Carnet de bord de Mars 2017 | Partager sur Facebook |
Je demarre bien sagement et tranquillement à 8h de Santa Perpetua, il fait un soleil magnifique ce matin, c'est un veritable bonheur. Pour courroner le tout je suis assez content de tourner le dos à Barcelone en prenant la route de Caldès de Montbui, c'est tout bouché dans l'autre sens. 10 minutes plus tard je suis chez le client, mais il y a un container à charger aussi, et ici les containers ont toujours la priorité. Heureusement ça charge pas en vrac, mais sur palettes et c'est assez rapide. Pour ma part, c'est 7 palettes gerbées, en 3 coups de transpalettes, c'est fait. Pour completer je dois monter sur Vic, là encore bonne pioche ! Je coupe à travers champs par Lliça d'Amunt, la route est un peu trodue mais ça roule bien. C'est décidement pas le jour pour aller sur Barcelone, la C17 est à l'arrêt, il y a eu un gros carton à Parets un peu plus bas, sur le reseau social routier, canal 19 ici, il y a de l'animation du coup, mais moi ça me concerne pas, je roule plus que peinard direction le nord de la Catalogne.
J'ai du Chambery et du Annemasse à charger ici, en tout avec mes palettes de Caldès ça mefait un complet, mais vlà t'y pas que j'ai un complement à prendre à Celra sur disons 1m50.Donc, je m'organise avec le cariste pour optimiser ce qui peut l'être et au final, on gratte pas loin de 2m de plancher, ce qui est plutôt une bonne nouvelle pour la planète, ça fera un camion de moins sur les routes. Du coup ça a fait perdre un peu de temps pour charger, mais on a rien sans rien. Cap sur Girona via la mythique et toujours aussi bandante C25, la végétation luxuriante, le paysage est pour le moment encore resté intact, aucun crétin n'a encore eu l'idée d'une implantation d'une quelconque base logistique entre Vic et Gerone. Il est 13h quand je me pointe à Celra, pile poil l'heure pour bectave.
A 15h, je repars de là avec mon lot pour le 42, il reste encore 90cm de plancher, mais je dois remonter fissa à la kommandantur Iseroise. Pour changer je passe par Ultramort juste pour le plaisir de voir la pancarte. Quand j'approche de l'AP7, des panneaux annoncent d'importants bouchons direction la France, je me dis que ça serait pas idiot de faire 45 minutes de coupure chez Padrosa histoire que ça se décante. Mais voilà, 45 minutes plus tard ça ne s'est pas amélioré, ça a même empiré. Le bouchon demarre au niveau de la barrière de péage de la jonquera, jusqu'au péage du Boulou. Dans un premier temps, je sors à La jonquera sud, et je remonte, c'est bloqué de chez bloqué, et même pire, l'accès à l'autoroute est fermé. Donc, je fais comme si de rien n'était, je garde la Natio direction Le Perthus, c'est interdit, mais bon. Les camions que je croise me font des grands gestes, effectivement quand j'arrive au Perthus un flic de la Municipale me barre le passage. Je refuse catégoriquement de retourner à La Jonquera, de toutes façons c'est bloqué de partout, je me gare et je reste là. Le flic me menace que les gendarmes vont rappliquer tout ça, je bouge pas. Je lui ai juste demandé s'il allait passer la nuit là : "non je finis à 19h"... De toutes façons dans ce pays, on te mets pas en prison quand tu as detourné des centaines de milliers d'€, on va pas me foutre en zonzon parce que j'ai traversé le Perthus si ??
Finalement, il est parti à 18h, et moi aussi, accompagné de 5 ou 6 autres tarés, en haut sur l'A9 c'est toujours bloqué. 3 camions se sont rentrés dedans dans les travaux juste avant le péage, vlà le resultat. J'ai plus qu'à rouler ensuite tranquillos, direction le nord. Je me suis quand même radiné avec 4h20 de guidon à Montélimar. Par curiosité, j'ai checké Google Map, et c'était encore le brin du Perthus au Boulou ! Comment j'ai bien fait d'être tétu !!