Carnet de bord de Mai 2015 | Partager sur Facebook |
Il pleut comme vache qui pisse à 2h ce matin, mais pluie ou pas, pas le choix, il faut y aller, mais pas avant avoir mangé ma banane et ma barre de cereales aux noisettes et amandes miel parce que je le vaut bien et picetou. Donc, je demarre en silence parce que tout le monde roupille sur le parking. Sur l'A31 aussi ça roupille je suis seul au monde ou presque ! Tant mieux parce que vu ce qu'il tombe ça serait la catastrophe... Ce qui me tracasse le plus, c'est surtout ma jauge de gasoil qui a bien baissé mais bouge pas trop. Je deteste faire mumuse avec le gasoil, et encore plus un 1er mai à 5h du matin... Donc par precaution je balance 50L à Mionnay histoire d'être sûr de rentrer à la kommandantur...
Personne au dépôt ce matin, ça dort aussi ici, je remplis tout à ras bord, et je rentre tranquille pépère à la maison, les casse bonbons sont de sortie, ils auront pas beau temps ce week end les pauvres, je chope un brin de muguet au passage avant de rentrer à la sonmai ! Bon week end, bon muguet et hasta la vista !!!
Il est 5h09 du matin quand un bruit rauque claque sur le route de Toulaud, je viens de demarrer ma semaine et il pleut comme tous les lundis histoire de rendre le lundi encore plus sinistre, c'est pas en nous mettant des météos pareilles que la consomation d'antidepresseurs va baisser ! A 5h23 je suis à 90km/h sur l'A7 et je peux me rendormir tranquillement jusqu'à Salon, ma mission de ce matin consiste à aller livrer au Distriport de Port St Louis, enfin, Fos sur Mer quoi ! Y a déjà un camion à quai, mais contrairement à ce que disent toutes les mauvaises langues, ici, ça bosse assez rapidos. Sans doute parce que c'est un petit transitaire qui n'en veut ! Finalement à 9h30 je suis vide, je peux enfin aller boire le café dans ce haut lieu de la cuisine provençale qu'est le rond point de la Fossette. J'aurai bien tenté le mega sandwich mais il était un peu tôt.
J'ai une ramasse exotique à suivre à Le Cailar, je me voyais déjà manger une bonne salade au Roquefort, mais en fait trop pas, c'est Le Cailar dans le 30, dans le pays des moustiques, en Camargue. La route est pas tip top, mais c'est l'occasion de la decouvrir vu que c'est l'itinéraire BIS pour Montpellier mais interdit au +12T. Arrivé chez le client, j'ai pas osé descendre du camion 2 enormes molosses m'acompagnent, j'ai téléphoné au client qui est venu tenir ses chiens, et m'a dit que j'avais bien fait, ils jouent et bouffent les pantalons ! Bon, moi je suis pas trop joueur alors !!! Heureusement les 6 palettes de plantes aquatiques sont prêtes et je pars vite avant que la route soit barrée à cause d'un chantier, ils refont les lignes PTT dans le coin. Je dois remonter faire deux autres ramasses sur Montelimar et Le teil dans le 07 non sans avoir cassé une croute à Nimes ou il fait une chaleur lourde torride et déjà pénible avec le vent du sud, c'est le phénomène El Nino qu'ils ont dit à la radio !!!
Les deux ramasses sont prêtes, j'ai plus qu'à remonter à ma caserne, sur l'A7 c'est pénible, ils sont tous enervés les gens, c'est à cause du vent du sud. Vu que le quai est blindé, je dois même attendre à la machine à café qu'on me donne un quai. Ici, c'est comme chez LIDL ou Danone, t'attends, et après tu te vides ! L'avantage c'est que Nath a pû vider mon tachy tranquille et la carte. Finalement, je recharge un truc tranquille pour finir mon lundi, comme il me reste un peu à rouler je vais m'enterrer sur le parking du port petrolier à Givors au son des echappements libre de l'A47 ! Quand je finis par me coucher vers 23h30 il fait encore 25°, horrible.
Quand je demarre à 7h00 ce matin, l'A47 est déjà un vast parking direction Lyon, le bouchon remonte ce matin pratiquement jusqu'à Dussurgey, oui, ça fait 8km. Faut être vraiment fou pour supporter ça tous les matins. De mon côté, ça roule ma poule et je vais prestement faire ma première livraison de pommes à St Paul en Jarez, c'est trés joli comme coin... Livraison sans soucis, j'ai plus qu'aller affronter les bouchons du matin à St Etienne, mais ça passe plutôt bien. Il ne me reste alors plus qu'à gambader dans la campagne de la Loire accompagné par ce sale vente de sud et toujours pas de soleil. Je vais livrer à Charlieu dans une vielle usine de tissage, superbe et bordelique sans protocole sans rien, les palettes que je livre sont instables et pourries, mais le cariste en a vu d'autres et ne fait pas d'histoires. Quelques kilomètres plus loin je passe la frontière de la région Rhone Alpes pour me retrouver sur les terres sauvages de la Bourgogne. C'est à Torcy que je fais ma dernière livraison, juste avant midi à Torcy, impec !
Après ma casse croute, je redescends sur Chalon pour charger un complet chez Sobotram. Faut attendre, c'est comme ça. J'ose pas me plaindre concernant l'attente quand je vois les files de camions qu'il peut y avoir à quelques rues de là chez St Gobain. Le chargement aura duré quand même 2h et des boulettes, l'ancien cariste est parti à la retraite, maintenant y a un jeune bien cool ! On est parti dans une crise de fou rire parce qu'un chef est passé en ordonnant à tout le monde de tout laisser nickel en vue d'un audit demain. Quelques minutes plus tard on entend un "crackkkkkk" et on lève les yeux, une palette tout en haut des racks est en train de s'ecrouler. A quelques heures près ça aurait mis un peu d'ambiance lors de l'audit !!
Retout ensuite tout shuss pour vider mon complet Barcelone au dépôt après bien sûr avoir bouchonné un peu sur l'A46. 16 minutes à quai au dépôt pour vider, un coup de gasoil et je fonce à la maison, ou je debarque juste avant 20h, paré à faire une 11h, et surtout passer cette saleté de tondeuse ! Un mardi !!!
Le temps est calme quand je pars de la maison, les oiseaux chantent et quand ils chantent pas, il bouffent les tonnes de graines que je leur fout dans leur cabane à piafs. Le jardin est propre, je peux tourner ma casquette de gros bobo ecolo et mettre celle de gros bourrin de routier pollueur. Cap sur Romans pour charger un complet de viennoiseries congelées pour Kallby. Je debarque dans les clous à 8h40 pour un RDV à 9h, le frigo est déjà à moins 15, à 8h59 le jeune chef de quai me fait mettre en place, ça se presente plutôt pas mal ce matin ! 45 minutes plus tard, j'ai 32 palettes dans la semi, impeccable, sauf qu'il en manque une. Qui, quand quoi, personne sait rien, et mon cariste s'occupe déjà d'un autre camion. Comme je me debrouille un peu en français, j'apprend qu'un "mecano" s'occupe de ma palette. Bêtement je pensais que c'était des boulangers qui faisaient les croissants, mais en fait 'est un sordide histoire de rack bloqué. Et il faut que ça tombe sur le 33e palette ! Une chose une autre, j'ai attendu comme ça plus d'une heure. Maintenant que le rack est débloqué, la palette est introuvable, super. Quand je retourne au camion me rechauffer, j'ai 2h45 à quai, je bouge pas.
C'est déjà midi quand je sors de Romans, et le chef du terminal en Suède me demande de livrer vendredi avant 14h. Je me vois pas la bas avant 16h, mais le vendredi ils ferment plus tôt comme de partout dans le monde en fait. Me voilà donc contraint de forcer. Je suis pas habitué. Il em fallait en plus passer aux pneus pour retailler les avant et remettre des chaussettes arrière d'été, on vera ça plus tard, je roule, je fonce. A force de me mettre en mode calcul RSE KM, je me dis qu'en prenant le ferry à Lubeck et debarquer à 7h à Malmo, ça devrait le faire. Je soumets l'idée au chef en suede, et il walide, je susi "booké" pour le ferry de 22h, il faut arriver avant 21h au port en Allemagne. On dirait pas comme ça, mais ça m'a pris au moins 2h à gamberger comme ça !!! Pour moins me prendre la courgette, je decide de monter par l'Alsace, ça me changera de la Lorraine !
Sur l'A36 je croise le petit Sweden, enfin, je l'ai pas vu, j'ai entendu ses grosses trompes ! Je pouvais pas repondre vu que déjà de mecs dormaient à côté. Un petit coucou à King of the sangles 42 JUJU à Mulhouse, et un coup de gasoil à Benfeld. J'ai failli tomber à la renverse tellement le ticket MAUT est compliqué depuis Lauterbourg jusqu'à Lubeck, un vrai roman ! 11 autoroutes differentes ! Les emmerdes ont commencé dès le depart, interdit aux camion 22h/6h sur la B9, merde, tant pis, je suis l'itinéraire fixé, au moment de reprendre l'A6, la bretelle est fermée, decidement !!! Alors tant pis, je garde la B9 jusuq'à Worms, tout mes voyants sont au rouge, volant, amplitude, et je me jette au hasard dans un impasse industrielle à Worms. Le frigo hurle sa race, et je me demande si c'est pas habité dans le coin... Je guette les lumières, mais non, rien, à 1h du matin, j'en peux plus de surveiller et je finis par dormir.
J'emmerge à 7h du matin. Au loin, les batiments que je voyais mal dans la nuit c'était des bureaux, j'ai derangé personne. Par contre, je peux pas sortir de là en marche arrière. Je vais donc demander au gardien du dépôt un peu plus loin si je peux faire 1/2 tour chez lui, il a dit, kein problem, impeccable ! Dès que j'ai mes 9h de coupure, je quitte Worms, il est 7h53. Je dois imperativement arriver à Lubeck en moins de 10h, d'ici, il y a 650km, mais on sait jamais ce qu'il peut arriver. Et dès les premiers kilomètres, j'ai compris qu'aujourd'hui serait un jour sans. D'après ma thérorie, si je me fie au soleil, en france, l'heure de pointe, c'est 7h-9h30 avec une pic à 8h30, en Espagne, c'est plutôt 7h30-10h, ici donc, en principe solaire, à 8h du matin, tout doit être bouclé, pourtant ça bouchonne encore dur sur Frankfurt et c'est pas dû aux alter mondialistes ce matin, mais à deux gros bonnets benets qui se sont mis un tampon, BM contre Audi, bilan 10km de bouchon pour une pauvre aile. Et ça a été comme ça toute la journée, j'ai bien failli craquer. Je me suis arrété un peu après Kassel avec déjà 4h20.
D'ailleurs j'ai craqué, plusieurs fois j'ai doublé dans les coins de Kassel, et plus haut sur l'A7, là, il y avait encore 10km de trafic arrété à cause de travaux gigantesques. Par chance il y avait une sortie avec le panneau U, ça veut dire deviation, et j'ai suivi U Hannover, c'était joli, ça m'a destressé un peu, mais j'étais pas le seul cretin a avoir cette idée. Mes espoirs de rejoindre Lubeck en moins de 4h30 se reduisent au fur et à mesure que j'avance, bien que la traversée de Hambourg se passe miraculeusement comme des roulettes. Un carton après Hambourg, et ça été la misere sur encore 10km, et obligé de couper 45 minutes, c'est la vie !!! Tant pis pour les 9h. Pendant la coupure, je me suis amusé à regardé si c'était encore jouable via le Danemark, j'avais 1h15 de marge, trop court ! Et puis ma quatorzaine commence à rougir.
C'est donc pas de gaité de coeur que je vais prendre le Finnpartner à Lubeck, la procedure a changé depuis la dernière fois et bien sûr je me gourre de file ce qui me vaut une bonne remontée de bretelles à l'allemande, pfff, chuis ardechois moi... Pas grave, je suis quand même dans les clous pour le départ de 22h. J'embarque même dans les premiers, ce qui ne m'arrange pas, je suis collé à la paroi du bateau, je serai donc des les derniers à sortir demain matin... Mais je m'en fous completement. J'hérite de la piaule 3138, je vais bien dormir ce soir au calme après cette montée stressante au possible.
Je me suis reveillé bien avant que ça sonne, et j'étais habillé prêt à partir bien avant que l'on entende la douce voix du capitaine nous inviter à degager du plumard, tout ça pour quoi ? Me taper un breakfast. J'ai payé mes 4€, et j'ai fait 3 fois le tour du buffet, y a pas de bacon !!! Harghhhh je suis fou de rage, j'ai insulté tout le monde, et même menacé de bloquer le debarquement, mais non, rien à faire, ils sont rien compris et y a pas de bacon pour autant. Bien sûr j'ai rien dit à personne, j'ai pris sur moi et j'ai pris un air detaché en regardant la côte Suédoise, ça ressemble aux côtes anglaises mais sans les falaises, et aussi aux côtes varoises mais sans les palmiers. A 7h tout le monde est au volant prêt à en decoudre, sauf que le "hayon" du bateau est en panne, je l'aime pas ce Finnpartner, il pue et il est pourri jusqu'à la moelle. A 7h30 je finis par toucher la terre ferme.
C'est bien le merdier pour sortir du bateau, et de plus, ça se voit qu'on est dans le sud, c'est un joyeux merdier à Malmö. Y a des travaux partout, associés à une circulation anarchique et l'heure de pointe du matin. On se croirait à Marseille, voilà ! Il manque juste les cigales. J'ai mis presque 1h pour rejoindre l'E4 à Helsinborg et après j'étais enfin tranquille. La météo est variée ce matin, il pleut, il y a du vent puis du soleil et du vent, puis des nuages et toujours du vent, et même de la grêle ! Enfin, quoi qu'il arrive je suis à l'abri. Je fais une petite 45 avant Jonkoping et je traine pas trop parce qu'on est vendredi et que j'ai pas envie de finir tard ! C'est avec la banane que je mets mon cligno à droite quand j'arrive chez mon client, il est 13h40. J'avais RDV à 14h, je suis CONTENT ! Sauf que la rue est barrée, il y a des travaux, je dois refaire tout le tour pour acceder au quais. Comme d'hab, j'ai beau être à l'heure il faut attendre un peu, mais je m'en fous completement.
Je repars vide à 15h30, côté logistique, y a rien pour moi, je dois simplement recharger au depôt à Halmstad, en roulant comme un mongol je pourrais charger ce soir, mais j'ai pas envie et ça me servirait pas à grand chose, alors autant faire le touriste. C'est au maximegaextracoop de Skara que je vais passer ma prime de jour férié avec l'achat de denrées alimentaires suédoises à base de sauces diverses et variées et la visite de l'ensemble des rayons, y a même le bricolage et tout, par exemple, si j'avais voulu decouper un planche en formica de 2m x 2.50m j'aurai pû mais j'en avais pas l'utilité. Ensuite, je me magne de finir mes heures par la N26, ou il y a trés peu de trafic et beaucoup d'arbres, comme partout ici en fait. A 20h pile, je suis au milieu de nulle part, au bord du Skarshult, un gros lac à poissons, je suis prêt à deguster mes salades, c'est pas dietetique ; c'est scientifique !
Quand je me suis resolu à demarrer à 7h30 ce matin, les pecheurs commençaient déjà a se mettre en place au bord du lac. Il fait froid, et personnelement, l'idée de me geler toute la journée en bouffant des Krispoll et surveiller l'hameçon, ne me seduit pas du tout, et encore moins s'il faut se lever à 6h le samedi. Mis à part les pêcheurs, il y a personne sur la 26, et je debarque tranquillement au terminal de Halmstad, quai n°1, le quai des stars. Du moins, le seul quai dispo ce matin. Pendant que je bois mon café sous la douche rapidement, le chargement va a un bon rythme, si bon que c'est fini quand je sors de là. Mais malgré tout le cariste m'annonce qu'il faut attendre, il manque une palette. J'ai l'habitude, c'était déjà comme ça mercredi à Romans, il manquait une palette, d'ailleurs, dans mes années folles à Perpignan, il manquait souvent aussi, une palette, souvent une palette de fraises d'ailleurs... Là, pour le coup, c'est pas une palette de fraises, mais elle est pas là, le camion est encore à 100km d'ici, j'ai plus qu'a attendre.
Quand le camion finit par arriver, les carsites se jettent dessus, et me sortent la palette manquante en priorité ; je serai resté 2h22 au quai n°1, le quai des loosers finalement, direction la maison, go south, go ardèche ! Entre temps, le trafic s'est considerablement chargé, il y a du monde sur l'autoroute du soleil suédois, ce monde me suit jusqu'au port de Helsinborg, sans doute pour me dire au revoir, mais non. Les allées du ferry sont pleines dans un sens, comme dans l'autre d'ailleurs, bizarre.
Côté Danois, je suis accueilli par la pluie, et ça roule toujours autant, même pire ça bouchonne sur Copenhague ! Merde, moi qui pensais être tranquille pour rouler samedi, et bien même pas ! Arrivé de l'autre côté à Rodby, c'est la cata, non seulement il y a du monde, mais comme il y a du vent et un peu de mer les bateaux ont pris du retard. Pour le moment, ce qui me tracasse, c'est jusqu'ou prendre la maut sachant que ma quatorzaine fait la grimace. Pour bien faire faudrait que je m'arrête un peu avant Hambourg, mais de là, ça fait chaud pour rejoindre Kehlen, tant pis, je prends un ticket jusqu'à Rade, j'irai squatter chez Hoyer. Il y a tellement de monde que je prends pas le 1er ferry, mais le second, du coup je monte même pas, je reste faire du tetris dans ma cabine tranquillement, comme en plus ça bouge un peu, ça doit vomir là haut. Mis à part le bordel pour sortir de Puttgarden ou j'ai d'ailleurs eu droit à une queue de poisson severe d'un touriste, immatriculé en 34, tsss... Mis à part ça côté teuton ça roule comme sur un billard, et tant pis, je vais pas plus loin que Rade, j'ai 90h55, stop, week-end.
Que faire un dimanche chez Hoyer à Rade ?
Rien.
Je me suis payé pour 4€95 de wifi avec Deutsh Telekom, mais la connection, va et vient, bref, je me suis fait arnaquer par les allemands. D'autant que le matin, il a fait vraiment moche, presque moche à midi et quasi beau l'après-midi. Je me suis contenté de faire deux ou trois tours de parking, un stage sous la douche, et puis il a été vite l'heure de penser a aller roupiller. Je positionne le reveil sur 00H01, pour être sûr qu'on soit bien lundi.
J'ai l'air detaché comme ça quand je dis que j'ai mis le reveil à 00h01, mais, il y a quand même plusieurs explications. Déjà, il faut pas abimer la quatorzaine plus que ça, en principe, en partant à minuit, on passe sur la semaine suivante. C'est vrai. En heure UTC bordel de merde !!!! Donc, les 26 minutes que j'ai roulé à partir de ce matin, comptent pour la semaine passée ! Comment ne pas terminer sa vie grincheux et dégouté ?? Heureusement, mon idée de partir tôt était bonne, puisque ça roule vraiment au taquet, c'est pas compliqué, j'ai roulé jusqu'à Munster pied à la tôle, sur l'A1, oui oui oui. Je balance un peu de gasoil à Munster sans trainer, mon idée de départ c'était de faire Rade-Khelen sans aucun bouchon, en passant la Ruhr suffisement tôt et en sortant d'Allemagne par Aachen. Bon calcul, sauf que le pont sur le Rhin est coupé aux poids lourds à Duisburg, alors 1/2 tour, detour de 15km au moins, il font chier, ma maut est plus bonne tant pis pas le choix, je suis obligé de me poser faire mes dernières 30 minutes sur un parking pourri après Kamp Lintfort.
Quand je repars de là, le trafic s'est considerablement chargé, ça va trés vite, mais ça passe encore pas trop mal, jusqu'à ce que je quitte definitivement la zone sinistrée en direction d'Aachen, là, c'est que du bonheur. Dans l'autre sens par contre c'est déjà du gross malheur... Chacun son tour ! Je pousse un OUF de soulagement quand je passe la frontière Belge, que ça fait du bien de rouler dans un pays civilisé !!! Pour me detendre et parce que c'est ma route, je passe par Verviers, le coin est magnifique, j'aime bien c'est zen. C'est zen mais ça grimpe. Niveau trafic, 0, pas grand monde alors que pourtant je suis en pleine heure de pointe hi hi hi ! Trop content ! Enfin quand je dis trop content, j'éxagère parce qu'ici aussi j'ai droit à une déviation une fois sur la route de Luxembourg, exactement à Schirm, c'est la Belgique Germanique ici, c'est pour ça... C'est pour la bonne cause, il refont tous les enrobés dans le quartier et c'était pas du luxe. C'est finalement sans encombres que je traverse le Luxembourg du nord au sud, je finis par arriver à Khelen avec 8h pile de guidon, ce qui est pas mal finalement, sans les deux deviations j'aurai mis 20 minutes de moins, je me le garde sous le coude cet itinéraire !!
Rien à recharger à Khelen, donc, mon chef doit faire appel à Google fret. J'ai un premier enlevement pour Vaulx en Velin à 25km d'ici, cap au sud direction Ehlerange, juste à côté du dépôt à Zim, mais il devait rouler, je l'ai pas vu. Les gars à l'imprimerie sont bien cools, ça charge vite, ce qui me permet d'aller completer a vitesse grand w à Basharage avec des boites en plastique. Là, encore je tombe sur des gars super cool qui rechignent pas à bouger mes palettes de Vaulx En Velin. C'est aussi un gros coup de bol que de tomber sur Franck de chez TNT, qui m'a même payé le café, trop gentil, il le sait qu'on est pauvles tlès pauvles en Ardèche !!! La semi étant pleine, ou presque, je dois encore trouver un endroit pour faire un relais avec Alexis, mais côté français. Je me pose comme un cretin avec 9h30 de route dans la ZI de Villers la Montagne. Y a un tas d'ordures sur le parking, c'est irrespirable, du coup je bouge le long de la route, y a du bruit et c'est insupportable. Pays de merde !!!
J'ai tellement mal dormi que je suis reveillé bien avant l'heure, et j'attaque ma journée à 23h et des boulettes. Bizarement, je suis pas fatigué, comme les nuits de pleine lune. Je rejoins rapidement l'autoute de Bruxelles, deserte bien entendu, ce qui est trés bien avec 1T dans la semi, je peux doubler facilement le peu de camion qu'il y a. Je me suis fait flashé à l'entrée d'une zone de travaux, merde, j'avais pas fait gaffe, j'espere juste que ça va pas suivre jusqu'à St Peray... C'est un pur bonheur de passer le ring à 2h du matin, et je deboule tout mouillé de chaud chez DHL à Mechelen. Grand moment de solitude au guichet, j'ai pas de numéro de reference, je sais même pas par qui je suis affrété, et cerise sur le gateau, le cable TIR a pas été mis sur la semi... J'ai vraiment l'air con, encore plus que d'habitude ! Malgré tout, ils m'ont dechargé quand même, CMR signé sans reserves, pfuuuh. Il me reste encore 164km a faire une fois vide pour rejoindre Roermond. Je traine donc pas, le trafic commence à peine à se reveiller sur Antwerpen, la route jusqu'en Hollande a été un long coup de barre, et je dois mon salut à SONIC YOUTH et la version longue de "The diamond sea". Je debarque un peu avant 6h le long de chez le client et je m'écroule au lit.
3h de sommeil plus tard, je rejoins mon ami Ray, dit Rock Régis, dit l'inquiet71. Il charge le même voyage que moi, y a rien de prêt, c'est long comme un jour sans pain, mais Régis est un bavard, je fais mine d'être interessé par ses aventures passionantes de camionneur remorqueur. Une fois qu'il a finit de charger, il roule direction La France et je me retrouve tout seul. A 15h je vais me mettre en place à mon tour, 24 bobines, 600KG, 13m60 de plancher ! Elle est pas belle la vie ??
En garçon serieux, avant de partir de fais le point avec Google Trafic, il va faloir eviter Liège cet apreme. Je commence par galerer à Maastricht, c'est comme son traité, un gros bordel. Entre temps la situation a empiré à Liège, je passe donc par Verviers les Hautes Fagnes, comme lundi en fait, mais avec 19T en moins. Donc, ça debaroule au taquet. Je balance un peu de gasoil au Luxembourg et je descends peinard par la N7. J'ai juste galéré pour rejoindre la France ou ça merde encore bien à 19h. Je fais ma dernière pause à Maizières les Metz. Le reste du trajet est une formalité, ça roule extremement bien, si bien que je finis par debarquer au centre routier de Mâcon en 4h28, la classe non ? Je suis comme carrefour moi, j'optimisme !
Je finis par emmerger ce matin à 9h, j'ai extremement bien dormi ce qui est extremement rare. C'est sans doute l'air Maconais. Un pain beurre et une douche plus tard, ma voilà fin prêt a affronter une terrible journée de dur labeur. Sauf que je trouve garé à côté de moi monsieur TOPGUN01 de chez Jacquemoz, retour au bar pour le café, et ensuite c'est Sebastien de chez Delisle qui nous rejoint, re bar, et re café... C'est bien FDR ! Donc, avant d'attaquer l'apero, je ripe pour ne pas être en retard. Sur l'A46 ça roule nickel et comme c'est la journée FDR, je fais une croisure avec Jimmiz à Vienne.
Retour à Jarcieu à 13h, je peux enfin laver mon taxi qui en a bien besoin. Cet apreme c'est opération chaussettes, retaillage des avants et je vais terminer un jeu d'arrières pour l'été. C'est Jeremy qui s'y colle pendant que j'amène le FH12-420 dans la carrière à Lapeyrouse pour servir de podium pour le stock car demain. Pour cloire cette journée (cherchez pas cloire ça existe pas) je commets l'exploit de rentrer avant 18h chez moi, et à vide. Mais en cette veille de viaduc c'est franc le merdier sur la N7 et la traversée de mon magnifique village est penible, c'est l'apero d'avant l'été !
Allez bien bon week end les jeunes !
J'ai bien du mal à comprendre ce qu'il m'arrive quand le reveil sonne à 3h17 ce matin. Je savais bien ce que ça voulait dire, et ce qui m'a le plus poussé à me lever c'est l'angoisse de reveiller toute la baraque. A 4h je suis aux commandes du FH, j'ai un début de journée bucolique, je monte tranquillement la côte du Pin direction Vernoux, de chez moi il y a une route qui coupe à travers, mais ça passe pas en semi, le dernier qui a essayé, c'est un tracteur qui l'a sorti, un pauvre Bulgare, il est resté planté 2 jours, mais il a été nourri par les ardechois du coin. A 5h pile je suis en place pour charger un complet de chips artisanaux, fait avec de vraies patates et tout ! En une demi heure c'est chargé, je dois livrer "foulée" à Rungis. A l'ancienne, comme les chips ! Le Vivarais se reveille, et les travailleurs commencent à descendre sur la vallée, ici, tu mets un coup de cligno à droite, et ça percute direct, ça double ! Vu l'heure j'ai droit aux bouchon de l'A46, pas moyen d'y couper, je ferai mon 1er quart d'heure de pause à Tournus au gasoil. Je finis par me radiner en haut du Bessey avec 4h10 de volant déjà, je revais d'un vrai café au comptoir, j'en ai eu un, infect et servi par une merdeuse aimable comme une porte de prison.
Ce matin, il y a encore pas mal de trafic avec les retours du pont, et faute à pas de chance juste après Auxerre sud, il y a un 4 roues qui s'est couché, pile poil à la perpendiculaire de l'A6, il bloque tout trafic, derrière il y a un bouchon enorme, 107.7 annonce bien le depanneur sur place, mais il y a personne, c'est des gros menteurs sur 107.7 ! Je casse une graine quand même vite fait, pendant que j'apprends que j'ai une ramasse à faire à Sucy En Brie avant 15h. Or 15h c'est l'heure à laquelle je serai vide à Rungis. J'averti le client, qui est pas trop con, il est OK pour 15h45 maxi. Par chance, quand j'arrive chez Fargier il y a de la place et je vide direct, en une demi heure c'est fait, et je fonce à Sucy. Coup de bol, ça roule encore à peu près bien sur l'A86 ! La palette est vite chargée et heureusement, parce que je dois tout retraverser pour aller à Bretigny/Orge. Moi qui comptait faire une 11h ce soir, c'est mort... J'ai presque pas eu de bouchons, juste des ralentissements normaux, respire !
Mon chargement attend depuis le 15 mai, il est donc prêt, mais il faut livrer demain 10h à Reventin. OK, on vera bien ! D'autant plus que c'est long pour charger, le cariste doit tout gerber dans un ordre bien précis, et moi mon job, c'est pointer les palettes sur une feuille, c'est compliqué de s'y retrouver dans toutes ces references de porte et fenêtres. Finalement à 18h j'ai le compte, et selon mes calculs j'ai juste de quoi rejoindre la "zone libre" c'est à dire juste de quoi passer le péage de Fleury et dormir dans un calme tout relatif !!! 9h52 de routas pour ce lundi, j'estime que c'est bien suffisant, un suppo et au lit !
Mais c'est qu'on dort vachement bien à Fleury ! Malheureusement toutes les bonnes choses ont une fin, et il faut decoller, il est 3h50. Brrr. A 3h51 j'étais donc à 90 sur une A6 deserte à la descente, mortel. En plus y a rien à la radio et je me suis mal reveillé, disons, dans le mauvais cycle. Au bout d'une heure, j'insiste pas et je dors 15 minutes sur le volant. Après ça, j'ai une pêche d'enfer, j'exagère à peine ! Le jour se lève doucement sur le Morvan, mais pas de soleil aujourd'hui, c'est sinistre. Je finis par atterir à Mâcon ou le parking s'est entièrement vidé de ses occupants et je fonce au bain, j'ai juste 30 minutes pour ça et boire un café, faut pas trainer, j'ai RDV à 10h à Reventin. Mais voilà sur Lyon ça bouche grave sur l'A46, mes 10 minutes de marge s'envollent comme les promesses d'un homme politique, je suis même obligé de rallonger par l'A432, mais au moins, ça roule au taquet. Après avoir salué Romu de chez Coullon, je finis par me radiner avec 20 minutes de retard à Reventin chez GEDIMAT, je pensais prendre une brassée, mais non, j'étais attendu comme le lait sur le feu, en plus j'ai juste à poser le camion quai 2 et glander, impec !!
1h30 plus tard, je suis vide, il me reste juste la petite palette de Sucy en Brie pour Arezzo, 1ere ramasse sous le tobogan de St Chamond. C'est bien chaud pour reculer chez le client, heureusement entre midi et deux le portail reste ouvert et la N498 est deserte puisque tout le monde bouffe. J'ai 7T500 de tourets à charger, annoncés sur 2m40. Je suis comment dire ? Dubitatif. Dès la reprise, je vais voir un peu à quoi ça ressemble, et là, grand moment de solitude ! Les palettes sont montées à l'arrache, et sont si lourdes que le Fenwick peut pas les soulever. Donc, ils reconditionnent le tout sur des palettes europe. Les tourets depassent des palettes, et d'après le patron, un coup de film ça suffit, mais d'après moi non. Me voilà transformé en casse couille de l'arrimage. Chaque touret pèse 250kg, y en a 6 par palette ça fait 1500kg sur des 80*120 perdues, et le type voudrait juste les filmer. Il a été obligé de sortir son feuillard, mais le feuillard tient pas, bref, une merde. Je charge comme je peux, et ça tient sur 3m. De là, je fonce à Retournac, vu la route, j'ai interêt à faire gaffe. J'adore rouler par ici, c'est comme l'Ardèche mais avec des routes moins pourries. Le client est super sympa, j'ai 14 bobines à charger, je lui taxe son transpal electrique pour rebouger mes palettes correctement, et j'ai bien fait de sangler les tourêts entre eux, le feuillard a pas tenu.
Pour rentrer, j'ai pas d'autre choix que de couper à travers champs par Ste Sigolène, le col du Tracol et Bourg Argental. Je prie St Christophe de me venir en aide, et j'ai été entendu, puisque rien a bougé, et pourtant je me suis donné la peine ! Y a que les bobines qui ont un peu bougé, c'est Ludo qui me l'a fait remarqué, mais c'est juste parce qu'il y voit pas bien ! Je refile les tourêts à Régis qui en chie comme un Russe de couleur pour faire son chargement, je préfère le laisser se demerder, il faut pas rayer les parois du camion remorque à l'interieur !! ça me rappele un type qui enlevait même pas les housses plastique neuves de ses couchettes. Quant à moi, je recupère un frigo, chargé pour Blois et Silverstone, tranquille !
Qui dit nuit à Jarcieu, dit pas dormir beaucoup. Je demarre, fracassé à 4h après avoir pris le café avec mon Régis préféré. Lui descend au pays Basque, de mon côté j'ai une traversée du massif central qui m'attend. Vu l'heure matinale, ça roule nickel, c'est toujours ça de pris. Pour aller à Blois, j'ai quand mêm le choix entre 3 itinéraires. D'office je raye le passage par la RCEA, et j'hésite à Balbigny en même temps que les premières lueurs du jour. Oui, j'hésite parce que même à 80 en ADR sur la natio ça commence à faire trop. Et je suis préssé un peu quand même. Donc, je garde l'autoroute par Clermont, en plus c'est joli le Sommet du Puy de Dôme quand le soleil se lève. Ok, vous êtes Auvergnats et vous allez me dire, le Puy de Dôme, c'est joli tout le temps, et c'est pas faux. Plus je monte moins il fait beau, il se met à pleuvoir copieusement quand je passe la fronyière avec le Berry. Café douchas fritas à Bourges, 10h, c'est la bonne heure, juste après le passage de la femme de ménage !
D'après mes calculs savants, je pourrais livrer Blois juste avant midi. Si je me donne la peine, bien entendu. Mais ça me servirait pas à grand chose, mon soucis majeur étant de remplir mon frigo de bouffe, afain de pouvoir tenir quelques jours en GB. Je me sens pas de manger tout le week-end à la baraque à frites de Silverstone. C'est donc à Carrefour Romorantin que je devalise le rayon Mozzarella et tomates. Je suis à présent rassuré, et je peux rejoindre Blois sous la pluie. Comme je debarque à l'usine à midi et demi, ça me laisse le temps de manger mes tortelinis et de goutter aux fraises de Giraud Fruits pour ne pas le nommer. J'avais gardé le ticket de caisse, si elles avaient été degueulasses, j'aurai été me faire rembourser.
Comme prévu, à 13h30 je dépose mes 3 GRV, et je me rapproche de Paris. J'ai hésité un peu à faire Vendôme, Rouen, Dunkerque, ça rajoute 100km quand même. Je pourrais même aler au bout des heures aujourd'hui, ce qui me ferait arriver je pense du côté de Palaiseau, mais ça servirait pas à grand chose. Je me degote un bout de parking juste après Artenay, je peux faire la fine bouche et choisir la place la plus éloignée de l'A10. 15h20, fin des opérations pour aujourd'hui ; à la sièste !!!
9h de coupure et une minute de plus, je demarre. J'ai largement le temps d'être avant 8h à Zeebruge, mais sait on jamais ce qui peut arriver, j'ai pas envie de louper le départ. J'arrive rapidement à St Arnould, j'ai le choix des voies, y a des rouges, des vertes, des bleues, de loin on pourrait penser à une fête foraine ! Comme je suis un garçon discipliné, si si si, je prends l'itinéraire MD le plus facile à cette heure-ci, l'A104. Le GPS n'est pas vraiment d'accord, mais c'est pas lui qui commande. Mon arrivée prévue initialement à Zeebruge passe de 5h16, à 5h24. Bien sage, je roule à 82 sur la N104, après le passage de l'A6, je reperds encore 15 minutes de temps de parcours, et mon arrivée prévue passe à 5h40. Mais bon, on s'en fout, on est zen !!! Enfin quand je dis zen, c'était juste avant le drame... Arrivé au bout de l'A104, l'accés à l'A1 vers Lille est fermé, et bien sûr y a rien d'indiqué ! Un peu plus loin y a un turc en warning perdu, un Sarrasin perdu, pareil, et moi aussi mais je suis pas assez couillu pour m'arrêter au bout milieu d'un echangeur....
MAIS BORDEL DE MERDE ! IL SE PASSE QUOI DANS LA TETE DE GROS BATARD DE FILS DE CHIEN GALEUX POUR AUTORISER UNE FERMETURE D'AUTOROUTE SANS METTRE AUCUN PANNEAU ? IL EST IMPUISSANT CE TYPE, IL A BESOIN DE FAIRE DU MAL AUTOUR DE LUI ? OU ALORS IL EST CON, VOILA JUSTE CRETIN, UN TROU DU CUL QUI A ETE PISTONNE LA ET QUI EN PLUS SE PLAIT PAS DANS CE BOULOT ALORS IL LE PREND A LA LEGERE !!!
Bref, si vous connaissez le chef de la DDE93 dites lui que je l'emmerde.
Me voilà, donc sur l'A1, direction Paris, je sors à Aulnay, et là aussi, je peux pas reprendre l'A1, c'est en train de me saouler, et je suis pas le seul, on est comme ça 5 ou 6 camions à se suivre, tout ça ça à cause de l'autre gros enculé qui a pas fait son travail. Du coup, je remonte toute la N2 direction Soissons, et ce jusqu'au Plessis-Belleville, si je l'avais sû avant... J'aurai anticipé, mais non, on te dit rien. Evidement, si vous avez suivi, je suis en plaque orange, sinon, quel interêt de faire le crochet par la N104 ? Et la forêt d'Ermenonville est interdite aux ADR... J'en ai plus rien à foutre, qu'ils se demerdent avec l'autre fou de la DDE93, je passe, et quand enfin je reprends l'A1 à Senlis, j'ai perdu 1H. Du coup, je me fous à 90 à l'heure pour me defouler jusqu'à Assevilliers ou je fais 15 min de coupure chez SELECTA en GRAIN. Le jour commence à pointer son bout du nez, et il va faire bien joli aujourd'hui dans le nord. Je passe Lille à 6h et des boulettes, ça se reveille tout doucement, mon GPS s'affole un dernier coup en suivant la deviation PL pour rejoindre la België et Zeebruge, au final, j'ai paumé 1h15 de volant ! Incroyable sur un trajet nocturne sans bouchon ! J'ai calculé mes KM, et j'ai perdu 80km entre Blois et Zeebruge, et l'empreinte carbone ? On en parle ??? A 9h45, je me lance dans la marche arrière qui tue pour monter sur le rafiot, une soupe et au lit, je suis le seul chauffeur et comme on dit mieux seul que mal accompagné !
Il est 19h GB Time quand je finis par sortir du port de Purfleet, sur la M25 ça roule au taquet dans mon sens alors que dans l'autre la Police fait ralentir le flot du trafic, bizarre. Comme sur la M1 il y a pas mal de chantier et que j'ai pas du tout envie de me prendre la courge, je prends l'A5 qui est la route nationale parralèle et qui en plus est magnifique. A 21h30 je me gare à côté de mon chef Arthur qui fout rien comme d'habitude.
Après avoir examiné sous toutes ses coutures le nouveau Range T 520 High Sleeper Cab d'Arthur, on se met un peu à bosser. Aujourd'hui ça va distribuer grave du fût. Mais l'équipe est bien rodée, on attaque par vider ma semi. Comme j'ai pas la télécommande du hayon au plafond, c'est un peu chiant, je crains à chaque fois de pincer le fil entre le hayon et le cul de la semi. Par moments, il fait presque chaud à Silverstone, mais mon soucis principal ce jour, c'est de reperer les écuries, y a des nouveaux, et aussi pas mal qui changent de nom. Les camions, le personnel est le même, mais le nom change et c'est disons déroutant.
Je suis tout rouillé, vu que j'ai plus touché de fût depuis un petit moment, mais les automatismes reviennent assez vite. Il y a du bon monde sur le paddock, avec entre autres Barthez et David Halliday, comme un con j'avais pas mon apn sur moi, toujours est il que David est vraiment trés cool comme gars, on a deconné 2 minutes avec lui pendant une livraison, pas le melon du tout. Par contre Barthez, il se cache dans son paddock, inaprochable... Le soir grosse réunion de chantier avec les belges de WRT. Stratégie sportive, comparaisons mecaniques, gros dossier.
Le reveil est bien difficile ce matin, d'autant plus que la journée s'avère chargée. Les livraison s'enchainent et il faut pas se melanger les pinceaux. Qu'es ce qui ressemble plus à un fût qu'un fût ?? Donc on livre au pas de course, jusqu'au drame en milieu d'après-midi. Alors que je revenais de livrer un team sur mon transpal electrique Fenwick T18, il se met à ralentir, et s'arrête. Merde. La batterie est bonne, coupe le contact, remets, rien, nib. En plus je suis à au moins 500m de nos camions, et ça roule trés mal un tire pal electrique en le tirant à la main. Je ramène le tout avec un transpal à main, evidement on se fait charier tout le long du trajet, ELF qui tombe en panne, ça fait rire ! Même David Halliday s'est foutu de nos gueules, la honte LOL !! "et les gars, ça sert pas à ça un transpal electrique.." Bref, on est dans la merde, et on finit toutes nos livraisons au transpal à main. Sachant que le garage le plus éloigné doit être à au moins 800m...
Quand on finit par avoir une minute pour reflechir, il nous faut un elevateur. On doit encore vider et degerber la semi à Arthur, mais surtout, tout recharger dimanche. A tout hasard on va expliquer notre problème au dépôt de l'entretien du circuit. Et on va trouver notre bonheur chez un belge qui bosse ici et installe toutes les tribunes. Il a un gros Manitou qu'il veut bien nous prêter demain, elle est pas belle la vie ?? On finit enore assez tard ce soir, rincés.
Il ne pleut toujours pas sur Silverstone, c'est royal, comme ça y a moins de cartons et tout le monde roule. Comme convenu, on fonce chercher le Manitou, et en avant Guingamp ! C'est rigolo en transpalette electrique de se faufiler au milieu de la foule pour aller livrer dans les garages, mais avec un gros Manitou, un peu moins. On va pas raler, c'est toujours mieux qu'au transpal à main...
A propos de foule, je sais pas si c'est une impression, mais il me semble qu'il y a de plus en plus d'obèses chez les anglais, les femmes surtout, énormes et pas complexées, elles se balladent en tenant de gigantesques portions de frites, beuark. Même les gosses sont gros, on se croirait aux USA ! J'espere que nos enfants tomberont pas dans le piège de la malbouffe, ça fait flipper quand même !!!
Dès le début de l'après-midi, on commence à avoir les premiers retours, en général de ceux qui abandonnent la course ou qui ont mal calculé leurs consos. Faire et defaire c'est toujours travailler on dit ! En même temps il faut se magner de remballer et ramener le Manitou pour 18h pile à la fin de la compet, et surtout bourrer la semi à Arthur à mort pour que je reparte vide. On termine de remballer à l'ancienne, avec nos bras et le transpal à main, l'electrique lui, veut plus rien savoir !! Le salaud ! Autour de nous aussi ça remballe à fond les ballons, certains doivent être à nouveau en place sur d'autres circuits. Ce soir, on termine particulièrement cuits vers 22h, on fignolera demain !
Du paddock, il ne reste qu'un champ de bataille. Des cartons, des bouts de pneus, et même un ecran plat posé sur une poubelle, et quelques fûts vides qu'on finit par bourrer dans la semi d'Arthur. Un dernier café avalé (sans sel) oui, c'est une blague à Arthur que de balancer du sel dans la café... Et on se quitte, parce que moi je rentre à vide en France, et lui avec les retours de plein, il doit passer par Purfleet-Zeebruge, il a le temps, le ferry est à 17h.
Je rentre donc tranquillement par la M40 pour rejoindre London. Comme c'est férié aussi ici, ça roule plutôt bien, il y trés peu de camions. J'ai mal de partout ce matin, et je suis crevé. J'ai pas envie de courir, je me cale à 85, comme ça tout le monde me double mis à part les TESCO qui doivent se trainer à 75 pour le bien de la planète. J'ai presque pas eu de bouchons sur tout le trajet et je me radine avec 3h30 de route à Dover. Il y a de gros travaux sur le port, le tobogan est en passe d'être détruit, combien de fois tout a voltigé dans ma cabine en passant sur ce pont !! J'ai eu droit à un contrôle ce matin, ils ont voulu voir si j'avais pas d'armes dans mon camion, j'ai dû presenter ma fourchette et mon couteau... Pour changer, je prends le DFDS pour Dunkerque. C'est blindé de touristes et de PECO du coup le rafiot part avec 15 minutes de retard. Je suis même pas monté dans le bateau, et je suis resté dans ma cabine tranquille. Pourtant le repas est offert aux chaffeurs sur la ligne, le dernier coup, j'ai eu droit à 4 saucisses de Strasbourg avec une montagne de frites, ils peuvent se les mettre ou je pense.
Je termine ma journée dès la sortie du port touristique de Loon Plage, sur le parking de Dunfresh, il doit y avoir au bas mot 150 frigos, je suis le seul français bien sûr. Demain sera un autre jour !
Comme un bon petit soldat, je me lève à 7h30 ce matin pour trouver une pancarte sur la porte : ouverture 9h. J'ai été con, j'aurai dû aller voir hier. Enfin, passons, je peux quand même entrer prendre un café à la machine, decouvrir que les sanitaires sont degueulasses et accessoirement remplir ma fiche avec les n° de commande et tout le reste. Je dois laisse mon numéro de téléphone pour être prevenu par texto. C'est cool ! C'est même tellement cool, qu'à 10h aucun camion n'a bougé, je vais à la pêche aux infos, à défaut d'aller à la pêche aux moules vu que la plage de Loon est assez proche finalement. J'ai la joie d'apprendre qu'il n'y aura pas de chargement ce matin ; et vu que nous sommes au moins 50 à attendre, ça va être la fête cet apreme... J'avertis donc mon chef.
La réponse ne tarde pas à arriver, je dois faire signer un CMR comme quoi je suis passé sans charger vu qu'il faut attendre que le bateau soit vidé et que la douane fasse son travail. Bien sûr ici, on me refuse toute signature, et à force de casser les couilles, c'est le chef d'ici qui est venu me voir. Ils ont du se dire, merde, il font chier ces français, vaut mieux les charger du Lituanien pour Fruidor Rungis, on est moins emmerdés... Donc, à 11h je mets les voiles et je me barre comme un voleur direction la Belgique, je vais charger finalement pas trés loin, au dessus de Mons dans la campagne paisible à Frasnes. Je mange un bout en route et j'arrive pile au moment ou un camion Belge sort du quai, comme quoi, j'ai bien fait de bouffer. Le chargement est fait en 20min, 24 palettes de sucre, il peut neiger ça va accrcher au pavé.
J'ai un peu hésité à couper à travers champs, mais vu le poids, j'ai pas fait le fou, et surtout il faut livrer demain matin dans le 42. Je passe Lille à la régule, et je sors à Dourges les Bains mettre un peu de mazout et surtout prendre une bonne douche ! Un café pour terminer la pause, et j'ai plus qu'à rouler tranquillementzenautaquet sur l'A26. Le soleil est de la partie ce qui ne gâche rien cette après-midi. Pendant ma pause de 45 après Bar Sur Aube, un petit jeune Polonais vient me taxer une clope, mais je fume plus, il part dégouté, et d'un coup je me souviens que j'ai acheté des clopes pour ma meuf, j'y pensais plus, le type était ravi !! Il me reste tout juste de quoi rejoindre Macon nord, ou il y a mon centre routier habituel, de la même manière que certains passent leur vie à Limoges ou à Bourges, moi c'est Macon, j'y échoue à minuit 10, c'est blindos de chez blindos, mais il reste une place le long de l'herbe juste pour moi entre 2 frigos qui tournent à plein régime, impec, ça va me bercer.
Faut pas finasser ce matin, le parking est déjà quasi vide quand je vais prendre mon petit dej à la BP. Ils sont matinaux les routiers quand même, je jette un oeil à la boutique ou le rayon fringues et chaussures s'aggrandi à chaque fois un peu plus, et pour ne rien gâcher c'est pas trop cher et pas moche, on est loin des tee shirts horribles avec un gros aigle dessus ou une tête de loup... Enfin, comme on dit, chacun ses goûts, la merde à le sien. Dès que j'ai mes 9h, je ripe et vu l'heure, je passe Lyon comme un fleur et je deboule à 11h à St Paul en Jarez sous un soleil magnifique. Il fallait livrer le matin, 11h c'est bien le matin non ? Ils étaient à deux big bag près en rupture de sucre. Le type m'a expliqué que rupture de sucre=18h d'arrêt de la production. Et bé... Par contre la reception c'est jusqu'à midi, si j'avais été joueur je serais venu à 11h57. C'est donc muni d'une charlotte rose bonbon et d'une blouse que je sors mes palettes et colle les étiquettes dessus parce que j'en ai pas assez fait LOL. A midi je suis vide, je sors de là avec un sac de viennoiseries et go à Andrezieux.
Je suis pas tout seul pour charger ici, y a Aurel aussi, mais le veinard charge pour Clamecy, et moi Celra. Quoique ça fait un sacré bail que je suis pas allé en Espagne finalement, pour une fois ça traine pas pour charger, je suis un des premiers à me mettre à quai après la reprise de 13h30, et je repars full de chez full en ADR. Je passe même pas à la kommandantur à Jarcieu, je file direct. Ce qui m'arrange énormement pour faire changer le flexible d'echapement. C'est rigolo de rouler en "libre" mais j'ai pas envie de faire cramer le camion. Je decroche la semi en vitesse, et je pose mon FH500 Silver Rocket Edition sur la fosse de Volvo Valence. J'ai dit à Jean-Seb, Philippe et Pascal, "vous avez 20 minutes", mais j'ai payé les cafés ! Mais voilà, ils sont mauvais, et on mis 29 minutes, ce qui m'arrange quand même beaucoup, au moins, j'ai toutes mes chances d'aller roupiller ce soir à Celra.
Me voilà reparti avec un camion aux normes Larmshutz, fini le bruit rauque du 13L, et le bruit terrible du turbo, snif, me revoilà mouton et dans les bouchons de ces abrutis de Valentinois qui rentrent du boulot, ici, comme à Lyon, Paris, Limoges, Napoli, le bus est vide et chacun rale dans sa poubelle à credit à propos de la pollution et des bouchons... J'aurai bien fait le crochet à St Peray histoire de mater un peu mes plants de fraises et de tomates, mais la RSE dit NON. Dernière coupure de 30 à Nimes, et après tout debout.com à 83km/h pour atterir comme prévu en 9h49 le long de chez mon client de demain à Celrà, et j'ai donc largement cramé ma 2e 10h de la semaine.
Soleil magnifique dès le reveil, du vrai soleil et du vrai ciel bleu, pas de doutes, je suis en Espagne. A ma plus grande surprise, il n'y a pas d'autres camions que moi ce matin, alors, je tente le coup mais voilà, j'ai RDV entre 10h et 11h donc je dois esperar. No problemo. Entre temps, les camions commencent à arriver, dont un affrété de chez nous qui a pas RDV, mais qui finit par passer avant moi quand même, pas de doutes, je suis en Espagne... A 10h, c'est enfin l'heure, mais les 3 quais sont pris et rien ne bouge. En fait les americains de la boutique sont en visite d'inspection, du coup, rien ne bouge, ils foutent rien comme ça, ils sont sûrs de pas faire de conneries, pas de doute, je suis en Espagne... C'est à midi que je finis par me mettre à quai, notre pote à tous les DUARIG, Luis arrive et me vide en 10 minutes mon complet ADR, pas de doutes je suis en Espagne !! J'ai un rechargement sur la N2 juste après Pont de Molins, j'appelle le client, pour ce matin c'est mort, RDV 14h30 ! Impeccable, c'est pas loin de Padrosa, je vais vite manger un bout la bas et prendre une douchas gratuitas.
A 14h30, je suis en place pour charger un lot de carrelage et de plein d'accessoires en ceramique, c'est lourd. Pile en face de moi, y a une prostituée quasiment à poil qui tapine, j'ai du mal à rester concentré, le cariste est mort de rire, il y fait plus attention, pourtant y a un sacré morceau. Retour sur La Jonquera sur le bout de N2 desormais deserté par les camions, et je rejoins notre bon vieux pays pour commencer par une ramasse de 4 pal de rames de papier au MIN de St Charles, faut bien que les batiments de reconvertissent, les palettes arrivent par wagons entiers d'Autriche ici, et ça repart partout en Europe ! J'ai droit aux bouchons du soir pour faire ma seconde ramasse à côté de l'aéroport, il reste encore 1 mètre de plancher, mais je remonte comme ça.
Finalement, je me rends compte que je pourrais presque passer dormir chez moi ce soir, ce qui serait pas du luxe. Demain, je commence à vider à Romans, alors vamos !! Je me ramène un peu après 22h à la maison, pile poil l'heure pour mettre les pieds sous la table.
11h de coupure plus tard, me voilà reparti. Je coupe à travers champs pour rejoindre Romans vu qu'il y a toujours ces merdes de travaux sur la N86 chez moi. 6 mois de travaux pour faire 2km d'enrobé, dans le même temps, en 6 mois en espagne, il sont capables de faire 400km d'autovia. Super sympa le jeune à la reception à Romans, je pose 2 palettes dans l'usine d'abats jour, même pas made in china ! De là, j'ai une ramasse à 500M de là, je ferme même pas les portes du frigo. 3 caisses à charger, la semi est presque pleine et je ramène tout ça au dépôt. Je coupe par Margès, c'est plus court et c'est joli.
Finalement, j'ai plus que 2 clients à faire, et les 2 au hayon. Première livraison au camping de Chanas, ici 100% des locataires sont des bulgares qui viennent travailler dans les champs aux beaux jours. A ce qu'il parait les jeunes d'ici veulent plus ramasser les fruits et il faut bien que quelqu'un le fasse. De là, je vais à La Boisse livrer mon carrelage sur le chantier d'un particulier. Je peux dire que j'en ai bavé, surtout qu'il faisait chaud et j'étais pas mecontent en repartant ! Encore plus content parce que j'ai pour mission de rentrer direct à la casbah, je vais pas contrarier le chef, go !!! Vu l'heure, j'évite Lyon et je coupe tout comme ce matin pour revenir à la maison, tranquille, zen, c'est beau !!! A 19h je suis enfin en week-end, je peux carresser l'espoir de manger ce soir les premières salades du jardin, et les fraises !!! Le bonheur est dans le potager !