Carnet de bord de Aout 1994 | Partager sur Facebook |
Décidement, ce tour est vraiment cool, à mon reveil, il y a un Breton de Morvan qui dort à côté, ils sont des 95 Superspace, vraiment joli. Je paye mon café 2dm, c'est cher, non seulement ils sont pas aimables, mais en plus le café est pas bon. A côté, il y a des touristes allemands qui bouffent déjà des saussices. Et le pire, ils rotent après manger! Bref, je pars de bonne heure en esperant entendre un peu les infos, mais en grandes ondes par ici, à part un peu RTL, on entend rien, je tripatouille la CB, pas grand monde non plus. Je commence donc ma savante tournée chez Hameico à Bremen. Il y a déjà des Espagnols à quai, eux de toutes façons ils sont complets, je traine autour d'une tasse de café dans la cuisine, je me fais chier en matant des vielles prises de vue arérienne de Bremen, c'est moche d'en haut aussi. Je jette un oeil sur la quai, la porte est déjà fermée, ils ont remis les palettes EUROP, il y a qu'au boulot qu'ils sont bons les allemands. Direction Hambourg, le jour ce lève doucement on se croirait pas en été, arrivé au Grossmarkt le gardien lève juste le nez sur ma belle carte du marché placardée au pare brise, c'est pas la plaque TIR, mais je m'en contente. Sur le parking de la halle, ça roupille encore pas mal, je traverse tout le marché par curiosité et je reviens sur mes pas puisque FruchtUnion ne sont pas au MIN mais à 5km de là, et j'ai l'air encore plus con. La rue de Fruchtunion est deserte comme un dimanche, je finis par me mettre à quai, chez Fruchtunion, les fruits en réunion, ou je sais, c'est naze.
Aujourd'hui, j'aurai voulu que ça traine. C'est dimanche et maintenant que je suis vide, j'ai plus le droit de rouler. Demain je dois recharger du congelé à Eemshaven au nord de la Hollande, je sais pas quoi faire, mais tout ce que je sais, c'est que j'ai pas envie de rester au grossmarkt, alors je sors en guettant les voitures vertes et blanches de la Polizei, ces enculeurs de mouches. Allez, je sors de Hambourg, on vera plus loin des fois qu'un autohof me fasse envie, je stoppe au hasard à Hollensted déjà pour prendre la douche et des fois que je voie un pote, mais personne, c'est mort! Ils sont tous en vacances les mecs! Je reprends vite fait ma route après un café degueulasse et une tête d'enterement de la serveuse. Je fonce vers le sud toujours, mais à 80 histoire de pas me faire reperer, je passe finalement Bremen, au feux pour rejoindre la direction de Oldenburg je remarque un Polonais en baché, il se doute de rien lui, il a un vieux 112 bleu, ils ont le moral ces mecs. Bon, je me suis décidé, je fais tirer jusqu'en Hollande, fais chier de moisir ici, en regardant la carte Eemshaven, c'est au bord de l'eau, il y aura bien un troquet, si ça se trouve ça sera joli... Je pousse un ouf de soulagement en passant la frontière, et je peux me remettre sans risques à 10 kilos jusqu'à Groningen, bon avant ça, je mets quand même 200L de Go à la Texaco parce que mine de rien, ça torche un 48. Plus je me raproche de Eemashaven, moins c'est peuplé, c'est cool. Et quand je finis par atterir à Eemshaven, je dois me resoudre a reconnaitre que j'ai fait une connerie, ici, il y a rien, c'est que INDUSTRIEL, il est 15h et j'ai rien à faire. Ah le con! Même la mer est derrière des digues si hautes que j'ai la flemme en plus il y a un vent d'enfer! Finalement, je vais opter pour la sièste, y a rien de mieux à faire. Le pire j'ai ps vu de cabine téléphonique, je telephonerai demain à ma chérie!