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Mercredi 10 Juin 2015

 

Dans la nuit il y a eu un ENORME orage, des eclairs de partout, si j'avais été seul au milieu de la forêt j'aurai presque flippé. Mais calé au fond de ma couchette, j'étais bien. Quand je pars à 4h30, la route est encore un peu humide, mais surtout, il y a pas mal de brouillard. Heureusement, il y a personne ce matin sur la 88 et passé Mende, les premières lueurs du jour apparaissent et disent au revoir au brouillard qui se dissipe rapidos. Plutôt que de reprendre l'A75 au Monastier, je garde la natio jusqu'à La Canourgue ça fait toujours 2 côtes d'évitées vu le poids... Ce n'est qu'un peu avant Rodez que j'ai le plaisir de suivre mes premiers collègues, qui ont parfois du mal le matin, je prends mon mal en patience comme je peux. Heureusement, il y a encore pas trop de trafic et quelques faux plats pour m'aider. Après Rodez, j'ai la joie de voir que de nouveaux bouts de 4 voies sont en service et que d'autres vont pas tarder. Je passe Albi juste juste avant le merdier et je finis par debarquer tout mouillé de chaud en un peu moins de 4h à Castres.

Ce matin, c'est branle bas le commbat, y a des camions dans tous les sens, plus des artisans, il en faut pas plus pour que le gardien soit litteralement debordé, en plus, il doit faire ouvrir chaque vehicule pour "verifier", bref c'est long. Par je ne sais quel miracle, on me fait passer presque avant tout le monde, je pense pas que ce soit pour mes beaux yeux, à moins qu'il n'y ait que des pervers dans cette usine, toujours est il que ça m'a bien arrangé. Prochaine destination : Franqueses Del Vallès. En 4h30 ça passe pas, donc, pas d'affolage je rejoins l'A61 sous un ciel bien chargé, mais il pleut pas, dommage ça m'aurai rincé le pare brise. Je balance un peu de gasoil à Narbonne, et je tombe sur Alain de chez Olano qui m'apprends qu'il charge plus du tout au cochon pour la Bretagne, coup de bol finalement, il aurait trés bien pû tomber sur des eleveurs bretons en colère...

Passé la frontière, le soleil revient et la chaleur aussi, en même temps, faut pas aller en Espagne pour chercher la fraicheur. J'arrive pile pour la reprise de 15h à Franqueses, il y a personne et je rentre direct, le temps que j'ouvre mes portes 3 camions arrivent en même temps, j'ai eu du bol. Rapide calcul sur les heures, et j'ai de quoi aller vider le dernier à Sant Boï de Llobregrat, en plus pour rien gacher, ça roule nickel cet apreme, je debarque à 16h15, sachant que ça ferme à 16h30, mais voilà, pas de bol c'est fermé. Finalement une nana sort du bureau toute surprise "on est en inventaire cet après-midi, on leur a dit au fournisseur..." Mais à moi, on l'a pas dit, et j'ai plus qu'à croupire ici tranquille jusqu'à demain 8h. Pour fêter ça, je me fais une bonne salade de fraises du pays !