Carnet de bord de Aout 1994 | Partager sur Facebook |
Ce matin, la rigolade est finie. Je prends la direction de Boulogne avec la tête dans le gaz, quelle soirée. Heureusement l'A16 est maintenant ouverte, ça va nettement mieux que l'archaique N1, c'est pas un mal, surtout ce matin car il pleut, bon, c'est pas surprenant ici!!! J'écoute attentivement enfin les informations, pas grand chose à ce mettre sous la dent ce matin, il y a juste une emission qui m'a saoulé ce matin, ça parlait d'internet, un truc pour les bourges encore! Déjà on a encore pas tous les CD dans les camions, et au prix des ordinateurs, je me demande bien à qui ça peut servir, d'autant que pour chercher un numéro de téléphone, hop 3611 et ça coute que dalle! Enfin, aujourd'hui c'est pas mon souci. Je dois aller moisir chez Frigo-Union, ils doivent tout me vider, me remettre quelques palettes après les avoir re-étiquettées et me completer. ça va prendre du temps, alors j'en profite pour roupiller 2h. Ici, il y a grave du matos, entre les Dispam et leur R420 et les Express Marée, j'ai l'air d'un con avec lmon Fiat. Mais oh! C'est un v8 quand même!! Finalement à midi on me lache, j'ai plus qu'à filer sur Monchy, ils sont gentils chez OBA, j'ai pas un boulot trop violent aujourd'hui. En plus vu que je suis completement chargé, je pinaille pas trop pour rejoindre l'A26.
J'arrive en début d'apreme à Monchy, chez un gros marchand de frites. Le responsable ici est un con, faut dire les choses comme elles sont. Une fois, la première fois que je suis venu en fait, je devais charger un complet 30 palettes. Il m'a d'abord fait vider mon coffre, balancer les palettes dans le frigo et il les a trié. Sur 30 palettes il en a gardé 5 ou 6, il veut que des neuves. J'ai ensuite du remettre toutes mes palettes dans les coffres. Avec sa gueule de petit merdeux, il sait que je pouvais rien faire. Depuis, quand je viens ici, j'ai pas de palettes, ça fait raler ma chef, mais je m'en fous, je suis pas un esclave. Et le must, c'est quand il me ramène une palette un peu abimée, je la lui fait changer, j'men fous, j'ai le droit et ça le fait chier, quel pied!
Une fois chargé, il faut plus trainer, il y avait un COTTO qui descendait sur le sud, mais lui passe par Reims et moi je dois stopper à Bobigny poser mon lot de frites. Je récupère rapidos l'autoroute et je descends à Mach3 sur la capitale, comme dirait un bon pote à moi, c'est la sex-road, celle du retour au bercail. Pas de temps à perdre donc! Vu que c'est encore les vacances ça roule plutôt bien sur Paris, et c'est tant mieux. Par contre c'est le boxon chez Peritrans, 2 quais et plein de camions, enfin que des petits porteurs, bilan une grosse heure de perdue, mais malgré tout les gens sont sympa ici, ça arrange bien les choses on va dire! En repartant, j'ai le coup de fil de Corinne ma chef, "descends rapidos tu remontes demain soir". Oui Coco! Elle deteste que je l'apelle Coco, et moi j'adore l'enerver. C'est un peu la merde sur le periph, mais si on reste bien à droite ça va pas trop mal, après comme d'hab, il faut faire du slalom dans les cuvettes si on veut pas perdre trop de temps. Le 91 moyen klaxonne, fait des appels de phares rageurs, mais je m'en tape completement, j'ai mis du Depeche Mode à fond, je suis concentré. Et je suis resté concentré à bloc jusqu'à Beaune, juste parce que demain faut que je remonte, et que j'ai dit à ma femme qu'à 3h du mat je serai au pieu. Alors sin on loupe pas un RDV pour un client, y a pas de raison que loupe un RDV avec ma chérie non?