Carnet de bord de Mars 2016 | Partager sur Facebook |
Comme prévu je me reveille grâce à mes 2 reveils à 0h32, c'est dur. Il gèle à -2 ce matin au Bessay, une demi heure plus tard je suis lancé sur l'A6 direction Paris Capitale de la France au milieu d'un troupeau de messagers de la night, ça roule plus qu'en journée ici, et y a pas de cadeau, devant moi il y avait deux gars d'une même boite, il y en a un qui a doublé son collègue et ça a duré ni peu ni assez, tant pis s'il y a du monde derrière, vu que personne à la CB, pas moyen de s'engueuler, quelle époque pourrie ! Après Courtenay, il y a plus personne d'un coup je me suis même demandé si c'était normal, j'ai passé Paris à la régule par la Francilienne et la N118 vu que je suis en ADR, au GPS on perd 6 minutes par rapport au periph, autant dire que dalle ! Je double même un gars de chez Paprec du groupe FDR Facebook. Je me pose taper un petit roupillon juste avant la sortie Evreux, ça fait du bien.
J'avais un peu hésité à garder l'autoroute pour rejoindre Rouen et Caen, et finalement j'ai pris la nationale par Evreux. J'ai eu du bol avec tous les feux au vert pour sortir de là. En même temps qu'on avance dans la matinale de France Inter, j'écoute les points route et la situation va vite tourner au cauchemard sur Paris du fait de la grève SNCF, ça va monter à plus de 300KM de bouchons, j'ai donc bien fait de me lever tôt ce matin ! Ce qui m'inquiète ce matin, c'est surtout la météo, il fait du vent et pas mal de pluie, j'ose pas imaginer ce que ça doit donner sur le Cotentin. J'ai de toutes façons pas d'autre choix que d'avancer, et passé Caen, c'est pire. je me paye une bonne pause café sur l'aire de Cantepie avec une bonne douchas bien chaudas. Je m'étais annoncé pour 14h au client, finalement je me dis que ça doit être possible à 11h, je rappelle, il est OK, alors je fonce face au vent, plus je me rapproche de la côte et pire c'est. Quand je finis par arriver à Dielette, le petit port juste avant Flamanville, c'est carrement l'Apocalypse, et c'est magnifique, l'écume qui voltige on dirait des flocons de neige, les vagues sont impressionantes, c'est pas le moment d'aller se baigner avec sa bouée en forme de canard.
Mais voilà, une fois le frein de parc tiré, je dois faire face à la réalité et affronter à pieds les éléments pour faire les 500m qui separent le parking du poste de garde. AFFREUX ! Je suis pas habitué moi !!! Quand je debarque au bureau, j'ai un gout de mer dans la bouche, il parait que c'est bon l'iode, j'ai eu ma dose. 10 minutes plus tard, j'ai le feu vert pour aller vider, en haut là ou il y a le chantier, le vent est encore plus violent, et bien sûr il faut deux mains pour tenir la porte du camion, la flotte rentre à fond dans la cabine, et la marche arrière pour se mettre en place ça a été une épopée, je voyais RIEN, ça bougeait tellement que j'ai eu le mal de mer en vidant mes palettes ! Ils ont bien du courage pour bosser dans des conditions pareilles les gars. Pour ressortir d'ici, je dois encore descendre deux fois du camion, un coup pour badger et une dernière fois pour aller rendre le badge, et comme je suis bordelique j'ai toujours une deuxième paire de pompes dans le marche pieds côté passager, du coup je descends par l'autre côté c'est abrité vu que le vent arrive par le côté gauche, pas folle la guèpe. Il me reste exactement 23 minutes à rouler pour faire 9h. J'ai un rechargement de patates prévu demain à Lihus dans le 60, d'ici, il faut presque 5h, donc, tant pis, je crame ma 2e 10h et je fonce sur l'Aire de Cantepie, enfin, foncer... Un arbre couché pile juste au moment ou je passe, et evidement obligé de passer dans les branches, et plus loin, des lignes téléphoniques arrachées, bref, c'est la fête ! Je me pose juste avant 14h comme prévu, ouf, impec, je walide ma 2e 11, je suis rincé dans tous les sens du terme !