Carnet de bord de Janvier 2016 | Partager sur Facebook |
Quand une année demarre avec le décès de deux stars aimées par la plupart d'entre nous, c'est bien difficile de souhaiter une bonne année à tous ceux qu'on aime, je suis pas supersticieux, mais on le deviendrait à moins ! Mais d'un autre côté, je ne voudrais pas deroger à la tradition : BONNE ANNEE, BONNE SANTE, BEAUCOUP DE BONHEUR à vous tous, même aux cons, à tout le monde et du fond du coeur, parce que finalement, qu'on soit un sinistre connard ou le plus gentil de planète, on reste des êtres humains et à ce titre on a le droit à un peu de bonheur aussi ! Je ne peux pas faire de jeu de mot débile ce matin, car je ne suis pas parti de bonne heure justement, mais à 7h, donc tard, mais tranquille. Il fait toujours aussi doux, mais humide, ce qui rend la chaussée ardechoise particulièrement grasse et glissante. A 8h je suis en place chez le client à Agnin, et 20 minutes plus tard, je suis chargé pour Arras, en surgelé pour livrer demain à 11h. Je commence l'année, donc bien tranquille, mais mon chef lui, ne l'entend pas de cette oreille, je vais donc au dépot faire un mimi à tout le monde, mais surtout pour decrocher.
Je repars avec la semi ELF, et j'aime pas plus que ça me ballader avec cette remorque. Je vais pas loin, c'est à Chanas que je dois charger 14 palettes de pulpe de fruits frais. Si la commande est prête et déjà sur le quai, il en va pas de même avec les papiers, le "global network" a du mal à fonctionner, et ça fait que bugguer entre ici et le donneur d'ordre si bien qu'ils ne peuvent pas sortir les étiquettes à code barre des palettes, et que donc, je suis contraint d'attendre, 2h au final pour finalement revenir au dépôt. Entre temps, ça a rechangé, je vais plus à Arras, mais je garde le lot pour la GB, bon. Etant donné que j'ai le temps et que la semi LA MESANGE est là, je pose tout à quai et je decroche rapidos. J'attends de toutes façons un lot que m'amène Alain et qui ira au tablier, donc, j'ai pas vidé pour rien.
Quand Sveltesse26 se radine, il a comme moi été ébloui par le N88 qui traine dans la cour avant son départ vers l'Afrique, on a pas pû s'empêcher de faire les cons autour, par chance il ne demarre pas ! On se contente donc de faire comme quand on était gamins, en se posant au volant "pour de faux !" A 14h30, je me décide quand même à partir après un bon petit lavage de rentrée, le soleil est à nouveau de la partie, mais je suis à peu près certain que je le verai pas beaucoup cette semaine. Je fais quand même un crochet shower à Mâcon histoire de pas perdre les bonnes habitudes, et ensuite il me reste plus qu'à rouler tranquille jusqu'à 22h. La nature est bien faite quand même parce que ça m'amène pile sur le parking le plus tranquille de planète terre, le long de la N44 mais pas trop, à La Chaussée sur Marne, c'est magnifique !!!
A 7h, je me décide à quitter le magnifique village de la Chaussée sur Marne, c'est tout rikiki mais ça doit être connu, il y a un Hotel Restaurant maousse à l'entrée. 2 minutes plus tard je suis sur la RN44 ou le Marnais moyen est déjà en route pour une journée de 7h de travail. Pendant ce temps, le radio egraine son lot de mauvaises nouvelles et de mauvaises perspectives, c'est deseperant ! Pourtant, Ebola a été vaincu, et jamais le taux de scolarité dans le monde n'a été aussi élevé, ptin, ça remonte pas le moral comme info ça ?? C'est quand même autre chose que la dernière petite phrase insignifiante d'un quelconque homme politique vereux non ? Une fois de retour sur l'A26, c'est tranquille, je peux à nouveau me deshabiller et partir me recoucher, y a rien à faire, et rien à voir. 3h plus tard, le reveil sonne, je me lève d'un bond, je suis arrivé à DELTA III, à la Total Access, je vais donner ma carte, mais y a rupture de gasoil, merde, c'est pas souvent que ça arrive ce genre de plan, et il faut que ça tombe aujourd'hui. La gerante me propose de laisser le camion là puisque je veux couper 45 et aller sous la douche en attandant, mais c'est sans compter le passage de Matt59, mon vieux copain de Trucker59, café obligé et le temps de me retourner, qui c'est qui arrivé, Mister STIES en personne ! Bon, du coup, la coupure de 45 va vite passer, et le livreur de gasoil, lui n'est toujours pas arrivé...
Donc, comme les copains ont du boulot et que moi aussi du coup, on se quitte bons amis, et je reprends la direction de Calais. Sur les conseils d'un angoissé de service de Macon qui se prenomme Régis, je vais prendre le gasoil à la station Leclerc de St Omer, ça fait un leger crochet, mais je me vois pas m'arrêter mettre du gasoil à Calais. Faut pas être trop fou quand même, d'autant qu'aujourd'hui, les clandestins vont de plus en plus loin de Calais tenter leur chance, j'en ai vu ce matin au niveau de la Shell avant St Omer, soit à 50km du port. Aujourd'hui, c'est malgré tout assez calme pour rentrer sur le port, y a les flics de partout, et vu leur équipement, ils sont pas la pour rigoler, en tous cas, ceux d'ici font moins les cadors que ceux de mon quartier, enfin, du temps ou il y avait encore la gendarmerie à St Peray... Comme d'habitude ça bouchonne à la P&O, alors, un coup de folie je suis passé par DFDS, sur le papier, j'ai juste 2h d'attente, je prends ! Le dernier coup en ADR j'ai laissé passé 2 bateaux de la P&O, donc ça revient au même.
Finalement, le départ de 15h30 s'est transformé en un départ à 16h15, dans un bateau qui faisait une ligne je sais plus ou entre le nord de la GB et la Hollande, le bateau est defoncé ! Pour aller au bain, on nous donne des clefs de cabine et un rouleau de PQ qu'on doit ramener (les feuilles propres bien sûr, les autres faut les jeter ou les garder)... Sacré organisation, par chance j'ai embarqué premier du coup, j'ai pas attendu. Du coup, le traversée était si longue que j'ai même eu le temps de faire une mini sieste, ça bougeait un peu aujourd'hui. Au final, c'est à 18H que je deboule à Dover, il pleut comme vache qui pisse, si fort qu'on se croirait au milieu d'un orage entre Montelimar et Pierrelatte, c'est pour donner un ordre d'idée. Par un miracle incroyable, j'ai eu 0km de bouchon ce soir, j'ai roulé au taquet de partout. Sauf au Dartford pour montrer patte blanche au bureau des escortes (pas girl du tout) avant de passer sous le tunnel... Ensuite, M25, M1 tout shuss ! J'ai pile poil de quoi me poser au truckstop de Rugby, sauf que... Sauf que c'est déjà full à 21h30, impossible de rentrer, j'ai plus qu'à me rabattre sur une place en vrac le le long de la nationale dans la ZI. Je savais que c'était hier que j'avais fait ma meilleure nuit de la semaine !! FUCK !
Comme prévu, la nuit aura été agitée, bercé par le passage des camion à moins d'un mètre de ma cabine, c'est vraiment génial. Mais, c'est pas grave après tout, y a pas mort d'homme. On voit juste là toute la considération qui est reservée aux conducteurs routiers de la perfide albion. Ce matin, je joue avec la roulette russe, mon premier client est à une petite heure de route d'ici, mais sur le papier j'ai RDV à 15h, 16h pour nous. Le client suivant est à côté de Liverpool, donc, même si je livre à 15h, ça sera toujours trop tard pour le livrer le second, donc, avant toute chose, je me dirige prestement chez Eddie Stobart à Rugby histoire de prendre une shower avant de réalement debuter ma journée de stakanoviste de la route. Comme prévu, je vais mettre une petite heure pour rejoindre Syston dans la banlieue de Leicester. Pour aller chez le client, y a un pont à 4m, je tente et ça passe, juste, mais en baissant ça a bien passé. Pour trouver le bon batiment, il faut aller à la boite à lettres, y a rien de marqué, du coup, j'ai fortement ralenti la circulation le temps que j'aille voir à pinces. Mais ça c'est pas grave. La fille de la reception est surprise, elle attendait les palettes pour 15h. J'ai pris mon air con habituel et finalement ça les arrange, donc, la nenette enfile sa parka fluo et vient me bloquer le trafic pour que je puisse rentrer, c'est pas la classe ça ??
Je repars donc de là, avec 7 palettes en moins, et une demi journée de gagnée, y a bon Nesquick !!! Comme je suis pas joueur, pour repartir, j'ai pris la route des plus de 4m, un vrai labyrinthe, et puis j'ai pris plein ouest direction Stoke On Trent pour finalement arriver à midi dans une pauvre zone industrielle à Rainford, pile pour la pause dejeuner, ça tombe bien j'ai la dalle aussi, et il fait un soleil magnifique on se croirait au printemps... A 13h les caristes reviennent, un coup de quai, 3 coups de clarck et venga, je vais retraverser la pays plein est cette fois-ci. Depuis ce matin, je vois des panneaux M60 coupée, mais ça me parle pas, moi je prends la M62, sauf que heureusement que j'ai eu la curiosité de regarder, le M60 c'est le periph de Manchester qui coupe la M62 en deux, pinaise... Je suis donc quitte pour bien 20km de detour par le sud de la ville, tout le monde passe par là et forcement c'est vite la misère, mais heureusement c'est encore pas l'heure de pointe, si bin que je debarque sur York relativement tranquille, tout autour c'est inondé, comme ils l'ont dit à la télé, et le soleil, lui, il a disparu au sommet de la M62 avant Halifax, ici, il drache encore.
Pour la 3e fois aujourd'hui, je prends l'air benet, et ça marche ! La fille à l'accueil est super gentille et polie, quand elle annonce mes 14 palettes de concentré de fruits à vider, il balance d'horribles jurons, elle me sourit poliment genre "fais pas attention, il est con comme un balai" L'effronté va donc devoir me vider puisque c'est miss sourire la chef, j'avais une palette europ explosée, la j'ai cru qu'il allait manger son Fenwick ce gros porc ! Et puis au final, il a bien été obligé de me parler en face pour signer les papiers, au final, un vrai toutou !! De retour sur York, c'est le gros merdier du soir, tout le monde sort du boulot au même moment, je perds tout d'espoir de faire le dernier ce soir à Ripon un peu plus au nord. Mais l'avantage c'est que ce soir je fais une vraie 11h, et que je suis juste le long du client, mais garé comme un chien, 8h demain ! OK mister !!
Qu'y a t il de plus agréable que de marcher 200m pour aller à la reception d'une base logistique sous la pluie et le vent ? Et ben je vois pas, mais le pire dans tout ça, c'est que je dois faire bonne figure ; j'ai RDV que demain pour vider mes 3 dernières palettes. Il me faut à la fois attendre l'arrivé du "manager" et aussi un numéro de référence que Julie m'envoie dans la foulée bien sûr. A 9h15, l'affaire est dans le sac je peux penetrer sur le fabuleux site et accessoirement vider les palettes. Je repars super content et à l'abri cette fois-ci. Entre temps je reçois le texto de Julie pour savoir si j'ai pû vider, la pauvre, elle a rappelé 3 fois le client pour le secouer !!! De mon côté je file sous une pluie battante et par côté vers Leeds ou je dois charger 18 palettes, 18T, je sais rien, mais à part que c'est à vider au hayon à Toulon.
Je me faisais un peu du mouron pour acceder chez l'expediteur, mais finalement, c'est facile. Il y a bien 18 palettes, mais c'est du 80*120, donc, j'étale un peu histoire de pas rouler avec 18T sur 6m... Je charge une specialité locale de Leeds bien connue, à savoir la colle pour le carrelage ainsi que le carrelage... Le nom de la marque des carreaux est tout à fait Britanique il finit par O, et à y regarder de plus près, il vient de Castellon en Espagne, Castellon-Toulon via Leeds, perso, y a rien qui me choque. C'est bien la route ! Enfin, tout ça n'est pas mon problème, c'est juste du boulot, point barre. En 1h c'est torché et je peux prendre la route du sud, "roule sur Dover" qu'elle m'a dit Juju ! La pluie a cessé, mais pas le vent. Il me faut rouler 2 petites heures pour rejoindre Rugby, son truckstop et sa douche. J'ai attendu un petit quart d'heure une douche pour "cleaning reasons" et il restait encore du caca collé dans la cuvette, j'ose pas imaginer si ça avait pas été nettoyé ! 3£ quand même l'affaire !
Quand je repars de là, propre malgré tout, il y a un magnifique soleil d'hiver, bien casse couille finalement de côté, avec les reflets, je joue à la roulette russe à chaque fois que je deboite pour doubler sur la M1, il y a du monde et ça roule moyen, toujours emmerdé par un grumeau. Y a des boeufs chez nous, mais en GB, y a des vedettes aussi, entre le papy qui roule à 88 sur la voie du milieu, ou celui qui te remonte tranquille et qui pour raison inexpliquée reste collée pile dans l'angle mort, y a de quoi stresser. Mais finalement ça passe sans bouchon ou presque jusqu'au tunnel que je rejoins en 3h. Là, ça s'est corsé, je me suis retrouvé avec Dur dans la file d'attente pour le shuttle, au final, j'ai cramé 30 minutes de volant dans la file, et on a pas traversé ensemble avec les mystères des contrôles divers et variés (moi j'ai eu droit au contrôle des armes). Je rigolais en pensant à ceux qui se targuent d'avoir un gun à bord... J'ai finit par rejoindre la douce France à 21h, bien sûr j'avais pas de quoi rejoindre Epernay, mais en tout cas j'ai pû m'en approcher bien comme il faut après une traversée express de l'A26 qui m'a fait atterir juste avant le péage de Reims. Bonne journée de roulade finalement.
Parce qu'il faut bien boucler cette semaine, je me décide à demarrer à 9h00. Il fait frais ce matin, un petit 2° ce qui est quand même pas extraordinaire pour un début janvier, je dois aller donc prendre 3 palettes chez un petit producteur de champagne à Venteuil, comme ça m'a l'air compliqué je me fais coacher au téléphone par le lclient trés sympa et je suis ses indications à la lettre et je pense avoir bien fait, c'est un peu tordu comme dans la côte d'Azur par ici, le trafic en moins. C'est au beau milieu du vignoble que je charge, le cadre est vraiment sympatoche.
J'essaie de pas me perdre pour repartir, pendant que mon chef me demande une heure d'arrivée chez un client dans le 01, j'essaie de repondre et pas me perdre, putain, j'ai pas une vie facile. C'est quand même bien content que je finis par sortir d'Epernaypour rechoper l'A26 à Saint Gibrien. Aussitôt sur l'autoroute, j'apprends que ma ramasse dans le 01 est annulée, ça tombe bien je devais prendre 2m90 deplancher et il me reste 2m80. Malgré tout je roule au bout de mes 4h30 ce qui m'amène après Til Chatel et je me jette sur le premier parking car en plus j'ai la dalle. Sur Dijon, il se met à pleuvoir comme vache qui pisse, ce qui à le gros avantage debien rincer mon camion, il manque juste le savon. Finalement c'est quand je passe Beaune qu'une nouvelle mission impossible m'attend : Je dois prendre 4m de plancher soit 20 palettes 80*120 gerbables. Bête et discipliné, j'appelle le client qui ferme dans quelques minutes. Et plutôt que de ma laisser moisir devant le portail jusqu'à lundi, ils ont detaché une meuf de la production pour m'ouvrir le portail, mais à la condition que je me charge moi-même. Donc, armé d'un gerbeur en quasi rade de batterie, je prie le bon dieu YALE pour que ça tienne, et en bougeant un peu le champagne et tout le merdier je fais rentrer tout ça, à la dernière palette, le gerbeur rend definitivement son dernier souffle, et moi aussi.
Un coup de fil à miss prod pour qu'elle vienne fermer le portail et la lumière et je rendre fissa à Jarcieu en moins de 2h, bizarement ça bouchonne pas du tout sur Lyon ce soir ce qui n'est pas fait pour me deranger. Il y a un monde pas possible à quai et des palettes dans tous les sens, si bien qu'un lot pour le 83 est parti par erreur dans une semi qui aurait dû partir avec du 84. Bref, je suis quitte pour tafer demain. Il est 21h quand je ripe de dépôt, encore une petite heure d'efforts et je peux rentrer à la maison.
Ce matin, c'est pluvasse au programme, je vais donc rejoindre Kenny qui a mes palettes et qui gare le week-end chez Brocheton. Comme prévu on se rejoint à 10h, il y a pas de quai, mais un Fenwick et des bras, ce qui est déjà pas mal. Tout ça va quand même nous prendre une bonne heure, vu que de toutes façons on avait rien de mieux à faire ce matin.
J'en profite pour faire rapidos mes courses et je finis ma semaine bien content, d'autant que la pluie a cessé ! Bon week end et hasta la semana proxima !
On dit bien que c'est les meilleurs qui partent en premier, et ce matin, le meilleur c'était David Bowie, c'est l'hécatombe en ce moment, et les gros cons qui peuplent ce monde, ils meurent quand ?? Quoi qu'il en soit, je suis parti bien tôt ce matin, il était 3h26 et il faisait pas froid du tout. C'est face au vent du sud qui rend fou et con que je descends sur l'A7, avec juste 15 minutes de marge pour un RDV à Six Fours dans la zone. Ce matin, ça roule particulièrement bien et je me radine avec un petit quart d'heure d'avance, il y a déjà un gars qui m'attend, l'atelier est coincé au fond d'un garage dans une pepinière d'entreprise, et en semi c'est inaccessible, heureusement, le bon Dieu a inventé les bras et le transpalette. Entre temps 4 autres jeunes arrivent et du coup, ça va nettement mieux pour vider tout le materiel pour la renovation de yachts.
A 7h30, je suis prêt pour filer tel un zorro dans la nuit pour aller vider mon carrelage britanicoespagnol à Lavalette. Moi qui comptais passer Toulon à la régule avec le nouveau tunnel, c'est raté, il y a une voiture en panne juste à l'entrée. Resultat, bien 20 minutes de perdues. La bonne suprise c'est que l'accès à l'immense chantier de la fabuleuse zone commerciale de Lavalette est régulée par des vigiles, les types sont bien rodés, ils bloquent les rues de la zone pour permettre de passer et communiquent par talkie walkie, et ouvrir les bons portails, ils sont au top. Vraiment super bien organisé pour les livraisons. Je livre le carrelage dans un futur magasin d'une enseigne anglaise dont j'ai bouffé le nom, voilà pourquoi le carrelage a été acheté à Leeds. Il me faut attendre un responsable une bonne heure. Quand le type arrive, il comprend qu'on va en chier à tirer les palettes au plus près de la porte de la reserve, du coup, il trouve un Fenwick et là, ça a été ultra facile. Quand je repars, les bouchons Toulonais ne sont qu'un mauvais souvenir je fonce vider le dernier juste avant midi au dessus de l'Estaque à Marseille, dans une zone d'activité toute rikiki à St Henri, avec le vent, ça sent bon l'iode, c'est pas desagréable, et il se met à pleuvoir juste le temps de vider. Bien sûr ensuite, l'A55 se transforme en une véritable patinoire, j'y vais molo molo.
En remontant, le soleil revient sur Cavaillon, et il fait franchement beau pour la première ramasse à Montelimar et presque chaud avec 17° pour la seconde ramasse à St Julien en St Alban, normal, c'est l'Ardèche ! Retour au dépôt dare dare, mais pas assez pour couper là en moins de 9h, j'ai 9h15 une fois à quai au dépôt, il me reste un peu d'amplitude, je voudrais bien aller au bout des heures, d'autant que mes palettes sont là. Alain et Ludo aussi sont là, ils ont bien compris mon problème et me donnent un coup de main pour charger mes 3 livraisons britaniques, dont une en frigo pour du médical. Je balance vite fait un peu de gasoil et je fonce sur Chasse sur Rhône pour terminer ma journée avec pile 15h d'amplitude et 9h58 de guidon, OUF, respire.
Qu'es ce que c'est duuuuuur de se lever à 3h du matin alors qu'on a rien à faire de particulier !! Oui, aujourd'hui, j'ai rien à livrer, rien à charger, juste à rouler. Avancer au max pour monter en GB. A 3h31, je lâche le frein, et je demarre tranquillos vers l'infini et au delà. Comme il est tôt ça passe très bien pour traverser Lyon, le tunnel est fermé, je fais donc sagement le tour par le periph, il se met à pleuvoir aussitôt passé Rilleux. De grosses averses soutenues avec en plus de bonnes rafales de vent. Après Villefranche je rattrape doucement un Jimenez, et c'est Le Baron de la Night, du coup comme il a pas de CB cet effronté, je l'écoute parler au téléphone. J'imagine une conversation entre lui et Alec, ça serait comique. On se lâche à Beaune car le jeune a fini sa journée, quant à moi, passé Dijon Nord, je prends un vieux coup de pompe qui sera guéri après plus d'une heure et quart de sieste, j'ai rien à livrer, chuis pas motivé du coup !!
Au reveil, ça va nettement mieux. Comme je vise la montée à Calais en moins de 9h, je garde bien l'autoroute, bien sage. Le jour se lève bien doucement ce matin, le temps est vraiment varié, on se croirait déjà en Mars, entre deux giboulées il y a un grand soleil, bref, pas de quoi s'ennuyer. - Même sur l'A26 - Il y a des petits jeunes qui descendent déjà de GB, Tonin et Castagnette se suivent dans un mouchoir de poche, ils roulent les jeunes, pas comme les vieux, on vaut plus rien. Cassage de croute vers Laon, et j'ai du mal à me decider pour savoir ou echouer ce soir, si je passe le tunnel en arrivant, je crame une 9h pour finir à Ashford, mais d'un autre côté camper sur Calais, ça craint. Alors, je vais tester le parking securisé chez Polley à Transmarck. J'aurai pû aussi essayer All4truck, mais bon. Quand je finis par me poser à Transmarck j'ai 8h54, ce qui est quand même déjà pas mal ; j'opte pour la coupure de 11h ce qui est encore mieux, moyennant la somme de 19€50. Niveau sanitaire et douche, c'est un peu vieillot, faut pas aimer le luxe, c'est pas la bonne adresse ici. De toutes façons, le principal c'est que le camion soit en sécurité, demain, on décolle à 2h pour aller au tunnel, j'espère juste avoir pris la bonne décision.
Parce que c'est pas le jour à s'oublier, j'ai mis 2 reveils, un 1h24, l'autre à 1h27. Vaut mieux prevenir que guerir, finalement, le 1h24 sera suffisant, mais le 1h27 m'a enervé. Je dejeune à l'arrache, et je vais pleurnicher mon café au vigile. Le parking est plein comme un oeuf, et effectivement, il y a des patrouilles de maitre chien qui tournent sur le parking, c'est donc bien sécurisé. A 1h55, j'essaie de sortir, mais c'est compliqué, y a des camions garés vraiment de partout est c'est vraiment serré, je sais pas comment j'ai accroché personne, j'ai déjà presque 10 minutes de volant arrivé à la barrière, 10 de plus, et je suis dans le labyrinthe d'entrée pour le Shuttle, il y a pas mal de camions, mais c'est moins pire qu'en journée, niveau forces de l'ordre, il y a ce qu'il faut, j'ai vu aucun clandé. Manque de bol, je tombe sur la file du douanier casse couilles et pointilleux qui examine trés consciencieusement mes CMR, du coup, je loupe la navette de 2h50, je suis quitte pour le 3h10. L'avantage c'est que je suis le premier à monter sur le train....
...Et donc, le premier à sortir aussi. Passé le virage de la rampe, je vais rester au taquet tout le long, c'est tout juste si ça ralenti un peu au tunnel du Dartford à cause de travaux, sinon, nickel. La route est bien humide, et une fois sur la M11, je double la saleuse, il fait pourtant que 4°, mais contrairement aux chefs bons à rien de la DDE française, ici, il font du preventif. Du coup, ça roule si bien ce matin, que je pourrais arriver en legerement moins de 4h30 chez mon premier client à Doncaster, mais vu que je connais pas et que je sais pas comment c'est foutu sur place, je m'arrête sagement à 20km de ma destination, j'en profite pour roupiller 30 minutes. Quand je repars, le jour tente de se lever, et le trafic lui aussi s'est intensifié. Arrivé chez le client, il y a déjà un hollandais à quai, qui charge juste 2 palettes, j'ai bien fait de pas venir avant. C'est une veritable Bimbo qui hurle à l'entrée le prenom de celui qui doit s'occuper de mon cas, une bimbo presque vulgaire, maquillée comme une voiture volée, bronzée comme si elle revenait d'Ibiza, mais finalement rigolote et en gilet fluo comme tout le monde, je vide direct et je peux cortar el frigo.
Entre temps, le trafic sur la M62 est passé, si bien qu'après avoir legerement bouchoniner pour sortir de Doncaster, ça roule nickel pour arriver à Castelford, je trouvais pas le client, mais coup de bol je tombe sur la facteur qui me donne la solution à mon problème. Là, je tombe les 5 palettes en 8 minutes. C'est vrai, on me reproche souvent que c'est le bordel dans ma semi, mais le transpal déjà dans la semi, ça fait gagner un temps fou. S'il fait soleil sur Leeds, il en va pas de même au sommet de la M62 ou il a même neigeouillé un peu, pas autant que sur les Alpes bien sûr, mais quand même... Je me radine chez le dernier client à Bolton, il juste 11h et des boulettes, impec, les gars ont pas l'air debordé, et je vide les 9 dernieres palettes comme qui rigole. Je dois recharger, sur Cambridge, 6 palettes, mais pour aujourd'hui c'est mort. Il me reste à peine 2 heures à rouler, donc, je vais tenter la 2e 11h de coupure ce soir, un crochet sous la douche à Lymm en 30 minutes pile et je descends au plus bas que je peux sur le magnifique service de Keele à une cinquantaine de km de Birmingham, 14h43, fin de service, optimization zobtimale.
Quand hier soir a debarqué Gaby29 à Keel, j'aurai dû me douter que le vent allait tourner, et que ma chance habituelle allait me faire un peu defaut. Quand j'ouvre un oeil à 6h, je suis extremement surpris car, il neige, par terre il y a un couche de soupe blanche, c'est même pas joli comme neige. Je me dis que ça serait pas trop con de decoller pas trop tard car sur la bonne vieille et jolie et propre ville de Birmingham, c'est quand même assez vite le bordel le matin. Le temps que je me prepare et toussa, il est presque 7h et ça roule déjà bien bien sur la M6, et dans les deux sens, comme ça, pas de jaloux, du coup, c'est déjà tout miséré sur Birmingham, je prends donc la M6 tool, c'est payant, c'est vrai mais je dois menager ma quatrozaine et éviter les bouchons, mais une fois que je reprends la M6 normale, je me retape des bouchons, et des bouchons. Je me croyais tiré d'affaire une fois sur l'A14, mais non, sur les 6 derniers kilomètres avant mon client, ça a merdouillé encore, bref.
Par une chance incroyable, la chef des expeditions, adore les oiseaux, elle est tombé folle de mon petit oiseau en fait, du moins celui qui est dessiné sur les portes de la semi, moi au fond de moi, j'étais ecroulé, et il me venait des conneries en tête du style, enfin, vous voyez ce que je veux dire, sinon c'est pas grave. Bon de toutes façons, elle était pas trés jolie, voire trés british, mais vraiment cool. Une fois chargé les 6 palettes de lampes, je vais completer avec la encore des lampes mais à Harlow. Par une chance incroyable, Ray dit l'angoisse, m'appele et me fait le radioguidage au petit oignons, j'ai encore des copains, c'est incroyable ! Sauf que une fois que j'ai quitté la m11 à Stansted, je me suis gourré de sortie dans un rond point et j'ai fait au moins 10km avant de faire 1/2 sur une petite route, j'ai maudit Régis. Mais c'était pas de sa faute ni la mienne, une fois revenu au rond point, j'ai vu qu'en fait le panneau a disparu, emporté par le vent ou un accident et pas remplacé, on se croirait à Naples !
Du coup, j'ai trouvé facilement le client au fond d'une impasse, merci quand même Ray, je t'offrirai un café quand mes moyens me le permettront. Chez le client pas contre, j'avais 22p à charger, mais il fallait que je bouge les 6 de devant qui vont à Trappes dans le 78 que je dois tennir à l'arrière, juste pour m'emmerder en fait. Il y a quelques palettes qui depassent un peu, et je me fais franchement caguer, car le client veut pas que je mette les palettes en bas, je sors le hayon quand même histoire de gagner 1m de plancher virtuel, c'est un "plancher cloud". Au bout d'une heure d'efforts, c'est bon j'ai tout casé et je peux descendre au Tunnel. Cet apreme ça roule à peu près bien mis à part qu'il y a un gros bouchon à Ashford et surtout 5km de queue pour arriver au péage du Tunnel, et j'ai pas, mais alors pas du tout envie de me cogner un truc pareil, donc, je mets mon clignoteur à gauche afin d'avertir les autres usagers de la route que je quitte la M20 pour me diriger vers le truckstop d'Ashford ou je m'étais juré de ne plus mettre un orteil. J'ai pas tenu ma promesse, j'ai honte. Enfin, quoi qu'il en soit j'ai pas trainé sous la douche, demain je demarre à 1h17 ! Enfin, si je m'oublie pas.
Toute la nuit, j'ai tourné en rond dans le plumard avec la crainte d'être coincé par un camion mal garé, ce qui n'est jamais impossible. Mais en fait, rien de tout celà, tout le monde est bien garé dans les cases et comme prévu, je demarre à 1h17. Il fait un bon froid sec ce matin, ce qui n'empêche pas certains gars d'être dehors à taper la causette, je passe devant le nouveau parking à Waberrer's, il est bien plein, il doit y avoir facile 50 camions la dessus. Il met vraiment les gros moyens le Hongrois, d'ici qu'il reprenne pas XPO un jour... Bref, 20 minutes plus tard je suis au Shuttle, et je rentre la dedans comme qui rigole, malgré tout ça après avoir eu droit au scanner, je vais attendre une heure quand même, les horaires sont bizarres, il y a un train toutes les 9 à 10 minutes, puis un trou d'une heure, les deux navettes d'avant étant pleines, voilà ma peine ! Mais j'estime ne pas trop mal m'en tirer quand même.
A 4h10 je sors à Coquelles, dans l'autre sens c'est déjà le bazard, voire même déjà le bordel. De la cohue, je passe direct à l'ennui profond sur l'A16, qu'es ce qu'on peut s'y ennuyer sur cette autoroute la nuit... Heureusement, il y a un fort vent de côté qui force à rester concentré surtout sur les hauts viaducs de Boulogne, il s'agirait pas de faire le grand plongeon ! Je trouve juste un peu d'animation après Amiens, et plus j'avance, moins je pense raisonnable de passer Paris direct, ça me fait arriver vers 7h30 à Pontoise, ça serait pas une bonne idée. Donc, joignant l'utile à l'agréable, je m'offre sur un plateau 1h30 de sieste sur le dernier parking avant le péage. Peandant qu'on se fait du souci pour moi à Jarcieu, le trafic lui, se fluidifie tranquillement autour de "the big trash bin", en coupant via la N184 qui évite Poissy tout ça, j'ai mis 1h30 pour arriver à Trappes dans un entrepôt de produits dits "naturels", bon, ce qui je livre à parcouru des milliards de kilomètres depuis Shangaï, mais dehors ici, y a des moutons, des ruches, bref tout ce qu'il faut pour se donner bonne conscience. Enfin, je m'en fous, le cariste a pas été chiant, y a que la reception qui m'a pris un peu la tête comme quoi j'avais pas RDV, alors qu'en fait si.
J'ai pris 2 Dolipranes et mon courage car il me faut rejoindre la magnifique ville de Gennevilliers et son dépôt GEFCO. Du fait qu'au bout je sais qu'un café est offert gracieusement par Mister Pascal, ça motive. Et puis à midi en principe ça roule bien sur la capitale de la France. En moins d'une heure je suis à quai, y a pas grand chose, juste 1m20 de plancher, c'est pas terrible, mais c'est mieux que rien. Comme j'ai rien de mieux à faire, je sors vite du fesh fesh avant que ce soit tout moisi de partout et je descends au plus loin que me permet la RSE, soit sur l'Aire d'Auxerre ou je me pose face à un panoroma trop magnifique, kiki content. Il parait que demain, il va neiger, c'est incroyable, de la neige en plein mois de janvier !!! Non, mais n'importe quoi !
En tirant mes rideaux, je pensais être enseveli sous la neige, mais en fait pas du tout, il y a juste un fort vent bien froid mais pas de neige, et ce n'est pas fait pour me deranger. A 00h59, je demarre, la station service est remplie de bus et les skieurs qui vont avec, de quoi être vacciné à prendre un café au vol. Donc, je roule une petite heure pour m'arrêter au Chien Blanc, il y a un bus là aussi, mais comme le camion crie famine, je suis bien obligé de lui donner à bouffer.
En repartant, il se met à negeouiller, mais rien de méchant, même au Bessay, pas de quoi passer la lame, il fait à peine 0 en haut, pas de stress ! Je croise le petit Régis après Vienne qui rentre aussi à la maison, petit crochet à Jarcieu, ou là, il y a déjà un peu plus de neige, c'est les terres froides ici !!
Une dernière ligne droite, enfin, façon de parler et je rejoins the magnific departement of l'Ardeche, il est 7h38 quand je posemon fidèle destryer sur le parking boueux de mon voisin, mais vu le prix du parking et sa proximité immediate avec mon foyer conjugal, je peux pas lui reprocher !
Bonne bataille de boules de neige à tous !
Toutes les bonnes choses ont une fin, et il a bien fallu quitter le home sweet home ce matin à l'aube vers 8h30, à la fenêtre mon chien me faisait coucou avec sa petite patte, en me disant "oublie pas mes croquettes gros con" pendant que moi je claquais des dents dehors. Oui, ce matin, c'est plan grand froid à St Peray, il fait -1°. C'est horrible, mais, il faut bien affronter ce froid polaire et livrer les clients qui attendent febrilement leurs marchandises, première étape, St Peray, zone Pôle 2000. Un nom bien naze, ZA Crussol eût été plus joyeux, ici c'est moitié une zone commerciale moitié artisanale, première manoeuvre de la semaine, première prise de tête avec une tarée qui veut passer entre l'abri bus et le pare choc de mon FH tout neuf, elle voulait pas bouger, mais avec un coup de trompes, elle a fini par trouver la marche arrière de sa Laguna. Quand je pense que j'ai eu fait des manoeuvres rocambolesques dans Barcelone, ou Milan sans être emmerdé, et il faut que je le sois ici, à domicile... Le dernier coup que j'ai livré ici, c'était avec le FH de démo, et j'avais pas voulu brancher les pinces du hayon dans la nuit, et je m'étais pris en sacré rateau en portant un colis plus gros que moi (c'est dire !) Le client s'en souvient et en rigole encore... Et moi aussi, évidement.
En 10 minutes, les 7 colis sont livrés et je fonce vers mon second client à St Marcellin, au nord est de Romans sur Isère. Contrairement à Valence, ici, il a neigé, et pas qu'un peu, brrrr, il fait encore plus froid, c'est horrible ! Régis m'avait averti, c'est rock n roll pour rentrer chez le client, mais bon, ça va à peu près. Il y a 22 palettes à sortir, au transpal à main, ça va me rechauffer un peu les muscles, mais c'est pas du lourd alors ça rechauffe moyen. En 25 minutes, c'est vide, café compris, ça rigole pas ici !! Enfin, si, ça rigole, je veux dire que c'est du rapide. Je dois aller charger un complet à Montelimar pour Lodi, en tartinant un peu, je dois pouvoir y être avant midi, Eric est déjà en place et ne prend que des petits lots, ça lui fait faire un peu d'ecriture, évidement, à 11h45, charger un complet ça fait grogner un peu, mais finalement, ça charge quand même, à 12h10 c'est fini... Quel lundi de fou ! J'ai même pas de quoi raler !!!!
Encore plus incroyable, je vais pas à Jarcieu pour tout poser, non non non, je garde le lot et je file directos vers Lodi ! Je vais au plus loin que je peux pour finir mes 4h30 alors qu'il se met à neigeouiller très légèrement sur la vallée du Rhône. Je me voyais couper mes 30 minutes à la Carrefour après La Barque, mais, je dois voir mes previsions à la baisse, j'ai 4h15 à Ventabren, donc, stop, de toutes façons mon petit estomac crie au scandale. pendant que je deguste mon repas, y a Ferrol et Fab13 qui font des grands coucou. La traversée du l'Esterel et de Nice, passent nickel et je suis assez rapidement en Italie, ou il fait moche aussi. Je me voyais me poser ce soir un peu sur les hauteurs du Turchino, mais le tachy va dire stop juste à la sortie de Genova, et par là, niveau parkings, c'est moisi. En plus entre temps, j'ai appris que mon client de demain est fermé, je dois aller tout vider chez un transporteur un peu plus loin... Donc, j'insiste pas et je me pose sur la magnifique aire de Borsana juste avant Savona avec pile 8h de guidon, ça fait petit joueur, mais au moins, j'ai une bonne place pour roupiller, et je peux caser 11h de coupure hi hi hi. J'ai bien fait, 5 minutes plus tard, un convoi de 5 portugais arrivent, et la station est pleine comme un boat people.
A 5h18 me voilà dans les startings blocks, les portugais dorment encore, ils ont la belle vie ! Je peux donc profiter que c'est encore calme sur l'autostrada dei fiori pour rouler paisiblement, c'est à dire de faire du pilotage dans les courbes et contre courbes qui rejoignent la capitale Ligure : Genova. S'en suit une montée du Turchino au sec, il y a même pas de brouillard arrivé à Ovada, c'est nul, vraiment l'Italie, c'est plus ce que c'était ! Le trafic quand à lui se charge petit à petit en direction de Milano, et si mes calculs sont exacts ça va bouchonner quand je vais debarquer sur la tanganziale. N'étant pas trop fan de bouchons, je sors bien sagement à Binasco ou un bout de nationale longe la tanganziale de loin, et rejoint Melegnano un peu plus loin, fort de la ma petite experience je sais que dans ce sens là, à cette heure là, ça passe sans trop de soucis. Je ne dois surtout pas surveiller mon GPS, car dans le quartier c'est la révolution au niveau des routes. Ma carte Michelin date de 2000, elle est resté à peu près à jour, mais là, autour de Milan, ils ont fait fort au niveau nouvelles autoroutes, des péages larges, des bretelles ultra larges, de la 3 voies de partout, on se croirait à Los Angeles, en plus de ça, il y a presque personne, pour l'instant il y a peu de parkings et une station est en construction vers Paullo (c'est pas un resto, c'est le nom d'un bled)... Je prends ensuite encore une nouvelle autoroute, qui évite Bergamo pour rejoindre Brescia. Je sors à Covo, pour rejoindre la zone industrielle de Cortenueva ou je vide chez un petit transporteur. Au final, j'ai pas grapillé 2 ou 3 minutes sur le trajet, mais plus de 20 minutes, c'est vraiment un truc incroyable ici !
Comme prévu, quand je suis vide, je retourne sur mes pas, via une route qui n'apparait même pas sur google map, mais qui me mène en 6 minutes au péage de Covo, encore 4 minutes de gagnées. Ensuite, je fais un copié collé du trajet, mais à l'envers pour rejoindre Spinetta Marengo ou se trouve mes 4 palettes d'ADR frigo pour Bourg en Bresse, j'ai tellement gagné de temps que si ça veut rire je peux prevoir ma ramasse avant midi. Je ne m'arrête donc pas prendre un spremunto ni café, ni glandage, je roule tout shuss jusqu'à Allessandria EST ou il fait un soleil superbe. Qui dit soleil, dit lunette et bronzage et donc contrôle au péage ! Zoby ! J'étais déjà short pour ramasser avant midi, mais là, c'est mort, un quart d'heure de contrôle, c'est cuit pour moi ! Le seul truc positif c'est que je repars aussi pauvre que quand je me suis fait arréter. Je m'inscris aussi vite que je peux à Spinetta, mais le gars au bureau m'a fait comprendre de revenir à 13h. Du coup, j'ai le temps de manger, prendre une douche et glander, c'est déjà bien ! J'ai même eu le temps de faire les carreaux, avec ce soleil, ça fait tout de suite envie...
A 13h, je vais me mettre en place, mais il y a un soucis avec les palettes, du coup, je repars il est déjà 14h30, mon complement est annulé, je dois donc rouler direction La France douce France. J'ai programmé Bourg en Bresse, mais une fois passé Susa, j'ai une ramasse à faire en route à Epierre, 8 palettes pour Barcelone, je les promenerai un peu via Bourg en Bresse, mais quelle importance !? Une grosse demi heure d'attente à la régule au tunnel, et à 19h30 je suis posé face à l'usine à Epierre, j'ai 12h de coupure à faire, serai-je à la hauteur ??
A 7h30, je fais face au gardien, et je me les gèle, il caille ce matin à Epierre, je suis pas fait pour le froid, ni la neige. Ce matin, ça traine ni peu ni assez à l'usine, les chef a repris deux fois du café, et quand enfin, je le vois, j'apprends que mes palettes sont pas toutes filmées que le produit n'est sorti que cette nuit et que, comble de la chance, il y a une réunion sécurité prévue à 8h30. Autant dire que la matinée a pris un coup derrière les oreilles alors qu'elle a même pas commencé. Finalement à 9h je vais me mettre en place, et une demi heure plus tard, je sors me regarer pour faire les papiers après ma séance de muscu pour charger 8 palettes pour la Zona Franca, il a fallu que je garde mes 4 palettes au cul pour livrer à Bourg, comment je ferais sans mon transpal ???
Plutôt que de filer direct à Bourg, je fais un leger crochet via la magnifique ville de Pontcharra, je dois prendre 4 palettes de couverts en carton, là aussi pour Barcelone, reséance de sport pour rebouger mon Bourg, l'avantage c'est que ça rechauffe. de là, je fonce tête baissée vers Bourg, Chambery passe comme un lettre à la poste au tarif "rapide", mais le temps se gâte un peu plus loin, il fait brouaillasseux moche, et arrivé à Bourg, il y a carrement du brouillard. Je me fais un petit apperitif dinatoire avant d'aller livrer, parce que faut jamais se laisser abattre dans la vie. J'ai bien fait de pas y aller de suite à l'usine, il y avait un Estonien à vider avant moi, j'ai profité de ce temps mort pour ragarder les machines tresser les cables electriques, c'est impressionant quand même, sans compter le bruit que doivent se coltiner les ouvriers, on est bien mieux dans son camion.
Une fois posé le Bourg, j'ai pour mission d'aller faire une petite ramasse à St Priest, mais elle sera annulée un peu plus loin, je reviens par les Dombes, c'est buccolique mais avec le brouillard on voit rien, on se croirait dans une photo d'Hamilton les pucelles en moins, quoi que, y a bien quelques vaches qui broutent dans les prés. Du coup, je rentre vider tout mon merdier directos à Jarcieu, et chose incroyable, je decroche le frigo pour recuperer la taut à Sweden qui s'ennuie sur le parc. Comme ma marchandise n'est pas là, j'ai largement le temps de laver, et il y en avait grandement besoin. Il est presque 20h quand je finis par decoller avec une semi pleine comme un oeuf, mais avec juste 3 clients à faire, facile, en Espagne, il y a si longtemps que je suis pas descendu en dessous de Barcelone que si ça se trouve je vais me paumer ! J'ai les heures pour descendre sur coir dormir à Narbonne, alors j'hésite pas, je roule, c'est bien tranquille ce soir sur la descente, et je finis par me poser à 23h45 sur le parking sécurisé, ou il reste plus beaucoup de cases vides ! Mais y en au moins une pour moi, c'est donc impeccable electrique.
Au reveil, j'ai une vision d'horreur, le parking est VIDE ! Je regarde l'heure : 7h45, ils rigolent pas les routmans, c'est tous des lève tôt ! Tsss, fait chier, ils ont tous dû bouffer les croissants. Je me traine donc avec mon magnifique sac Intermarché vers le bar, et coup de bol, il reste 3 croissants, il m'en faut seulement un, je choisis le moins carbonisé. Un tour à la tienda et un autre sous la douchas, il est déjà plus que temps de decoller. 8h46 trés precisement, je me lance dans l'epais brouillard Narbonnais, la visibilité est reduite, on voit pas à 500m. Mais fort heureusement, au franchisssement du panneau Pyrénées Orientales, ça va nettement mieux, le soleil fait briller ses rayons sur les jantes dura bright de mon attelage et ça pique les yeux. Je fais juste le malin parce qu'hier j'ai eu le temps de laver ! Comme il y a plus les contrôles au Perthus, ça passe nickel direction la Catalogne, en moins de 3h je suis arrivé à ma première destination à Montronès Dèl Vallès ou je livre 5 palettes, juste derrière les transports José Carrion, dont il ne reste d'espagnol que le nom, sachant que 80% de son personnel est roumain, mais que 99% de ses destinations se font en dehors de la Roumanie. Je languis que ce système explose un jour à la gueule de ces esclaves modernes, qui ne font que profiter d'une main d'oeuvre à bas coûts, ils meritent tous la prison. Bien sûr, en Europe, il y a plein de José, mais là, je passais à côté et ça m'a foutu les boules. Tiens, pour finir avec ce pauvre José, dès 1996, alors que j'étais affrété Danzas Cavaillon, il venait l'été en Provence pour piquer le boulot avec la cooperation de Chabas, nous chez Comte, ça nous a pas porté bonheur...
Je m'en vais vite de la zone, pour rejoindre l'autoroute, et descendre un peu plus bas continuer ma tournée de fonctionaire. Mon estomac commence à crier famine, je regarde l'heure : 13H, c'est normal, alors étant donné que je suis à Altafulla, pourquoi ne pas aller y faire un saut ? C'est vrai ça ! Me voilà garé dans un nuage de poussière tel le camionnero moyen pour 36 minutes de pause légale. Finalement, plutôt que de reprendre l'autoroute, je garde la nationale jusqu'au pays Peniscolé, plus precisement à Peniscolà (ça me fera toujours rire). Il y a déjà un camion à quai, et ça va durer plus d'une heure, mais je m'en fous, de toutes façons je vais arriver bien trop tard chez le dernier. Et puis, il fait presque chaud, je fais le plein de vitamines.
Il ne me reste plus qu'à rejoindre Valencia, toujours sur la 340 vu que j'ai le temps. Gros soleil de face, je suis pas le seul de géné, dans mon sens ça avance pas vite. Ceux qui roulent l'hiver dans le brouillard et le neige, ne savant pas à quel point c'est dur de rouler le soleil dans la gueule LOL. Au bout de 2h d'efforts j'arrive quand même à valencia ou la nuit à finit par tomber, en plein dans les bouchons de sortie du travail du soir. Je me pose tranquillement dans la zone industrielle, ça va encore glander ce soir.
13h de coupure plus tard, je me dis que je devrais peut-être aller vider. J'aurai voulu attendre encore un peu pour gagner de l'amplitude, mais franchement à 8h30, j'en pouvais plus, ça me laisse jusque 23h30, mais on est jamais assez prevoyant. 1km plus loin, je suis en warning le long du magasin général des eaux de Valencia. Je vais voir un chef (facile à reconnaitre, en principe c'est celui qui a un blouson fluo propre), ça commence bien, le chef me dit qu'on vide pas aujourd'hui car c'est férié à Valencia, oui mais... Pourquoi tu bosses alors ? C'est la maintenance ! J'explique qu'hier j'ai appelé ici pour m'annoncer, avec pour preuve, toute une suite de numéros grifonés sur le BL. Là, le chef avec le blouson fluo propre m'invite à faire une manoeuvre rocambolesque entre des bordures et des arbres, car lui a pas le droit de sortir dans la rue avec le Fenwick, je lui propose donc de descendre les palettes au hayon et de les mettre à l'entrée de son allée, il est OK, la guerre St Peray-Paterna n'aura pas lieu aujourd'hui. De temps en temps, le chef sors quand même le Fenwick dans la rue pour attraper une palette sur le hayon, et bref, tout ça prendra quand même 45 minutes, café compris avec un chauffeur qui attend, garé chez le voisin, qui lui, bosse pas du tout.
je range le hayon de sweden, le transpalette de sweden, et je me rends prestement vers mon rechargement, un complet de marbre pour le Rhône Alpes. Du côté de Nules, je croise El Senor Fran qui lui descends sur Valencia aussi et pour son maison à Guadix, un homme heureux que ce Fran! No stress la estation, todo bien !J'avais envie de prendre une douche avant d'aller à Traiguera, mais, je me suis dit que pour une fois, en arrivant à 11h, il y aurait peut être moyen de charger ce matin, sait on jamais, d'autant que j'ai la commande depuis mercredi. Et nous sommes vendredi je le rappelle. A 11h15, donc, je suis face au chef de la carrière, qu'on reconnait facilement car là aussi, c'est le seul qui a des habits propres, et qui me dis dans un espagnol plus que parfait car il est espagnol : tendras que esperar. Ce qui signifie que j'aurai mieux fait de m'arrêter avant. Je demande une heure grosso merdique : 15h ? 16H ? 17H ? demain ? Non, il rigole, et me promet bien avant 17h.
Donc je retourne dans ma camionette et j'attends. Midi, 13h, tout le monde part bouffer, 15h tout le monde revient, 16h, le cariste me fait mettre en place et en 20 minutes j'ai déjà un client de chargé, manque le second, celui qui est pas prêt... Le cariste part chercher le lot manquant, et je ne le reverait jamais. D'autres camioneros sont dans le même cas que moi, eux sont depités, moi je m'en fous j'ai de l'amplitude jusqu'à 23h30. Finalement, à 18h un autre cariste arrive avec mes 3 palettes manquantes, 20 minutes plus tard la nuit est tombée et je décolle tout shuss. Je fais pas le con je prends bien l'autobiroute et venga ! Comme prévu, ça a roulé nickel, et vu l'heure, Barcelone comme qui rigole ! 4h20 d'efforts intensifs plus tard je me gare sur le magnifique parking de Padrosa, la crasse fait pousser des ailes, alors je cours me prelasser sous la douche qui est chaude avec de la pression ici et... GRATOS !
A 7h46 je demarre avec 9h05 de coupure, et oui, on est samedi et bien sûr j'ai pas oublié le reveil ! C'est incroyable pas vrai ? Avant de partir je me suis pris une brassée par la femme de ménage que je n'avais pas vu en train de laver par terre en allant boire le café, c'est une bonne chose, c'est un peu comme si j'étais déjà rentré à la maison ! Décidement, les hommes on fait attention à rien. Le soleil se lève quand je passe tranquillement Le Perthus, c'est lourd le marbre... Il serait creux, esthétiquement ça changerai rien ... Y a de la neige sur le Canigou, c'est vraiment joli, mais il y en a pas sur la route et c'est tant mieux, il fait déjà 12 degrés à Perpignan, aucun risques. Ce matin, ça roule presque tranquillement sur l'A9, même à la traversée de Montpellier.
A la radio, on revient sur l'accident de Puysseguin qui tort le cou aux publications qu'on peut lire sur internet, et c'est pas un mal... Je fais ma 45 à Montelimar parce que c'est comme ça, au passage je remplis viteuf mon frigo à Intermarché, pas le temps de trainer, je dois vite rentrer et me preparer mentalement à faire une méga raclatte ce soir pour l'anniv de ma mamounette ! Allez bon week-end et à la semaine prochaine pour de nouvelles aventures !
Un ordre étant un ordre, je ne le contredis pas, car je suis un bon soldat de la route. Mon bon chef m'a dit de bien faire 45h de coupure bien au chaud à côté de la cheminée, je ne discute pas, mais à 11h, j'ai plus de charbon, il est donc temps d'y aller. Dehors il fait un temps magnifique, un temps à faire du jardin, mais pour aujourd'hui, on se contentera de faire du camion. Première mission : remonter direct à la kommandantur poser les taut à Sweden bien comme il faut et reprendre la même en moins vielle, mais surtout vide. Je dois charger des arbres à 2 minutes d'ici, ce qui me laisse amplement le temps de lever mon magnifique attelage de 635000km, de faire le plein et de raconter mes meilleures blagues au bureau, dont celle de "quel con je suis, j'aurai du faire le même metier que mon grand père..."
Il est à peine 14h quand je suis dans la cour du pepinieriste à Jarcieu, et forcement, c'est plein de flaques boueuses, le tout est de rouler doucement. Charly est encore à quai, ça traine un peu, mais ça me laisse du temps pour papoter un peu et de voir son nouveau taxi de marque Berliet. C'est beau quand c'est neuf, mais il l'a bien arrangé, soft. Une demi heure plus tard, c'est enfin mon tour de me jeter dans la fosse, le chargement est un peu long, presque 2h et la semi bien pleine. Je devais avoir 4 livraisons, mais finalement le reliquat que j'avais était rentré dans le complet de Charly, du coup, j'ai plus que 3 clients, et heureusement, il y a plus de place... Je finis par repartir à 16h bien tassées, mon premier client est à St Juery dans la banlieue d'Albi, comme je suis un jeune homme prévoyant, j'appelle histoire de savoir les horaires et si on peut stationner à proximité, là, grosse surprise, le chef me file le téléphone d'un gars de permanance qui m'ouvrira le portail, à la condition que je sois arrivé avant 23h30.
Je me dis que c'est quand même jouable 23h30, et qu'il serait balot de se priver d'une nuit au calme. C'est donc soleil en pleine face que je prends la direction de plus belles montagnes du monde, bien devant les rocheuses ou l'atlas : celles de l'Ardèche. Mais c'est déjà un peu la sortie des bureaux et ça roule laborieusement cet aprème, il reste un peu de neige encore, mais ça va. Rien à voir avec New York... Au Puy j'hésite, deviation, pas deviation... plus loin, j'hésite aussi, Brioude, Mende ? Je suis passé par Mende, mais je me suis bien fait caguer vu que j'ai plus de poids sur le porte à faux arrière, je me suis fait quelques frayeurs quand même parce que c'est bien gras entre Pradelles et Mende ou je fais ma petite coupure bien méritée. Après, c'est que du velour ou presque pour rejoindre Rodez et Albi. Comme prévu, je sonne un coup au gars de permanance qui m'ouvre le portail pour que je puisse dormir au calme, elle est pas belle la vie ? Franchement, ça fait trop bizarre de bosser avec des gens normaux ! Combien de fois par an ça arrive ce genre de plan ?? 23h05, je suis posé, tranquille, zen, i love my job !
A 7h45, les employés municipaux debarquent en force, il fait frisquet ce matin, donc tout le monde squatte un bon moment la machine à café. J'ai bien été invité à les suivre, mais j'ai decliné l'invitation, sachant que c'est jour de grève nationale, ça doit causer grave pognon, seul au milieu de 30 fonctionaires, je fais pas le poids. Vers 8h30, ça attaque, le temps d'ouvrir les côtés et que le tracto pelle veuille bien demarrer. Il y a 3 gars pour surveiller plus moi, le tracto pelliste est un bon, et le type qui attache les arbres aussi, il à le coup de main, et comme les 3 autres qui regardent, je sers à rien. Donc, sachant que la salle de pause est maintenant vide, j'en profite pour me servir un café et profiter de la douche, c'est propre, l'eau est chaude, ah que c'est bon de se sentir un peu fonctionaire ! Quand le dechargement est terminé, il me reste encore 15 minutes de coupure pour faire mes 11h, quart d'heure mis à profit pour un dernier café avec les gars de St Juery, décidement vraiment cool. De là, je file à Albi livrer la même chose, mais l'accès est compliqué, un gars vient me chercher à la sortie de la 4 voies, j'ai vu le moment que j'allais rester coincé dans une rue, et puis non, facile. Le gars qui vide est pas du genre à se prendre la tête, il attrape direct les mottes au Manuscopique, barbare mais efficace, en moins d'une heure c'est vidé, pateaugeage dans la boue compris.
Pour repartir, je suis ses indications, visiblement la route que m'a fait suivre son chef était pas la meilleure, "faut jamais ecouter les chefs ! tu le sais pas encore ??" J'ai dit c'est vrai t'as raison, et il avait raison, son itineraire est nettement plus facile. Avec mes doigts boudinés, je tape l'adresse suivante à Astigarraga, c'est juste à 15km après la frontière du pays basque espagnol, le GPS m'annonce une arrivée à 16h45, vu que ça ferme à 15h30, je me dis que ça sert à rien de courrir, donc, je coupe à travers champs. A Toulouse je croise mister Charly qui remonte avec son range T, un peu plus loin, y a un truc horrible, un jeune s'est jeté du haut d'un pont, il y a déjà du monde autour de lui, mais il bouge plus, ça vient juste de se faire, ça m'a secoué, un routier qui a surement dû voir la scène s'est mis en warning à une borne d'appel, l'air completment affolé, tu m'etonnes.
Je pensais trouver des taxis en colère vers Blagnac, mais à midi, le taxi mange pour prendre des forces et il a raison, je file jusqu'à un peu avant Gimont pour en faire de même. Il y a pas mal de brouillard sur le Gers, mais le soleil revient à Mont de Marsan. Cet aprème ça aura bien rouler tranquille et même une fois sur l'autoroute ça roule pas des masses, mais j'ai le soleil vraiment pleine poire jusqu'à la frontière, c'est pénible. Comme je suis tétu, je tente quand même le coup à Astigarraga, mais je me suis gourré de route, impossible de faire 1/2 tour, y a un producteur de salades qui a vu l'opération et qui m'a gentiement accompagné, j'étais dans la bonne rue, mais pas le bon sens. Je me suis quand même cogné 2km de marche arrière. Quand j'ai vu l'accès chez le client, j'ai abandonné l'idée de tenter ce soir, on vera demain au jour, il y a un immense parking un peu plus loin pour moi tout seul, ça ira très bien pour ce soir... Je me sens encore un peu fonctionaire avec mes 7h de route !
Des nuits pareilles au calme, ça devrait être OBLIGATOIRE !!! Pas un pet, pas un bruit, que dalle ! Vers 8h le jour se lève un peu, et je me dis que je devrais mettre en route, j'ai déjà plus de 13h de stand by. 2 minutes plus tard, je suis au pied du portail de la pépinière et je suis bien obligé de monter après avoir fait un lacet à la one again, je prie St Christophe, St Rudolf Diesel pour que tout se deroule bien pour arriver en haut. OUF, il y a juste la place pour manoeuvrer, il me faut quand même une dizaine de minutes pour y arriver à me mettre en place, pile poil le moment ou les grutiers debarquent, c'est pas du timing ça ? Le temps de faire chauffer l'IVECO, et de jauger la situation, j'ai plus qu'à ouvrir le toit par l'avant. En principe je suis pas trop fan de ce type d'escalade, mais avec les marches intégrées au tablier c'est presque un jeu d'enfant. Ensuite, j'ai plus qu'à ragarder faire le grutier et prier pour que tout se deroule sans accroc quand les arbres sont suspendus à 5m de haut.
Le temps de vider et refermer la remorque ça a bien pris 1h30, ce qui est assez correct, j'ai connu déjà largement pire ! La semi est balayée avec un souffleur ultra puissant, mais il reste quand même pas mal de terre sechée et collée au plancher, je dois recharger des bobines de papier, ça fait chier. 8km plus loin je suis dans le centre de Renteria, mais mauvais plan, je longe l'usine, je vois des tas de camions à l'interieur, mais impossible de comprendre comment on accède à l'usine, coincée entre le fleuve et la voie ferrée. Y a un pont plus large que les autres, je tente le coup. Mauvaise pioche, c'est pas la bonne entrée, et déjà deux camions comme moi de coincés, il faut jouer à Tetris dans la rue pour se croiser et faire 1/2 tour dans la mini cour de l'usine. Tout le monde rate l'entrée en arrivant, et c'est vrai qu'un panneau serait pas idiot, parce que spontanément on a pas envie de s'engager dans l'allée, il y a juste quelques marques au sol dûes au fort devers pour temoigner du passage de camions. Je finis quand même par arriver à la bonne porte, une demi heure d'attente et finalement je suis à quai, il fait déjà 20° à 11h !!! C'est du délire ! Le cariste m'a filé des grands cartons à mettre au sol pour masquer les plus grosses taches de boue, sympa.
A midi, j'ai mes 13 bobines et 25T, je peux prendre le chemin du retour sous un soleil vraiment magnifique, sacré mois de janvier 2016 ! Compte tenu des travaux et tout, je m'en sors pas trop mal après Hendaye, si bien que ça roule même nickel, mon but inavoué, c'est de passer Toulouse sans faire de coupure et passer le plus tôt possible de manière à éviter les bouchons du soir. Sans compter qu'il y a aussi les manifs des taxis, ça en fait des paramètres à prendre en compte tout ça !! Mais j'ai joué, et j'ai gagné, passé la rocade comme qui rigole à 16h et je me suis posé au premier parking sur l'A61, j'avais la dalle. Une demi heure de pause tranquille avant le reste de la journée,je croise dans la soirée le petit Prodrive et Manolo dit "Carcassonne" arrêt habituel à Narbonne, et j'avais encore 3h30 dispo pour rejoindre Marseille, j'ai donc tenté de me rapprocher au plus près de La Provence, Avenue Salengro. Avec les travaux du soir, l'A55 est fermée, et en venant par l'A7 c'est un peu comique pour y arriver, mais heureusement ça roule pas. A La Provence, le gardien veut rien savoir, y a la place, mais je peux pas rentrer, ça va gener ceux qui viennent charger dans la nuit, soit. Je suis donc legerement dans la merde, mais en allant du côté de la gare d'Arenc, je trouve une pauvre place derrière le Dock des Suds à 750m de La Provence posé avec 9h50, ahhh j'étais aussi bien au pays basque hier soir, cette nuit, je suis bercé par le passage des balayaeuses et camions poubelle ! C'est moins glamour.
Cette nuit aura pas été la meilleure de ma vie, mais le gros avantage, c'est qu'en 2 coups de cuiller à pot de bébé, soit à peu près l'équivalent d'un jet de pierre, je suis à La Provence, le célèbre journal, ici on imprime aussi le "gratuit" c'est ce que je livre, mais aussi le programme télé, bref la presse. Il y a déjà deux MGE à quai, dont Seb du forum FDR que le monde entier nosu envie, lui il est vide, mais il attend que son copain le soit aussi, le cariste lui, a pris sa pause alors qu'il restait 3 bobines à sortir pour finir le second MGE. De toutes façons, dehors c'est bouché de partout, ça sert à rien de partir maintenant. Mais à 9h30, tout est plié et tout le monde part comme une volée de moineaux. La bonne chose, c'est que les bouchons ont disparu. Au fond de moi, je me voyais aller faire des ramasses sur Vitrolles ou Avignon, mais non, surprise, je prends plein ouest pour aller à Castelnau le Lez, pour ne pas dire carrement Montpellier. Mais voilà, dès la sortie de Marseille, l'A9 est annoncée coupée. Coup d'oeil sur gogole map, pile poil la ou je vais. Par sécurité, je passe par Aubord, et entre temps, la situation s'est arrangé, si bien que je peux prendre l'autopista sans soucis. Mais c'est bien la misère pour arriver à Castelnau entre les travaux et le tram, pfiouhh la N113 est devenue bien étroite. Par chance, le boutique reste ouverte jusque 12h30, je peux donc charger mes 6 colis de dechêts tranquillement, enfin, après avoir accedé à une bascule bien rocambolesque. J'aimerai pas aller la bas chargé à bloc, un coup à tout arracher.
De là, chemin inverse direction Nimes, il pluvasse à peine en route. Comme j'ai un peu de marge, j'ai même le temps de manger, c'est pas la classe ça ?? Je charge du mobilier pas trop lourd genre ganapés etc pour un centre qui va heberger des malades à Crolles. A 14h30 je suis chargé, et j'ai rien d'autre à faire que de me rapprocher de Crolles, autant dire que j'ai grave le temps, je me cale tranquillement à 84km/h jusqu'à Montelimar ou je prends bien mon temps sous la douche, no stress, cool, tranquille. Je fais surtout trainer de manière à pas passer Grenoble trop tôt et éviter les bouchons, car de manière générale, pressé ou pas je deteste le bouchon, ça devrait être interdit le bouchon ! Par contre, arrivé sur place, c'est pas évident de trouver un parking potable. Un peu comme à Marseille finalement, quelque chose me dit qu'à Crolles comme dans bien des endroits le camion n'est pas le bienvenu, les rares places dispo sont déjà prises, et j'échoue sur le parking du gymnase, ils doivent pas trop bosser dans le coin, ils ont encore du jus à plus de 20H pour venir s'entrainer au sport ! Perso, après une journée de boulot, j'ai juste du jus pour me vautrer dans le canapé !
Il est 8h quand je quitte le gymnase de Crolles pour aller 200m plus loin vider au foyer pour les Alzheimer, le monteur est genre speedé, en fait le gars est pas d'ici mais d'Aix, alors il a pas envie de partir trop tard ce soir, du coup ça va super vite à vider. Et c'est pas fait pour me deplaire ! En 14 coups de hayon c'est posé, et vu qu'il est encore tôt, je m'arrête boire le café à la première station avant Grenoble, comme ça quans je repars, le trafic est fluidos, car j'ai une ramasse à Moirans. Bon calcul, je passe la ville Olympique à la régule ou presqueet qui je vois arrivé chez le client ? Charly ! On se sera suivi toute la semaine. On charge tous les 2 pour Henin Beaumont, mais sa commande est pas prête, mais la mienne oui, j'ai que 8 palettes à prendre ; bon prince Charly me laisse la place, mais ce qu'on savait pas c'est qu'on peut pas charger, il manque des étiquettes, et le preparateur ose pas aller les reclamer à son chef (!) On va attendre comme ça une bonne heure, que les étiquettes soient finalement imprimées. Ici, il y a un seul gars pour faire des expeditions pour tous les Decathlon, tout vient de chine évidement ! On dit que pour 100 emplois detruits dans l'industrie, 10 sont crées dans la logistique, on est bien avancés ! Du coup, je sors du quai et vu que j'ai rien de mieux à faire, je donne un coup de main au vieux Charly pour charger son complet.
A midi passées, je vide le tout au dépôt, et je dois attendre 18h que mes palettes arrivent. Du coup, j'ai le temps de laver avec une brosse à dents le camion, la semi, la boue des arbres, bref, la totale. Y a un défilé de copains en plus cet après-midi, ce qui est une excellente chose et qui nous permet de refaire un peu le monde, y a pas trop de boulot, c'est rare un vendredi chez nous. En fait tout le monde attend Régis, et moi le Dur. Après mes 2 semaines de bacheman, je recupère la Schmitz Vivaplantes et une bonne tournée sur l'Italie. A 20h et des bananes je finis par rejoindre mon foyer conjugal ou ma petite femme qui s'est pomponnée comme tous les vendredis soir m'a préparée un porc au caramel divin