a un autre dépôt à l'autre bout de la zone dans une rue qui a pas de nom, au bout de 15min de tourne vire, je finis par trouver mon client, c'est écrit "a louer" sur la façade. Ici on assemble quasiment clandestinement des presentoirs. 1/2 semi pour 1500kg, et encore. De là, je fonce à la Zona Franca pour completer en groupage, bien sûr c'est le bronx, je sais déjà ou je vais couper ce soir : A QUAI ! A 20h la dernière palette est rentrée, je peux aller me reposer en surveillant les quais d'en face qui ont trouvé une nouvelle vie avec Arcese, du coup, y a du bruit ici, et merde c'est mieux quand c'est vraiment la crise !

     

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  • Tavel
    Supermagnifique
    Duarig Freight Terminal
  • Mercredi 25 Février 2015
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    Tout le monde est parti chez Arcese, il y a plus un bruit. C'est donc l'heure optimale pour partir, 2h45. Je sais, c'est tôt. Mais comme le disait Lao Tseu : "L'avenir appartient à celui qui se lève tôt et se couche tard" j'ai donc un bel avenir devant moi. Dans un premier temps je dois sortir de la Zona Franca et accesoirement de la capitale Catalane, le tout, à la régule, le bonheur. J'ai presque pas vu de grumeau. Presque, il y a toujours ce type sorti d'on sait pas ou qui roule en BM à 70 au milieu, alcool ? envie de suicide ? Je m'expliquerai jamais ce genre de comportement étrange. Ce matin ça roule quand même pas des masses, ce qui n'est pas fait pour me deplaire. Pour me contrarier, il y a tout juste ce satané vent, limite tempetueux une fois sur Perpignan. Heureusement ça ne dure pas et ça se calme à Narbonne, ou je devrais songer à emmenager car je stoppe ici prendre ma petite douchette du matin. Au bar ça se reveille doucement à en juger des yeux tous collés des collègues.

    C'est une belle journée qui s'annonce, j'ai le soleil dans la gueule une bonne partie du matin, comme prévu je passe Montpellier à 8h, et ça commene déjà à être le brin, les travaux et la courtoisie legendaire des Montpelierains n'arrangent rien évidement. D'un autre côté heuresement qu'il y a Montpellier parce que sinon, on s'ennuirait ferme sur l'A9 ! Bien que pas trop lourd, j'ai pas doublé au boeuf, il faisait trop beau ce matin. J'ai eu du blase, il y a embuscade aujourd'hui, faut faire rentrer la monnaie. Un jour, il faudra bien finir par les plastiquer ces panneaux ! Comme prévu, je debarque chez Duarig Global Network afin de vider mon merdier. Je savais encore pas à quelle sauce j'allais être mangé. Finalement, j'échappe à un St Bonnet de Mure/Andrezieux/Gignac. A propos de Gignac tant que j'y suis, si jamais vous devez aller vider dans la zi, il faut ABSOLUMENT passer par la déviation, car sur le mini bout de route interdit, il y a des caméras et ça coute 90€. Si un jour il vous faut livrer chez un des particuliers qui a fait le demande de tout ce bordel, il faudra bien penser à lui laisser son sable, ses moellons ou son colis de sex toy au rond point, il viendra se servir.

    Pour finir, je vais faire l'aller retour à St Egreve pour livrer ce que j'ai chargé à Granollers, ça me laisse même le temps de casser la graine parce que France Express receptionne pas entre 12h et 14h. Pour le coup, ça m'arrange. Retour à Jarcieu city avec 6 palettes pour Castelbisball. Plutôt que de redescendre sur la Catalogne, j'hérite de 3 livraisons sur le 06 pour finir à Genova, ça va me changer un peu. Je passe une bonne partie de la soirée sur le quai, ça bosse, ça tetrise au maximum, ça optimise tout ça est motivant !

     

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  • La Napoule au Pot
    Envie de vacances ici !?
    C'est beau quand on a pas peur du vide
    Il a bien neigé en Ritalie
    Posey
  • Jeudi 26 Février 2015
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    Aie, ça fait mal !!! Oui ça fait mal quand on tombe du lit ! 1h du matin, non mais tu le crois ça ? Y a des matins ou on regrette amèrement de pas avoir fait des études pour être planqué quelque part dans une quelconque sombre administration. Mais non, j'aurai pas le loisir d'hésiter entre l'Ile Maurice et Djerba, ce matin, pour moi c'est la côte d'Azur, mais côté Zones Industrielles. Il faut avouer que ça a aussi son charme. Pendant que le gasoil coule lentement dans le reservoir, je me rends compte que mon ami GPS m'indique qu'il faut 4h32 pour aller à Mandelieu d'ici. 4h32, juste pour faire chier en fait. Etant donné que je crois en ma bonne étoile, je me dis que je serais bazut de pas tenter le coup, d'autant qu'avec 9T dans la semi, je vais pas perdre de temps dans les côtes, ça revient en vitesse moyenne au même qu'avec un 580 Mercedes avec 500kg de charge. Allez, ça va, je plaisante !!! Me voilà donc propulsé sur l'A7 au milieu des légumiers, y a pas de pitié ce matin, je suis pas le seul à avoir le feu au derche... Tant et si bien, que je sors à Mandelieu La Napoule mouillé de chaud avec 4h24 de guidon, heureusement le client est juste après dans la zone, je suis posé à l'emplacement reception, il est tout juste 6H du matin et Cannes s'éveille. J'ai la banane, kiki content, il m'en faut peu.

    Seule ombre au tableau, car il faut une ombre, je pensais que ça attaquait à 7h, mais en fait c'est 8h du matin, doucement, tranquille, zen. A 8h15, enfin, le portail de la reserve s'ouvre, deux gars sortent avec leurs gobelets de café et leur clope, j'apprends en même temps que je dois tout sortir les 17 pal au hayon. Eux grelottent ce matin, moi pas du tout, j'ai un hayon termolactyl. Déjà 2h54 d'arrêt ici, impec, j'attends 6 minutes et je me barre pour un long voyage qui m'amène à Villeneuve Loubet dans la ZI chez un imprimeur. Y a un devers enorme pour rentrer, et il faut faire une savante manoeuvre, moins pire toutefois que certains plans foireux en espagne. Je sors en vitesse les 10 pal de rames de papiers, on finit pile au moment ou le Fenwick tombe en rade de gaz, je l'ai échappé belle, ils ont plus de gaz d'avance ici. Je trace ensuite à St Laurent du Var poser mon dernier lot de medocs, on vide au hayon dans la rue, reception 8h/11h faut pas se louper, mais les gars sont super sympa, c'est bien déjà ! Avant de creer une émeute je replie le hayon et je file direction l'Italie, ça roule nickel pour contourner Nice, en moins d'une heure je suis sous la douche à Vintimille.

    C'est ensuite sous un soleil magnifique que je roulotte au taquet toujours direction Genova sur une des autoroutes les plus belles que je connaisse. C'est vraiment superbe ici, d'autant que le printemps va pas tarder. J'arrive très rapidement sur Genova, et mon stress vient à monter un peu. Génes, c'est joli d'en haut, mais en bas ça donne pas envie. Je me plains pas, sur le plan, ça a l'air simple la ou je vais livrer, je sors à Genova EST, la sortie est une sorte de spaghetti géant pour arriver 200m en dessous de l'autoroute. Mes ennuis ont commencé au premier feu, on un livreur excité m'a accroché et s'est bien sûr barré comme un voleur, ça m'a saoulé. Heureusement c'était assez facile pour aller vider ms 2 palettes de cartouches, mis à part une entrée à la one again qui m'a fait transpirer. Pour finir, j'ai un rechargement demain dans la zone de Alba. Mais j'ai pas de quoi y aller ce soir, tout au mieux m'en approcher d'autant que ça roule nickel pour retraverser Genova. Je finis par me poser après Altare sur l'A6, ouf, journée de ouf, comme j'aime.

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  • Ludo s'en fout, il s'en lave les mains !
    J'ai suivi un Duppessey
    En exclu, la future photo du mois de Ludo42
  • Vendredi 27 Février 2015
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    Il fait un petit -2 ce matin quand je vais prendre le petit dej à la station, tranquille en frissonant. Dans les toilettes, il y a un russe, torse nu qui fait sa toilette en sifflotant, j'ai honte en claquant des dents sous ma capuche et ma grosse doudoune. Quand je decolle, il reste plus que le Russe sur le parking, il doit bien se foutre de ma gueule à l'heure qu'il est. En 3/4h je debarque en même temps que Ludo42 à Cherasco, on charge le même voyage, 66 palettes de pinard commandé par des particuliers via internet à livrer en foulée à St Genis Laval. Du velour ! L'ambiance est excellente au chargement, on rigole bien, ici c'est cool. Par contre il faut montrer patte blanche, photocopie des carte grises et tout, c'est normal, il doit y en avoir pour 3 ronds dans les semis. A 10h on finit par decoller, calés sur le canal 7, the best of the canals. Le GPS indique 4h23 pour rejoindre St Genis, c'est donc même pas la peine de tenter le diable, il faudra caler une 45 au milieu.

    Finalement, et comme c'est pas moi qui commande, Ludo a décidé que le milieu c'est la plateforme du tunnel du Frejus. En bon petit salarié, j'obéis. On avait le choix, panini en Italie, ou bien sandwich Sodedaunat en France. Le choix a été vite fait, encore plus vite fait parce que Ludo m'a obligé à me laisser offrir le casse croute, dès qu'il s'agit de pas payer, je me laisse faire !!! Après une laborieuse traversée du tunnel derrière un Codognotto qui s'amuse à rouler entre 50 et 70, on finit par sortir en trouvant de la neige, bon, pas grand chose et ça se transforme vite en pluie, on ne va pas s'en plaindre. Malheureusement pour nous, plus on approche de Lyon, plus le trafic se charge, on a même droit à un gros bouchon de 6km avant la Tour du Pin, mais ça c'était avant le drame bien sûr.

    On est arrivés tout contents de nous à St Genis, on se voyait vite en deux temps trois mouvements, sauf que... Sauf qu'on était pas programmés. Et là, big stress, gros dégout. Ici y a pas un pet de place, tout est prévu pour les colis, mais pour sortir des palettes complètes c'est plus compliqué, et les chefs de quai eux, sont trop occupés à vider les petits 3t5 qui arrivent, bref on est sans infos, et comme des cons. Finalement, il nous vient l'idée d'aller carrement squatter les bureaux pour trouver une solution. Déjà, la connerie, c'est sûr, c'est pas nous. C'est l'affreteur. A force de coups de fils entre La Hollande, L'Italie, Lyon et Jarcieu, on finit par trouver une solution, on decroche les remorques ici vu qu'elles seront gardées parait-il. Je quitte mon Ludo qui est bien dégouté, et moi aussi, y a jamais rien qui cadre dans ce boulot, y a de quoi devenir dingo. Ludo rentre en solo à Roanne, moi à Jarcieu. En passant à Chanas, je fais un stop chez les Mousquetaires et je recupère en vitesse un frigo chargé pour Kallby en Suède, je sais, j'ai du cul. Pour conclure ce vendredi je termine mes heures à Macon, il faut que je trouve un parking potable à 9h d'ici, merci Google.

     

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  • Brouillard Comtois
    Mulhouse c'est choli
    Ottmarsheim a connu des temps plus animé
    Il faut rentrer tout ça dans un actros !
    Les hollandais rentrent à la maison
  • Vendredi 27 Février 2015
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    Après de longs calculs hier soir, j'ai décidé de monter à l'autohof Maxi à Mucke sur l'A5. D'ici, il y a 690km, même en admettant que ça merde un peu ça devrait passer en moins de 9h. Petit dej light, et c'est parti. Dès les premiers kilomètres, je me sens courbaturé, mal au jambes et au dos, bizarre. Vu que ça passe pas, je crains le pire d'autant que je transpire un peu, on est bien barré là !  Heureusement sur l'A36 ça roule bien, un peu de brouillard, mais rien de bien méchant. J'hésite quand même à passer par Strasbourg et recuperer l'A5 à Baden-Baden, et finalement je choisis la prudence, je passe par Ottmarsheim. Sur l'aire de la porte d'Alsace, c'est déjà le bordel, un vrai squatt ici, je prends vite fait la MAUT, un coup de gasoil au centre routier à Mulhouse, et je passe du côté allemand à midi. Je stoppe prendre une douche bien méritée à Harteim vu que ce matin le chauffe eau à fait game over à Macon.

    Plus je monte, moins je me sens en forme. Du coup, j'ai pas insisté, j'ai bouffé un truc vite fait et j'ai dormi une heure. Au reveil, toujours pas mieux sinon pire. Mais il faut avancer pas le choix. Heureusement ça roule pas trop mal, mis à part un ralentissement à cause des hollandais qui reviennent du ski. Je passe Frankfurt sans encombres et je finis par arriver à Mucke en moins de 9h comme prévu. Il est 19h30, je tente un truc idiot, je vais demander un thé au miel. Bon, le thé au miel c'est pas leur specialité, pourtant j'ai imité l'abeille et tout, mais nein, alors va pour un horrible thé à la canelle. De retour au taxi, je me jette au plumard direct avec un fervex, je vais passer une nuit horrible, je grelote alors que je dors tout habillé en doudoune dans le duvet, je dois me lever toutes les heures pour pisser, bref la galère !