Hier soir j'ai eu mon rechargement par texto, je me suis amusé à regarder l'adresse et preparer ma tournée, arrivé au rechargement, le GPS m'annonce 9H00 de route. Pile poil ! Mais tout ça, c'est de la théorie, pour le moment, je demarre à 4h ce matin, il y a un bon brouillard, mais c'est supportable à 90. Supportable, mais c'est pas la olympique forme ce matin, bizarre car j'ai bien dormi pourtant. Je peux dire que malgré la vitre ouverte, la musique à fond, une cure de clementines, j'en ai bien bavé pour passer Bologne, j'ai eu l'impression d'avoir rouler au moins 8h, donc dès que je suis tiré d'affaire sur l'A13, je me pose sur la première station, et 20 secondes plus tard, je dors un petit quart d'heure, café, croissant et tutti cuanti, ça va nettement mieux, j'arrive tranquille à Rivigo avec quand même un petit quart d'heure d'avance. Bon, je me suis bien tiré les cheveux pour trouver le client dans la zone, ça m'a finit de me reveiller.

De retour sur l'autoroute, il y a encore et toujours du brouillard, et je vois une arrivée prévue à 11h50 chez mon dernier client à Majano, donc, je passe un coup de grelot, et la superbe secretaire me dit que c'est fermé en 12h et 13h, impeccable ça ! Donc en garçon prevoyant, je prends ma douche rapidos sur l'A4 parce qu'on sait pas trop comment va se terminer la journée. Plutôt que de faire le grand tour par Udine, je coupe à travers champs pour rejoindre Majano, le GPS s'affole un peu, mais pas moi, ça a roulé nickel ou presque, j'arrive à 12h45 à l'usine de peinture à Majano. Du coup, je peux regarder un peu par ou je vais passer pour aller recharger, à Castelcucco dans la pampa au dessus de Trevise. Ici, on sent bien qu'il y a un côté germanique, à 13h le portail s'ouvre et je vais me mettre en place pour vider. 7 coups de transpal et un café plus loin, je fais 1/2 tour et je reviens par la même route, c'est gras, à vide c'est une vraie patinoire. Je dois recharger avant 16h, le GPS annonce 15h41.

Pour rejoindre Castelcucco, ça a été simple jusqu'à Conegliano, ensuite ça a été plus compliqué, je suis bien mon vieil atlas et Google Map, le GPS me fait peur ! D'ailleurs, je me demande comment font ceux qui ne bossent qu'avec le GPS ! En attendant, je connaissais pas le quartier, mais le Veneto c'est vraiment joli finalement. Du temps de Debeaux, j'allais souvent dans le Veneto aussi, mais pas par là, quoi qu'il en soit, petit à petit, je suis arrivé à mon rechargement, dans une immense usine dédiée aux articles de sport, je suis arrivé pile dans les clous, mais avec déjà 9h06 de route, c'est con. Je suis tombé sur un cariste particulièrement mauvais, un type pourtant d'un certain age, mais nul, et à force de le regarder, je crois bien qu'il était juste bourré, et ça a été une épopée de charger avec lui, il a eclaté comme il faut quelques palettes, j'ai mis des reserves et basta. De là, j'ai plus qu'à me rapprocher de Vicenza, par ici, c'est pas les zones industrielles qui manquent pour se planquer au calme, c'est que je fais au bout de 3/4h, à 17h45 j'ai terminé la journée, le brouillard se fait plus épais, bonne nuit  les petits !!

Pas de miracle au reveil, il y a un brouillard à couper au couteau, ce qui signifie que je suis bien en Italie. Comme je suis un garçon respectueux de la RSE en général et plutôt avare en particulier, j'attends bien que mes 9H01 de coupure s'affiche sur l'ecran digital de mon magnifique tableau de rond en ronce de noyer pour decoller, il est 2H46. En 2 minutes je suis sur la 4 voies en consctruction et j'y vois que dalle, il y a des changement de voie, des chicanes et le marquage au sol est un lointain souvenir. Autant dire que les 20km qui me séparent de l'autoroute me paraissent une éternité. Heureusement une fois sur l'A4, ça va un peu mieux, il y a toujours de la fumée, mais c'esttout droit et il y a juste le trafic qu'il faut ni trop dense, ni trop fluide, pile poil. Bien entendu, ça se charge à mesure que se profile à l'horizon la bonne ville de Milano, que je passe à la régule de chez régule à 5H30 je kiffe la life grave du coup ! Ladernière fois que j'ai dû passer ici à la régule, ça doit remonter au siècle dernier LOL. C'est juste avant Rondissonne que je fais ma petite coupurette du 45, café brioche ma ça fait dou biene.

Quand je redecolle, c'est plus pareil, et si j'ai évité la cagade Milanaise, j'ai droit au boxon Turinois, mais c'est pas trop grave ici, juste 10 minutes de perdues. C'est le tarif, y a pire ! Arrêt obligatoire de toutes façons à l'autoport à Susa, et hasard, y a Lionel, un ex Lubac qui se pose pile au même moment avec son magnifique Fh750 à côté de moi, là, je me sens vraiment ridicule à côté ! Du coup, café et papotage au bar vite fait, mais par contre on a  pris la douche en solo, chacun de son côté !!  45 minutes plus tard, Lionel prend le chemin de Parma, tranquillos.

De mon côté, j'ai RDV à 15H30 à St Vulbas, je suis donc largement dans les clous. RAS pour passer le tube du Fréjus, côté frenchie c'est la pluie qui m'accueille. Pour ne pas m'ennuyer je me suis amusé à faire de gros calculs pour rejoindre St Vulbas, ça parait simple comme ça, mais pas si tant finalement, j'hésite je tourne vire, et finalement je me suis décidé à passer par Morestel et Cremieux, je suis pas chargé trop lourd, et puis zoby, j'avais pas envie de faire le grand tour par Satolas, pourquoi pas passer par Fourvière aussi ou même St Etienne ? J'aurai aussi bien pû passer par Montalieu, mais bon, c'est fait. Je pense pas avoir perdu de temps. Je me planque dans un coin pour becter et c'est avec 2h d'avance sur le RDV que je sonne au portail, la miss me fait remarquer que je suis en avance, j'ai marmonné que "ma femme dit ça aussi", mais elle a pas entendu. Elle m'a donné le quai du bonheur : Le 7 ! 1H plus tard, j'ai 66 palettes en moins dans la semi, il me reste 17 minutes de conduite, je vais me garer à quelques rues d'ici, ça manque de place chez St Vulbas, ce soir je rewalide une 11h de coupure, trop hard le boulot !

Comme prévu, grasse mat ce matin, je decolle à 4h30, tout feu tout flamme,oui, enfin là je suis en train de vous jouer de la flûte parce que vu mon programme à venir, je suis assez peu motivé, finalement le seul truc qui me motive vraiment c'est déjà de traverser la magnifique ville de Lyon avant que ça commence à trop rouler, mais surtout de prendre un bon bain à l'aire des routmans à roussillon avant le rush aussi. Je me gare donc en position de "paquet de merde" et je file to the bathroom, c'est tout propre, je suis dans les premiers. De là, je file au dépôt, je fais les pleins, et je suis pile à l'heure pour charger ma première navette.

Aujourd'hui, on est 2 avec Arthur à faire des allers et retours entre l'usine et le stockeur, la journée va être bien longuette, au premier tour j'ai fait une boulette à l'insu de mon plein gré, un cariste vient me taper à porte pour me dire d'y aller, et j'entends hurler, je croyais avoir accroché untruc, mais en fait, il restait un bonhomme dans la semi, ça l'a pas fait rire contrairement à son collègue et la secretaire ! Bref, 3 tours, 10km à l'aller, 8km au retour, comme Arthur sait que je vis dans un departement defavorisé, il hésite jamais à payer son café.

A 15h, je rentre au dépôt, j'ai une 1/2 semi pour Poligny, mais mon complement pour Belleville est encore à....VIC, donc, c'est mort, je suis quitte pour rester ici. Finalement et de manière logique, mon chef à une super idée en refilant le Poligny à mec de Jarcieu, c'est mister Rire et Chanson qui va s'y coller, moi ça sera 4 clients sur le 38 et 73, mais c'est dans la semi de Aurélien qui est encore à vic. Je passe une bonne soirée pizza avec Régis et Morad, on refait le monde tranquille. Aurélien finit par se ramener à minuit, on refait tous les voyages et on refait aussi le monde, du coup, dodo vers 2h de matin... C'est nul !

C'est quand même incroyable d'avoir dormi 4h sur 14h de coupure, faut être ravagé quand même ! Cafédouchaset one again, je décolle un peu avant 7h, j'ai RDV à 8h à la base Confo de St Georges d'Esperanche, et si on sefie à Wikipedia : Jacques de Saint-Georges, né à vers 1230 et mort le 20 mai 1309, est un architecte d'origine savoyarde. Au cours du xiiie siècle, il se spécialise dans la construction de châteaux forts, principalement au service du comte de Savoie et de son allié le roi d'Angleterre, il a vécu au village et doit se retourner dans sa tombe en voyant les horreurs qu'on a bati 800 ans plus tard sur sa commune, de là, je file à Saint Quentin Fallavier autre fleuron du non sens architectural logistique, j'ai 4 palettes à poser, des deguisements made in china qui viennent de GB, c'est normal. Alex dit Malibu12 a les yeux de partout il m'appele sur le canal 19, le canal de tous les routiers qui se respectent et on finit par un café au bar du coin, un ardechois et un aveyronnais au bar qui paye ?? Chacun la sienne, au moins pas d'embrouille !

Je laisse Alex filer vers St Etienne, moi je vais livrer le reste dans un magasin specialisé bricolage à L'Ilsle d'Abau, et je termine avec un dernier client à La Bridoire, je connaissais pas le nom, en fait c'était anciennement Zolpan pour ceux qui connaissent, 2 palettes, ça a été vite torché, mais j'avais rien à rechercher "Attends" donc, j'ai été me planqué dans un ZI voisine taper un roupillon et taper dans la gammelle.

Retour au dépôt tranquille par Les Abrets et  Paladru, lavage, quai, pour m'occuper, et finalement le bon dieu de la logistique me permet de recharger une tournée pour la catalogne lundi. A 18h je décolle tout shuss direction St Peray, il y a pas mal de people sur l'A7, y a des vacances, normal, y a toujours des vacances, et vu les temperatures ça ressemble aux vacances de printemps ! Bon week end les filles, et rilasque, life is short !

Pour le première fois de l'hiver, je pars avec le parebrise gelé, et oui, même chez nous ça arrive ! Je me mets donc en mode ice road trucker, et j'attends en claquant des dents le degel, je ne suis definitivement pas fait pour le grand foid. A 2h30 tel Gérard Lambert, je fais hurler ma mob de 500cv à travers la banlieue de mon village. Dans le quartier ils ont tous les triple vitrage, ils doivent même pas m'entendre en fait, y a que le chien du voisin qui dort dehors, le pauvre.

En 14 minutes je rejoins le fabuleux péage de Valence SUD, péage qui, pour votre information personnelle, a accompagné la plupart de mes rêves etant petit, je me voyais au volant d'un camion prendre le ticket d'entrée auprès d'un manchot, oui, si tu as moins de 50 ans, tu peux pas savoir que c'était des êtres humains, souvent manchots ou borgnes qui donnaient les tickets à l'entrée des autoroute, mais depuis qu'il y a moins de manchots, c'est automatique. Bref, ce matin, je me fais bien chier pour descendre, je m'arrête 3h plus tard sur l'aire de Beziers taper 45 minutes de ronflette, j'étais bien !!! J'ai même dû redormir un petit quart d'heure à Perpignan, c'était hardos ce matin, mais je suis arrivé en même temps que les filles à la douane, impec !

Après un café à La Tortuga, je recupère mes papiers et je repars à 8h30, pile au moment ou se termine une opération coup de poing des mossos sur le parking de la station de l'autoroute. C'est sur les chapeaux de roue que j'attaque ma super tournée, une palette posé en 4 minutes chez XPO à Les Franqueses, de là, je fonce au circuit de Montmelo, pareil, 3 minutes pour poser une palette, impec. Une demi heure de route intensive plus tard et je suis au pied du superbe village de Castelbisball ou se trouve la grosse artillerie de l'industrie catalane, j'ai 18T à poser, pas d'attente, et cariste rapide, 35 minutes pour vider ce qui remet les compteurs à 0. Il me reste juste 2 pauvres palettes à poser et 2 clients faciles, super ce lundi !!! En plus, il fait un super temps avec 20° sur Barcelone, je fonce chez Nissan à la Zona Franca.

Bizarement, le gardien me refuse l'entrée, en principe ici, c'est du velour ; il appelle au magasin, et me parle d'une drôle d'histoire de pompiers qui doivent m'accompagner pour aller vider vu que je suis ADR. Je dois revenir 20 minutes plus tard et me garer à deux rues de là.... Donc j'attends 30 minutes et je reviens, entre temps le gardien a changé il y a eu relève. Il me rejoue le coup du pompier, et je dois attendre, attendre, attendre. J'ai eu beau appeler le contact au magasin, rien à faire, faut attendre, c'est une nouvelle procedure. Derrière y a deux citernes qui attendent aussi, et miracle à 15h le pompiers reviennent de bouffer, ils veulent faire passer les 2 bonbonnes avant moi, j'ai tapé un scandale et je suis rentré en 1er faut pas deconner avec ça. Forcement 15 minutes plus tard, je suis ressorti mais j'ai paumé 2h. Je fonce faire le dernier à St Joan Despi, ça va super vite par contre et dès que je suis sur l'a2 j'appele le client pour mon rechargement, je m'annonce pour 16h30. Il m'a dit 16h30 dernier carat. Mais c'est toujours quand t'es hyper pressé que tu te cognes tous les grumeaux de la planète terre et peut être même d'autres constellations, si bien que j'ai sonné à la barrière à 16h37. FUCK OFF !!!! Reviens demain à 8h30, putain de mierda ! Je me gare donc, vu que je peux rien dire, je fais le point sur les heures : 9h03, re fuck off !

C'est la foire d'empoigne pour rentrer sur le site chimique à 8h30, il faut bien 20 minutes pour que j'arrive à rentrer, au point ou j'en suis c'est pas grave. Heureusement, on vide ou charge pas tous au même endroit. Il y a juste 2 camions à charger avant moi, mais ici, c'est pas trop le problème, ça va pas mal. Le chef des expeditions m'a dit qu'il était désolé pour hier, mais il avait personne pour finir après 17h, je peux rien dire, c'est finalement pas à eux de subir les conneries d'un client de le veille. A 10h et des boulettes, je suis chargé avec 22 IBC, et un peu plus de 20T, c'est donc impeccable. Pour rejoindre Girona, je prends la C25 par Vic, j'aime bien, c'est joli, c'est gratos et c'est surtout bien tranquille par rapport à Barcelone. Il fait juste bien moins beau qu'hier, mais il ne neige pas, c'est déjà ça. J'attrape au vol une cartouche de clopes à la Jonquera ou je decouvre qu'il y a maintenant un Burger King ouvert H24, des fois que tu aies des envies d'hamburger et de frites grasses à 3h du matin, je me pose 20 minutes au calme pour casser la graine juste avant Perpignan sud, et comme d'hab, douchas rapidos à Narbonne.

Cap plein ouest cet apreme, la pluie fait son apparition après Carcassonne. Sur mon itinéraire, il va falloir traverser Toulouse, et il tombe des cordes impressionantes. Heureusement pour moi, c'est encore au vert quand je passe la ville rose à 16h15, juste juste avant le merdier de ce soir qui, vu lamétéo, promet d'être compact ! Je croise Pierrot49 qui doit lui aussi penser la même chose du trafic ce soir. Un peu plus loin, c'est manolo84 qui me fais coucou, et j'échoue avec 4h10 de routas à la dernière station de l'A62, bien qu'il soit encore tôt, c'est déjà plein de chez plein, j'hésitais à couper ici cette nuit et passer Bordeaux à la fraiche, mais finalement j'oublie !

Le célèbre Mouthmouth du forum FDR, me donne un bon plan tranquille parking à Rochefort, et vu les heures qu'il me reste à rouler, je me disque c'est jouable, d'autant que la rocade deBordeaux est au vert de mon côté, c'est qui ne gâche rien ! Et comme prévu, ça passe à donf, après Bordeaux l'A10 et la N10 se separent et tout le monde passe à droite, je suis donc tranquille Emile sur l'A10 jusqu'à Saintes, je suis à la lettre les indications de Mouthmouth pour me retrouver avec 9h50 de guidon dans la zi de Rochefort, c'est tellement tranquille, qu'il y a un trou de balle avec une 206 qui s'essaie au drift en sortie de virage, on sent le type qui est pas bon, j'ai qu'une trouille, qu'il se loupe et qu'il vienne s'encastrer dans mon camion !

Vers les 1h du matin, le pilote de la 206 arrété ses allers retours, soit il est mort, soit il est tombé en panne d'essence, et j'en profite pour dormir jusqu'à 6h ce matin, 3/4h plus tard, je demarre, il y a toujours du vent mais il ne pleut plus c'est déjà ça. C'est dommage qu'il fasse nuit parce que du coup je peux pas voir à quoi ressemble le coin, c'est excessivement rare que je mette mes roues par ici, c'est même la première fois de ma carrière, c'est comme ça. D'un autre côté, ça m'arrange un peu qu'il fasse nuit et pas très beau ça m'évitera de mauvaises rencontres étant donné que le route que je veux prendre à travers le marais est à la fois interdite aux 7t5 et aux ADR, il faut retourner sur Niort ce qui ne serait pas raisonnable du tout et annulerait tout l'avantage d'être passé par La Rochelle. Je suis presque soulagé quand je reprends l'autoroute direction Nantes. 

Arrivé sur le periph tous les indicateurs de trafic sont au vert, il n'y a que ma jauge à gasoil qui frôle le rouge, et comme la nature est bien faite, il y a une TOTAL Express sur la rocade, donc, j'hésite pas 5 minutes, je fais le plein vu le prix, j'en profite aussi pour m'envoyer un café derrière la cravate, car je roule en cravate, ça fait plus serieux. En repartant, un FH me barre volontairement la route, mais par chance il descend avec le sourire, c'est Thierry du forum FDR, dommage à 2 minutes près on prenait le café, tant pis, ça sera pour une prochaine. Je passe Rennes comme une flower, mais je sens bien qu'il va me manquer deux ou trois minutes pour arriver en 4h30 à Dinard, donc je coupe 30 un peu avant St Malo histoire d'être réglo.

J'ai bien fait de pas prendre de risques, j'ai pû trainasser un peu, et de plus, je ne suis rentré qu'à 13h30 dans l'usine. Accueil super sympa, cariste sympa et rapide, bien bien, rien à dire. Une fois vide, j'ai 22 palettes à charger à St Malo, mais c'est prévu que demain matin, donc, pas folle la guèpe je profite de la douche de l'usine avant de tanquer de longues heures. Malgré tout et n'ayant que ça à foutre, je tente le coup quand même pour charger un produit local : de l'eau de mer, enfin de l'eau de mer serieuse qu'on se met dans le pif quand on est balade. Le cariste trouve ridicule de me faire attendre demain alors que c'est prêt, donc, il me charge et feu action ! Pour une fois, vu que j'étais pas loin du centre ville j'aurai eu le temps d'aller faire du tourisme, mais ça sera pas pour aujourd'hui.... J'ai encore un complement à 80km d'ici à Yffiniac, mais là, par contre je vais devoir attendre demain milieu de matinée, je charge un groupe electrogène neuf mais pas encore monté à cause de la tempête le container a pris un gros retard, par chance il y a un grand parking calme juste à côté, j'espere qu'il y aura pas un cul terreux pour faire du drift par là !

J'ai veillé tard hier soir en enchainant les parties de Cities In Motion, jeu débile mais qui fait bien passer le temps. Et j'avais programmé une grasse mat, mais Lagaffe ne l'entendait pas de cette oreille, puisqu'il m'a envoyé un texto à 8h.... A 10h comme prévu la veille, jevais prendre des nouvelles de mon groupe electrogène, finalement ça sera prêt à 14h. Jen'ai donc plus qu'à rallumer le PC et attendre en grelotant car, il fait froid ce matin en Bretagne ! 

Pour me rechauffer un peu, et surtout vu que le groupe est pour le 38, je préfère sortir les palettes à Sanofi, il y a de la place sur le quai, j'en profite et puis c'est pas trop lourd et surtout ça me fait un peu d'exercice. A 14h pile, on me charge le groupe, une belle pièce de 1300kg  au tablier et je recharge tranquillement mes 22 palettes accompagné par un chauffeur de chez Sarrion qui lui aussi à pas mal moisi en attendant du fret, je pense que tous autant qu'on est on a jamais connu de periode aussi calme. Ce n'est qu'à 15h20 que j'ai les papiers, je commençais à presque en avoir marre. J'ai pratiquement squatté 24h ici. Du coup, plus le temps de trainer si je veux passer Rennes avant le rush du soir, je profite donc d'admirer le fabuleux panorama BZE (Bretagne zone ensolleillée) en me disant que c'est quand même dommage d'avoir été ici sans avoir musardé dans l'arrière pays, ça sera pour une autre fois ou en touriste. Sur l'autoroute toutes les stations sont en cours de renovation, c'est donc juste après Le Mans que je prends un douche bien pourrie.

C'est sur Chartres que je finis mes 4h30, quel coin pourri, y a de la place à gogo, mais pour garer un pauvre camion, makash, bon heureusement après 19h y a plus personne à king jouet, ça ira bien pour manger un bout au calme. C'est ensuite trés trés calme pour rejoindre Amilly, il y a pas mal de camions arrétés sur le bord de la 154 portes ouvertes, donc sans doute en attente de fret, c'est vraiment la dêche ! Demain sera un autre jour, il faut esperer, je me pose juste avant 23h à Amilly, au calme dans la zone, il fait un petit 2°, brrrr, je suis plus habitué au froid !!

Il fait franchement moche au reveil ce matin, mais c'est vendredi alors, c'est pas le moment de trainasser sous la couette. Je fais 500m et je suis au gardien, je dois attendre le long de la guitoune après être enregistré, par chance il y a une superbe machine à café SELECTA, ici le café est à 10c, la même machine sur l'autoroute donnerait droit à 15 cafés minimum, j'en deduis donc que le CE de Sanofi est au moins 15 fois plus efficace que celui de tous les routiers d'europe réunis ! Au bout d'une demi heure j'ai le feu vert du gardien pour aller m'enregistrer un peu plus loin et enfin pouvoir acceder au Saint Graal qui est le quai n°3. Finalement ça va assez vite pour vider, mais je regrette pas une seule seconde d'avoir remis le groupe electroène au tablier, ils l'auraient jamais bougé ici !!!

Par un miracle incroyable, Noel a trouvé 5m de complement, et par une chance inespérée c'est au sud d'ici, moi qui craignais de remonter sur la capitale... Avant le partir je programme les essuis glace sur force 4, je vais en avoir besoin, il tombe des trombes d'eau sur tout mon trajet à travers la Puisaye, je garde la N7 et je coupe à travers champs, il faut faire gaffe c'est detrempé par endroits, heureusement je croise que trés peu de camions, je debarque vers 11h30 à Corvol l'Orgueilleux dans la banlieue ouest de Clamecy, mais c'est pas prêt, je mets donc à profit les 2h d'attente pour casser la croute et même faire une sieste digestive bercé par le bruit de pluie.

Vu qu'il y a rien de mieux à charger je rentre direction Jarcieu, je passe par Vezelay et Avallon, j'adore le coin ! Les rivières sont largement sorties de leur lit, finalement j'ai un complement à prendre à Chasselay, un colis d'environ 80kg de 1m80 de haut et qui se nomme Arthur. Il a laissé son camion ici pour collage de pub, je le ramène à la kommandur, avant ça, il faut se cogner les bouchons de Lyon et on se radine à 20h au dépôt, on vide tout et je recharge une tournée tranquillos qui me fera terminer sur Marseille lundi, nickel ! 21h40 retour à la maison, IMPEC, il pleut plus ! Bon wikene à tous et bon ski !

Y a des lundis ou je dois vraiment me faire violence pour decoller, ce lundi en fait parti, j'ai eu un mal de chien à me lever ! J'ai pas touché terre ce week-end, si bien que j'ai pas eu l'impression de me reposer, mais la bonne chose, c'est que pour vous mettre dans la confidence, on a bien réorganisé notre forum, et ajouté plein de nouveaux gourrous qui feront le job à ma place !!! La bonne chose aussi, c'est que j'ai trouvé une boite à vitesses pour ma 2cv, et que j'ai tout demonté ce week-end sans rien casser, c'est incroyable non ? A 5h35 je quitte mon magnifique village, trop beau pour être classé à l'UNESCO, et puis y en a tellement qui le sont que ça veut plus rien dire ! 

Ce matin, j'ai une tournée qui s'annonce plutôt facile, et ça tombe vraiment bien. Je pensais être un peu ennuyé pour passer Avignon au niveau des Angles, mais comme un idiot j'ai zappé que c'est les vacances des gosses, donc, il y a personne et je debarque avec un petit 15 minutes d'avance à Beaucaire ; à 8h je decharge mon lot de palox vides, le vent est violent et dans la remorque c'est l'hotel des courants d'air. Heureusement le soleil est de la partie pour ensuite m'accompagner à ma livraison suivante à St Martin de Crau, c'est devenu un copié collé architectural de Satolas et Bonce, le Mistral et le soleil en plus. Je pose 3 palettes de sauces qui viennent de GB, autant dire que prefère pas savoir qui quoi comment, mais j'en veux pas dans mon pain. Il ne me reste plus que Marseille Porte 4 à livrer, il faut prevenir une heure avant, j'avertis et RDV est pris sur le parking à l'entrée du port. A l'heure dite, un gars arrive et je le suis pous aller livrer dans un vieil entrepôt, en 5 minutes c'est fait et je suis vidos, il est 11h. A y être, je vais faire un saut vers l'ancien quai à Transcosatal, ou, jeune je chargeais des complets d'avocats et autres pour la GB ou le Benelux, en me plaçant face au batiment je vois encore les files de camions en attente, et la plupart de ces entreprises ont disparu aussi, Mani, Heppner et tant d'autres, j'entends aussi Armand, l'ancien maitre des lieux, hurler et reclamer sa part du gateau pour te faire passer plus vite, un sacré personnage !

Mais je dois vite ranger la boite à souvenirs et filer chez GEFCO à Vitrolles, sans surprise c'est pas prêt, je dois revenir à 17h, whaoh ! J'ai donc le temps de becter tranquille, et même de faire un sieste magnifique avec le soleil qui vient rechauffer mes orteils. A 18h30 je suis enfin chargé et je peux monter direction Lyon, toujours face à un horrible Mistral, il y avait longtemps que ça avait pas soufflé comme ça, et dans le coin ça peut durer des semaines entières, c'est ultra chiant. Il me reste plus qu'un quart d'heure d'amplitude arrivé à Montélimar, donc pas la peine de forcer plus, je me pose au parking sécurisé, il y a grave de la place même sur la premier parking gratos, à 20h30 en semaine, c'est plutôt rare, mais il faut pas s'inquiter il parait !

Le vent n'a pas cessé de la nuit, par moments j'avais l'impression que le camion allait s'envoler, du coup j'ai mal dormi, c'est rien de le dire, mais je me fais quand même violence pour être prêt à decoller (face au vent) à 6h30, ça roule plus que tranquille ce matin, même en approchant de Lyon, on devrait interdire l'école toute l'année, et on resoudrait les problèmes de bouchons. Je mets double ration de blousons pour descendre ouvrir les portes une fois à Venissieux, ça vide bien plus vite que ce que ça a duré pour charger hier, et heureusement ! A 9h je suis vide, je vais charger chez Marius Berliet à St Priest, 2 palettes de sa bonne huile pour Valdemoro.

Mais avant d'aller à Madrid, j'ai pour mission d'aller à Meyzieux pour attaquer une journée poubelles, je decroche le frigo chez le client, je recupère une taut pleine de caisses en bois à detruire que j'amène 1km350 plus loin pour la destruction, le fait de m'activer autour de la semi me rechauffe à peine, aussitôt vide je ramène la bachée à quai, je reprends le frigo, et hasta la vista ! Il me faut aller à Belleville charger de la matière à detruire dans une grosse boutique de galavanisation, des fûts vides et pleins de merdouilles peu ragoutantes, mais comme c'est la pause dejeuner la bas, je me dis que je devrais en faire autant.

Retour plein sud au taquet, traversée de l'a46 nickel, je suis du coup suffisement en avance sur mon RDV de 16h à salaise pour me prelasser 30 minutes sous la douche histoire de me rechauffer à peine. J'ai bien fait de trainer, il y a un camion qui est avant moi chez le client. Retour au dépôt pour laisser les 2 palettes de Madrid, ensuite c'est feuille blanche, y a rien pour moi, sauf que le frigo qui m'est en principe attribué est là, et je peux donc le recuperer, c'est incroyable, depuis le 15 juillet 2015 je n'y croyais plus ! Régis est là aussi, et comme il est bien vissé, il me paye un kebab à Beaurepaire, j'ose pas lui dire non !

J'ai rien foutu depuis le début de la semaine, il serait quasi temps de s'y mettre. Tout le monde est déjà au boulot ici, sauf moi. Je fais quelques verifs de dernière minutes sur le frigidaire germanique, je fais les pleins, et à priori, tout fonctionne, y a plus qu'à. Mon chef m'a degotté une tournée qui va me permettre de me degourdir un peu les roues, donc, pour attaquer gentiement, je vais à St Clair du Rhône ramasser une pauvre palette, mais ce matin, non seulement ça roule extremement bien, mais en plus arrivé chez le client, il y a aucun camion et la palette est prête à être chargée, de l'aveu du cariste, ils se font chier grave car ils ont pas grand chose pour s'occuper, mis à part surveiller attentivement la pendule.

En principe, ma ramasse suivante constituée d'un lot de pots de peinture ADR frigo à Venissieux est prévue à 14h, mais si ça veut rire, je peux y être pour 11h15. Qui ne tente rien, n'a rien, donc armé de mon téléphone de marque Nokia, j'appele au cas ou ce soit prêt, l'accés étant un peu rock n roll, ça sert pas à grand chose de tenter et d'arriver comme un cheveux dans le potage. Et c'est effectivement prêt. Juste avant je croise Peli avec son magnifique V8 de concours qui me passe un coup de fil, c'est gentil ! Bref, à midi, je suis chargé avec du coup 2h d'avance. Comme je suis en quantité limitée, j'ai même le droit de passer au tunnel, ce qui m'arrange enormement pour dire la vérité, ça roule nickel et j'en profite pour m'arrêter faire un graillon juste avant Tarare.

J'ai toute l'après-midi à rouler aujourd'hui, tranquille, je fais le mimile avec mon frigo de un an qui est tout neuf ! Grosse frayeur malgré tout après Clermont, je doublais un porte voiture dans une côte et d'un coup, le type bidouillait je sais pas quoi et il s'est deporté à mort à gauche, j'ai bien cru que c'était la fin des haricots et que j'allais avoir encore un hayon neuf. Arrêt douche à Bourges trente minutes qui se transforment en plus d'une heure, je suis tombé sur Patrick de chez Jorland et on a un peu papoté, mais c'est pas d'un grande incidence sur mon proramme. Je termine ma vaillante journée de fenenant à 22h après Alançon sur la N12 ou il se met à neiger dès que je m'arrête. Le parking étant en légère montée, j'espere que ça va pas neiger trop fort cette nuit !

C'est le silence de la neige qui tombe qui m'a empêché de dormir cette nuit entre 2 demarrages du Thermo King, la neige n'a pas cessé de la nuit, il y a 3 ou 4 bon cm de neige au petit matin. N'étant pas particulièrement pressé, je me dis que je devrais attendre le passage régulier des saleuses et le lever du jour pour demarrer, c'est chose faite à 8h, forcement, avec mes 400kg sur la selette, ça patine, il y a bien une fonction "ECS" sur le FH, je suis pas certain que ça serve à grand chose, quoi qu'il en soit je roule un peu comme si j'avais un oeuf sous la pédale, cool cool. C'est un peu relou sur les 30 premiers kilomètres, mais il y a vraiment trés peu de trafic pour m'enquiquiner je suis donc zen. Arrivé à Flers, c'est terminé et le thermomètre revient au positif, c'est donc pas negatif. Flers étant une mégalopole particulièrement mal indiquée et de plus en travaux, je suis quitte pour faire le tour du locataire pour enfin me retrouver sur la route de Vire. A 10h je suis en place grâce aux precieux renseignements de stressé71, dit, Ray qui prépare son futur album.

Mon ami GPS m'annonce une arrivée à 11h45 à la célèbre centrale EPR de Flamanville, donc, sachant que je suis prévu à 14h je ne m'affole pas et me paye une pause kawa au Guiberville, 16 minutes pas plus. Au délà, c'est une totale decouverte pour moi, j'ai jamais posé une roue par ici, j'en veux pour preuve, aucun gribouillis sur les pages 28 à 32 de mon Atlas Michelin au 1/200.000e. Le paysage que je traverse après Lessay est vraiment comme j'aime, il y a de grandes étendues, peu de trafic, et surtout c'est magnifique, sauvage, aucune base logistique pour gacher le paysage, par moments au loin on voit le mer et le soleil en plus est de la partie pour ne rien gâcher. J'arrive enfin à l'EPR après avoir passé le superbe petit port de Dielette, mais pas de chances, je voulais faire "THE PHOTO" mais il y a trop de bagnoles mal garées, c'est mission impossible. A tout hasard, j'appelle le client, et il peut venir me recuperer au poste de garde juste avant 13h. C'est impeccable, je peux rester sur place, casser la croute au calme et mettre le frigo sur OFF.

J'ai un rechargement prévu que demain 7h à Argentant, tranquille, pour revenir je coupe à travers pour rejoindre la N13 direction Caen, bonne pioche, il y a une station Esso sur le trajet, bonne douche bien proprette, l'idéal pour un garçon comme moi ! Je passe Caen avant l'heure de pointe et je me ramène chez Motta à Argentant à 17h, garé, journie finite, impeccable !

A 6h je me suis fait violence pour me lever et mettre le frigo en route, j'ai RDV à 7h pour charger, mais il faut avoir la caisse à temperature, j'ai donc juste à appuyer sur ON et attendre patiement que le chef de quai me designe un quai, oui, c'est à ça que ça sert un chef de quai. J'entends les problèmes des uns et des autres internes à la maison Le Calvez pendant que je sirotte mon café, et je me dis que c'est bien pourtout la même merde et la même ambiance pourrie. Finalement, à 7h30 j'ai feu vert pour le quai 3, j'y vais en grelottant, il gèle bien ce matin à Argentan. Je me souviens quand même de ce vieux quai, j'y avais pas mis les orteils depuis pas loin de 25 ans, quand j'étais jeune beau et vaillant avec mon Turbostar36, il arrivait qu'on charge des glaces en Hollande pour livrer ici. Mon voisin de quai quant à lui à des soucis, dans mon retro je vois ses lumières qui s'allument et s'éteignent, je comprends au bout d'un moment qu'il a les batteries HS, mais heureusement, j'ai le prise de hayon et lui un long cable qui permettent de demarrer sans que je doive bouger, le type est à bouts de nerfs, il change ses batteries tous les 4 ou 5 mois sur son FH4, ça fait baliser quand même ! Je comprends mieux pourquoi il est si bien équipé.

A 9h30, je suis chargé, et j'ai plus qu'à descendre sous un magnifique soleil vers le sud. En tenant, une bonne moyenne je devrais pouvoir rentrer en 10h à la maison, même en faisant le crochet au dépôt pour mettre du gasoil et surtout du fuel pour le groupe qui va devoir tourner tout le week-end. C'est vraiment super calme ce matin, du moins jusqu'à Tours, ou là je trouve un peu du trafic, mais pas de quoi fouetter un chaton innofensif. J'ai la chance incroyable ensuite de croiser le fabuleux 164-850 de Samir vers Bourges, et je m'arrête juste un peu après pour me remettre de mes émotions et accesoirement manger chez Giovanni Rana.

Dernière ligne droite de la semaine sous les nuages, et même sous de très légeres averses du neige dans la Limagne, croisette avec Dudu qui revient d'Alsace, il a une très bonne module le gars ! Comme ça commence à être chiant pour rouler vu tous les tocards qu'il y a ce soir, je m'arrête patienter à Noiretable comme ça je passe St Etienne nickel et pijefécomjeveux ! Le temps de passer à la kommandantur et de rentrer, il est déjà 22h, et j'ai encore loupé le bigdil à la télé, mais qu'à celà ne tienne, bon week end quand même !!!

J'ai quand même du bol dans la vie en général, ce week-end, le frigo était chargé en surgelés, et mon voisin, m'a dit, fais toi pas chier y a du 380v ici. Mais voilà, vendredi soir en arrivant c'était pas la bonne prise, donc, samedi on a cherché une autre prise qu'on a pas trouvé, alors, un electricien du bled d'à côté est venu pour voir, puis a fait l'aller retour à Tain trouver ce qu'il manquait. Puis il a tiré une autre ligne plus costaud, et enfin, pile pour l'apéro à midi c'était bouclé, merci Paul Ricard, tu es un dieu qui sait unir les hommes ! Du coup, en electrique ça a fait moins de bruit, mais ça fait du bruit quand même. Ce matin, je décolle à 8h30, je repasse en Thermique et j'ai bien dû economiser 80L de fuel. Si hier on a eu une journée printanière, ce matin c'est pas la même chanson, il se met à tomber des gouttes de pluie de sable, mon pauvre camion ne sera pas resté nickel chrome bien longtemps. Je me radine toujours sous cette pluie grasse à Salon chez XPO avec une heure d'avance, et je pense avoir bien fait. Il faut plus d'une heure pour vider la moitié de la semi.

De là, il me faut livrer encore la base Logidis avec un RDV à 13h. Il y a un moment que j'avais pas pris la 113 à la sortie de Salon, il y a des chicanes et les trottoirs ont été élargis, des feux tous les 200m, une vraie merde. Chez Logidis, il y a la cohue, pas moins de 4 Carrion Roumains, tous en double et tous en cabotage, grosse ambiance au poste de garde, le gardien est à deux doigts d'y perdre son calme. Pendant que j'attendais, j'ai vu Carafon qui a fait mine de m'ignorer, mais j'ai pas oublié de le saluer dignement, un FDR, reste un FDR ! Finalement, je rentre à 14h pour vider avec donc une heure de retard, mais c'est pas de ma faute !!!

Mon rechargement est à Vitrolles chez Boureille Transports, le patron est très sympa, il vient voir de près le materiel, il est fan de Schmitz. Je charge un complet pour un magasin à livrer demain 6h à Givors, ça fait tôt quand même... C'est pour ça que mon chef à changé son fusil d'épaule, il sait trés bien que j'ai pas de fonction REVEIL avant 6h du matin. Je decroche donc le frigo au dépôt et je recupère une bonne vieille KOGEL carrossée Jarjat Made in Ardeche, qui a été chargée pour un groupage Espagne avec 0kg d'ADR, un petit 1/4h de coupure et je reprends le sens de la descente, c'est ma journée A7 liner. Preuve qu'il n'y a pas beaucoup de boulot, en passant à 21h à Valence, le parking de l'Aire de Porte Lès Valence dispose encore de places LIBRES, et ça c'est un signe économique encore plus fiable que n'importe quelle analayse économique de Valeurs Actuelles. Cassage de croute en 31 minutesà la Coucourde, et je termine mon lundi à 23h15 à Nimes Margherites sur un parking quasi vide, c'est IMPRESSIONANT !

C'est encore plus vide qu'hier soir sur le parking  quand je decolle à 8h20 ce matin, disons, que je suis un des derniers à partir, je fais ma feignasse de service, j'adore être dans ce rôle. Il fait certes un peu frisquet ce matin, mais il fait beau, malheureusement ça ne dure pas, après une traversée pénible de Montpellier il fait déjà moche et nuageux, mais je suis bien à l'abris. Quand j'arrive au centre routier à Narbonne, le serveur balaye devant le comptoir, et il n'y a plus de croissants, c'est alors que m'est venu une idée incroyable, en recollant tous les morceaux de miettes de croissants au sol, je pourrais à coup sûr en reconstituer un en entier, c'est vrai, je l'ai pas fait, mais j'y ai pensé, et j'ai honte. Une bonne douche plus tard, je reprends ma folle descente avec ma tautliner de compet qui est balottée par un fort vent lateral jusqu'à la frontière, après ça va mieux mais il fait toujours aussi moche, un peu partout aujourd'hui, les mossos contrôlent les camions, du moins les derniers qui roulent parce que franchement, on est pas nombreux ! Je me permets un crochet par chez Santi Tabacco y Ricardo Servicios et je fonce me rapprocher de ma première livraison chez un transporteur americain à Les Franqueses, il est déjà 14h et j'ai encore rien livré !

Contrairement à mes craintes, ça passe nickel, et je peux arriver pour la reprise chez Bobcat à Martorelles à 20km d'ici.Vu que le Fenwick est on ne sait pas ou, j'ai le temps de faire un graillon en attendant que la gentille cariste remette la main sur son outil. La tournée est definitivement zen aujourd'hui, si bien qu'à 16h je suis à ma 3e livraison du jour à Vacarisses, le soleil est enfin de sortie, en bas sur Barcelone, c'est un veritable nuage de pollution, en repartant de Vacarrisses, je vais faire une belle boulette, je m'explique : En fait pour faciliter les manoeuvres, on roule à gauche donc, je suis bien sagement le marquage au sol, et je suis resté à gauche, y compris dans le Poligono jusqu'au premier rond point, là, je me suis rendu compte que j'étais pas dans le bon sens, je sais pas ce qu'il s'est passé dans ma tête, un bug, je me croyais en GB !

J'ai pile poil les heures, à la minute près pour aller me placer vers chez mon dernier client entre Zaragoza et Huesca, j'avise donc de mon arrivée pour demain, et la cliente m'a demandé de venir à 10h, c'est donc pas utile que j'aille m'enterrer dans son village. J'ai donc juste à rouler avec le soleil en pleine poire pendant de longs kilomètres jusqu'à Lérida ou il finit par se coucher, je passe par Huesca, c'est un poil moins long mais surtout ça fait éviter la dangeureuse N2 et aussi éviter l'Ap2, et puis ça change un peu surtout. Je m'arrête à 15km du client sur une station dans le village d'Almudevar. Par un hasard incroyable, il y a un jeune FDR, Gyslain avec son bon vieux FH480 de plus d'un million de km qui de loin a reconnu mon taxi et on passe un bout de soirée ensemble, il y a vraiment que les montagnes qui se rencontrent pas dans ce boulot !!!

Il est 9h quand je me décide à decoller, avant ça, j'ai quand même été prendre un café au bar voisin, le zinc était plein et j'ai pas eu d'autre choix que d'être le voisin de comptoir d'un guardia civil del trafico, l'endroit est mal famé. 20 minutes plus tard je suis dans la petite rue d'Ontinar, tout petit et pittoresque village d'Aragon. Je livre chez un papy qui revend des noyers Iserois. Il stocke les arbres dans son arrière cour qui est au demeurant innaccessible autrement qu'à pieds, je suis donc chargé de lui faire passer les arbres un par un, et il y a en a un sacré nombre puisqu'ils sont couchés en vrac par bottes, sur 3m de plancher. J'ai compris pourquoi il voulait que je vienne après 9h30, en fait sa fille revient de l'école et peut nous aider. Il faudra quand même une grosse heure pour tout sortir, dans la poussière et la bonne humeur quand même. Le papy a du savoir vivre, je suis reparti avec une bouteille de La Rioja et une de champagne d'Aragon, j'ignorais qu'ils faisaient du Champagne ici, ils doivent trembler là bas à Epernay !

Retour à vide à Barcelone, plus précisement à Vacarisses, le hasard de l'affretement fait que je reviens pile poil sur mes pas. C'est le moment de voir qui de la carte ou du GPS a raison, alors je reviens par Zaragoza et l'autoroute, du moins, jusqu'à Fraga. Comme les jours précédents, il y a vraiment peu de camions, depuis l'autoroute, je vois la N2 et on est loin des colonnes de PL qu'il y a eu à une époque, Le Mirador Del Ebro a fermé aussi.... Il se passe un truc en Europe, mais quoi ?? Quoi qu'il en soit ça n'affole pas la Guardia Civil qui contrôle à tour de bras, aux péages et un peu de partout, il faut raser les murs. J'ai hésité à m'arrêter bouffer avant Vacarisses, mais en arrivant la bas à 14h30, je me suis dit que j'aurai largement le temps en attendant la reprise, sauf que, incroyable mais vrai, je charge dans une grosse usine de plastique, ouverte de 8h à 20h non stop ! De plus, il y a pas d'autre camion en attente, une demi heure plus tard, je repars avec 12T de plastique en big bag. Destination suivante à Parets Del Vallès ou je dois charger 10pal d'accessoires pour la ventilation, je me dis que je casserai la croute la bas en attendant qu'on me charge. A peine arrivé on me donne un quai, et ça charge, j'ai juste attendu à peine pour les papiers, et le tout à pris 30min ! C'est la grande forme en Catalogne aujourd'hui... Il me reste 1,20M de plancher, mais le chef m'a dit de remonter, alors, j'écoute le chef, et je remonte jusqu'à Figueras.

L'avantage à Figueras, c'est que non seulement il y a des chiottes propres et des douches en nombre suffisant, mais qu'en plus on y mange bien et surtout quand on a ENVIE, du coup je me suis fait un dejeunergoutersouper à 18h, tranquille ! Comme j'avais pas la pression, j'ai pris mon temps, pris mon petit café, tranquille zen decontrasté. En repartant, il me restait 2h56, si ça veut rire je peux arriver à Nimes, mais ça a pas rit. Déjà je suis tombé derrière une colonne avec au bout un pur chiant dans la descente du Perthus, on est tombé à moins de 50 à un moment donné, j'ai perdu mon calme et j'ai doublé tout le monde, derrière ça a suivi aussi, je me sentais moins seul ! Parce que le soucis, c'est qu'après le péage il y a toujours ces satanés travaux et on peut pas doubler jusqu'à Perpignan, c'est loin Perpignan !! De toutes façons, l'A9 n'est qu'un vaste chantier, je parlerai même pas de ce type du 34 en Ford Focus qui a emmerdé la planète entière sur la voie du milieu pour traverser Montpellier, de quoi rentre hysterique un moine boudiste !!! Resultat des courses, j'avais 3h00 en passant à Nimes, j'ai donc continué histoire de flinguer une 10h de guidon aujourd'hui, pas envie de couper à Mornas, mais trop court pour arriver à Montélimar, j'ai sorti le plan B pour me poser tranquillos dans la fabuleuse zone logistique de Bollène, OKLM comme disent les moins de 46 ans !

Parce qu'il faut bien se remettre au travail à un moment ou un autre, je demarre alors qu'il à peine 8h30, j'ai trés mal dormi, je sais pas pourquoi. Ce qui est certain, c'est pas à cause du surmenage. C'est piano piano que je rejoins l'A7 par la fabuleuse N7 jusqu'au péage de Montélimar sud, je fais en fait super gaffe aux big bag, j'ai moyennement envie d'en verser un, bien que le plastique soit fantastique au point d'être assez stable. La pluie me tient compagnie après Loriol, et plus je monte et pire c'est. J'ai même droit à un véritable déluge sur Lyon, par une chance incroyable, ça se calme un peu au moment d'ouvrir les portes chez le client à St Laurent de Mure. La livraison est une formalité, et je peux continuer ma tournée pour rejoindre Manziat, haut lieu de la culture du poireau, mais aussi de l'industrie plastique puisque je dois livrer 12T de plastique, et non pas de poireau. Il y a bien eu des essais pour fabriquer des genolènes à base de poireau, mais ça tient pas le choc longtemps. Entant donné qu'à Manziat on mange de 11h30 à 14h, j'ai le temps d'aller me faire une séance d'hydromassage avant d'aller à Manziat car j'ai mal au dos au centre routier de Macon.

Comme prévu, le cariste arrive à l'heure, à 13h54 il est déjà sur son chariot, c'est pas des feneants à Manziat, rien à voir avec les caristes de Feillens !!! En une demi heure c'est torché, les big bag ont pas bougé d'un poil. Je quitte donc Poireau city, ou j'ai plein de bon souvenirs de mon époque DL, mais je reste dans le departement 01, pour rejoindre un tout petit village au milieu des carpates bressanes à Villerversure, le coin est vraiment trés joli, je charge juste 3 palettes de plastique pour la GB, c'est pas lourd, dommage, ça glisse un peu dans le quartier, les routes sont boueuses un peu comme au moment des betteraves dans le nord. Je sais pas trop par ou passer pour recuperer l'A42, le GPS me dit bien de retourner vers Neuville sur Ain, mais j'ai pas trop confiance vu la carte non plus, j'assure le coup, je repasse par Bourg, d'autant qu'il y a un nouveau bout de rocade bien étudié pour une fois.

J'avais RDV à 17h à Thil pour charger un big climatiseur, je le savais pas que j'avais un RDV, mais j'étais à l'heure. C'est juste un colis que j'ai à charger, mais un colis de 7T et 10m de long par 2,5m de haut et 2,40m de large, autant dire que je ne suis pas venu pour rien. Je balance les 3 palettes de GB au cul, et le temps de tout préparer, ça charge avec 2 gros elevateurs en même temps, les caristes ont plutôt interêt à être bien coordonnés vu la taille du bébé et son prix sans doute aussi !! Comme il y a plus grand chose à charger sur Lyon et que surtout j'ai pas la place, je rentre au dépôt. Mon alarme gasoil s'est declanchée vers Manissieux, et là, j'ai serré les fesses jusqu'ua dépôt, parce qu'une fois que mon alarme s'affiche le litrage baisse à vue d'oeil et ça fait flipper, j'ai quasi plus touché à l'accelerateur ! Il m'annonçait 90L restants à Manissieux, je me suis posé à quai à jarcieu avec 40, 60km plus loin ! Ce soir je walide ma 2e 11, impec de Balhsen !!!

Il a bien gelé ce matin, l'hiver est en retard, mais il faut quand même travailler et braver le froid piquant pour aller rejoindre la machine à café. J'ai 3 palettes à larguer sur le quai, ce qui laisse le temps à mon chef de se décider pour la suite, il me faut reprendre une taut mais vide, comme ça il sera plus facile de charger. Je devais prendre un Schmitz mais elle est coincée par d'autres remorques, alors finalement je prends un Curioz et comme je suis un garçon prévoyant je rajoutepas moins de 830L de gasoil, ça devrait suffire pour faire une tournée de ramasses sur le 42.

Première étape dans une zone industrielle toute neuve, et mal indiquée à Sury Le Contal, l'usine expedie d'énormes palettes d'isolation, ça charge rapidos, RAS.En même temps, je découvre que la 4 voies passe juste à côté, moi qui suis venu à l'ancienne par Bonson, j'ai plus qu'à tester ce nouveau bout de 4 voies pour monter sur Feurs ou je dois charger 5 pal de caramel pour la GB. C'est dans Feurs que mes emmerdes ont commencé. L'usine se trouve en face de la gare, mais la rue par laquelle je connais est disons barrée pour travaux, et je suis la deviation PL, au bout il y a 2 voiture extrement mal garées qui m'empêchent de tourner, ce qui m'oblige a aller expliquer aux 3 caisseux derrière qu'il va falloir reculer aussi. C'était rigolo, le type juste derrière avait la trouille d'ouvrir son carreau, mais en prenant une voix toute douce de docteur qui parle à un enfant, il a compris, j'ai pû passer par une autre rue et enfin acceder au client ; j'ai bien fait de venir, mon lot sera prêt le 1er avril. Bizarement, mon chef a pas voulu que j'attende, et je reparti à St Galmier prendre 3 palettes de biscuits pour Girona.

Après un cassage de croute, je vais completer avec du groupage pour la GB à St Etienne et je ramène tout ça au dépôt. Pendant que j'attends un lot pour pouvoir me casser, Alain et Philippe font mumuse avec des batteries pour faire demarrer le N88, il demarre finalement au quart du tour et fait un bruit magnifique !!! Patrick est arrivé juste au moment ou je devais aller monter dans le 88, ça sera donc pour une autre fois, je prends mes palettes, je me cale au lavage et à 19h51 je suis à la maison afin de goûter un repos gravement mérité non ???

Y a rien de tel pour me mettre d'une humeur massacrante, c'est le Mistral. Et ce matin, quand je sors de ma maison surchauffée, il est déjà bien violent, choc thermique garanti ! C'est donc en claquant des dents que je rejoins ma camionette qui trepigne de se rechauffer un peu aussi, il est 4h52. 8 minutes plus tard j'ouvre ma session et ma semaine est officielement commencée. Hier après-midi, je bechais mon potager j'étais en mode paysan ardechois bio, me voilà transformé en bête à bouffer du gasoil, on me suit avec mon empreinte carbone, mais bon, grâce au Mistral qui me pousse je consomme pas trop quand même. Ma première livraison est prévue à 9h à Mauguio, aux heures creuse, il doit falloir une peu plus de 2h30 pour y aller, mais pour éviter le rush du matin, je suis parti tôt, sauf que c'est encore les vacances scolaires sur le 34 donc ça roule nickel. Il y a tout juste la place pour me positionner le long de la mini cooperative ou je dois vider, par chance il y a une boulagerie ouverte juste à côté et du café.

J'ai un moment carressé l'espoir pour que ça ouvre avant 9h, mais non, le gars est arrivé à 9h pile. Et j'avoue qu'il m'a fait de la peine. J'ai vite compris que j'allais galerer pour livrer au hayon ses 8 palettes de terreau, il y a un chemin pourri, et il faut poser les palettes tout du long, le gars m'aide quand même à pousser les palettes, j'apprends qu'il a 68 ans, que sa femme s'est tirée et qu'il est grave dans la merde à tout gerer tout seul ici. Comme j'ai bon coeur, j'ose pas ronchonner et je fais tout ce que je peux pour rendre service. Mine de rien, ça m'a pris une heure, parce qu'entre temps il y a des clients qu'il faut servir, si bien que quand je remonte dans le camion, je suis déjà raide et j'ai déjà plus 2h38 d'arrêt, autant aller me faire payer le café et attendre 22 minutes supplementaires pour faire 3h. Quoi qu'il en soit ça me met pas en retard, mon second client ouvre à 13h à Perpignan et le dernier à 13h30. Au poste il y a alerte générale sur le tracé sud de l'A9 ou le vent souffle avec violence, je suis rapidement fixé, et ça souffle tellement que je sors par la N9 qui est en principe moins exposée que l'A9. Il y a un paquet de camions en detresse, j'ai même un moment donné croisé un Mauffrey à vide dont les 3 essieux ont decollé, IMPRESSIONANT !

Je commence avec 3 palettes de liner pour piscines, que je vide à quai, impec, puis je vais rue Marius Berliet juste à côté livrer 11 palettes de polystirène pour l'isolation, on vide à l'abris tellement ça souffle, j'avais surtout pas envie d'ouvrir les côtés. J'ai pas le temps de trainer, je dois recharger à côté de Grannollers avant 17h, le vent se calme enfin après la frontière espagnole, et il fait presque beau quand je debarque à Les Franqueses, vu l'heure ça traine pas, en moins d'une heure je suis chargé, bien lourd, je m'envolerai pas pour remonter face au vent... Je prends le temps de faire un crochet par chez Santi qui a la grippe histoire de lui acheter un paquet de clopes, et je termine ce 29 fevrier memorable sur le parking gardé de Padrosa, histoire de faire une bonne nuit sereine.